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Économie

Les agriculteurs en colère se mobilisent contre le gouvernement

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Des agriculteurs protestent près de la porte de Brandebourg à Berlin. (© KEYSTONE/dpa/Monika Skolimowska)

Des agriculteurs allemands en colère contre des réductions d'avantages fiscaux pour leur profession ont bloqué lundi de nombreuses routes à travers le pays. C'est le coup d'envoi d'une série de grèves et mobilisations redoutées par le gouvernement d'Olaf Scholz.

Les actions à l'appel de l'Union des agriculteurs allemands (DBV), sont généralisées dans et autour des grandes villes allemandes au premier jour d'un mouvement social qui doit se poursuivre jusqu'à lundi prochain.

Les autorités ont signalé de fortes perturbations du trafic en matinée dans presque toutes les régions allemandes, du Bade-Wurtemberg et la Bavière au sud, en passant par le land le plus peuplé d'Allemagne, la Rhénanie-du nord Westphalie jusqu'au nord du pays. Des embouteillages de camions ont également été observés à la frontière entre l'Allemagne, la Pologne, la République tchèque et la France.

De bruyants convois de tracteurs sont notamment entrés dans les métropoles de Munich au sud, Hambourg, Brème, au nord, ou Cologne à l'ouest, paralysant en partie le trafic. A Berlin, plus de 500 engins agricoles ont pris position au coeur de la capitale, près de la porte de Brandebourg, selon la police.

"Nous ne gagnons tout simplement pas assez d'argent avec nos produits et nous travaillons 365 jours par an", témoigne Jenny Zerbin à l'AFP, productrice de produits laitiers dans la région voisine de Berlin, âgée de 34 ans, venue protester dans la capitale.

"Colère pure"

L'ire des agriculteurs s'était enflammée en décembre, à la suite de la décision du gouvernement de réduire des subventions au secteur en raison d'un rappel à l'ordre des juges constitutionnels portant sur les strictes règles budgétaires de l'Allemagne.

Sebastian Schumann, 33 ans, a dit avoir ressenti "une colère pure" : "Il faut bien voir un peu plus loin que le bout de son nez. Quelles sont les conséquences? Les prix des aliments augmentent, tout devient plus cher", a affirmé ce travailleur agricole de l'ouest.

Dans une Allemagne menacée par la récession en raison des difficultés du secteur industriel, plombé par les coûts de l'énergie, les mesures d'économie auxquelles est contraint le gouvernement passent mal.

Aux perturbations causées par les agriculteurs vont s'ajouter mercredi trois jours de grève nationale des transports ferroviaires à l'appel d'un syndicat de cheminots qui juge insuffisantes les propositions de l'opérateur public Deutsche Bahn sur les salaires et les horaires de travail.

Confronté à une impopularité record, le gouvernement, qui réunit les sociaux-démocrates de Scholz, les Verts et les libéraux, a adouci la semaine dernière ses projets pour le secteur agricole: l'avantage fiscal accordé sur les quantités de gazole consommées sera supprimé progressivement jusqu'en 2026 et non d'un coup.

De plus, l'avantage en matière de taxe sur les véhicules pour la sylviculture et l'agriculture sera maintenu. Mais le compromis est jugé insuffisant par la profession, dont l'action est soutenue par l'opposition conservatrice.

Actions "disproportionnées"

Le ministre des Finances Christian Lindner a jugé "disproportionnées" les protestations d'un secteur qu'il juge par ailleurs déjà "hautement subventionné".

"Nous exerçons notre droit fondamental d'informer la société et la classe politique que l'Allemagne a besoin d'un secteur agricole compétitif", a répliqué Joachim Rukwied, président du DBV, au magazine Stern.

"Si les agriculteurs meurent, le pays meurt" ; "Nous ne nous battons pas pour la semaine de quatre jours ou deux euros de plus : nous luttons pour notre existence" ; "Sans nous, les assiettes restent vides", pouvait-on lire sur les pancartes des manifestants à Berlin.

La ministre de l'Intérieur Nancy Faeser (social-démocrate) a mis en garde : "nous devons partir du principe que les extrémistes de droite infiltrent les manifestations" afin "de s'en prendre à l'Etat et de diffamer certains responsables politiques", a-t-elle estimé auprès du journal Rheinische Post.

Lors du rassemblement lundi à Berlin, des journalistes de l'AFP ont remarqué des symboles d'extrême droite et quelques drapeaux de l'AfD, le parti de la droite radicale allemande.

