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International

Meurtre d'un afro-américain: trois Américains blancs coupables

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La dimension raciale de cette affaire a longtemps été laissée de côté pendant le procès qui a duré plus d'un mois. (© KEYSTONE/EPA/JAMES GILBERT)

Trois Américains blancs ont été reconnus coupables mercredi du meurtre du joggeur afro-américain Ahmaud Arbery. Ils l'avaient poursuivi puis abattu en février 2020 dans l'Etat de Géorgie.

Le président Joe Biden a aussitôt salué le verdict, tout en reconnaissant que "beaucoup de travail" restait à faire avant de parvenir à l'égalité.

Travis McMichael, 35 ans et auteur des coups de feu mortels, son père Gregory, 65 ans, et leur voisin William Bryan, 52 ans et qui a participé à la poursuite, étaient jugés à Brunswick, dans cet Etat du sud des Etats-Unis, à la suite de ce drame qui avait alimenté les grandes manifestations antiracistes de l'été 2020 dans tout le pays.

Les douze jurés, dont un seul homme noir, ont délibéré pendant plus de onze heures pour parvenir à ce verdict unanime.

Verdict salué

L'annonce a été saluée par des manifestants qui ont scandé le nom d'Ahmaud Arbery à l'extérieur du tribunal. Dans la salle, un membre de la famille a lancé un cri de joie quand Travis McMichael a été déclaré coupable.

Ce verdict montre que "oui, les vies noires comptent", a lancé le pasteur Al Sharpton, figure de la lutte pour les droits civiques des Afro-Américains, devant le tribunal.

La grande organisation de défense des droits civiques ACLU a salué le jugement, soulignant dans un communiqué que le vrai défi était de créer une société où les Blancs et les Afro-Américains comme Ahmaud Arbery pourraient vivre sans avoir peur de la violence raciste.

Pris en chasse

Le 23 février 2020, le jeune homme de 25 ans faisait un jogging dans la localité côtière du sud-est des Etats-Unis quand il avait été pris en chasse par les trois hommes à bord de leurs voitures. Après une altercation, Travis McMichael avait ouvert le feu et tué le joggeur.

Les trois accusés avaient ensuite assuré l'avoir pris pour un cambrioleur opérant dans les environs et avaient invoqué une loi de Géorgie autorisant alors de simples citoyens à procéder à des arrestations.

Une vidéo du drame, rendue publique près de trois mois plus tard, avait scandalisé les Etats-Unis et Ahmaud Arbery était devenu une icône du mouvement antiraciste Black Lives Matter (les vies noires comptent).

Dimension raciale

La dimension raciale de cette affaire, dans un Etat encore marqué par le racisme et la ségrégation, a longtemps été laissée de côté pendant le procès qui a duré plus d'un mois. Les observateurs s'inquiétaient des possibles manifestations de colère si les trois hommes étaient acquittés.

Les McMichael et leur voisin ont pris "sur un coup de tête" la décision de pourchasser Ahmaud Arbery "parce qu'il était noir et qu'il courait dans la rue", avait déclaré la procureure Linda Dunikoski dans son réquisitoire.

"Ils lui ont fait peur" en le poursuivant alors que le jeune homme n'avait pas d'arme et n'a rien fait d'autre "que courir pour s'échapper pendant cinq minutes", avait-elle dit. C'était une "attaque sur Ahmaud Arbery".

L'avocat de Travis McMichael avait au contraire assuré que son client ne cherchait pas à "prendre la vie de quelqu'un", mais qu'il avait agi au nom du "sens du devoir et des responsabilités".

Les trois hommes n'en ont pas fini avec la justice. Ils sont inculpés pour crime raciste au niveau fédéral et seront jugés une nouvelle fois en février.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

La chimie à trois spécialistes de la structure des protéines

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Le Prix de chimie a clos mercredi à Stockholm la série des Nobel scientifiques. Suivront le prix Nobel de littérature jeudi et celui de la paix vendredi à Oslo. (© KEYSTONE/dpa/Pool/Peter Kneffel)

Le prix Nobel de chimie a été attribué mercredi pour moitié à David Baker (Etats-Unis) et pour l'autre moitié Demis Hassabis (GB) et John Jumper (Etats-Unis). Ils sont récompensés pour leurs travaux sur la structure des protéines, a indiqué le jury Nobel.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Brésil: levée de la suspension de X après un bras de fer avec Musk

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Elon Musk, le patron de X, a obtenu la levée de la suspension de X au Brésil. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Les Brésiliens vont à nouveau pouvoir utiliser le réseau social X. La suspension infligée par un juge de la Cour suprême fin août au nom de la lutte contre la désinformation a été levée mardi.

