International
"Réponse" de l'Otan si la Russie utilise l'arme chimique en Ukraine
Joe Biden a promis jeudi pour la première fois une "réponse" de l'Otan dans le conflit en Ukraine si la Russie y recourait à l'arme chimique. Un risque jugé bien réel lors de sommets de l'alliance et du G7 réunis à Bruxelles après un mois de guerre.
Au même moment, l'assemblée générale des Nations unies votait à New York par 140 voix contre 5 et 38 abstentions une motion exigeant l'arrêt immédiat de l'offensive russe. Dans cette situation, les Occidentaux ont jugé très crédible le risque d'une attaque chimique, contre lequel le président ukrainien Volodymyr Zelensky les a mis en garde jeudi dans une intervention vidéo depuis Kiev.
"Nous répondrons s'il y a recours. La nature de la réponse dépendra de la nature de cette utilisation", a déclaré M. Biden à l'issue des sommets de l'Otan et du G7 à Bruxelles. "L'Otan n'a jamais, jamais été plus unie (...) Poutine obtient exactement le contraire de ce qu'il voulait en envahissant l'Ukraine", a-t-il assuré, mettant en garde à nouveau la Chine contre tout soutien à Moscou qui pourrait mettre en jeu "son avenir économique".
Equipements de protection
Interrogé sur d'éventuelles "lignes rouges" susceptibles de déclencher une intervention, le président français Emmanuel Macron a préféré rester "très prudent". Dans le cas de l'Ukraine, "je pense que l'ambiguïté stratégique et la discrétion sont plus efficaces", a-t-il dit.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a indiqué à ce stade que les alliés avaient "convenu de fournir des équipements pour aider l'Ukraine à se protéger contre les menaces chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires".
Les dirigeants de l'Otan ont également approuvé la création de quatre nouveaux groupements tactiques en Roumanie, Hongrie, Bulgarie et Slovaquie et le renforcement des quatre déjà constitués en Pologne et dans les pays baltes.
Plus de 100'000 militaires américains sont actuellement présents en Europe et plus de 40'000 soldats sont sous commandement direct de l'Otan dans la partie orientale de l'Alliance. "C'est du jamais vu", a souligné M. Stoltenberg.
Aide militaire
Dans un premier message vidéo jeudi aux dirigeants de l'Otan, le président ukrainien les avait exhortés à fournir à l'Ukraine "une aide militaire sans restriction".
Les Etats-Unis "ont entamé des consultations (avec leurs alliés) pour fournir des missiles anti-navire à l'Ukraine", a indiqué une haute responsable américaine, soulignant toutefois que ce scénario présentait des "défis techniques".
La Suède et l'Allemagne ont annoncé pour leur part la livraison à l'Ukraine de respectivement 5000 et 2000 nouvelles armes antichar. Les forces ukrainiennes ont déjà reçu 1000 armes antichar et 500 lance-missiles sol-air de type Stinger pris dans les réserves de la Bundeswehr. La Finlande va elle aussi envoyer de l'aide militaire et des armes supplémentaires à Kiev, a annoncé sa première ministre.
Sanctions sur l'or russe
Sur le front économique, les pays du G7 et de l'UE vont sanctionner toute transaction impliquant les réserves d'or de la Russie, pour éviter que Moscou ne contourne ainsi les mesures d'isolement financières prises par les Occidentaux, a annoncé la Maison Blanche.
Washington a aussi annoncé jeudi de nouvelles sanctions financières contre la Russie, visant le monde politique, des oligarques et l'industrie de défense. Londres avait déjà annoncé une nouvelle série de sanctions visant 59 personnalités et entreprises russes et six entités biélorusses.s biélorusses. biélorusses.
Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken avait accusé mercredi soir la Russie d'avoir "commis des crimes de guerre en Ukraine". "Nous avons vu de nombreux rapports crédibles d'attaques aveugles et d'attaques visant délibérément des civils, ainsi que d'autres atrocités", a-t-il déclaré dans un communiqué.
Les pays du G7 ont eux aussi assuré jeudi qu'ils "ne ménageraient pas leur efforts" pour que Vladimir Poutine et ses partisans "rendent des comptes" pour l'invasion de l'Ukraine.
Bombes au phosphore
Sur le terrain, au moins cinq personnes sont mortes, dont deux enfants, dans des frappes russes dans la région de Lougansk (est), selon le gouverneur de la région, Serguiï Gaïdaï. "L'aviation russe a commencé à larguer des bombes au phosphore sur Roubijné", a-t-il accusé.
