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Macron appelle à "ne rien céder" à l'antisémitisme "rampant"

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La France commémore dimanche les 80 ans de la Rafle du Vel d'Hiv (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/Thomas Padilla)

Emmanuel Macron a appelé dimanche "les forces républicaines" à "redoubler de vigilance" face à un antisémitisme "encore plus brûlant" et "rampant" qu'il y a 20 ans. Il prononçait un discours à Pithiviers (Loiret), commémorant les 80 ans de la Rafle du Vel d'Hiv.

"Il y a huit décennies, la France de Vichy trahissait ses enfants en livrant des milliers d'entre eux à leurs bourreaux. C'est le devoir de la France, pour être fidèle à elle-même, de le reconnaître et de ne rien céder à ce combat contemporain contre l'antisémitisme", a déclaré le chef de l'Etat en se rendant sur un nouveau lieu de mémoire de la Shoah avec quatre ministres.

Il a inauguré le musée ouvert dans l'ancienne gare de Pithiviers, d'où sont partis 8100 juifs, dont 4400 enfants, pour le camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau. Seulement quelques dizaines d'entre eux en sont revenus.

"N'en déplaise à certains, cette gare témoigne de l'antisémitisme profond et inhumain de l'Etat français", qui "a mis à disposition des Allemands sa police, sa gendarmerie, ses trains...", a souligné Eric de Rotschild, le président du Mémorial de la Shoah, responsable du site.

Emmanuel Macron a repris les mots de Jacques Chirac qui, en 1995, avait marqué les esprits en reconnaissant, le premier, la pleine responsabilité de la France dans la Rafle du Vel d'Hiv, à laquelle aucun soldat allemand n'a participé. "Ces heures noires souillent à jamais notre histoire. La France ce jour-là accomplissait l'irréparable", avait déclaré l'ancien président, suivi ensuite par ses successeurs.

"Révisionnisme"

Près de 30 ans après, l'antisémitisme "peut prendre d'autres visages, se draper dans d'autres mots, d'autres caricatures", a estimé Emmanuel Macron. "Mais l'odieux antisémitisme est là, il rode, toujours vivace, persiste, s'obstine, revient", a-t-il poursuivi, évoquant tour à tour la "barbarie terroriste", les "assassinats et crimes", les résurgences sur "les réseaux sociaux" ou les "profanations de tombes".

"Il s'immisce dans les débats sur les plateaux de télévision. Il joue de la complaisance de certaines forces politiques. Il prospère aussi autour d'une nouvelle forme de révisionnisme historique, voire de négationnisme", a-t-il insisté, faisant allusion, sans le nommer, au candidat d'extrême droite à l'élection présidentielle Eric Zemmour qui avait notamment soutenu que le maréchal Pétain avait "sauvé" des juifs français durant la Seconde Guerre mondiale.

"Ni Pétain, ni Laval, ni Bousquet, ni Darquier de Pellepoix, aucun de ceux-là n'a voulu sauver des Juifs. C'est une falsification de l'histoire que de le dire", a répondu le chef de l'Etat. "Ceux qui s'adonnent à ces mensonges ont pour projet de détruire la République et l'unité de la Nation", a-t-il fustigé.

"Regarder notre vérité en face, ce n'est pas affaiblir la France ni se repentir. C'est reconnaître tout pour ne pas le reproduire", a exhorté M. Macron.

Polémique autour de Pétain

Il s'exprimait devant un parterre de personnalités de la communauté juive et d'élus, notamment locaux, dont deux nouveaux députés Rassemblement National du Loiret. L'un d'entre eux, Thomas Ménagé, a estimé que "la question de la responsabilité en tant que tel de l'Etat" dans la rafle du Vel d'Hiv n'était pas "remise en cause", même si Marine Le Pen avait tenu des propos inverses en 2017.

La journée a été marquée par une polémique autour d'un tweet de la cheffe de file des députés LFI Mathilde Panot, qui a appelé à "ne pas oublier les crimes" de la Rafle, "aujourd'hui plus que jamais, avec un président de la République qui rend honneur à Pétain et 89 députés RN". En 2018, M. Macron avait qualifié Pétain de "grand soldat" durant la Première Guerre mondiale, même s'il a ensuite "conduit des choix funestes".

Comme Emmanuel Macron, plusieurs personnalités présentes à Pithiviers ont insisté sur l'importance d'enseigner cette période de l'Histoire "pour que les jeunes la connaissent et aient l'esprit critique", selon Serge Klarsfeld, le président de l'Association des fils et filles de déportés juifs.

