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Marée haute historique à Venise

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"Nous sommes en train d'affronter une marée plus qu'exceptionnelle", a indiqué le maire de Venise, Luigi Brugnaro. (©KEYSTONE/EPA ANSA/ANDREA MEROLA)

Une marée haute d'une ampleur sans précédent en plus d'un demi-siècle s'est abattue mardi sur Venise. Elle a surpris les touristes qui pataugeaient dans les ruelles inondées tandis qu'un puissant sirocco faisait déferler les vagues sur la place Saint-Marc.

Cette "acqua alta" (marée haute) exceptionnelle de 1,87 mètre, le plus haut niveau depuis 53 ans, s'est abattue dans la soirée sur la Cité des Doges, dans le nord-est de l'Italie, déclenchant les sirènes d'alarme. C'est la deuxième plus haute marée enregistrée à Venise depuis le début des relevés en 1923, derrière celle de 1,94 mètre observée le 4 novembre 1966.

"Nous sommes en train d'affronter une marée plus qu'exceptionnelle. Tout le monde est mobilisé pour gérer l'urgence", a tweeté le maire de Venise, Luigi Brugnaro.

"Nous avons besoin que tout le monde nous aide à faire face à ce qui est clairement les effets du changement climatique", a ajouté le maire présent, sur une barque, sur la célèbre place Saint-Marc en fin de soirée.

Le phénomène a fait au moins un mort, selon les médias italiens: un Vénitien de 78 ans a péri électrocuté dans son logement inondé. L'eau montante a submergé les terrasses des cafés, emportant tables et chaises le long des ruelles. Les passerelles des hôtels historiques situés le long du Grand Canal ayant été balayées par les flots elles aussi, les clients des bateaux-taxi en étaient réduits à entrer dans les établissements par les fenêtres.

Plus d'un mètre d'eau

Un niveau de 1,87 m ne signifie pas pour autant que la Cité des Doges se trouve immergée sous près de deux mètres d'eau. Il faut en effet retrancher de cette hauteur le niveau moyen de la ville qui se trouve entre un mètre et 1,30 m.

Des journalistes de l'AFP-TV se trouvant dans les ruelles de la cité lacustre ont déclaré avoir mesuré le niveau de l'eau "à environ 1,20 m à certains endroits".

"On était au courant du phénomène mais on a pris un bus en se disant que ça allait être cool, on va boire un petit verre, et voilà....", a déclaré à l'AFT-TV une touriste française surprise par la montée des eaux. "On s'est dit 'on est des filles courageuses' et puis il y a avait les pontons donc ça allait", a-t-elle ajouté.

Phénomène plus fréquent

Evénement rare lui aussi, le vestibule (narthex) de la basilique Saint-Marc, joyau de la Sérénissime, a été inondé mardi et le procurateur de l'édifice Pierpaolo Campostrini (autorité locale) avait prévu des tours de garde dans la nuit pour surveiller la montée du niveau des eaux.

Selon M. Campostrini, une inondation comme celle de mardi s'est seulement produite cinq fois dans l'histoire de la basilique, érigée en 828 et reconstruite après un incendie en 1063. La donnée la plus préoccupante est que sur ces cinq précédents, trois ont été constatés au cours des 20 dernières années, dont une fois en 2018.

Venise est régulièrement concernée par le phénomène des "acque alte", pics de marées particulièrement prononcés qui provoquent la submersion d'une partie plus ou moins grande de la zone urbaine insulaire.

L'acqua alta inonde souvent les parties basses de la ville, dont la place Saint-Marc et peut être amplifiée par le sirocco, comme cela a été le cas dans la soirée de mardi.

Digues flottantes en construction

Pour protéger la ville de cette calamité qui altère chaque fois un peu plus son patrimoine artistique, le projet M.O.S.E. (acronyme de Module expérimental électromécanique, et signifiant Moïse en italien, ndlr) est en cours de construction depuis 2003 mais le surcoût et les malfaçons ont entraîné de nombreux retards.

Le projet consiste à installer 78 digues flottantes qui se lèveraient pour fermer la lagune en cas de montée de la mer Adriatique.

"Venise continue d'être affligée par des eaux exceptionnellement hautes. L'année dernière, cette année, c'est la même chose", a déploré Luigi Brugnaro.

"Nous demandons au gouvernement de participer et d'expliquer où en est l'organisation du M.O.S.E., parce qu'on risque de bientôt ne plus arriver à faire face", a ajouté le maire.

