International
Difficiles négociations sur une trêve à Gaza après 5 mois de guerre
Les médiateurs internationaux sont engagés dans de difficiles négociations mercredi pour arracher un accord de trêve à Israël et au Hamas à Gaza, où mort et la faim sont désormais le lot quotidien de la population civile après cinq mois de guerre.
Réunis au Caire, les Etats-Unis, le Qatar et l'Egypte espèrent obtenir un accord avant le ramadan dans le territoire dévasté et assiégé, où les bombardements israéliens incessants ont fait 86 morts ces dernières 24 heures, selon le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien Hamas.
Déclenchées par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre, les opérations de représailles de l'armée israélienne ont plongé la bande de Gaza dans une crise humanitaire catastrophique: 2,2 des 2,4 millions d'habitants sont menacés de famine et 1,7 million ont été contraints de fuir leur foyer selon l'ONU.
Trêve et libération d'otages
Face à cette guerre dévastatrice qui entre jeudi dans son sixième mois, les Etats-Unis, principal allié d'Israël, réclament avec de plus en plus d'insistance une trêve avant le ramadan, le mois sacré du jeûne musulman qui commence la semaine prochaine.
"C'est dans les mains du Hamas", a déclaré mardi le président américain Joe Biden, qui a appelé dans le même temps Israël, qui contrôle l'entrée des aides humanitaires à Gaza, à laisser y entrer "plus d'aide". Le Hamas, dont une délégation se trouve au Caire, a accusé Israël de "se soustraire aux exigences" d'un accord et assuré "avoir fait preuve de la flexibilité nécessaire".
Une trêve serait associée à une libération d'otages enlevés durant l'attaque du 7 octobre et toujours retenus à Gaza en échange de Palestiniens incarcérés par Israël et à une entrée d'une quantité accrue d'aides à Gaza.
Les discussions commencées dimanche au Caire, auxquelles Israël n'assiste pas, sont "difficiles" selon la chaîne AlQahera News, proche du renseignement égyptien.
Rejet d'un cessez-le-feu définitif
Le Hamas réclame, avant tout accord, un cessez-le-feu définitif, un retrait des troupes israéliennes et le retour des déplacés chez eux. Israël rejette ces conditions et assure que son offensive se poursuivra jusqu'à l'élimination du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis et l'Union européenne.
Selon des médias, Israël réclame au Hamas qu'il fournisse une liste précise des otages. Mais un responsable politique du mouvement, Bassem Naïm, a affirmé à l'AFP que son mouvement ignorait "qui est vivant ou mort" parmi eux.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine ont mené une attaque contre le sud d'Israël qui a coûté la vie à au moins 1160 personnes. Sur les 250 personnes prises en otages, 130 sont encore retenues à Gaza, dont 31 seraient mortes.
L'offensive israélienne de grande envergure lancée en représailles a fait 30'717 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Mercredi, des dizaines de frappes israéliennes ont encore visé Khan Younès dans le sud, la ville de Gaza dans le nord et de Deir el-Balah, dans le centre du territoire palestinien, selon les autorités du Hamas qui font état quotidiennement des dizaines de morts dans les bombardements israéliens.
Situation "catastrophique"
Alors que l'aide internationale n'arrive qu'au compte-gouttes, le Programme alimentaire mondial a prévenu que la faim atteignait des "niveaux catastrophiques" dans le nord du petit territoire palestinien, rendu difficilement accessible par les destructions, les combats et les pillages.
Selon le ministère de la Santé du Hamas, une fille de 15 ans est "décédée de malnutrition" dans cette région, ce qui porte selon lui à 18 le nombre de personnes mortes de malnutrition et de déshydratation.
Pour tenter de soulager la population, des avions de transport jordaniens, américains, français et égyptien ont procédé à des parachutages d'aide sur le nord de la bande de Gaza.
"Les parachutages ne permettront pas d'éviter la famine", a souligné Carl Skau, le directeur exécutif-adjoint du PAM. "Nous avons besoin de points d'entrée dans le nord de Gaza afin de livrer suffisamment de nourriture pour un demi-million de personnes qui en ont désespérément besoin."
