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International

Les importations d'armes en Europe ont doublé en 2022

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L'Ukraine, qui est devenue la troisième destination d'armement dans le monde, a notamment reçu des chars Leopard 2 de l'Allemagne (archives). (© KEYSTONE/AP/MICHAEL SOHN)

Les importations d'armement en Europe ont quasiment doublé en 2022, selon un rapport de l'institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI). Elles sont tirées par les livraisons massives vers l'Ukraine devenue troisième destination mondiale.

Avec une envolée de 93% sur un an, les importations ont aussi augmenté du fait de l'accélération des dépenses militaires de plusieurs Etats européens comme la Pologne et la Norvège, qui devrait encore accélérer, selon cette étude de référence publiée lundi.

"L'invasion [de l'Ukraine par la Russie, ndlr] a vraiment provoqué une envolée significative de la demande d'armes en Europe, qui n'a pas encore montré sa pleine puissance et va selon toute vraisemblance mener à de nouvelles hausses d'importations par des Etats européens", souligne Pieter Wezeman, coauteur du rapport.

Hors Ukraine, la hausse des importations européennes a, tout de même, atteint 35% en 2022, selon les données du SIPRI.

L'Ukraine, jusqu'à l'an dernier un importateur négligeable d'armement, est devenue subitement en 2022 la troisième destination d'armement dans le monde, derrière le Qatar et l'Inde, conséquence directe de l'aide occidentale pour repousser l'invasion russe.

A lui seul, le pays a concentré 31% des importations d'armement en Europe et 8% des échanges mondiaux. Les importations de Kiev, incluant les donations occidentales, ont été multipliées par plus de 60 en 2022, selon l'institut basé à Stockholm.

100 milliards de dollars

Pour la plupart des équipements d'occasion, les livraisons à l'Ukraine incluent notamment environ 230 pièces d'artillerie américaine, 280 blindés polonais ou encore plus de 7000 missiles britanniques antichars et des systèmes antiaériens, neufs cette fois, liste le SIPRI.

Pour établir ses classements sur le commerce mondial des armes, l'institut privilégie des unités de valeur qui lui sont propres, plutôt que des dollars ou des euros.

S'il est difficile à chiffrer du fait de l'opacité de nombreux contrats, le commerce mondial d'armement dépasse les 100 milliards de dollars annuels, selon les experts. Le montant global des dépenses militaires a pour la première fois franchi les 2000 milliards de dollars en 2021.

Le bond des importations européennes était attendu du fait de la guerre en cours en Ukraine. Mais il accélère spectaculairement une tendance à la hausse en Europe, conséquence du réarmement amorcé depuis plusieurs années après l'annexion de la Crimée par Moscou, et qui s'accélère désormais à vitesse grand V.

En recul hors Europe

"Les pays européens ont soit déjà commandé ou prévoient de le faire tous types d'armement. Sous-marins, avions de combat, en passant par les drones, les missiles antichars, les fusils et les radars", souligne M. Wezeman. "Tout est examiné, parce que l'idée est de renforcer les capacités militaires à travers tout le spectre".

Sur les cinq dernières années (2018-2022), période privilégiée par le SIPRI pour identifier les tendances, les importations européennes ont progressé de 47% par rapport aux cinq années précédentes, alors que les échanges mondiaux ont décliné de 5%.

A la différence de l'Europe, tous les autres régions affichent un recul des importations sur cinq ans, avec une baisse marquée en Afrique (-40%), en Amérique (-20%) et même en Asie (-7%) et au Moyen-Orient (-9%), premiers marchés mondiaux. Le Moyen-Orient est cependant devenu en 2022 la première zone de destination des exportations d'armement l'an passé, avec 32% du total mondial.

Etats-Unis, Russie, France

Il double l'Asie-Océanie (30%), qui occupait la première place depuis des années et l'Europe, à 27%, contre moins de 11% il y a encore dix ans. La Chine s'arme en masse, mais produit de plus en plus localement son armement, ce qui tend à réduire les exportations vers l'Asie, selon le SIPRI.

Outre le Qatar (10% du total), l'Inde (9%) et l'Ukraine (8%), l'Arabie saoudite, les Emirats Arabes Unis (7% chacun) ainsi que le Pakistan (5%) ont été les principaux importateurs.

