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Les banquiers centraux se préparent à réduire leurs soutiens

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La Banque centrale européenne (BCE), par la voix de sa présidente Christine Lagarde, a annoncé ramener son principal soutien face à la pandémie à un rythme de croisière, tout en gardant son cap monétaire accommodant (archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

Les braises de la crise fument encore sur l'économie mondiale mais l'heure est au remballage, à petits pas, des énormes soutiens accordés par les banques centrales depuis le début de la pandémie.

"Le retrait des mesures de soutien monétaire et budgétaire est inévitable. La seule question à se poser est celle du calendrier", commente Eva Sun-Wai, co-gérante pour la société d'investissement M&G.

La Fed américaine a évoqué la possibilité de lancer le mouvement d'ici la fin d'année, mais entretient jusqu'ici le suspense sur le calendrier. La BCE a renvoyé à décembre la discussion sur le sien.

Et les banquiers centraux rivalisent d'expressions pour suggérer que le resserrement sera lent. Dernière en date, la patronne de la BCE, Christine Lagarde, a pris des accents thatchériens selon les observateurs pour affirmer début septembre: "the lady is not tapering", soit "la dame ne resserre pas".

Pourquoi cette allure très progressive?

La période est sensible: la sortie du tunnel de la crise sanitaire est lente et les indicateurs économiques encore erratiques, notamment aux Etats-Unis et en Chine, moteur de l'économie mondiale.

Soumis à une inflation en hausse, plusieurs pays émergents, comme le Brésil, la Russie, le Mexique, la République tchèque ou la Corée du Sud, ont déjà relevé leurs taux d'intérêt. Des hausses qui renchérissent le coût du crédit, évitant ainsi une surchauffe de l'économie, mais peuvent aussi brimer une fragile reprise.

Les plus grosses banques centrales, comme la Fed, la BCE et la Banque d'Angleterre, jugent, elles, que la hausse de l'inflation est temporaire, ce qui n'incite pas à l'action énergique. Quant au Japon, l'inflation y est encore loin des objectifs.

"Nous sommes encore loin d'un resserrement généralisé", résume Andrew Kenningham, économiste en chef pour l'Europe de la société de conseil Capital Economics.

Un bon bilan?

"On a beaucoup appris des crises précédentes et la gestion de celle du Covid-19 a été d'un point de vue économique presque parfaite", estime Vincent Juvyns, chez la société d'investissement JP Morgan AM. "Le rebond est franc et massif et on n'a pas connu de chômage de masse et de vague de faillites."

Popularisée en 2012 par l'ancien président de la BCE Mario Draghi lors de la crise de la zone euro, l'expression "whatever it takes", ou "quoi qu'il en coûte", a franchi un cap nouveau lors de la pandémie.

Les banques centrales européenne, américaine, japonaise et britannique ont acheté des centaines de milliards de dollars de dettes d'Etats ou d'entreprises.

Elles ont ainsi évité une flambée des taux d'emprunt, permettant aux Etats, entreprises et ménages d'obtenir de l'argent aisément.

Autres outils utilisés: la baisse drastique des taux d'intérêt, des prêts à long terme accordés à taux préférentiel aux banques, l'accès facilité au dollar par la Fed...

Les coudées franches face aux pressions des marchés, les gouvernements ont alors pu dépenser sans compter, avec des plans de relance qui ont totalisé 16'000 milliards de dollars, selon le FMI, à l'échelle mondiale.

"A la fois la baisse des coûts de financement et les aides d'Etat ont été très efficace pour que les entreprises abordent le virage monétaire dans de bonnes conditions", remarque Vincent Juvyns.

Pour le moment, du moins en Europe, le taux de défaillances devrait reculer dans un horizon proche, anticipe l'agence de notation S&P Global, surtout "si le retrait des politiques accommodantes se fait de manière ordonnée".

Quels effets pervers?

L'une des principales critiques faites à ces politiques monétaires dites "non-conventionnelles" est le creusement des inégalités par le biais du gonflement du prix des actifs financiers sous l'effet d'une recherche de rendement, et le renchérissement du marché immobilier.

Régulièrement montrée du doigt, la BCE se défend au travers d'études de chercheurs affiliés en affirmant que sa politique a eu pour mérite de faire reculer le taux de chômage, ce qui a bénéficié aux ménages modestes et leur a également permis d'accéder à la propriété grâce aux taux bas.

