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Législatives: les négociations à gauche entrent dans le dur

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Jean-Luc Melenchon vise une majorité aux législatives afin de devenir le premier ministre d'une cohabitation. Son mouvement doit au préalable réussir l'union à gauche, un véritable défi. (© KEYSTONE/AP/Michel Spingler)

Après des débuts prometteurs, les négociations patinent entre La France insoumise, les écologistes (EELV) et le Parti communiste (PCF) en vue d'un accord aux législatives. Le PS, lui, entre dans la danse via une rencontre avec les Insoumis programmée mercredi.

"C'est un peu compliqué", grimace Manuel Bompard. Le chef des négociateurs pour La France insoumise, placée en position de force après la solide 3e place de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle (21,95%), était pourtant optimiste jeudi dernier.

M. Mélenchon lui-même s'était réjoui vendredi que les "discussions avancent mieux" que ce qu'il pensait.

Las! Les deux principales tractations bilatérales menées par LFI avec ses anciens concurrents et potentiels partenaires connaissent des turbulences, alors que la date butoir évoquée par les protagonistes, la fin de semaine, se rapproche.

L'Europe se dresse entre les écolos et LFI

Avec EELV d'abord. Des discussions ont eu lieu tout le weekend autour du programme. Et si les convergences sont réelles sur de nombreux sujets - "services publics, salaires, climat, égalité hommes-femmes, enseignement supérieur...", dixit le chef d'EELV Julien Bayou -, le sujet de l'Europe est épineux.

Les Insoumis pensaient convaincre les écologistes, amoureux d'une Union européenne fédéraliste, en capitalisant sur leur désapprobation commune des traités actuels, via le concept de "désobéissance". Mais les dirigeants verts y voient la traduction de "l'opt-out" mélenchoniste, un refus d'appliquer certaines règles européennes qui peut mener selon eux à un bras de fer dangereux.

L'ex-candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, qui a appelé mardi matin à "une coalition très ouverte" et respectant "l'identité des partenaires", s'est dit aussi clairement opposé à "un système d'Europe à la carte".

La répartition des circonscriptions est un autre obstacle de taille. Manuel Bompard assure avoir pris en compte les remarques des écologistes, leur proposant "20% des 165 circonscriptions" dites "de qualité", notamment dans les villes qu'ils détiennent (Grenoble, Strasbourg, Lyon, Tours, Poitiers, Bordeaux...).

Il estime que les "Verts sont traversés par des contradictions internes entre ceux qui veulent qu'on gouverne ensemble et ceux qui n'y ont pas intérêt". Pour preuve, avance-t-il, le fait que la circonscription proposée à Paris pour Sandrine Rousseau, partisane d'une alliance avec LFI, n'ait pas été considérée comme une priorité par EELV.

"Partenariat respectueux"

Julien Bayou objecte que LFI "ne prend pas les mêmes critères de gagnabilité".

Il confie que le pôle écologiste a une revendication majeure, la construction d'une "coalition", et non l'inclusion dans une "Union populaire".

"On ne veut pas faire la présidentielle bis, l'Union populaire ripolinée ferait le score des Insoumis", dit-il, prônant "une coalition pour nous additionner".

Symptomatique de ces arguties, le logo à présenter aux électeurs les 12 et 19 juin. Manuel Bompard consent à ce que l'Union populaire ait pour "sous-titre" ou "dans la charte graphique", le mot "écologie". Tandis qu'EELV réclame une présence dans le nom même de la coalition.

Même s'il souhaite un accord, l'ancien patron d'EELV, l'eurodéputé David Cormand, cogne fort contre les Insoumis: "Ils pensent qu'on fait la manche alors qu'on veut un partenariat respectueux. Ils veulent nous invisibiliser, demandent d'entrer dans l'Union populaire et ainsi d'admettre tacitement qu'il n'y a plus d'utilité à un parti écologiste".

Quatre jours de perdus

La relation avec les communistes est aussi refroidie. Fabien Roussel aimerait que les socialistes soient inclus dans l'accord pour renforcer la coalition, quitte à temporiser pour le faire comprendre à LFI. Il n'y a donc pas eu de réunions le weekend dernier et les négociations ont repris seulement lundi soir. "On a perdu quatre jours", soupire Manuel Bompard.

Côté PS en revanche, un chemin s'ouvre. LFI a proposé une rencontre mercredi, que les socialistes ont acceptée, ont indiqué les deux parties à l'AFP. La retraite à 60 ans ne convainc pas sur le plan financier les cadres du PS, qui veulent rester ouverts sur cette question pourtant cruciale pour LFI.