Du côté des exportateurs, le top 5 des cinq dernières années est toujours assuré par les Etats-Unis (40%), puis la Russie (16%), la France (11%), la Chine (5%) et l'Allemagne (4%), soit à eux cinq les trois quarts du total. Mais les parts américaine et française ont nettement augmenté, tandis que celles des trois autres ont décliné.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Six poteaux et une finale pour Gregor Kobel

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Gregor Kobel s'interpose devant Kylian Mbappé. C'est le Zurichois qui ira à Wembley le 1er juin, (© KEYSTONE/AP/Frank Augstein)

Pour la première fois, un gardien suisse jouera une finale de la Ligue de Champions. Ce bonheur sera pour Gregor Kobel le 1er juin à Wembley.

Le Zurichois et le Borussia Dortmund se sont qualifiés à la faveur de leur succès 1-0 devant le PSG au Parc des Princes. Déjà victorieux sur le même score six jours plus tôt au match aller, les Allemands seront opposés en finale au vainqueur de la rencontre de mercredi entre le Real Madrid et le Bayern Munich.

Même s'ils n'ont fait que défendre lors de la dernière demi-heure, les Allemands n'ont rien volé. Conscients de leurs limites, ils ont trouvé leur salut dans un collectif parfaitement huilé autour du capitaine Emre Can.

Cet échec sera bien lourd à digérer pour le PSG et pour Kylian Mbappé. L'équipe parisienne n'a pas su exploiter un tableau de rêve pour aller en finale. Quant à Mbappé, il n'a pas pesé lors de cette double confrontation comme aurait dû peser un candidat au Ballon d'Or. Son rêve de gagner la Ligue des Champions avant de partir pour Madrid s'est envolé bien brutalement.

La tête de Mats Hummels

La première période du PSG ne fut vraiment pas celle espérée par Luis Enrique. Malgré le repositionnement de Mbappé sur le flanc gauche pour permettre la titularisation de Gonçalo Ramos dans l’axe, les Parisiens n’ont pas vraiment menacé Kobel. Le portier zurichois a traversé ces 45 premières minutes sans connaître la moindre frayeur, si ce n’est une frappe non-cadrée d’Ousmane Dembélé à la 34e.

Gianluigi Donnarumma a, en revanche, dû sortir le grand jeu à la 35e sur une rupture menée par Karim Adeyemi. Sa parade de la main gauche a empêché le Borussia d’ouvrir le score plus tôt. Un avantage des Allemands à cet instant n’aurait pas été usurpé dans la mesure où ils avaient témoigné d’une réelle maîtrise lors de cette première mi-temps alors qu’un enfer leur était promis.

A la reprise, le match s’emballait enfin. A la 50e, Mats Hummels climatisait le Parc des Princes avec le 1-0 pour le Borussia. Le défenseur a exploité les largesses impardonnables de la défense adverse pour battre de la tête Donnarumma, figé une fois de plus sur sa ligne. Mais juste avant et juste après ce coup de poignard, les Parisiens avaient trouvé le poteau gauche de Kobel par Warren Zaïre-Emery (47e) et par Nuno Mendes (60e). Le portier devait être encore sauvé à deux reprises par ses montants dans les dix dernières minutes. Après les deux poteaux du match aller, Gregor Kobel a été accompagné lors de cette demi-finale par une chance presque insolente.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Stormy Daniels à la barre, à quelques pas de Trump

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Les avocats de Donald Trump réfutent tout délit pénal. (© KEYSTONE/AP/Sarah Yenesel)

"Stormy Daniels est appelée à la barre", lance une procureure. Aussitôt, le silence s'installe dans le tribunal new-yorkais bondé où l'ancien président américain Donald Trump est jugé.

Mardi, l'ex-actrice de films porno a fait face au candidat des républicains à la présidentielle de novembre, assis à quelques pas d'elle.

Visage impassible, il a regardé droit devant lui pendant que Stephanie Clifford, de son vrai nom, remettait ses cheveux en place et mettait des lunettes. Au grand dam de la défense, mais aussi parfois du juge Juan Merchan, le témoignage a inévitablement contenu nombre de détails scabreux.

Car l'affaire tourne autour d'un paiement à Stormy Daniels, ayant servi à acheter le silence de l'actrice sur une relation sexuelle qu'elle affirme avoir eue avec Donald Trump en 2006, alors qu'il était déjà marié avec son actuelle épouse, Melania. Une relation qu'il nie.