"J'ordonne la levée de la suspension et j'autorise la reprise immédiate des activités de X sur le territoire national", peut-on lire dans l'arrêt signé par le juge Alexandre de Moraes.

M. Moraes a autorisé la réactivation de la plateforme d'Elon Musk dans le plus grand pays d'Amérique latine, considérant que toutes les exigences judiciaires avaient été remplies.

Parmi celles-ci, le paiement d'amendes d'un montant total de 28,6 millions de réais (environ 4,6 millions de francs) et la suppression de comptes soupçonnés de disséminer de fausses informations. L'ancien Twitter a également dû nommer un nouveau représentant légal au Brésil.

"X est fier de revenir au Brésil (...) Nous continuerons à défendre la liberté d'expression, dans les limites de la loi, partout où nous opérons", a déclaré la plateforme sur son compte X dédié aux affaires gouvernementales mondiales.

M. Moraes a donné 24 heures à l'agence régulatrice des télécommunications, Anatel, pour rétablir l'accès à la plateforme utilisée par 22 millions de Brésiliens.

"Le Brésil est souverain"

"Une fois que nous aurons reçu les instructions" d'Anatel, X "pourra être de nouveau opérationnel dans certains endroits en quelques heures", a indiqué à l'AFP Basilio Rodriguez Perez, de l'Association brésilienne des fournisseurs d'accès internet (Abrint).

Elon Musk avait annoncé la fermeture des bureaux brésiliens de X le 17 août, tout en maintenant la plateforme en service.

Le juge Moraes avait suspendu le réseau le 30 août, estimant que X avait ignoré des ordres de bloquer des comptes soupçonnés de désinformation, liés pour la plupart à l'extrême droite brésilienne, et appartenant à des blogueurs, des entrepreneurs, des journalistes ou des anciens parlementaires.

Depuis le rachat de Twitter par M. Musk -- qui l'a renommé X --, la plateforme est mise en cause bien au delà du Brésil pour son laxisme face à la désinformation. Ses détracteurs l'accusent aussi d'être devenue un porte-voix pour la droite radicale.

"Nous avons montré au monde que les lois doivent être respectées ici, qui que vous soyez. Le Brésil est souverain", a déclaré le ministre des Communications, Juscelino Filho, dans un communiqué publié quelques heures après l'ordre de déblocage.

Les usagers brésiliens ont toutefois eu à nouveau accès à la plateforme le 18 septembre, en raison d'une manoeuvre technique qui a permis de contourner le blocage.

X a expliqué que ce rétablissement de son service était un effet "involontaire" d'un changement de serveur.

Mais le juge Moraes a réfuté cet argument et a infligé de nouvelles amendes, estimant que X "s'est montré récalcitrant, de façon illicite, persistante et avec l'intention de ne pas respecter les ordres judiciaires".

Le lendemain, la plateforme était redevenue inaccessible au Brésil.

Depuis, X s'est montré disposé à remplir les exigences de la Cour suprême, enterrant la hache de guerre après plusieurs mois de bras de fer entre Elon Musk et le juge Moraes.

"Censure"

Le milliardaire avait accusé à maintes reprises le magistrat de "censure", le qualifiant le "dictateur" et le comparant à Voldemort, le méchant de la saga Harry Potter.

Le juge Moraes s'est longtemps montré inflexible, estimant que X constituait une menace contre la démocratie et favorisait la désinformation.

Pendant le mandat du président Jair Bolsonaro (2019-2022), le juge Moraes s'était érigé en rempart de la démocratie face aux attaques répétées du leader d'extrême droite et de ses partisans contre les institutions. Il est d'ailleurs en charge des enquêtes les plus sensibles visant l'ancien chef d'Etat, qui n'a de son côté cessé de soutenir M. Musk, criant à la "censure".