Alors que le nombre de témoins de la Shoah encore vivants se réduit inexorablement, la priorité du musée de la gare de Pithiviers est d'accueillir les scolaires en leur montrant des films et des images, notamment de portraits des victimes.

Dans la matinée, la Première ministre Elisabeth Borne a assisté à la traditionnelle cérémonie sur le site de l'ancien Vélodrome d'Hiver, en présence notamment de la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Pour la CIA, l'Ukraine peut perdre la guerre sans nouvelle aide

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Selon le patron de la CIA, deux brigades - des unités de plus de 2000 soldats - ne disposaient que de "15 obus d'artillerie par jour" et d'un total de "42 obus de mortier" (archives). (© KEYSTONE/AP/Efrem Lukatsky)

L'Ukraine peut perdre la guerre contre la Russie d'ici à la fin de 2024, à moins que les Etats-Unis ne lui fournissent davantage d'aide militaire, a averti jeudi le patron de la CIA. Kiev est confronté à un manque croissant de munitions notamment.

La chambre américaine des représentants doit se prononcer samedi sur une enveloppe de 61 milliards de dollars d'aide à l'Ukraine, principalement militaire, après des mois de blocage politique.

"Avec l'élan, à la fois pratique et psychologique, que procurerait une aide militaire, je pense que les Ukrainiens sont parfaitement capables de tenir le coup en 2024", a ajouté Bill Burns lors d'un discours au George W. Bush Center.

"Sans aide supplémentaire, la situation est bien plus désastreuse", selon lui. "Le risque est très réel que les Ukrainiens perdent sur le champ de bataille d'ici à la fin de 2024, ou au moins que [le président russe Vladimir] Poutine soit en position de dicter les termes d'un règlement politique", a-t-il ajouté, sans détailler ce qu'il entendait par "perdre" la guerre.

Pour illustrer le manque de munitions de l'armée ukrainienne, M. Burns a affirmé que deux brigades - des unités de plus de 2000 soldats - ne disposaient que de "15 obus d'artillerie par jour" et d'un total de "42 obus de mortier".

Face à une aide occidentale qui s'essouffle, l'Ukraine est confrontée à un manque croissant de moyens et exhorte ses partenaires à lui livrer davantage d'armements et de systèmes de défense antiaérienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'Inde commence à voter avec le nationaliste Modi pour favori

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Les 968 millions d'électeurs indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse du Parlement. (© KEYSTONE/AP/Altaf Qadri)

L'Inde a commencé à voter vendredi dans le cadre d'élections générales que le premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi semble presque assuré d'emporter. Le scrutin se déroule jusqu'au 1er juin, avec plus d'un million de bureaux de vote à travers le pays.

Une longue file d'attente s'est formée devant un bureau de vote dès l'ouverture à Haridwar, important lieu de pèlerinage hindou sur les rives du Gange et l'une des premières villes à voter dans le cadre de ces élections.

M. Modi a aussitôt exhorté les électeurs de la première phase du scrutin, qui en compte sept, à "exercer leur droit de vote en nombre record", en particulier les jeunes et ceux qui votent pour la première fois. "Chaque vote compte et chaque voix est importante", a-t-il ajouté sur le réseau social X (ex-Twitter).

Le Congrès, principal parti d'opposition en Inde, a lui rappelé aux électeurs que leur "vote peut mettre fin à l'inflation, au chômage, à la haine et à l'injustice".

Au total, 968 millions d'Indiens sont appelés à élire les 543 membres de la chambre basse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Fortes explosions en Iran: une riposte israélienne selon des médias

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Israël a menacé à plusieurs reprises de répliquer à l'attaque de l'Iran lancée le week-end dernier (archives). (© KEYSTONE/EPA/ATEF SAFADI)

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran. Selon des responsables américains cités par des télévisions américaines, il s'agit d'une attaque israélienne contre l'Iran en représailles aux frappes iraniennes contre Israël samedi soir.

Téhéran a fait état de trois explosions près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars. Des drones ont été abattus, mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes.

"Suite à l'activation de la défense aérienne dans certaines régions du pays", "aucun dégât ou explosion à grande échelle n'a été signalé", a indiqué l'agence officielle iranienne Irna, en se basant sur les informations rapportées par ses journalistes.