L'ex-président est poursuivi pour 34 falsifications de documents comptables qui auraient servi à dissimuler le versement de 130.000 dollars à Stormy Daniels dans la dernière ligne droite du scrutin présidentiel de 2016, qu'il a remporté sur le fil face à Hillary Clinton.

L'une de ses avocates, Susan Necheles, s'est opposée à ce que Stormy Daniels soit appelée à la barre pour discuter des détails de l'aventure présumée devant le jury. "Nous souhaitons renouveler notre objection à ce qu'elle témoigne au sujet de tout acte sexuel", a-t-elle déclaré, en jugeant cela "préjudiciable".

La procureure a promis que le témoignage n'inclurait pas de "description d'organes génitaux". Mais "il est important d'établir l'acte sexuel et ce qu'elle a ressenti à son sujet", a-t-elle poursuivi. "Il y aura quelques détails, très courts".

Rapport de force

Aussi Donald Trump a-t-il été contraint d'écouter pendant que Stormy Daniels s'exprimait. Ce fameux soir, a-t-il mis un préservatif? "Non", a dit l'actrice devenue réalisatrice. L'acte fut-il court? "Oui".

Selon elle, il lui a demandé si elle avait un petit copain, lui a posé des questions sur le fonctionnement économique du monde du porno et sur le risque d'attraper une maladie sexuellement transmissible en étant actrice X. "J'ai dit que nous étions testés tous les 30 jours", a dit Stormy Daniels, qui parfois regardait directement M. Trump. Lui ne lui a pas rendu son regard.

"Il a dit que je lui rappelais sa fille parce qu'elle est intelligente et blonde", a encore affirmé Stormy Daniels. Pendant l'audience, Donald Trump, costume bleu et cravate jaune, penchait parfois la tête vers son avocat pour s'entretenir avec lui. L'un de ses fils, Eric, secouait la tête.

A la barre, Stormy Daniels a dit que la relation sexuelle était consensuelle, mais qu'au moment de se rhabiller, elle avait les mains qui tremblaient. Si elle ne s'est pas sentie menacée, elle a assuré que l'intention de l'homme d'affaires "était assez claire" et que le "rapport de force était déséquilibré".

Les avocats de Donald Trump ont demandé à ce que le procès soit purement annulé, affirmant que le gros du témoignage de Stormy Daniels n'avait rien à voir avec les accusations portées contre l'ex-président. Le juge a rejeté leur requête. Mais "je suis d'accord sur le fait qu'il y avait des choses qu'il valait mieux ne pas dire", a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

TikTok porte plainte contre les États-Unis

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En 2020, TikTok avait réussi à bloquer un décret similaire de l'ancien président Donald Trump (archives). (© KEYSTONE/AP/Michael Dwyer)

TikTok et sa maison mère chinoise ByteDance ont porté plainte mardi contre les États-Unis. Ils estiment que la loi posant un ultimatum à la plateforme de vidéos, qui risque de la bannir du pays l'an prochain, est "inconstitutionnelle", d'après le document judiciaire.

Washington a adopté fin avril un texte qui oblige ByteDance à vendre TikTok dans un délai de douze mois, faute de quoi l'application utilisée par 170 millions d'Américains serait interdite.

Le réseau social et de nombreuses personnalités et ONG considèrent que cette loi viole la liberté d'expression de ses utilisateurs, garantie par le premier amendement de la Constitution américaine.

"Pour la première fois dans l'histoire, le Congrès a adopté une loi qui bannit une plateforme d'expression, et elle seule, de façon permanente à l'échelle nationale, et qui interdit à chaque Américain de participer à une communauté en ligne unique comptant plus d'un milliard de personnes dans le monde", déclarent les avocats de l'entreprise dans la plainte déposée devant un tribunal fédéral de Washington.

Après le vote par les élus et la promulgation par la Maison-Blanche, TikTok avait prévenu qu'elle utiliserait toutes les voies légales possibles contre la loi baptisée "Protecting Americans From Foreign Adversary Controlled Applications Act" ("protéger les Américains d'applications contrôlées par des adversaires étrangers").

Soupçons d'espionnage

Les promoteurs de ce texte font valoir des soupçons de manipulation et d'espionnage des utilisateurs américains par les autorités chinoises via TikTok.

Selon la loi, la plateforme dispose de 270 jours pour trouver de nouveaux investisseurs non chinois, faute de quoi elle sera interdite aux États-Unis. La Maison-Blanche peut accorder un délai supplémentaire de 90 jours. La bataille judiciaire pourrait monter jusqu'à la Cour suprême.

