International
Les évacuations de civils de Marioupol ont été interrompues
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L'Ukraine a dû interrompre lundi l'évacuation des civils depuis Marioupol, alors que les forces russes poursuivent leur offensive sur le Donbass et que les Européens finalisent un projet d'embargo progressif sur le pétrole russe.
Aucun convoi n'est arrivé à Zaporijjia lundi. Lundi soir, un communiqué sur Telegram du régiment Azov, qui participe à la défense de l'aciérie, a affirmé "qu'après l'évacuation partielle des civils du territoire d'Azovstal, l'ennemi continue de tirer sur le territoire de l'usine, y compris des bâtiments où se cachent des civils".
Toute la journée de lundi, les autorités ukrainiennes ont espéré pouvoir reprendre les évacuations de civils depuis Marioupol, entamées ce weekend avec la sortie d'une centaine de personnes de l'immense aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de ce port stratégique du sud du Donbass presque entièrement sous contrôle russe.
La logistique pour les accueillir avait été mise en place à Zaporijjia, ville située à quelque 200 km au nord-ouest, avec des véhicules de l'Unicef et d'ONG internationales qui les attendaient sur un parking transformé en point d'accueil pour les réfugiés, a constaté l'AFP.
Dans une vidéo publiée sur la chaîne du régiment Azov de Marioupol, le commandant-adjoint du régiment, Sviatoslav Palamar, a expliqué que la fin cessez-le-feu avait été retardée dans la journée de lundi, et que les véhicules chargés d'évacuer les civils n'étaient arrivés qu'en toute fin d'après-midi.
Les évacuations, qui avaient commencé samedi en coordination entre l'Ukraine, la Russie, l'ONU et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), avaient permis, pour la première fois en deux mois de siège et de bombardements de la ville, d'évacuer "plus de 100 civils" terrés dans les caves de l'aciérie, selon le président Volodymyr Zelensky.
Selon l'armée russe, 57 personnes sont parties vers le nord, vers des territoires occupés par les Russes, et 69 vers des territoires contrôlés par les Ukrainiens. La vice-première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, avait cependant rappelé que "des centaines de civils" restaient "bloqués à Azovstal".
9 mai
Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, des milliers de civils ont quitté cette grande ville portuaire transformée en champ de ruines, peuplée d'un demi-million d'habitants avant la guerre et où resteraient encore entre 100'000 et 120'000 personnes selon les autorités ukrainiennes.
Les Ukrainiens estiment qu'au moins 20'000 personnes y ont trouvé la mort depuis le début du siège russe début mars.
Dans le reste du Donbass, les forces russes poursuivent leur offensive, avec des combats particulièrement intenses autour d'Izioum, de Lyman et de Roubijné, dont les Russes tentent de "prendre le contrôle pour préparer leur attaque sur Severodonetsk", l'une des grandes villes du Donbass encore contrôlées par Kiev, a indiqué lundi l'état-major ukrainien.
Odessa a subi de nouveaux bombardements. Un adolescent de 15 ans a été tué et une mineure blessée dans une frappe d'un missile russe qui a endommagé un immeuble dans lequel se trouvaient cinq personnes.
La situation "est difficile actuellement", a reconnu le ministère ukrainien de la Défense, tout en se disant "convaincu que nous allons réussir à arrêter et repousser l'ennemi jusqu'au territoire russe", a-t-il affirmé.
A l'approche du 9 mai, date où la Russie commémore en grande pompe la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945, le gouverneur de la région de Lougansk a dit s'attendre à "une intensification des bombardements".
Mais à ceux qui pronostiquaient une action militaire russe particulière à cette occasion, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a opposé un démenti. Les militaires russes "n'ajusteront pas artificiellement leurs actions à une quelconque date, y compris le jour de la Victoire", a-t-il déclaré dans un entretien à la chaîne de télévision italienne Mediaset diffusée dimanche.
Référendum sur la région de Kherson
Le ministère ukrainien de la Défense a cependant estimé possible lundi que Moscou profite de l'occasion pour "soulever la question" de l'intégration à la Fédération de Russie des "républiques" prorusses du Donbass, dont Moscou a reconnu l'indépendance juste avant d'envahir l'Ukraine. Ou pour annoncer "la préparation d'un référendum" sur l'indépendance de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, dont les forces russes ont pris le contrôle début mars.