Dans une étude de septembre, l'OCDE s'inquiète toutefois d'"effets secondaires négatifs d'un prolongement des mesures d'assouplissement, comme une dynamique des prix des actifs financiers et immobiliers qui pourrait se révéler intenable sur la durée".

"Ces interventions des banques centrales n'ont de sens que si elles évitent une récession", affirme Nicolas Véron, économiste au Peterson Institute et à l'institut Bruegel. "Si elles ne sont plus nécessaires pour éviter une récession, elles ont beaucoup plus d'effets pervers que d'effets positifs."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Jannik Sinner confirme son statut de no 1 mondial

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Jannik Sinner a remporté le 17e titre de sa carrière à Shanghai. (© KEYSTONE/AP/Andy Wong)

Jannik Sinner est bien l'homme de la saison 2024 de tennis. Le no 1 mondial italien a remporté dimanche le Masters 1000 de Shanghai en battant Novak Djokovic en finale en deux sets, 7-6 (7/4) 6-3.

Sinner a signé sa 65e victoire de la saison pour enlever son septième titre de l'année, le troisième en Masters 1000 après ceux de Miami et de Cincinnati. Il a fait respecter la logique face à un Djokovic (ATP 4) qui devra attendre avant de soulever un 100e trophée.

L'Italien de 23 ans, lauréat de l'Open d'Australie et de l'US Open, a fait la différence dans le jeu décisif d'un premier set qui n'avait vu aucun des deux joueurs s'emparer du service adverse. Dans la deuxième manche, il a fait le break alors qu'il menait 2-1 avant de tranquillement conclure pour remporter le 17e titre de sa carrière.

Déjà assuré de terminer l'année au rang de no 1 mondial, Jannik Sinner tentera de finir en beauté à Paris-Bercy et au Masters de Turin, à domicile.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Taïwan "en état d'alerte", un porte-avions chinois détecté

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Pékin a intensifié sa pression militaire et politique sur Taïwan ces dernières années (archives). (© KEYSTONE/AP/Chiang Ying-ying)

L'armée taïwanaise est "en état d'alerte" dimanche après avoir détecté un porte-avions chinois au sud de l'île, a annoncé le ministère taïwanais de la Défense dans un communiqué.

"Le porte-avions chinois Liaoning a pénétré dans les eaux proches du canal de Bashi et se dirige probablement vers le Pacifique occidental", a expliqué le ministère taïwanais de la Défense dans un communiqué.

L'armée reste "en état d'alerte, prête à réagir si nécessaire", a-t-il précisé. Pékin a intensifié sa pression militaire et politique sur Taïwan ces dernières années.

La Chine n'a jamais renoncé à employer la force militaire pour reprendre le contrôle de l'île, qu'elle considère comme une partie de son territoire à réunifier un jour.

Elle a organisé trois séries de manoeuvres de grande ampleur ces deux dernières années, faisant intervenir son aviation et sa marine pour encercler l'île, gérée de manière autonome.

Pékin envoie aussi presque quotidiennement navires de guerre et avions de chasse patrouiller aux alentours.

Relations exécrables

Les relations entre Pékin et Taipei sont exécrables depuis 2016 et l'arrivée à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen, puis de son successeur Lai Ching-te cette année.

Investi en mai, M. Lai s'est engagé jeudi à "résister à l'annexion" chinoise de l'île ou "à l'empiètement de (sa) souveraineté", à l'occasion de la fête nationale taïwanaise.

Pékin, qui qualifie M. Lai de "séparatiste", a réagi en prévenant que les "provocations" du président taïwanais entraîneront un "désastre" pour son peuple.

La porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Mao Ning, a aussi estimé que le discours de M. Lai "révélait (...) sa sinistre intention d'aggraver les tensions dans le détroit de Taïwan en raison d'intérêts personnels d'ordre politique".

"Statu quo"

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a mis en garde vendredi la Chine contre toute "provocation" à l'égard de Taïwan.

"Le monde entier a tout intérêt à maintenir la paix et la stabilité, à préserver le statu quo, à éviter tout type de conflit susceptible de perturber des éléments essentiels à l'économie mondiale", a-t-il souligné.

Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei comme pouvoir légitime depuis 1979, mais reste l'allié le plus puissant de Taïwan et son principal fournisseur d'armes.

Un haut responsable américain interrogé mercredi avait estimé que la Chine pourrait se servir des célébrations taïwanaises de jeudi pour justifier la conduite d'exercices militaires.

Vingt-sept avions militaires chinois et neuf bâtiments de la marine chinoise avaient été identifiés autour de l'île en l'espace de 24 heures, de mercredi à jeudi, avait indiqué le ministère taïwanais de la Défense.

Les différends entre Pékin et Taipei remontent à la longue et meurtrière guerre civile qui a opposé les combattants communistes menés par Mao Tsé-toung aux forces nationalistes de Tchang Kaï-chek.

Défaits par les communistes, qui ont fondé la République populaire de Chine le 1er octobre 1949, les nationalistes de la République de Chine se sont réfugiés avec de nombreux civils à Taïwan, l'une des seules parties du territoire national alors non conquises par les forces de Mao Tsé-toung.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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SpaceX va tenter de rattraper une partie de sa mégafusée Starship

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La lune se lève au-dessus de la méga-fusée Starship de SpaceX alors qu'elle se prépare pour un lancement test depuis Boca Chica au Texas. (© KEYSTONE/AP/Eric Gay)

SpaceX doit tenter dimanche une man½uvre inédite et spectaculaire: rattraper le premier étage de sa mégafusée Starship à l'aide d'immenses bras mécaniques, lors d'un nouveau vol d'essai qui pourrait représenter un pas décisif vers la réutilisation de ce lanceur lourd.

Les deux étages de la fusée - la plus grande et la plus puissante du monde - doivent au terme de son développement être récupérés et réutilisés après chaque vol. Une stratégie visant à pouvoir lancer davantage d'engins plus rapidement, et pour beaucoup moins cher.

L'entreprise du milliardaire Elon Musk ambitionne d'utiliser Starship pour coloniser Mars. Le développement du vaisseau est également suivi de près par la Nasa, qui compte sur lui pour ramener ses astronautes sur la surface de la Lune.

Le décollage de ce 5e vol test de Starship est prévu à partir de 07H00 locales (14h00 heure suisse) depuis la base spatiale Starbase de l'entreprise, à l'extrême sud du Texas aux Etats-Unis.

La fusée est composée du premier étage Super Heavy et, au-dessus, du vaisseau Starship, qui donne par extension son nom au lanceur entier.

Super Heavy mesure à lui seul quelque 70 mètres de haut (la fusée complète en fait 120).

Lors de chaque vol, Super Heavy se détache du vaisseau après l'avoir propulsé à l'aide de ses 33 puissants moteurs. Jusqu'ici, il allait finir sa course dans la mer, mais SpaceX veut cette fois tenter de le faire revenir sur son pas de tir, environ sept minutes après le décollage.

Une fois freiné et avant qu'il n'ait touché le sol, des bras mécaniques installés sur la tour de lancement, surnommés "les baguettes", doivent alors se refermer sur lui et l'immobiliser.

"Les ingénieurs de SpaceX ont passé des années à préparer la tentative de capture", a écrit l'entreprise. "Des dizaines de milliers d'heures" ont été consacrées par les techniciens "à la mise en place de l'infrastructure nécessaire pour maximiser nos chances de réussite", a-t-elle ajouté.

Man½uvre risquée

Des "milliers" de conditions devront être remplies pour procéder à cette man½uvre risquée, a prévenu SpaceX. Si elles ne sont pas réunies, Super Heavy suivra une trajectoire le menant à amerrir dans le golfe du Mexique.

De son côté, le vaisseau Starship continuera son vol jusqu'à amerrir dans l'océan Indien. Il avait pour la première fois réussi un amerrissage en douceur dans cet océan lors du précédent vol test, il y a quatre mois.

Des images retransmises en direct par des caméras sur le vaisseau avaient alors montré une couche de plasma orange lors de son retour de l'espace, du fait de la friction avec l'atmosphère. Des morceaux s'étaient détachés sous la pression.

Depuis, SpaceX a dit avoir procédé à "une refonte complète du bouclier thermique" du vaisseau, en posant des tuiles "de nouvelle génération".

Controverses

Le développement de Starship est mené tambour battant par SpaceX, en lançant des prototypes sans cargaison, afin de corriger rapidement les problèmes rencontrés en situation réelle de vol.