Selon l'ONU, près de 1,5 million de Palestiniens, la plupart des déplacés, sont massés à Rafah, située dans l'extrême sud de la bande de Gaza contre la frontière fermée avec l'Egypte. Israël a annoncé préparer une offensive terrestre sur cette ville pour, dit-il, parvenir à la "victoire totale" sur le Hamas.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
La Fed voit l'horizon s'assombrir pour les Etats-Unis
La Réserve fédérale (Fed) américaine, qui a sans surprise laissé ses taux inchangés mercredi, a évoqué un surcroît d'"incertitude" et dégradé ses prévisions pour la première économie mondiale deux mois après le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Les marchés s'attendaient massivement à un maintien des taux à leur niveau actuel (dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% depuis décembre), le temps que le brouillard se dissipe sur les effets des politiques du nouvel exécutif américain.
Les principales nouvelles sont donc ailleurs.
A l'issue de deux jours de réunion, la communication de la Fed montre que ses responsables sont moins confiants dans la santé de l'économie américaine.
Selon la première actualisation de leurs prévisions depuis décembre, ils anticipent une croissance du produit intérieur brut (PIB) bien moins soutenue, à +1,7% à la fin de l'année (contre 2,1% prévu auparavant).
Ils prévoient aussi une accélération de l'inflation à 2,7% (contre 2,5% en décembre).
Ils ont aussi légèrement relevé le taux de chômage attendu, à 4,4% (contre 4,3% précédemment).
Dans ce contexte, les déclarations du président de l'institution, Jerome Powell, en conférence de presse à partir de 14H30 (18H30 GMT), sont très attendues.
Seul invariant dans les prévisions: les responsables s'attendent toujours globalement à ce que l'institution monétaire décide deux baisses de taux (d'un quart de point chacune) cette année.
"Catastrophe"
Depuis la précédente réunion de la Fed fin janvier, qui s'était aussi traduite par un statu quo sur les taux, le panorama a singulièrement évolué.
Les entreprises ont commencé à subir de nouvelles taxes sur les importations, les consommateurs à surveiller de près leur porte-monnaie, et les investisseurs à sérieusement douter que les États-Unis puissent sortir sans dommages de l'essoreuse enclenchée par le président Donald Trump.
Outre son escalade, ponctuée de revirements, sur les droits de douane, le chef de l'État investi le 20 janvier a lancé le milliardaire Elon Musk à l'assaut de l'État fédéral pour tailler dans les dépenses et faire fondre le nombre de fonctionnaires.
Jusque-là, face à une économie florissante et un taux de chômage faible, la Fed s'était surtout focalisée sur la lutte contre l'inflation, encore au-dessus de sa cible de 2% (à +2,5% sur un an en janvier, par rapport au pic de 7,2% en juin 2022, selon l'indice PCE privilégié par la banque centrale).
Les spécialistes anticipent désormais un rebond de l'inflation - ce qui implique en principe que la Fed relève ses taux directeurs pour la freiner -, en même temps qu'un refroidissement de l'économie - ce qui plaide pour un abaissement de taux afin de relancer la machine.
Dans l'immédiat, "nous n'avons pas besoin de nous presser et sommes bien placés pour attendre plus de clarté", avait déclaré Jerome Powell le 7 mars, fermant la porte à toute variation des taux à court terme.
Donald Trump a à plusieurs reprises fait savoir qu'il voulait les voir baisser pour rendre les crédits moins onéreux pour les entreprises et les particuliers.
Le statu quo "est la politique la plus appropriée en ce moment, car on ne sait pas vraiment jusqu'où les droits de douane vont aller et pour combien de temps", avait déclaré à l'AFP, avant la décision, l'ancien président de la Fed de Boston Eric Rosengren.
Les initiatives du président ont désorienté jusqu'à l'économiste Michael Strain, du centre de réflexion conservateur American Enterprise Institute.
Favorable à plusieurs pans de son programme (baisses d'impôts, dérégulation, réduction du poids de l'État fédéral...), il vient de qualifier de "catastrophe" sa gestion de la politique économique.