Un cadre socialiste prévient: "Si Mélenchon veut que cette coalition dure, il n'a pas intérêt à nous tordre le bras. Mais il peut parfaitement nous humilier et nous faire disparaître de l'Assemblée".

Dans Le Parisien, l'ex-premier ministre Lionel Jospin juge "positif pour (le PS) de participer à un accord électoral de toute la gauche. A condition qu'on ne cherche pas à l'écraser".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Heineken augmente le débit début 2023

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La région Asie-Pacifique a tiré les volumes de bière vers le haut (+9,4%), compensant une croissance plus lente en Europe (+1,6%). (archive) (© KEYSTONE/EPA ANP FILE/KOEN VAN WEEL)

Le brasseur néerlandais Heineken s'est félicité mercredi d'avoir vendu plus de bières au premier trimestre mais a reconnu des perspectives économiques "difficiles et incertaines" pour le reste de l'année.

Le volume de bière vendu dans le monde a augmenté de 4,7 % par rapport à la même période en 2023, a déclaré Heineken, deuxième brasseur mondial après AB InBev.

Une croissance tirée par les volumes en Asie-Pacifique (+9,4%), qui a compensé une croissance plus lente en Europe (+1,6%).

Le patron Dolf van den Brink a qualifié le début d'année 2024 d'"encourageant", stimulé par des vacances de Pâques anticipées.

"Nous continuons de considérer l'environnement économique comme difficile et incertain, et nous resterons agiles et concentrés", a-t-il toutefois souligné.

Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 8,2 milliards d'euros, en hausse de 7,2% sur un an.

Le groupe a qualifié ses résultats de "solides" mais averti ne pas pouvoir "extrapoler la croissance du chiffre d'affaires annoncée au reste de l'année".

Le brasseur a laissé ses prévisions de bénéfices inchangées pour l'année, avec une évolution du bénéfice d'exploitation prévue entre 1 et 9% et une croissance du bénéfice net "inférieure" à cela.

Heineken ne publie plus son bénéfice net trimestriel, le dévoilant uniquement dans des rapports semestriels ou annuels.

Heineken a annoncé en février un recul de ses profits annuels en 2023, lestés par le recul de ses ventes de bières dans un contexte de forte inflation.

Le bénéfice net annuel s'était établi à 2,3 milliards d'euros, contre 2,7 milliards un an plus tôt.

Le volume global de bière avait chuté de 4,7%, avec environ 60% de cette baisse causée par de fortes baisses au Nigeria et au Vietnam.

Le brasseur avait averti que le climat économique "resterait un facteur d'incertitude" en 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Orange: revenus en hausse au 1er trimestre

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L'Afrique et le Moyen-Orient ont été le principal moteur du groupe au 1er trimestre, avec une croissance de 11,1% sur un an. (archive) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le géant français des télécoms Orange a vu son chiffre d'affaires augmenter de 2,1% au premier trimestre. Les revenus ont notamment été portés par le dynamisme des activités en Afrique et au Moyen-Orient. Le groupe a dans la foulée confirmé ses objectifs pour 2024.

Sur les trois premiers mois de 2024, les revenus ont ainsi atteint 9,9 milliards d'euros et l'excédent brut d'exploitation après loyers (Ebitdaal), principal indicateur de rentabilité du groupe, est ressorti en hausse de 2,3%, à 2,4 milliards d'euros, a annoncé mercredi Orange.

"Orange réalise un très bon début d'année marqué par la finalisation de la transaction avec Masmovil pour créer Masorange" s'est félicitée Christel Heydemann, directrice Générale du groupe, citée dans le communiqué. La co-entreprise, détenue à parts égales par les deux opérateurs, a été créée le 26 mars et a donné naissance "au leader du marché espagnol en nombre de clients" selon la dirigeante.

Après ce premier trimestre, Orange a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année, qui incluent notamment une "légère croissance" de son excédent brut d'exploitation après loyers et un flux de trésorerie organique des activités télécoms supérieur à 3,3 milliards d'euros.

De janvier à mars, c'est la zone Afrique et Moyen-Orient qui a été le principal moteur du groupe, avec une croissance de 11,1% sur un an. Il s'agit du 4e trimestre consécutif où cette région affiche une croissance supérieure à 10%. En France, son principal marché, Orange a vu ses revenus augmenter pour la première fois depuis la fin 2022 puisqu'ils ont progressé de 0,8%.