Jeudi soir, une trentaine d'agriculteurs échauffés s'en étaient pris au ministre de l'Économie Robert Habeck (Verts), empêchant le ferry où il se trouvait d'accoster alors qu'il revenait de congés sur Hallig Hooge, une île en mer du Nord. L'incident avait choqué une grande partie de la classe politique et avait été condamné aussi par l'Union des agriculteurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Japon: la croissance s'effondre à 0,1% en 2024

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Lee produit intérieur brut (PIB) du Japon a progressé de 0,7% au quatrième trimestre 2024. (© KEYSTONE/AP/Eugene Hoshiko)

Le Japon a vu sa croissance économique s'essouffler fortement en 2024, tombant à 0,1% contre 1,5% l'année précédente, en dépit d'un sursaut plus fort qu'attendu au quatrième trimestre sur fond de vigoureuses mesures de relance organisées par Tokyo.

Selon une première estimation officielle publiée lundi par le gouvernement, le produit intérieur brut (PIB) de la quatrième économie mondiale a progressé de 0,7% au quatrième trimestre 2024, accélérant par rapport à la croissance de 0,4% enregistrée au troisième trimestre, et supérieur aux prévisions des analystes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Secoué en 2024, le secteur du luxe espère une embellie en 2025

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Un optimisme prudent semble de mise chez les grands noms du secteur du luxe à l'orée de la nouvelle année (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'année 2024 aura été une année de ralentissement du marché du luxe durant laquelle plusieurs grands groupes du secteur ont souffert. Mais les signes de reprise de fin d'année laissent espérer un millésime meilleur en 2025.

"Une fois n'est pas coutume, je ne vais pas annoncer des résultats record", a déclaré Bernard Arnault, patron de LVMH.

Le bénéfice net du numéro un mondial du luxe a plongé de 17% et son chiffre d'affaires s'est replié de 2%.

Après "trois ans d'euphories", "on a une année de consolidation en 2024, il faut prendre cette année pour ce qu'elle est", avait commenté le directeur financier du groupe Jean-Jacques Guiony lors d'un échange avec des journalistes.

Le groupe Kering, en difficulté avec sa marque Gucci qu'il tente de redresser, a vu son bénéfice net s'effondrer de 62%.

Le marché du luxe a ralenti en général, surtout pénalisé par des dépenses moins fortes des consommateurs chinois.

Seuls quelques grands noms sont sortis vainqueurs de 2024. Le fabricant italien de voitures de luxe Ferrari a enregistré un bénéfice net en hausse de 21%, et Moncler, connu pour ses doudounes, a augmenté ses ventes de 4% et son résultat net de 4,5%

Hermès, "dans une ligue à part", selon la banque Citi, a réalisé une nouvelle année record avec un bénéfice net en hausse de 6,8% et un chiffre d'affaires qui passe les 15 milliards d'euros se rapprochant de celui de Kering (17 milliards).

Un optimisme prudent semble de mise chez les grands noms du secteur à l'orée de la nouvelle année.

"L'année 2025 commence bien", a assuré fin janvier Bernard Arnault.

De son côté, chez Hermès, Axel Dumas "reste prudent mais ambitieux pour l'année". "Je reste très positif sur 2025" même si "la barre est haute", a-t-il dit.

François-Henri Pinault, confronté aux problèmes propres à Kering, estime que "2025 sera une année de stabilisation".

"2025 et 2026 vont être compliquées"

Mais l'horizon est encore incertain.

Selon une étude du cabinet McKinsey, la croissance du marché du luxe sera plus lente ces prochaines années, entre 1% et 3% annuels jusqu'en 2027.

Le cabinet Bain and Compagny estime dans une étude parue en janvier que le marché chinois du luxe "devrait rester stable en 2025" avec une "tendance à la baisse au premier semestre" et une "reprise" dans la deuxième partie de l'année. Le marché chinois du luxe "a connu une baisse de 18 à 20% sur un an en 2024, revenant aux niveaux de 2020", selon l'étude.

L'enthousiasme vis-à-vis du marché américain en pleine expansion a été freiné par la menace de taxes douanières prononcée par l'administration Trump.

McKinsey estime que les droits de douane sur les importations pourraient réduire les dépenses américaines de 46 à 78 milliards de dollars par an.

"La maison a presque 90 ans, on en a connu des droits de douane", a relativisé Axel Dumas. "Si les droits de douane augmentent, on va augmenter nos prix pour compenser", selon lui.

"Les clients américains nous resterons fidèles et ceux qui trouvent ça trop cher viendront profiter de nos infrastructures hôtelières à Paris et achèteront au Faubourg (magasin mère et siège du groupe situé rue du Faubourg Saint-Honoré, NDLR)", a-t-il assuré se disant "pas spécialement inquiet".