Ces dernières semaines, l'entreprise s'est ouvertement plainte des lenteurs du régulateur américain de l'aviation (FAA), responsable des autorisations de vol.

"Il faut plus de temps pour remplir les formalités administratives nécessaires à l'obtention d'une licence pour le lancement d'une fusée, que pour concevoir et construire le matériel lui-même", s'était offusquée l'entreprise dans un rare et long communiqué en septembre.

Elon Musk, qui au fil des années a opéré un virage à droite et soutient désormais ostensiblement Donald Trump pour l'élection présidentielle du 5 novembre, avait appelé le patron de la FAA à démissionner.

SpaceX combat par ailleurs des accusations de pollution de l'environnement, notamment liées au déluge d'eau déversé à chaque lancement de Starship au moment de l'allumage des moteurs, afin d'atténuer les ondes acoustiques et ainsi limiter les vibrations.

Ce système avait été ajouté après que le premier vol d'essai, en avril 2023, avait détruit une partie du pas de tir sous la puissance du décollage, catapultant des débris et un nuage de poussière.

Plusieurs associations environnementales dénoncent les dommages des opérations de SpaceX pour des espèces animales, la base spatiale étant installée juste à côté d'une réserve protégée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le propriétaire de Stahl Gerlafingen déçu par le Conseil fédéral

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L'avenir de l'aciérie de Gerlafingen (SO) reste incertain. (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le propriétaire de Stahl Gerlafingen, Antonio Beltrame, s'est dit déçu par le Conseil fédéral. Il ne veut pas abandonner l'aciérie. Mais l'Etat suisse et la politique énergétique pourrait l'y contraindre, a-t-il dit dans une interview.

L'aciérie a informé très tôt les conseillers fédéraux Albert Rösti et Guy Parmelin de conditions générales problématiques, a déclaré Antonio Beltrame dans une interview à la NZZ am Sonntag. Il est le président du conseil d'administration de Stahl Gerlafingen, une entreprise spécialisée dans la production d'acier, filiale du groupe italien Beltrame.

Plus de cent personnes seraient à nouveau licenciées à Gerlafingen SO, a confirmé Antonio Beltrame a confirmé dans l'interview. Quelque 120 collaborateurs sont concernés, selon les indications fournies vendredi par l'entreprise et les syndicats Syna et Unia. Au printemps déjà, 60 postes de travail avaient été supprimés.

Si les conditions générales ne changent pas, l'entreprise risque de fermer. "Je suis un entrepreneur. Je ne peux pas perdre de l'argent tous les jours", a relevé le propriétaire de l'entreprise. Les conseillers fédéraux Albert Rösti et Guy Parmelin en sont conscients. Il ne veut pas que sa déclaration soit interprétée comme une menace. Il informe simplement de la situation difficile.

La France et l'Italie ont fait un geste

"D'ailleurs, nous ne voulons pas non plus de subventions", a-t-il ajouté, exigeant les mêmes conditions que la concurrence. L'aciérie a perdu beaucoup d'argent en 2023 en raison de l'augmentation des coûts de l'énergie. La France et l'Italie ont réduit le prix de l'électricité pour l'industrie durant cette période, a souligné Antonio Beltrame.

Fin septembre, le Conseil national avait exigé une aide immédiate pour l'aciérie menacée de Gerlafingen (SO). Le Conseil fédéral a été chargé de prendre des mesures pour sauver l'usine, en collaboration avec le canton de Soleure et l'entreprise.

Le Conseil fédéral refuse l'aide de l'Etat

Le Conseil fédéral avait auparavant rejeté l'idée d'un soutien étatique à certaines entreprises ou branches. En lieu et place, il mise sur de meilleures conditions-cadres et - en ce qui concerne les branches à forte consommation d'électricité - sur des mesures de politique énergétique et climatique.

Le ministre de l'économie Guy Parmelin ne considère pas l'industrie sidérurgique comme étant d'importance systémique, avait-il déclaré en mars sur les ondes de la SRF. Antonio Beltrame ne partage pas cet avis: la Suisse a besoin d'acier de construction. "Nous sommes tout à fait centraux pour l'économie circulaire de la Suisse et d'importance systémique", a-t-il affirmé au journal.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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