Fin septembre, lors de son discours devant l'Assemblée générale des Nations unies, le président brésilien de gauche Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé que l'Etat ne devait "pas se laisser intimider par des individus, des entreprises ou des plateformes numériques qui se croient au-dessus des lois".

Le Brésil est un pays ultra-connecté, avec plus d'un smartphone par habitant.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Rio Tinto scelle la reprise de l'américain Arcadium Lithium

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L'accord entre Rio Tinto et Arcadium valorise ce dernier à 5,85 dollars l'action, soit près de 40% au-dessus de la moyenne du marché (archives). (© KEYSTONE/EPA AAP/MICK TSIKAS)

Le géant minier américano-britannique Rio Tinto a conclu mercredi un accord d'acquisition du producteur américain de lithium Arcadium Lithium. La transaction se monte à près de 6,7 milliards de dollars (5,74 milliards de francs).

Si l'opération obtient l'aval des autorités de régulation, elle fera de Rio Tinto le troisième fournisseur mondial de ce métal employé dans une large gamme de produits dont les batteries de voitures hybrides et électriques, les ordinateurs portables et les téléphones.

L'accord valorise Arcadium, entreprise née en 2024, à 5,85 dollars l'action, soit près de 40% au-dessus de la moyenne du marché.

Cette opération n'est toutefois pas sans risque: l'industrie du lithium est confrontée à une offre excédentaire doublée d'une chute des ventes de véhicules électriques qui font baisser les prix et obligent les mines du monde entier à arrêter ou à ralentir leur production.

Invoquant la baisse des prix, Arcadium Lithium a ainsi annoncé en 2024 réduire l'activité d'une mine dans l'ouest de l'Australie, pays au rang numéro un des fournisseurs mondiaux de lithium.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Orban appelle à "changer" l'UE face à un Parlement européen hostile

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A l'issue du discours de Viktor Orban mercredi devant le Parlement européen, une partie de l'hémicycle a brièvement entonné la chanson antifasciste Bella Ciao. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a réclamé mercredi un "changement" de l'Union européenne, lors d'un discours au Parlement européen où il a été accueilli par des protestations contre les reculs démocratiques dans son pays.

Le dirigeant nationaliste est venu à Strasbourg présenter les priorités de la présidence tournante du Conseil de l'UE, attribuée à la Hongrie jusqu'à fin décembre.

"L'Union Européenne a besoin de changer" et la présidence hongroise "veut être le catalyseur de ce changement", a-t-il affirmé devant les eurodéputés.

Avant son intervention dans l'hémicycle, des députés de gauche ont affiché leur opposition. "Pas d'argent pour la corruption", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par la gauche radicale, en référence à des fonds européens destinés à la Hongrie, et partiellement gelés pour des raisons d'État de droit.

Les sociaux-démocrates ont quant à eux brandi des pancartes "Démocrates contre autocrates".

A l'issue de son discours, la chanson antifasciste Bella Ciao a été brièvement entonnée dans une partie de l'hémicycle avant un recadrage de la présidente du Parlement Roberta Metsola. "Ce n'est pas l'Eurovision", a dit la Maltaise.

Opposition muselée

Mardi, devant la presse à Strasbourg, Viktor Orban avait tempêté contre les "élites européennes de la gauche et du centre", affichant sa proximité avec Donald Trump ou plaidant pour une "nouvelle stratégie" sur l'Ukraine en communiquant "directement" avec Moscou.

Depuis son retour à la tête du pays en 2010, Viktor Orban a renforcé son emprise sur le pouvoir tout en restreignant les droits des oppositions, se heurtant à plusieurs reprises à Bruxelles sur les questions migratoires et d'État de droit.

En juillet, la Commission européenne a estimé dans un rapport que la Hongrie ne respectait pas les normes démocratiques de l'UE, notamment en matière de corruption, de financement politique, de conflits d'intérêts et d'indépendance des médias.

Dernier épisode du conflit entre Budapest et Bruxelles, la Commission a annoncé jeudi saisir la justice européenne au sujet de la loi hongroise sur la "souveraineté", que des ONG considèrent comme une nouvelle offensive pour museler les contre-pouvoirs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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