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Économie

Londres dévoile un budget de rigueur malgré la récession en cours

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Le ministre des Finances britannique Jeremy Hunt a annoncé jeudi un budget avec 55 milliards de livres de hausses d'impôts et coupes dans la dépense publique. (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

Le ministre des Finances britannique Jeremy Hunt a dévoilé jeudi un budget de rigueur pour redresser les finances du Royaume-Uni, avec 55 milliards de livres d'économies et de hausses d'impôts, bien que le pays soit déjà entré en récession.

"C'est un plan de stabilité équilibré", "j'ai essayé d'être juste en demandant à ceux qui ont plus de contribuer plus", a fait valoir M. Hunt, au ton sobre, devant le Parlement.

Il a dévoilé "trois priorités: la stabilité, la croissance et les services publics". La stabilité, après les turbulences financières du précédent gouvernement, vient en haut de la liste, et avec elle la lutte contre l'inflation, qui dépasse 11% dans le pays et "qui touche le plus les plus pauvres".

Le nouveau ministre des Finances avait la lourde tâche de rassurer des marchés échaudés par les annonces budgétaires choc non financées de la précédente Première ministre Liz Truss, qui avaient fait plonger la livre sterling à son plus bas historique et s'envoler les coûts d'emprunt pour le pays comme pour les Britanniques.

La Banque d'Angleterre avait dû intervenir pour protéger la stabilité financière du pays menacée, et l'ex-Chancelier Kwasi Kwarteng avait été limogé après à peine cinq semaines en poste, remplacé par Jeremy Hunt en pompier budgétaire.

En énumérant un ensemble de mesures de "consolidation" budgétaire de 55 milliards de livres au total, il a mentionné l'abaissement du seuil le plus élevé de l'impôt sur le revenu, et un relèvement de la taxe sur les revenus exceptionnels des géants pétroliers et énergétiques.

Un peu moins de la moitié de cette somme viendra des hausses d'impôts, le reste d'une réduction des dépenses, sauf dans la Santé et l'Education : "la politique budgétaire va être resserrée nettement l'an prochain, amplifiant une récession déjà en cours", estiment les économistes de Pantheon Macro.

La potion est amère. Le pays est déjà entré en récession et le produit intérieur brut devrait se contracter encore d'1,4% l'an prochain, prévoit l'OBR, l'organisme de prévision budgétaire public.

La livre sterling chutait lourdement face au dollar après l'intervention de M. Hunt.

Heures sombres

Le contexte rappelle aux Britanniques les heures sombres de la crise financière de 2008 et 2009, qui avait été suivie d'une cure d'austérité aux conséquences durables sur les services publics, et particulièrement le NHS, le service public gratuit de santé chroniquement sous-financé.

M. Hunt a insisté sur le fait que la lutte contre l'inflation prend le pas sur la croissance qui selon lui mange les revenus des Britanniques encore plus que les hausses d'impôts.

Il a attribué le panorama morose du pays à des facteurs mondiaux: la pandémie de covid et la crise énergétique générée par la Russie et son invasion de l'Ukraine.

Outre le Covid et la guerre en Ukraine, le Royaume-Uni souffre de l'impact du Brexit qui plombe le commerce avec son grand voisin européen et entrave l'embauche de travailleurs du continent, ce qui contribue à l'inflation et la perte de productivité.

Le ministre a pris grand soin de s'appuyer sur des chiffres de l'OBR, dont l'absence lors du désastreux "mini-budget" du gouvernement précédent avait contribué à causer une panique sur les marchés. L'institut anticipe aussi une augmentation du taux de chômage, actuellement à 3,6%, jusqu'à 4,9% en 2024.

Outre la hausse de la taxe exceptionnelle sur les profits des géants énergétiques, M. Hunt a aussi annoncé "une nouvelle taxe temporaire de 45% sur les producteurs d'électricité".

Une réduction des seuils d'imposition des taxes des dividendes et sur les plus-values viendra aussi augmenter les recettes fiscales, et la baisse de taxe consentie sur les transactions immobilières sera limitée dans le temps.