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SNCF: toujours des annulations et retards, l'enquête se poursuit

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L'attaque est survenue à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin. (© KEYSTONE/EPA/RITCHIE B. TONGO)

"On a une correspondance à Paris qu'on va rater, ça va être l'enfer": le trafic des trains SNCF reste perturbé en ce début de week-end au lendemain d'une attaque "massive" contre le réseau TGV. Cette dernière n'a pour l'heure n'a pas été revendiquée.

La situation s'améliore, mais le trafic ferroviaire restera perturbé samedi. En moyenne sept TGV sur 10 vont circuler sur les axes Nord, Bretagne et Sud-Ouest, avec des retards moyens de 1 à 2 heures, a annoncé la SNCF samedi matin. La circulation a repris normalement sur la ligne à grande vitesse Est.

Le trafic sera encore perturbé dimanche "sur l'axe Nord" mais il "devrait s'améliorer sur l'axe Atlantique pour les retours de week-end". L'axe Sud-Est n'est pas touché.

"Travaillé toute la nuit"

"Les agents de SNCF Réseau ont travaillé toute la nuit dans des conditions difficiles sous la pluie pour permettre une amélioration des circulations TGV sur les axes touchés par les actes de sabotage", dit encore la SNCF samedi matin.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, des câbles de fibre optique passant à proximité des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés à divers endroits du réseau.

Une opération "bien préparée", organisée par une "même structure", a indiqué une source proche de l'enquête. Pour l'heure, aucune revendication n'a été reçue.

Plus de 50 enquêteurs mobilisés

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris pour détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, atteintes à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs.

Les investigations mobilisent plus de cinquante enquêteurs de la gendarmerie, selon une autre source proche du dossier. Des prélèvements effectués sur les différents lieux ont été envoyés aux experts de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) pour être analysés en urgence, a-t-on indiqué de même source.

Pagaille monstre vendredi

L'attaque est survenue à quelques heures seulement de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques 2024 à Paris, alors que de nombreux voyageurs avaient prévu de rallier la capitale, suscitant une pagaille monstre dans les gares vendredi au petit matin.

Situation exceptionnelle oblige, en gare, des agents SNCF ont fait preuve de souplesse, laissant entrer davantage de personnes que de places assises dans les trains ou s'abstenant de contrôler des billets.

Les incendies volontaires ont touché des postes d'aiguillage à Courtalain (LGV Atlantique), Croisilles (LGV Nord) et Pagny-Sur-Moselle (LGV Est).

Un acte de malveillance a en revanche été déjoué sur la LGV Sud-Est, à Vergigny (Yonne), par des cheminots qui menaient des opérations d'entretien pendant la nuit, selon le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou.

Sabotages similaires en Allemagne

Des sabotages similaires avaient eu lieu l'an dernier en Allemagne, ou sur la LGV Est, en janvier 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Gaza: Israël ordonne de nouvelles évacuations dans une ville du sud

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Le nouvel ordre d'évacuation a pour conséquence de réduire la zone humanitaire, obligeant des dizaines de milliers de personnes à vivre dans des tentes de fortune exiguës, selon des observateurs. Des dizaines de personnes ont été tuées à Khan Younès depuis lundi. (© KEYSTONE/AP/Abdel Kareem Hana)

L'armée israélienne a émis de nouveaux ordres d'évacuation pour les habitants de Khan Younès, élargissant son opération dans et autour de cette ville du sud de la bande de Gaza. Des dizaines de milliers de Palestiniens y ont déjà été déplacés depuis plusieurs jours.

Le bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a indiqué vendredi que plus de 180'000 personnes avaient déjà fui les violents combats à Khan Younès depuis le début lundi d'une nouvelle opération de l'armée israélienne dans la zone, après la découverte des corps de cinq captifs tués le 7 octobre lors de l'attaque du Hamas en Israël.

L'armée avait ordonné lundi l'évacuation de certaines parties de Khan Younès, y compris dans un secteur précédemment déclaré zone humanitaire sûre. Elle a indiqué avoir lancé cette opération pour mettre fin aux tirs de roquettes depuis cette zone en direction d'Israël.

Mercredi, l'armée israélienne a mené à Khan Younès une opération de sauvetage et récupéré les corps de cinq captifs, parmi lesquels deux soldats et deux réservistes.

Sur 251 personnes enlevées durant l'attaque du 7 octobre sur le sol israélien, 111 sont toujours retenues dans la bande de Gaza, dont 39 sont mortes, selon l'armée.

Dizaines de morts depuis lundi

Samedi, l'armée a ordonné aux habitants de plusieurs quartiers de Khan Younès "d'évacuer temporairement vers la zone humanitaire d'Al-Mawasi" qui a été adaptée, le deuxième "ajustement" de ce type dans cette zone en une semaine, a expliqué l'armée.