Dans son message à l'Otan, le président ukrainien a relayé ces accusations: "Ce matin (...) il y a eu des bombes russes au phosphore. Des adultes ont été tués et des enfants ont été tués à nouveau".
"L'enfer" de Marioupol
Sur le terrain, le dirigeant tchétchène Ramzan Kadyrov affirmait que sa milice paramilitaire, qui combat aux côtés de l'armée russe, avait pris la mairie de la ville assiégée et bombardée de Marioupol (sud-est). Une information impossible à confirmer de source indépendante.
Cette ville portuaire sur la mer d'Azov, lourdement bombardée et où des témoins ont décrit des cadavres jonchant les rues, serait le cas échéant la première agglomération significative à être prise par la Russie, après une offensive d'un mois qui a vu l'armée russe à la peine face à la résistance acharnée des Ukrainiens, armés par l'Otan.
La municipalité de Marioupol a lancé un appel à l'aide, demandant de sauver la population "de l'enfer". "De plus en plus de morts de faim. De plus en plus de gens sans nourriture. Et toutes les tentatives de lancer une grande opération humanitaire pour sauver la population de Marioupol sont bloquées par la partie russe. Parce que les occupants ne s'intéressent pas aux gens et à ce qu'ils deviennent. Seulement pour une image de propagande avec la déportation forcée vers la Russie", a-t-elle écrit sur Telegram.
Les Ukrainiens accusent en effet les Russes de "déporter" des habitants de Marioupol vers la Russie. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a évoqué 6000 habitants emmenés vers des "camps de filtration russes".
Ces accusations étaient invérifiables dans l'immédiat, mais le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé que "8500 habitants de Marioupol ont pu être évacués sans aucune participation de la partie ukrainienne le 23 mars", selon l'agence Interfax.
Millions d'enfants en fuite
Quelque 4,3 millions d'enfants - soit plus de la moitié de la population enfantine ukrainienne - ont dû quitter leur foyer pour fuir l'insécurité et les combats déclenchés par l'invasion de l'armée russe le 24 février, a indiqué l'Unicef jeudi.
Selon Washington, l'offensive de l'armée russe piétine cependant, notamment dans les environs de Kiev. "Les Ukrainiens ont réussi à repousser les Russes à 55 km à l'est et au nord-est de Kiev", déclarait mercredi un haut responsable du Pentagone ayant requis l'anonymat.
La marine ukrainienne a aussi affirmé jeudi avoir détruit un navire russe de transport de troupes russes ancré dans le port de Berdiansk, près de Marioupol sur la mer d'Azov.
Russes et Ukrainiens ont par ailleurs procédé jeudi à des échanges de prisonniers, selon la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Facebook.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Boeing annonce réduire ses dépenses, envisage du chômage technique
Le constructeur aéronautique américain Boeing, en proie depuis vendredi à une grève paralysant notamment la production du 737 MAX - son best-seller - et du 777, a annoncé lundi réduire ses dépenses, envisageant du chômage technique "dans les prochaines semaines".
"Nous travaillons de bonne foi pour parvenir à un nouvel accord de convention collective qui tienne compte des réactions et qui permette à l'activité de reprendre", a indiqué Brian West le directeur financier de l'avionneur, dans un message aux employés.
"Cependant, notre groupe traverse une période difficile", a-t-il poursuivi, assurant que le débrayage "menace notre reprise d'une manière importante".
Par conséquent, la direction a pris des "mesures nécessaires pour préserver les liquidités et protéger notre avenir commun" et pour assurer le financement de la "sécurité, de la qualité et de l'assistance directe aux clients".
Boeing a ainsi gelé tous les recrutements et les hausses salariales liées à des promotions, suspendu tous les voyages non essentiels, éliminé les voyages en Première classe et en classe Affaires y compris pour les membres de sa direction.
Il a également mis sur pause toutes les dépenses de conseil, caritatives, publicitaires et marketing, parmi les nombreuses actions déjà entreprises.
Par ailleurs, le groupe se prépare à réduire "de manière importante" les dépenses d'approvisionnement et en particulier à ne plus passer de commandes liées aux programmes du 737, du 777 et du 767 qui sont fabriqués dans les usines de Renton et d'Everett, dans la région de Seattle (nord-ouest), dont la production est à l'arrêt depuis vendredi.
Brian West a ajouté que le groupe envisageait une "étape difficile": la mise en place "dans les prochaines semaines" de mesures temporaires de chômage technique pour de nombreux employés, responsables et dirigeants".
