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L'emblématique patron de CNN Jeff Zucker démissionne

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Jeff Zucker, 56 ans, était à la tête de la chaîne américaine ces neuf dernières années (archives). (© KEYSTONE/AP Invision/JASON MENDEZ)

Le président emblématique de CNN Jeff Zucker, qui a symbolisé le positionnement de la chaîne, notamment lors de la présidence Trump, a annoncé mercredi sa démission. Cette décision intervient après la révélation d'une liaison cachée avec une collègue.

Agé de 56 ans, Jeff Zucker, qui était à la tête de CNN depuis 2013, a déclaré avoir eu "tort" de taire cette relation avec la directrice marketing de la chaîne. Donald Trump, dont CNN est l'une des cibles favorites depuis des années, a salué le départ d'une "raclure de classe internationale".

Jeff Zucker a expliqué avoir admis l'existence de cette liaison durant une récente enquête interne sans rapport avec lui, consacrée au journaliste Chris Cuomo, récemment licencié. "On m'a interrogé sur une relation consensuelle avec ma collègue la plus proche, avec laquelle je travaille depuis plus de vingt ans", a indiqué le dirigeant dans un mémo interne publié par CNN.

"J'ai reconnu que cette relation avait évolué ces dernières années", a poursuivi le responsable. "J'aurais dû en faire état quand elle a débuté, mais je ne l'ai pas fait. J'ai eu tort. De ce fait, je quitte mes fonctions aujourd'hui."

Relation complexe avec Trump

Dans un autre mémo interne, la directrice marketing, Allison Gollust, dont la chaîne a indiqué qu'elle allait conserver son poste, a également exprimé le regret de ne pas avoir signalé à son employeur cette liaison, débutée lors de la pandémie, selon elle. Jeff Zucker est séparé de son épouse, Caryn, depuis 2018.

Charismatique, volubile, l'homme au crâne rasé a repositionné la chaîne CNN, un peu figée face à son grand concurrent Fox News, et profité de l'aspiration consécutive à l'entrée de Donald Trump en politique, en 2015.

Le Floridien d'origine entretient une relation complexe avec le promoteur immobilier, mélange d'attraction et de répulsion. Au début des années 2000, Jeff Zucker lui a offert une rampe de lancement en diffusant l'émission de téléréalité "The Apprentice" lorsqu'il dirigeait la chaîne NBC, mais a depuis pris ses distances avec l'ancien président.

"Fake news"

Durant les deux campagnes de Donald Trump ainsi que lors de son mandat, CNN s'est présenté comme la chaîne de l'information factuelle, laquelle était souvent opposée à ce que ses journalistes considéraient comme des allégations erronées ou des mensonges de l'équipe Trump.

Jeff Zucker "a été licencié pour de nombreuses raisons, mais surtout parce que CNN s'est égarée, avec ses téléspectateurs et tous les autres", a réagi Donald Trump, dans un communiqué. "L'opportunité se présente de remiser les fausses informations", ou "fake news", a poursuivi l'ex-chef d'Etat, qui a régulièrement reproché à CNN de déformer la réalité voire d'inventer des informations à son sujet.

La chaîne a mal vécu l'après-Trump, enregistrant un recul de 38% de ses audiences en 2021, soit plus que Fox News mais aussi son autre concurrente, MSNBC, qui s'est solidement installée en deuxième position, devant CNN.

Débuts au bas de la pyramide

Pur homme de télévision, Jeffrey Adam Zucker, de son nom complet, a démarré dans le milieu à 21 ans seulement, au bas de la pyramide hiérarchique, en tant que documentariste au sein de la grande chaîne nationale NBC. Doté d'un sens de la production et de l'information très au-dessus de la moyenne, il a rapidement gravi les échelons, avant de devenir, en 2007, PDG du géant NBC Universal.

Remercié en 2010 après l'acquisition du groupe par le câblo-opérateur Comcast, Jeff Zucker a ensuite rebondi chez CNN, en 2013. Outre CNN, Jeff Zucker était aussi président de WarnerMedia News and Sports, entité du groupe WarnerMedia consacrée à l'information et au sport, depuis 2019.