Dans la province d'Ispahan (centre), où les explosions ont été entendues, "les installations importantes, en particulier les installations nucléaires, sont totalement sûres et aucun accident n'y a été signalé", a ajouté Irna.

L'Iran a activé tôt vendredi sa défense aérienne dans plusieurs provinces après des informations d'explosions dans le centre du pays, selon Irna.

Les vols commerciaux ont été suspendus à partir et à destination de plusieurs aéroports, dont ceux de Téhéran, selon l'agence Mehr en citant des autorités aéroportuaires. Ils ont repris quelques heures plus tard.

Pas de commentaires israéliens

Selon des responsables américains cités par plusieurs télévisions américaines dont la chaîne ABC News, il s'agit d'une attaque israélienne menée contre l'Iran en représailles aux frappes iraniennes contre Israël le week-end dernier.

NBC et CNN, citant respectivement des sources au fait de la question et un responsable américain, ont rapporté qu'Israël avait prévenu Washington de la frappe. "Nous n'avons pas approuvé la riposte", a déclaré un responsable américain, selon CNN.

L'armée israélienne a pour sa part indiqué à l'AFP ne pas avoir de commentaires "pour le moment". Elle a précisé que les sirènes d'alarme avaient retenti dans le nord d'Israël, théâtre d'échanges de tirs ces derniers mois entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran.

Ces derniers jours, Israël a menacé à plusieurs reprises de répondre à l'attaque contre son territoire le week-end dernier lancée par Téhéran après à une frappe meurtrière imputée à Israël contre son consulat à Damas, en Syrie.

Il s'agissait de la première attaque directe jamais menée par l'Iran contre son ennemi juré. Le chef de la diplomatie iranienne Hossein Amir-Abdollahian avait dit que l'Iran ferait "regretter" à Israël toute attaque contre son territoire.

En attaquant Israël, l'Iran a dit avoir agi en "légitime défense" après l'attaque qui a détruit son consulat à Damas le 1er avril et coûté la vie à sept de ses militaires dont deux hauts gradés. Téhéran a accusé Israël, qui n'a ni confirmé ni démenti.

Bombardements en Syrie

Des frappes ont par ailleurs visé vendredi à l'aube la région de Soueida dans le sud de la Syrie, "sur une position de radar de l'armée syrienne", a précisé Rayan Maarouf, militant et responsable d'un média en ligne Suwayda 24.

Israël avait un temps envisagé de mener rapidement des frappes en Iran en représailles aux missiles lancés par Téhéran le week-end dernier sur son territoire, mais avait finalement revu ses plans, ont affirmé jeudi des médias israéliens et américains.

Selon le diffuseur public israélien Kan, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a décidé de ne pas mettre en oeuvre des plans pré-approuvés de frappes de représailles en cas d'attaque, après avoir discuté avec le président américain Joe Biden.

Premier allié d'Israël, les Etats-Unis exhortent Israël à la retenue, optant plutôt pour le renfort de leurs sanctions contre "le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles". L'UE et le Royaume-Uni ont aussi annoncé de nouvelles sanctions contre Téhéran.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Pérou convertit la cocaïne saisie en blocs de béton

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Le Pérou a incinéré plus de 50 tonnes de drogue en 2023 (cliché symbolique/Keystone archives). (© KEYSTONE/EPA/M. PRUCKNER / SPK SCHWECHAT)

La cocaïne saisie au Pérou va être encapsulée dans des blocs de béton, qui seront ensuite placés dans des décharges, a annoncé jeudi le ministère péruvien de l'intérieur. Ce procédé vise à réduire l'impact environnemental de l'incinération.

Le ministère précise dans un communiqué que cette méthode innovante "consiste à mélanger de la cocaïne avec du ciment, du sel et des accélérateurs chimiques, entre autres matériaux, pour former des blocs de béton solides qui rendent impossible l'extraction de la substance" prohibée.

"Cette encapsulation est non seulement irréversible et moins polluante, mais également plus efficace, permettant d'éliminer environ 60 tonnes en 40 heures maximum, alors qu'il faut aujourd'hui environ 80 jours" avec l'incinération, ajoute le communiqué.

Selon les autorités, le Pérou sera le deuxième pays de la région, après l'Equateur, à mettre en oeuvre cette technique, avec le soutien du Bureau of International Narcotics (INL) américain.

Le ministère péruvien de l'intérieur a incinéré plus de 50 tonnes de drogue en 2023. Le Pérou est l'un des plus grands producteurs de feuilles de coca et de cocaïne au monde, après la Colombie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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