Kiev accuse depuis plusieurs semaines Moscou de vouloir organiser un tel référendum dans la région de Kherson, toute proche de la Crimée, comme cela a été fait par les séparatistes prorusses du Donbass en 2014.
Un responsable russe de Kherson avait annoncé la semaine dernière que le rouble allait être introduit comme monnaie officielle dans la région le 1er mai, afin d'éliminer progressivement l'usage de la monnaie ukrainienne, la hryvnia, un acte d'"annexion" pour Kiev.
Propos "scandaleux" de Lavrov
Interrogé par Mediaset sur les affirmations russes selon lesquelles la guerre vise à "dénazifier" l'Ukraine alors que le président Zelensky est juif, le chef de la diplomatie russe a suscité un tollé en affirmant: "Je peux me tromper, mais Hitler avait aussi du sang juif".
Son homologue israélien Yaïr Lapid a jugé ces propos "scandaleux, impardonnables et une horrible erreur historique", et convoqué l'ambassadeur russe pour "clarifications". Kiev les a qualifiés d'"odieux", et Berlin dénoncé une déclaration "absurde."
L'armée ukrainienne a affirmé par ailleurs avoir détruit avec des drones Bayraktar deux bateaux patrouilleurs russes de type Raptor près de l'île aux Serpents, en mer Noire, devenue symbole de la résistance ukrainienne.
Suédois et Danois de retour à Kiev
Les pays occidentaux, qui ont accéléré leurs livraisons d'armes lourdes pour aider l'Ukraine à résister à l'offensive russe, rouvrent peu à peu leurs ambassades à Kiev, fermées ou déplacées à Lviv, dans l'ouest, au début de l'invasion russe.
Le Danemark et la Suède ont annoncé lundi la réouverture de leurs ambassades à Kiev, en signe de soutien à l'Ukraine contre l'invasion russe.
"Mercredi, l'ambassade de Suède rouvrira à Kiev", a écrit la ministre suédoise des Affaires étrangères Ann Linde sur Twitter. Son homologue danois Jeppe Kofod a, lui, rouvert lundi l'ambassade de son pays dans la capitale ukrainienne lors d'une visite surprise.
Après plusieurs pays européens, les Etats-Unis espèrent "revenir à Kiev d'ici la fin du mois" de mai, a indiqué depuis Lviv la chargée d'affaires américaine Kristina Kvien.
Un calendrier pour se passer du pétrole
Les Européens travaillent de leur côté à durcir leurs sanctions économiques contre Moscou. Les ministres de l'Energie des 27 ont évoqué lundi à Bruxelles un calendrier d'arrêt progressif de leurs importations de pétrole russe, qui représentent 30% de leurs importations de pétrole.
L'UE a à cette occasion réitéré sont refus de payer en roubles ses achats de gaz russe.
Foot: clubs et équipe russes exclus
Le théâtre du Bolchoï à Moscou a annoncé lundi soir le retrait de son affiche des spectacles prévus en mai de deux metteurs en scène ayant quitté la Russie et communiqué publiquement leur opposition à son offensive en Ukraine.
A l'inverse, les clubs russes ne disputeront pas les compétitions européennes de football en 2022-2023, dont la lucrative Ligue des champions, a annoncé lundi l'UEFA, qui a par ailleurs décidé de remplacer la Russie par le Portugal pour l'Euro-2022 féminin cet été (6-31 juillet) en Angleterre.
En bientôt 10 semaines de guerre, plus de 5,4 millions d'Ukrainiens ont quitté leur pays, selon l'ONU, et plus de 7,7 millions ont quitté leur foyer, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Aucun bilan fiable n'est disponible, mais le conflit a déjà fait des milliers de morts, civils et militaires.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Un "tic-tac" atomique dans l'espace pour tester l'effet Einstein
L'Agence spatiale européenne (ESA) a lancé lundi l'ensemble d'horloges atomiques ACES. Celui-ci doit s'arrimer à la Station spatiale internationale (ISS) pour y mesurer l'effet de la gravité sur l'écoulement du temps. La Suisse a participé à cette aventure.