Le nouvel ordre d'évacuation a pour conséquence de réduire la zone humanitaire, obligeant des dizaines de milliers de personnes à vivre dans des tentes de fortune exiguës, selon des observateurs. Des dizaines de personnes ont été tuées à Khan Younès depuis lundi.

Ces derniers mois, l'armée est retournée dans plusieurs zones de la bande de Gaza après avoir précédemment indiqué qu'il n'y avait plus de militants du Hamas.

L'offensive isralienne a fait au moins 39'175 morts, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas, qui ne donne aucune indication sur le nombre de civils et de combattants morts.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La pluie reporte l'épreuve du street à lundi

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Malgré le travail des bénévoles, les organisateurs ont décidé de différer de deux jours l'épreuve du street, à cause de la pluie. (© KEYSTONE/AP/Stefan Wermuth)

La pluie joue des mauvais tours aux organisateurs de Paris 2024. Elle les a contraints à décaler la première épreuve de skateboard.

L'épreuve masculine de street, prévue samedi, la première en skateboard des Jeux olympiques de Paris, a été reportée à lundi en raison de la pluie.

"En raison des mauvaises conditions météorologiques de la nuit dernière et à la suite d'une réunion ce samedi matin avec tous les organisateurs concernés, la décision a été prise de reporter l'épreuve masculine de skateboard street", a expliqué le comité d'organisation dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Canberra interdit l'exploitation d'un gisement d'uranium

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Découvert au début des années 1970, le gisement de Jabiluka est depuis des décennies l'objet de querelles juridiques entre peuples autochtones et compagnies minières. Selon l'Association nucléaire mondiale, il s'agit de l'un des plus grands gisements à forte teneur en uranium inexploités au monde. (© KEYSTONE/AP)

L'Australie a annoncé samedi interdire l'exploitation de l'un des plus grands gisements de minerai à forte teneur en uranium au monde. Elle a évoqué le "lien durable" du site avec les aborigènes.

Le gisement de Jabiluka, dans le nord de l'Australie, est entouré par le parc national de Kakadu, une zone tropicale parsemée de gorges et de cascades classée au patrimoine mondial de l'Unesco et qui figure dans le premier film "Crocodile Dundee".

Le Premier ministre Anthony Albanese a déclaré que le périmètre du parc national serait étendu au site de Jabiluka, qui n'a jamais été exploité, afin de respecter les souhaits exprimés depuis plusieurs décennies par les Mirrar, un peuple aborigène.

"Il n'y aura jamais d'exploitation"

"Ils cherchaient à obtenir la garantie qu'il n'y aurait jamais d'exploitation minière de l'uranium sur leurs terres", a déclaré M. Albanese devant des militants du Parti travailliste à Sydney. Cette mesure signifie qu'"il n'y aura jamais d'exploitation minière à Jabiluka", a-t-il affirmé.

En 2017, des archéologues ont découvert près du site de Jabiluka des haches et des outils de pierre datant de dizaines de milliers d'années.

Cette découverte est "la preuve du lien extraordinaire et durable que les Aborigènes et les indigènes du détroit de Torres ont entretenu avec notre terre", a déclaré M. Albanese. "Le peuple mirrar aime et prend soin de sa terre depuis plus de 60'000 ans. Cette magnifique région de l'Australie abrite des oeuvres d'art rupestre parmi les plus anciennes du monde", a-t-il ajouté.

Querelles depuis des décennies

Découvert au début des années 1970, le gisement de Jabiluka est depuis des décennies l'objet de querelles juridiques entre les peuples autochtones et les compagnies minières. Selon l'Association nucléaire mondiale, il s'agit de l'un des plus grands gisements à forte teneur en uranium inexploités au monde.

La société Energy Resources of Australia (ERA), contrôlée par le géant minier Rio Tinto, détenait des permis d'exploitation minières pour Jabiluka.

Grotte dynamitée

La conservation des sites autochtones a fait l'objet d'un examen approfondi en Australie après que Rio Tinto a dynamité en 2020 la grotte de Juukan Gorge pour exploiter un gisement de fer, déclenchant une vague de protestations. Cette grotte, vieille de 46'000 ans, contenait certains des artefacts parmi les plus anciens du pays et était considérée comme sacrée par l'un des peuples autochtones d'Australie.

L'opposition conservatrice australienne s'est, elle, engagée à construire des centrales nucléaires dans tout le pays si elle remporte les prochaines élections, allant à l'encontre d'une politique d'opposition au nucléaire en vigueur depuis 26 ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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