Le départ du dirigeant est un coup dur pour WarnerMedia, qui prépare le lancement, au printemps, d'un service de vidéo par abonnement autour de l'information, baptisé CNN+, ainsi que l'absorption du groupe par le géant de la télévision Discovery, prévue d'ici juin prochain.

Après avoir acquis le groupe Time Warner (devenu WarnerMedia) en 2019 pour 85 milliards de dollars, l'opérateur téléphonique AT&T a décidé, l'an dernier, de s'en défaire, préférant miser sur le téléphone mobile et la 5G plutôt que sur les contenus.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Le Premier ministre espagnol dit réfléchir à une démission

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Pedro Sanchez devrait annoncer sa décision lundi (archives). (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a annoncé mercredi, dans une lettre publiée sur X, "réfléchir" à une éventuelle démission. Cela après l'annonce de l'ouverture d'une enquête contre son épouse pour trafic d'influence et corruption.

"J'ai besoin de m'arrêter et de réfléchir" afin de décider "si je dois continuer à être à la tête du gouvernement ou si je dois renoncer à cet honneur", a-t-il écrit, en indiquant qu'il annoncerait sa décision lundi devant la presse et suspendait ses activités d'ici là.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'extrême droite allemande dans la tourmente

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Les investigations menées par le parquet de Dresde visent l'eurodéputé Maximilian Krah. (© KEYSTONE/dpa/Michael Kappeler)

L'extrême droite allemande, déjà ébranlée par une série de scandales, s'est enfoncée mercredi dans la crise. Des enquêtes préliminaires ont été ouvertes pour soupçons de financements russes et chinois contre sa tête de liste aux prochaines élections européennes.

Ces investigations menées par le parquet de Dresde (est) visent l'eurodéputé Maximilian Krah du parti Alternative pour l'Allemagne (AfD), a indiqué à l'AFP un porte-parole de cette instance.

Or, cet élu est déjà touché par une autre affaire: l'un de ses assistants au Parlement européen, suspecté d'être un agent chinois, a été arrêté mardi.

M. Krah l'a depuis renvoyé. Le chancelier Olaf Scholz a toutefois jugé mercredi ces accusations contre l'assistant "très, très préoccupantes".

Pour le moment, l'AfD, mouvement anti-migrants et anti-euro, a décidé de maintenir M. Krah comme tête de liste en vue du scrutin européen de juin, malgré l'arrestation la veille du collaborateur d'origine chinoise.

FBI

Mais c'était avant l'annonce de l'ouverture des deux enquêtes préliminaires. Elles doivent "vérifier s'il existe un soupçon de corruption du député", a précisé le parquet de Dresde. La semaine dernière, des médias allemands ont révélé que Maximilian Krah avait été interrogé lors d'un déplacement aux Etats-Unis par le FBI en décembre dernier au sujet de paiements reçus d'un militant pro-Kremlin.

L'élu et son numéro deux sur la liste des européennes, Petr Bystron, sont en outre déjà cités depuis des semaines dans le cadre de l'affaire du réseau présumé de propagande russe "Voice of Europe", sanctionné fin mars par le gouvernement tchèque.

M. Krah a reconnu début avril être apparu à deux reprises sur ce site web "Voice of Europe", mais ne pas avoir "bien sûr reçu d'argent pour cela".

En ce qui concerne M. Bystron, le magazine allemand Der Spiegel a fait état mercredi de nouveaux éléments à charge, en particulier un enregistrement audio sur une remise d'argent liquide présumée par un homme d'affaires prorusse. Le responsable de l'AfD a réfuté toutes les accusations.

A ces affaires viennent s'ajouter plusieurs autres controverses qui ébranlent l'extrême droite allemande depuis des mois, alors que les sondages lui ont longtemps promis des percées aux européennes de juin et dans trois scrutins régionaux en septembre dans l'est de l'Allemagne (Saxe, Thuringe et Brandebourg), où elle a ses fiefs.

"Chaos"

Fin 2023, l'AfD, créée dix ans plus tôt, était créditée de 22% dans les enquêtes d'opinion nationales, devançant les sociaux-démocrates, et juste derrière le principal parti d'opposition, les conservateurs.