"Il était auparavant inconcevable qu'un président - y compris Trump pendant son premier mandat - fasse délibérément autant de mal à l'économie", a-t-il écrit sur son blog.
"Heureusement que Trump a hérité d'une économie solide", a-t-il relevé, estimant qu'"il en faudrait beaucoup pour faire plonger l'économie en récession" et que le président pouvait encore "regagner la confiance des investisseurs et des consommateurs" d'ici là.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Ukraine: enquêteurs favorables à toute réduction de souffrances
La Commission d'enquête internationale sur l'Ukraine ne réagit pas au scénario d'une trêve sur les attaques contre les infrastructures énergétiques. "Nous saluons toute mesure qui diminuerait la souffrance des civils", a dit mercredi l'un de ses membres à Genève.
Les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine ont discuté mardi d'une trêve de 30 jours dans les attaques contre les infrastructures énergétiques. Dans un rapport il y a un an, la Commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU mais est mandatée par le Conseil des droits de l'homme, avait affirmé que celles-ci pourraient équivaloir à des crimes contre l'humanité, ajoutant devoir encore l'établir formellement.
"Notre travail n'est pas terminé" sur cette question, a affirmé à la presse l'un des membres de la Commission, Pablo de Greiff. "Nous n'avons pas abouti à une évaluation juridique définitive", a-t-il également ajouté.
Dans son dernier rapport publié la semaine dernière et présenté mercredi au Conseil, la Commission affirme que les disparitions forcées d'Ukrainiens attribuées à la Russie équivalent à des crimes contre l'humanité. Elle était arrivée à la même décision il y a quelques mois sur la torture contre les détenus.
Le président de la Commission, Erik Møse, ne cache pas que la crise de liquidités du système onusien a affecté le mandat des investigations pilotées par les trois membres de cette entité. "En raison du manque de financement, notre personnel a été réduit considérablement", affirme-t-il, ajoutant que de nombreuses entités des droits humains à l'ONU subissent aussi ces désagréments.
Les trois membres de la Commission ont décidé de ne plus se rendre en Ukraine et d'organiser des réunions par vidéo. Ils laissent leurs enquêteurs se déplacer dans ce pays. Le plus important reste de recueillir des "preuves", ajoute également le président.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Nouvelles alertes pour le gaz en Europe en 2025
Trois ans après une crise énergétique, l'Europe n'est pas encore sortie du tunnel. Avec des réserves de gaz très basses en fin d'hiver, le spectre de tensions d'approvisionnement ressurgit sur fond de craintes pour l'industrie étranglée par les prix de l'énergie.
"Les systèmes énergétiques européens sont confrontés à une année difficile, car le continent sort de cet hiver avec des niveaux de stockage de gaz inférieurs à la moyenne", ce qui pousse les prix à la hausse, a mis en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans une note fin février.
Essentiels pour la sécurité énergétique, les stocks couvrent encore 30% de la consommation hivernale gazière de l'UE, selon la Commission européenne.
Hiver plus froid
Au 16 mars, au niveau européen, ils n'étaient plus remplis qu'à 34%, contre 60% en 2024 à la même époque. En France, leur niveau est tombé à 21%.
Les Européens ont davantage puisé cet hiver dans leur réserves que lors des deux années ayant suivi l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022.
Les raisons: un hiver plus froid, l'arrêt du transit de gaz russe en Ukraine fin 2024 (même s'il ne représentait que 5% du volume consommé en Europe), et une production solaire et éolienne en berne au cours de la première quinzaine de novembre, ce qui a alors dopé la demande de gaz de 80% par rapport à 2023 pour faire tourner les centrales électriques.
Résultat, les opérateurs ont préféré "soutirer" du gaz plutôt que de compter sur les importations, en recul de 6% en 2024, alors que les prix repartaient à la hausse fin 2024 et début 2025.
Craintes sur les prix
Depuis la guerre en Ukraine, l'UE impose un objectif de remplissage de ses réserves à 90% au 1er novembre avec des paliers intermédiaires, des obligations critiquées par certains pays qui craignent des hausses de prix, même si la Commission a promis de la souplesse.