La Santé et de l'Education tirent leur épingle du jeu et voient leurs budgets augmenter, mais les autres ministères verront la hausse de leurs dépenses ralentir au cours des des cinq prochaines années pour générer 30 milliards de livres d'économies.

Rares bonnes nouvelles: les retraites vont être revalorisées au rythme de l'inflation, tout comme certaines allocations, et le salaire minimal va augmenter.

La responsable travailliste de l'opposition Rachel Reeves a déploré une "pagaille" découlant "d'un chaos de 12 semaines" lors de l'éphémère mandat de Liz Truss, mais aussi de "douze ans d'échec économique conservateur".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

La Fed maintient ses taux face

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La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu mercredi ses taux inchangés. (archives) (© KEYSTONE/AP/ANDREW HARNIK)

La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu mercredi ses taux d'intérêt inchangés à l'issue de sa dernière réunion, faisant état de l'"absence de progrès" récents sur le front de l'inflation. Elle dégonflera moins vite le volume d'actifs à son bilan dès juin.

La banque centrale américaine a laissé ses taux au plus haut depuis plus de vingt ans, entre 5,25 et 5,50%, fourchette au sein de laquelle ils évoluent depuis juillet, a-t-elle annoncé dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion.

Cela a pour effet de maintenir à un niveau élevé les taux d'intérêts des prêts immobiliers, des cartes de crédit, des prêts automobiles ... afin d'empêcher les prix de continuer à flamber.

Le président de la Fed Jerome Powell doit tenir une conférence de presse à 14h30 locales (20h30 suisses).

Le Comité de politique monétaire (FOMC) précise que "ces derniers mois, il y a eu une absence de progrès supplémentaires vers l'objectif du Comité de 2% d'inflation".

L'inflation semblait sur la bonne trajectoire pour rejoindre progressivement son objectif de 2%. Mais depuis janvier, elle est repartie à la hausse, à 2,7% sur un an en mars, selon l'indice PCE privilégié par la Fed - celui qu'elle souhaite ramener à 2% -, et à 3,5% selon l'indice CPI.

La Fed maintient "sa position, comme si elle faisait une pose de yoga. Ils doivent maintenir les taux, au moins au niveau actuel", sous peine de faire face à "une reprise de l'inflation", a commenté mercredi lors d'une conférence téléphonique (avant la décision) Nela Richardson, cheffe économiste d'ADP, qui publie une enquête mensuelle sur l'emploi privé.

Les marchés, qui étaient pleins d'espoir de voir les taux commencer à baisser en juin, misent désormais plutôt sur septembre, ou même novembre, selon l'estimation de CME Group.

"La Fed aura besoin de plusieurs mois de bonnes nouvelles en matière de croissance des salaires et d'inflation", note Nancy Vanden Houten, économiste pour Oxford Economics.

Réduire moins vite le bilan

La Réserve fédérale marque cependant un début d'assouplissement de politique monétaire: elle a en effet annoncé mercredi qu'elle réduira moins vite à partir de juin, le volume d'actifs à son bilan.

Le portefeuille de la Fed avait grossi pendant la pandémie, lorsqu'elle massivement acheté des titres, inondant le marché de liquidités pour maintenir le fonctionnement du système financier.

Puis, parallèlement aux hausses de taux destinées à lutter contre l'inflation, elle avait cédé des titres, réduisant son portefeuille de 1500 milliards de dollars.

Le rebond de l'inflation aux Etats-Unis contraste avec l'Europe, où le net ralentissement de l'inflation conduit la Banque centrale européenne (BCE) à envisager une baisse des taux dès juin.

Le marché de l'emploi américain aussi reste trop tendu au goût de la Fed. Les chiffres officiels d'avril seront publiés vendredi, mais les entreprises du seul secteur privé ont créé 192'000 emplois en avril, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab publiée mercredi.

Pour enfoncer le clou, l'indice du coût de l'emploi s'est montré au premier trimestre bien plus élevé qu'attendu, "suggérant que la décélération des salaires s'est arrêtée, au moins temporairement", relève Krishna Guha, économiste pour Evercore, société de conseil en investissements.

Jerome Powell devrait également être interrogé, pendant la conférence de presse, sur l'élection présidentielle de novembre.