Mais l'engouement pour ce parti s'est effrité depuis le début de l'année. Un sondage de l'institut Forsa pour la chaîne RTL ne le crédite plus que de 16% d'opinions favorables au plan national, au plus bas depuis onze mois.

Le retournement de tendance a commencé à la mi-janvier après la révélation de la participation de membres de l'AfD à une réunion de l'ultra-droite pour discuter d'un projet d'expulsion massive de personnes étrangères ou d'origine étrangère d'Allemagne.

L'affaire a provoqué une onde de choc dans un pays encore traumatisé par le souvenir du nazisme, avec de multiples manifestations de protestation.

Depuis la semaine dernière, l'une des figures les plus radicales de l'AfD, qui rêve d'accéder au pouvoir en Thuringe, Björn Höcke, est jugé pour avoir utilisé un slogan nazi lors d'un meeting.

L'AfD "plonge dans le chaos", a récemment affirmé Dirk Wiese, un responsable social-démocrate, dans un entretien au quotidien allemand Rheinische Post.

Le chef du groupe parlementaire de l'AfD, Bernd Baumann, a de son côté assuré que les accusations d'espionnage pour la Chine étaient "politiquement motivées", et les a mises sur le compte d'une campagne électorale "sale".

Ces différents scandales constituent néanmoins une menace pour l'élan de l'AfD avant les scrutins des prochains mois. "Le parti ne parvient pas à passer à l'offensive pour le moment", a estimé Wolfgang Schroeder, professeur de Science politique à l'université de Cassel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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TikTok Lite suspend dans l'UE ses récompenses

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Des pièces virtuelles, convertibles en carte-cadeau, en échange du visionnage de vidéo... TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a lancé son nouveau service controversé en France et en Espagne fin mars. (archives) (© KEYSTONE/AP/Michael Dwyer)

Le réseau social chinois TikTok a annoncé mercredi qu'il suspendait "volontairement" la fonction de sa nouvelle application TikTok Lite qui récompense les utilisateurs pour le temps passé devant les écrans, accusée dans l'UE de susciter l'addiction.

"Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les réseaux sociaux", a aussitôt réagi le commissaire européen au Numérique, Thierry Breton, qui avait annoncé lundi l'ouverture d'une enquête de Bruxelles et menacé de prononcer la suspension dès jeudi.

"TikTok cherche toujours à travailler de manière constructive avec la Commission européenne et d'autres régulateurs. Nous suspendons donc volontairement les fonctions de récompenses dans TikTok Lite pendant que nous répondons aux préoccupations qu'elles ont soulevées", a déclaré le réseau social, dans un message diffusé sur X.

"Je prends note de la décision de TikTok de suspendre le +programme de récompenses+ TikTokLite dans l'UE. Les procédures engagées contre TikTok concernant le risque d'addiction à la plateforme se poursuivent", a déclaré M. Breton, dans un communiqué.

Risque de dépendance

Des pièces virtuelles, convertibles en carte-cadeau, en échange du visionnage de vidéo... TikTok, propriété du groupe chinois ByteDance, a lancé son nouveau service controversé en France et en Espagne fin mars.

En poussant à rester connecté, il pourrait renforcer dangereusement la dépendance au réseau social.

La Commission européenne, qui joue le rôle de gendarme du numérique dans l'UE, avait estimé lundi que le mécanisme posait "des risques graves pour la santé mentale des utilisateurs".

Or, la plateforme n'a pas communiqué à Bruxelles, avant son lancement, une évaluation des risques, conformément à ses obligations dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA).

"Le DSA veille à la sécurité de notre espace en ligne", s'est félicité mercredi Thierry Breton, après l'annonce de TikTok.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Londres et Berlin promettent un soutien "inébranlable" à l'Ukraine

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"Nous continuerons à apporter un soutien inébranlable à nos amis ukrainiens aussi longtemps qu'il le faudra", a déclaré Rishi Sunak lors d'une conférence de presse à Berlin. (© KEYSTONE/AP/Henry Nicholls)

Les chefs de gouvernement britannique et allemand ont promis mercredi un soutien militaire "inébranlable" à l'Ukraine. Mais Olaf Scholz continue de refuser la livraison de missiles de longue portée à Kiev malgré le nouveau plan d'aide des Etats-Unis.