En 2020, TikTok avait réussi à bloquer un décret similaire de l'ancien président Donald Trump. Elle avait alors déposé un recours et un juge avait suspendu provisoirement le décret, estimant que les raisons invoquées pour l'interdiction étaient exagérées et la liberté d'expression menacée.

La nouvelle loi vise à contourner les difficultés rencontrées précédemment. Des experts estiment que la Cour suprême pourrait être sensible aux arguments de sécurité nationale avancés par les élus, sans certitude.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le patron russe de LockBit identifié et sanctionné

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LockBit a notamment ciblé des infrastructures critiques et de grands groupes industriels (image symbolique). (© KEYSTONE/DPA/SINA SCHULDT)

Le responsable de LockBit, considéré comme le groupe de cybercriminels le "plus prolifique au monde", et récemment démantelé lors d'une opération internationale, a été identifié. Le Royaume-Uni, les États-Unis et l'Australie ont imposé des sanctions à son égard.

Ces sanctions "visent le ressortissant russe Dmitri Khoroshev qui a été identifié, dans le cadre d'une enquête internationale (...), comme l'un des dirigeants de LockBit", détaille le gouvernement britannique dans un communiqué.

Le groupe LockBit est responsable d'"avoir extorqué plus d'un milliard de dollars à des milliers de victimes dans le monde", précise Londres.

Washington indique de son côté avoir pris des sanctions contre Dmitri Khoroshev "pour son rôle dans le développement et la distribution" de LockBit.

"La Russie continue d'offrir un refuge aux cybercriminels, où des groupes tels que LockBit sont libres de lancer des cyberattaques contre les États-Unis, leurs alliés et partenaires", affirme le département du Trésor dans un communiqué.

"Les États-Unis et leurs partenaires du monde entier sont déterminés à démanteler l'écosystème des pirates informatiques, notamment en révélant l'identité des auteurs des cyberattaques contre les États-Unis", a averti le sous-secrétaire au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson.

Gels d'avoirs et interdictions de voyager

LockBit avait ciblé les infrastructures critiques et les grands groupes industriels, avec des demandes de rançon allant de cinq à 70 millions d'euros. "Depuis sa création en septembre 2019 jusqu'à aujourd'hui", il était "le groupe de cybercriminels le plus prolifique au monde", selon le ministère américain de la Justice.

"L'administrateur et développeur de LockBit, un ressortissant russe, est désormais soumis à une série de gels d'avoirs et d'interdictions de voyager", émis par le Royaume-Uni, les Etats-Unis, et le Canada, a précisé l'agence européenne de police Europol.

"Les données obtenues à partir de leurs systèmes ont montré que plus de 7000 attaques ont été menées" par LockBit "entre juin 2022 et février 2024". Les cinq pays les plus touchés ont été les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, l'Allemagne et la Chine", détaille Europol.

Le département américain de la Justice a par ailleurs dévoilé un acte d'accusation visant Dmitri Khoroshev, "pour son rôle présumé de créateur, développeur et administrateur du groupe de ransomware LockBit depuis sa création en septembre 2019 jusqu'à aujourd'hui".

Après le démantèlement du groupe en février, lors d'une opération internationale, "aujourd'hui, nous allons plus loin", a commenté le ministre de la Justice, Merrick Garland.

Hôpitaux visés

Toujours à Washington, le département d'État a annoncé une récompense pouvant aller jusqu'à 10 millions de dollars "pour les informations permettant d'identifier ou de localiser toute personne occupant un poste de direction clé au sein du groupe LockBit".

En 2023, LockBit avait notamment attaqué l'opérateur postal britannique et un hôpital canadien pour enfants, mais aussi, en France, les hôpitaux de Corbeil-Essonnes et Versailles en région parisienne.

Les cybercriminels mettaient à disposition de leurs "affiliés" outils et infrastructures leur permettant de mener des attaques. Celles-ci consistaient à infecter le réseau informatique des victimes pour voler leurs données et crypter leurs fichiers.

Une rançon était exigée en cryptomonnaies pour décrypter et récupérer les données, sous peine de publication des données des victimes.

L'opération internationale visant à démanteler LockBit rassemble la France, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Suède, l'Australie, le Canada, le Japon, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et la Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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