Les négociations entre Boeing et l'antenne locale du syndicat international des machinistes et des ouvriers de l'aérospatial (IAM) doivent reprendre mardi, sous l'égide d'une médiation fédérale.
Les plus de 33'000 adhérents représentés par le IAM-District 751 (sur quelque 170'000 employés du groupe) ont rejeté jeudi le projet de convention collective annoncé le 8 septembre à 94,6% et approuvé un débrayage à 96%. La dernière grève, en 2008, avait duré 57 jours.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Empêcher la police des moeurs de "déranger" les femmes (Pezeshkian)
Le président iranien Massoud Pezeshkian a promis lundi d'oeuvrer afin que la police des moeurs ne "dérange" pas les femmes ne portant pas le voile obligatoire en public, à l'occasion de sa première conférence de presse depuis son élection en juillet.
"La police des moeurs n'est pas censée affronter (les femmes), je veillerai à ce qu'elle ne (les) dérange pas", a promis le président réformiste, devant les médias à Téhéran.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
La BCE vise une baisse "progressive" des taux
L'économiste en chef de la Banque centrale européenne (BCE) a jugé lundi que les taux d'intérêt devaient suivre une trajectoire de baisse "progressive", tout en se disant confiant dans un retour de l'inflation à l'objectif l'année prochaine.
La BCE a abaissé ses taux pour la deuxième fois en trois mois jeudi dernier, dans un contexte de conjoncture poussive et de repli continu de l'inflation, mais le flou reste de mise pour la suite de l'assouplissement.
"Pour l'avenir, une approche progressive" pour réduire les taux "sera appropriée" si les prévisions de baisse de l'inflation se confirment, a déclaré l'économiste en chef Philip Lane, dans un discours au Luxembourg.
L'inflation a ralenti à 2,2% en zone euro au mois d'août et la BCE voit l'agrégat se stabiliser à 2%, sa cible idéale, au dernier trimestre de 2025.
La prochaine réunion pour décider de la politique monétaire aura lieu à la mi-octobre, suivie d'une dernière réunion en décembre pour 2024.
"Nous déciderons réunion par réunion et notre trajectoire, dont la direction est assez évidente, n'est pas prédéterminée, ni en termes de séquence, ni en termes de volume", a martelé jeudi dernier la présidente de l'institution Christine Lagarde devant la presse.
"En même temps, nous devrions conserver une certaine flexibilité quant à la vitesse d'ajustement" sur les taux, indique lundi M. Lane.
Si les données montrent une désinflation plus rapide ou un ralentissement de la reprise économique, une baisse plus rapide des taux pourrait être nécessaire.
À l'inverse, si la désinflation est plus lente ou la reprise plus forte, un ajustement plus lent des taux serait justifié, a-t-il argué.
Pour l'heure les données sur les salaires et les profits en zone euro "sont conformes aux attentes" et le scénario d'une reprise économique se dessine en 2025, "tirée par la demande" grâce aux hausses de salaires, a détaillé l'économiste.
Bien que l'inflation reste élevée en raison des hausses salariales, surtout dans les services, le ralentissement prévu de la croissance des salaires l'an prochain devrait aider à réduire l'inflation, a-t-il conclu.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Sinner recrute l'ancien préparateur physique de Djokovic
Jannik Sinner a recruté Marco Panichi qui a longtemps travaillé avec Djokovic. Ceci afin de remplacer son préparateur physique, remercié après la retentissante affaire de dopage dont il a été blanchi.
"Bienvenue dans l'équipe", a écrit lundi le joueur italien sur ses réseaux sociaux en légende d'une photo le montrant aux côtés de son compatriote Panichi et d'un nouveau physiothérapeute, Ulises Badio.
Ils remplacent respectivement Umberto Ferrara et Giacomo Naldi, dont Sinner s'est séparé avant l'US Open qu'il a remporté, pour leur rôle dans les deux contrôles antidopage positifs dont Sinner a fait l'objet en mars.
L'Italien avait expliqué à l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) que les quantités infimes de clostébol (anabolisant) retrouvées dans ses urines étaient dues à "une contamination par un membre de son staff (Naldi, NDLR), qui avait appliqué sur sa propre main un spray en vente libre contenant du clostébol pour soigner une petite blessure".
L'Itia a accepté les explications de Sinner et l'a officiellement blanchi, ce qui a suscité des réactions outragées de certains joueurs, dont l'Australien Nick Kyrgios.
Panichi a notamment travaillé avec son compatriote Fabio Fognini, l'Allemande Angelique Kerber et la Chinoise Li Na, avant de faire partie de l'équipe de Novak Djokovic de 2019 à cette année.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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