Quant à Bernard Arnault, aperçu avec deux de ses enfants, Delphine, patron de Dior et Alexandre, directeur général délégué de Moët-Hennessy, parmi les dizaines d'invités les plus proches de Donald Trump lors de la cérémonie d'investiture du président américain, il a dit "préférer ne pas s'exprimer et essayer d'agir tranquillement".

En octobre, le patron de la division horlogère et joaillière de Chanel Frédéric Grangié avait pointé un "facteur beaucoup plus inquiétant et qui explique pourquoi cette crise va potentiellement durer plus longtemps" qui tient à une forme de "fatigue du luxe".

"Les années 2025 et 2026 vont être compliquées", a-t-il dit au quotidien suisse Le Temps.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Chauffages électriques: une motion veut relancer le débat

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Dans le canton de Vaud, le débat animé autour de l'éradication des chauffages électriques n'est pas prêt de s'éteindre (photo symbolique). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Dans le canton de Vaud, le débat sur la fin des chauffages électriques n'est pas terminé. Une motion parlementaire a été déposée cette semaine afin de prolonger le délai de leur remplacement de 2033 à 2040. Le texte PLR défendu par une cinquantaine de députés de droite exige aussi d'autres nouvelles dérogations.

Le glas des chauffages électriques avait sonné dans le canton en décembre 2022. Le Grand Conseil avait en effet accepté en troisième débat la proposition du Conseil d'Etat les interdisant, après plusieurs rebondissements et de longues discussions en plénum, notamment autour de la question d'exclure du décret les chauffages décentralisés, c'est-à-dire les radiateurs branchés directement sur le courant (environ 80% de la consommation).

Le décret prévoyant l'éradication de ces chauffages et des chauffe-eau électriques équipant des bâtiments existants est entré en vigueur le 1er janvier dernier. Il met donc définitivement un terme à l'utilisation de ce type d'installations et fixe un délai pour leur remplacement au 1er janvier 2033, sauf exceptions. Un délai de six mois est prévu pour s'annoncer. De 16'000 à 20'000 logements seraient concernés.

Mesures "incomplètes"

Très engagé lors des débats, le député et électricien Guy Gaudard (PLR) revient à la charge avec une motion qui sera officiellement présentée le 25 février. "Les conséquences de cette interdiction ont mal été présentées par le Conseil d'Etat, ce qui a rendu impossible à certains parlementaires de mesurer les conséquences économiques, techniques, voire sociales d'une telle décision", estime l'élu de droite.

Selon lui, les mesures et dérogations proposées par le gouvernement sont "incomplètes". Sa motion exige des modifications et dérogations supplémentaires, parmi lesquelles des délais de remplacement des chauffages électriques centralisés fixés aux mêmes dates que ceux à énergie fossile, soit 2040, et non 2033.

Le texte demande aussi que les systèmes de chauffages électriques décentralisés soient exemptés du décret, moyennant un remplacement des convecteurs existants par des systèmes dits intelligents et efficients. Il suggère également que ces chauffages décentralisés des habitations individuelles puissent être conservés jusqu'à la vente du bien immobilier, d'une succession, d'une donation, voire d'un viager.

Débat animé en vue

Autre voeu: la possibilité que les installations de chauffages électriques à accumulation puissent être installées en remplacement des chauffages décentralisés. Ils seront alimentés par des panneaux solaires en toiture ou en façade qui couvriront leur consommation nocturne.

La motion sera renvoyée en commission pour examen avant de retourner devant le plénum, où un nouveau débat animé se profile.

Parallèlement à l'étape politique, le démontage des chauffages électriques a aussi connu un volet juridique. Après un premier recours en 2023 sur la loi elle-même, auprès de la Cour Constitutionnelle vaudoise (CCst) puis devant le Tribunal fédéral (TF), tous les deux rejetés, l'association vaudoise Choc électrique a, à nouveau, saisi la justice sur la directive entrée en vigueur le 1er janvier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Valais: pas d'augmentation de salaire pour les carreleurs

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Les carreleurs valaisans n'ont pas obtenu d'indexation sur coût de la vie pour 2025. (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Comme l'an dernier, les carreleurs valaisans ne bénéficieront ni d’une augmentation de salaire ni de l'indexation du coût de la vie en 2025. Il s'agit, selon le syndicat Unia, de la seule profession du secteur de la construction et de l'artisanat du bâtiment à subir pareil sort.

Lors de la deuxième séance de négociation, qui s’est déroulée jeudi d’après-midi, l’Association valaisanne des entreprises de carrelage (AVEC), qui regroupe 50 entreprises, a confirmé sa position initiale de décembre 2024, de ne pas octroyer d’augmentation salariale pour 2025.

"Les quelque 240 carreleurs au bénéfice de la CCT voient leur pouvoir d’achat diminuer de 0,7% pour 2025", dénonce le syndicat Unia, dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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