La branche dédiée aux services aux entreprises Orange Business a pour sa part marqué un temps d'arrêt dans son redressement (-0,3%), malgré la forte dynamique des activités liées à la cybersécurité (+15,3%). Totem, la société européenne d'Orange qui détient et gère les infrastructures mobiles passives des tours de télécommunications en France et en Espagne, est quant à elle ressortie quasiment stable (+0,1%) avec un chiffre d'affaires de 174 millions d'euros.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Coupe du monde: Hirscher sur le point de revenir

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Marcel Hirscher réfléchit sérieusement à un retour en Coupe du monde (© KEYSTONE/AP/KERSTIN JOENSSON)

Marcel Hirscher (35 ans) envisage sérieusement de revenir à la compétition, selon les médias autrichiens. L'octuple vainqueur de la Coupe du monde avait pris sa retraite en 2019.

Hirscher ne porterait plus les couleurs de l'Autriche, mais celles des Pays-Bas, d'où vient sa mère. La Fédération autrichienne (ÖSV) a indiqué mercredi qu'elle donnait son accord à cette demande de changement, même si elle aurait préféré que le skieur reprenne la compétition sous la bannière de son pays natal. "Des discussions ont eu lieu ces derniers jours avec différents interlocuteurs et nous avons été informés que Marcel Hirscher envisageait de revenir dans le cirque blanc", a déclaré Christian Scherer, secrétaire général de l'ÖSV.

Remerciement

La Fédération avait pris toutes les dispositions pour offrir à Hirscher "les meilleures conditions cadre, aussi individuelles, en cas de retour", a encore dit le secrétaire général, qui a précisé l'avoir confirmé au skieur lors d'un entretien. L'ÖSV regretterait évidemment la décision d'Hirscher de courir pour les Pays-Bas, mais en remerciement de tout ce qu'il a accompli pour ce sport, sa demande de changement de Fédération a été acceptée à l'unanimité.

Selon le Tiroler Tageszeitung, Marcel Hirscher veut aller cet été en Nouvelle-Zélande pour accumuler des points FIS afin de pouvoir ensuite courir en Coupe du monde. Le double champion olympique et septuple champion du monde a remporté 67 courses à ce niveau.

Depuis sa retraite, l'Autrichien ne s'est pas éloigné du monde de la compétition. On l'a souvent vu au bord des pistes. En 2021, il a fondé sa propre marque de skis, appelée Van Deer.

Son retour ne concernerait que la prochaine saison, dont le point d'orgue seront les championnats du monde à Saalbach.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Brittney Griner a envisagé le suicide lors de son emprisonnement

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Brittney Griner a confié avoir songé au suicide pendant son emprisonnement (© KEYSTONE/AP/Ross D. Franklin)

La star américaine Brittney Griner a révélé mardi qu'elle avait envisagé le suicide lors de ses neuf mois d'emprisonnement en Russie en 2022. Elle s'est exprimée dans une interview à la chaîne NBC.

Griner avait été arrêtée en février 2022 en Russie en possession d'une vapoteuse et de liquide contenant du cannabis, un produit interdit en Russie, puis condamnée à neuf ans de prison. Elle avait été libérée en décembre 2022 lors d'un échange de prisonniers.

Sa captivité l'avait parfois faite se sentir "moins qu'humaine", raconte la joueuse de 33 ans dans son interview à la chaîne de télévision américaine ABC. "Il y a eu des moments où vous avez envisagé d'en finir?", lui demande la journaliste dans un extrait diffusé mardi. "Oui, je ne me pensais pas capable d'endurer ce à quoi je devais faire face", répond, émue, Brittney Griner.

"Le matelas avait une énorme trace de sang. Je n'avais ni savon, ni papier hygiénique. A ce moment-là je me sentais moins qu'humaine", ajoute la basketteuse à propos de ses conditions de détention.

Lorsqu'elle a été condamnée à neuf ans de prison, "j'avais peur de tout ce qui pouvait m'arriver, j'entrais dans l'inconnu", indique Griner, qui jouait à l'époque pour un club russe lors de l'intersaison du championnat professionnel américain (WNBA).

ABC a publié mardi des extraits de l'interview, qui sera diffusée le 1er mai. Griner publiera le mois prochain un livre à propos de la détention, titré "Coming home" ("Rentrer à la maison").

A Paris cet été?

Déjà double championne olympique (2016 et 2021), Brittney Griner faisait partie du dernier camp d'entraînement de Team USA début avril, en préparation des Jeux olympiques de Paris (26 juillet - 11 août).

Cette figure de la communauté LGBT+, joueuse de l'équipe WNBA du Phoenix Mercury neuf fois All-Star, avait prévenu qu'elle ne jouerait plus jamais à l'étranger sauf pour une éventuelle sélection aux JO.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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