Bien que la Fed soit indépendante du pouvoir politique, le scrutin, qui verra s'affronter le président démocrate Joe Biden, et son prédécesseur républicain Donald Trump, se tiendra la veille d'une réunion du comité de politique monétaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Changement climatique: les géants pétroliers savaient

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les géants du pétrole savaient depuis les années 60 (Photo d'illustration). (© KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI)

Les principaux géants mondiaux du pétrole et du gaz savaient depuis "au moins" les années 1960 que les énergies fossiles allaient entraîner un réchauffement de la planète mais ils ont persisté à le nier et même pratiqué la désinformation. selon un rapport.

"Pendant plus d'un demi-siècle, les 'Big Oil' ont trompé le public américain au sujet de leur rôle dans la crise climatique, en faisant tout ce qui était en leur pouvoir pour que les Etats-Unis et le monde entier restent dépendants de leurs produits polluants", dénonce le rapport d'une commission d'enquête d'élus démocrates de la Chambre des représentants, publié mardi.

Les "Big Oil" sont les six géants et organismes passés au crible pendant cette enquête lancée en septembre 2021: ExxonMobil, Chevron, BP America, Shell, l'American Petroleum Institute (API) - représentant du secteur pétrolier - et la Chambre de commerce.

"Tous les six (...) ont fait obstruction et retardé" cette enquête en refusant de se soumettre "malgré des assignations", souligne le rapport de 65 pages intitulé "Dénégation, désinformation, et double langage: évolution des efforts des 'Big Oil' pour esquiver la responsabilité du changement climatique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le directeur général des SIG part à la retraite anticipée

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Christian Brunier prend avec effet immédiat une retraite anticipée (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Christian Brunier quitte avec effet immédiat les Services industriels de Genève (SIG). Le directeur général de l'entreprise, empêtré dans une affaire de népotisme présumé, a annoncé mardi faire valoir ses droits à la retraite anticipée.

"Christian Brunier est extrêmement affecté par les attaques dont il fait l'objet. Il a jugé préférable de partir le plus rapidement possible", a indiqué devant les médias le président des SIG Robert Cramer. En temps normal, Christian Brunier avait prévu de prendre sa retraite anticipée le 31 mars 2025.

Christian Brunier a passé 45 ans aux SIG, dont dix ans en tant que directeur.

Des soupçons de népotisme pèsent sur Christian Brunier depuis que la Tribune de Genève et la télévision Léman Bleu ont révélé que ses deux beaux-fils travaillaient aux SIG, ainsi que l'épouse de l'un d'eux. Vendredi dernier, c'est la RTS qui informait l'engagement par l'entreprise d'un neveu du directeur général.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Baromètre conjoncturel du KOF: légère reprise en avril

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Le secteur de la construction évolue de manière particulièrement favorable (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

L'économie suisse reprend quelques couleurs en avril, selon le baromètre conjoncturel du KOF publié mardi. Mais aucune relance forte n'est actuellement en vue.

Le baromètre conjoncturel a gagné 1,4 point en avril pour atteindre 101,8 points, après deux mois consécutifs de baisse, écrit le Centre de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich dans son communiqué. Avec cette hausse, l'indicateur revient dans une zone légèrement supérieure à la moyenne.

Les perspectives s'améliorent dans les services financiers et l'assurance, l'industrie manufacturière et la consommation privée. Les perspectives pour les secteurs de la construction et de l'hôtellerie sont en revanche légèrement moins favorables qu'en mars.

Dans l'industrie manufacturière et la construction, l'activité de production et la situation générale des affaires évoluent de manière particulièrement favorable. En revanche, le taux d'utilisation des machines et des équipements ainsi que les stocks de produits intermédiaires ou les achats de biens intermédiaires plombent la situation.

L'évolution se révèle très inégale dans les branches de l'industrie manufacturière. L'industrie chimique et pharmaceutique ainsi que la construction mécanique tirent leur épingle du jeu, contrairement aux fabricants de produits alimentaires et de luxe ainsi qu'à l'industrie du textile et de l'habillement, qui se distinguent de manière négative.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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