De fait, il faudra "des arrivées de gaz beaucoup plus importantes qu'au cours des deux années précédentes, ce qui augmentera l'appel de l'Europe aux marchés mondiaux du GNL", souligne l'AIE dans sa note.
Ce gaz liquide transporté par bateau est très convoité en Asie ainsi qu'en Europe, qui a dû compenser, depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022, le manque de gaz russe, historiquement acheminé vers l'Ouest via des gazoducs terrestres. Dans l'Union européenne, le GNL a fourni 34% de la demande de gaz en 2024, après 40% en 2023, selon le think tank IEEFA.
L'été prochain pourrait donc être marqué par une course au gaz pour ravitailler les stocks avant l'hiver, souligne l'AIE. De quoi accentuer la volatilité des prix et poser des défis supplémentaires pour la "compétitivité" de l'industrie européenne.
Depuis 2022, les prix du gaz pour les consommateurs industriels en Europe sont en moyenne 30% plus élevés qu'en Chine et cinq fois plus qu'aux États-Unis, selon l'AIE.
Vers une détente après 2026 ?
La croissance de l'offre mondiale de GNL devrait s'accélérer, passant de +1,5% en 2024 à +5% en 2025, mais la progression compensera seulement en partie l'arrêt du transit de gaz russe par l'Ukraine, souligne l'AIE. Le marché du gaz restera donc tendu en 2025.
Alors que les prix moyens du gaz étaient redescendus à 34 euros du mégawattheure (MWh) sur les marchés de gros en 2024, ils sont attendus autour de 45 euros du MWh en 2025, presque deux fois plus qu'avant la crise énergétique. Le gestionnaire français du réseau de transport de gaz NaTran anticipe qu'ils redescendront à 27 euros du MWh en 2028, grâce à une offre plus abondante.
"Nous prévoyons que d'importants volumes de GNL commenceront à être mis en service après 2026", ce qui "exercera une pression à la baisse sur les prix", indique à l'AFP Angelina Valavina, directrice des ressources naturelles et des matières premières Europe Moyen-Orient Afrique chez Fitch Ratings.
Sans attendre cette "énorme vague" de GNL venue notamment des Etats-Unis et du Qatar, les Européens devront encore fournir des efforts de sobriété et d'efficacité énergétique, diversifier leurs approvisionnements en gaz, et multiplier les sources de flexibilité des réseaux électriques (aujourd'hui assurée par les centrales à gaz), souligne l'AIE.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
Économie
Zone euro: l'inflation s'est ralentie plus que prévu en février
L'inflation a baissé plus que prévu en février dans la zone euro, à 2,3% sur un an, après quatre mois consécutifs de hausse, grâce à un chiffre revu en baisse en Allemagne, selon une deuxième estimation publiée mercredi par Eurostat.
L'office européen des statistiques avait initialement annoncé une inflation à 2,4%, après 2,5% en janvier, dans les 20 pays partageant la monnaie unique. Cette légère révision est essentiellement liée à l'Allemagne.
L'inflation dans la première économie européenne a finalement atteint 2,6% en février, après avoir été d'abord évaluée à 2,8%.
La France affiche le chiffre le plus bas de l'UE à 0,9% sur un an, selon les données harmonisées d'Eurostat.
La Banque centrale européenne (BCE) vise une inflation à 2% dans la zone euro.
Elle a poursuivi début mars sa politique de détente des taux d'intérêt mais son cap monétaire n'a jamais été aussi incertain pour la suite, dans un contexte de guerres commerciales avec les Etats-Unis et de hausse des dépenses de défense attendues en Europe.
Le recul de l'inflation en février résulte principalement de l'accalmie des prix de l'énergie: ils ont progressé de seulement 0,2% sur un an, après 1,9% en janvier.
Pour le mois de février, l'inflation sous-jacente - corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation -, qui fait référence pour les experts et la BCE, a été confirmée mercredi par Eurostat à 2,6% sur un an. Elle s'était maintenue à 2,7% entre septembre et janvier.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
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