"Nous continuerons à apporter un soutien inébranlable à nos amis ukrainiens aussi longtemps qu'il le faudra", a déclaré Rishi Sunak lors d'une conférence de presse à Berlin avec son homologue allemand. La guerre d'agression du président russe Vladimir Poutine "doit se terminer par un échec", a-t-il ajouté.

Le chancelier allemand a vu lui dans le feu vert du Congrès américain au plan d'aide à l'Ukraine un "signal encourageant" qui "montre que Poutine se trompe s'il croit que l'Europe et les Etats-Unis vont laisser tomber un jour l'Ukraine". "Cela n'arrivera pas", a-t-il martelé.

Dans le même temps, Olaf Scholz a réitéré son refus de livrer à Kiev, malgré les demandes répétées des autorités ukrainiennes, des missiles de longue portée (jusqu'à 500 km) Taurus.

Refus des Taurus

"Concernant ce système d'armement, ma décision ne changera pas", a sèchement répondu M. Scholz. Il redoute que Kiev s'en serve pour des frappes très à l'intérieur du territoire russe et argue que cela exigerait l'implication de soldats allemands en soutien pour permettre aux Ukrainiens d'utiliser les missiles.

Ce dernier point est contesté et suscite des controverses jusqu'au sein de la coalition gouvernementale allemande.

Les parlementaires américains ont approuvé une nouvelle tranche d'aide à l'Ukraine de 61 milliards de dollars, jugée cruciale par Kiev qui est en difficulté sur la ligne de front face à l'armée russe.

Le chef de l'Etat ukrainien Volodymyr Zelensky a dit cette semaine après s'être entretenu au téléphone avec son homologue américain Joe Biden que les deux pays avaient progressé sur la question de la livraison de missiles de longue portée américains ATACMS.

Ces avancées sont de nature à accroître un peu plus la pression pesant sur Berlin au sujet des Taurus. L'Allemagne a jusqu'ici argumenté en disant vouloir se positionner comme les Etats-Unis notamment sur les livraisons d'armes, comme ce fut le cas pour les chars dans le passé.

"En cette période dangereuse pour le monde, le Royaume-Uni et l'Allemagne se tiennent côte à côte pour préserver la sécurité et la prospérité chez eux et sur le continent", a déclaré à Berlin M. Sunak.

Dépenses militaires en hausse

La visite de M. Sunak à Berlin s'est tenue le deuxième jour de son voyage en Europe qui l'a déjà mené à Varsovie mardi, où il a promis d'augmenter les dépenses militaires de son pays de 2,3% à 2,5% du PIB d'ici à 2030.

Un plus grand nombre de membres européens de l'Otan, dont deux poids lourds comme la France et l'Allemagne, ont récemment augmenté leurs dépenses pour atteindre l'objectif d'au moins 2% du PIB que s'est fixé l'Alliance.

Mais récemment, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prévenu qu'il allait falloir en faire davantage. Bruxelles devrait présenter de nouvelles propositions de financement de la défense lors d'un sommet des dirigeants de l'UE en juin.

Sky Shield

Début mars, la Commission européenne avait proposé de renforcer drastiquement l'industrie de défense de l'Union face à la menace russe, pour rendre aussi les Européens moins dépendants des Etats-Unis dans la production d'armements.

"L'Allemagne et le Royaume-Uni sont les deux pays qui dépensent le plus en matière de défense en Europe et qui ont été les premiers à apporter leur soutien à l'Ukraine", a déclaré M. Sunak en Pologne mardi.

Les deux pays discutent du projet du bouclier antimissile "Euro Sky Shield", lancé par l'Allemagne et auquel Paris s'oppose.

Berlin a déjà rallié une vingtaine de pays en Europe (dont le Royaume-Uni) à cette initiative qui profitera des technologies américaines (Patriot), israéliennes (Arrow 3) et allemandes (Iris-T) mais n'aura aucun équipement de fabrication française.

Paris a jusqu'à présent refusé d'en faire partie, les responsables français plaidant plutôt en faveur d'un système de défense aérienne utilisant des équipements européens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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