La fusée Falcon 9 de Space X, embarquant ACES, a décollé lundi à 10h15 (suisses) depuis Cap Canaveral en Floride. Direction l'ISS, à 400 km d'altitude, où un bras robotique le positionnera à l'extérieur de la station sur le module Columbus. Il y restera 30 mois pour collecter des données des horloges.
Présent dans "toutes les équations de physique", le temps est essentiel au fonctionnement des ordinateurs ou encore des systèmes de géolocalisation par satellite, a rappelé Simon Weinberg, chef du projet ACES à l'ESA, en amont du lancement.
Le bouleversement d'Einstein
Or, en 1915, Albert Einstein a bouleversé notre vision du temps, jusque-là considéré comme universel et absolu. Dans sa théorie de la relativité générale, il a prédit que le temps n'était pas le même partout et ralentissait à proximité d'un objet massif.
Sur Terre, le temps passe ainsi plus vite au sommet de la Tour Eiffel qu'à sa base, mais cet "effet Einstein" est infinitésimal. Il devient en revanche perceptible quand on s'éloigne dans l'espace.
En orbite à 20'000 km d'altitude, les horloges atomiques des satellites de géolocalisation avancent par exemple de 40 microsecondes chaque jour par rapport à celles positionnées sur Terre.
L'objectif de la mission européenne est d'améliorer la mesure de ce "décalage gravitationnel" de deux décimales, pour atteindre une précision d'un millionième, grâce aux deux horloges atomiques de l'ensemble ACES.
Instrument suisse
La première, l'instrument SHM (Space Hydrogen Maser), a été fabriqué en Suisse par Safran Time Technologies à Neuchâtel. Il s'agit d'un maser à hydrogène actif, un dispositif qui utilise des atomes d'hydrogène pour donner l'heure, a indiqué le Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI), dont la cheffe Martina Hirayama devait assister au lanceme.
Un maser est un dispositif permettant d'émettre un faisceau cohérent de micro-ondes, utilisé notamment dans le but d'obtenir la fréquence de référence dans les horloges atomiques. Son fonctionnement ressemble à celui des masers passifs utilisés à bord des satellites Galileo, mais en dix fois plus stable.
Le signal de l'horloge ACES combinera la stabilité de SHM sur une période d'une heure avec la stabilité et la précision à long terme de la seconde horloge, PHARAO, conçue par le Centre national d'études spatiales français (CNES). Ensemble, ces deux horloges permettent de donner l'heure avec une précision d'une seconde sur 300 millions d'années.
Proche du zéro absolu
PHARAO est un tube à ultravide dans lequel des atomes seront refroidis par laser à une température proche du zéro absolu (-273°C). Immobilisés par le froid et en situation d'impesanteur, leurs vibrations à une fréquence particulière seront comptées avec davantage de précision que sur Terre.
Depuis 1967 en effet, la seconde n'est plus définie en fonction de la rotation terrestre, mais comme le "tic-tac" régulier d'un atome. Elle correspond à 9'192'631'770 périodes d'une onde électromagnétique émise par un atome de Césium 133 qui change d'état d'énergie.
PHARAO fonctionnera comme un "diapason" reproduisant la définition de la seconde, a expliqué à la presse Philippe Laurent, responsable des activités ACES/PHARAO à l'Observatoire de Paris. Au final, elle ne dérivera que d'une seconde tous les 300 millions d'années. Une prouesse technologique qui a demandé plus de 30 ans de travail, émaillés de nombreux retards et difficultés.
Des horloges optiques - qui utilisent de plus hautes fréquences et sont 100 fois plus précises - ont certes entretemps vu le jour sur Terre. Si cette nouvelle génération va "surpasser les horloges atomiques dans le futur", cela reste une technologie "encore relativement jeune" et "aucune n'a été mis en orbite", a souligné M. Weinberg, selon qui ACES est "unique".
Son signal sera transmis au sol par un lien micro-ondes. Sur Terre, neuf terminaux (en Europe, en Grande-Bretagne, au Japon et aux Etats-Unis) vont le comparer au temps mesuré par leurs propres horloges.
"Nouvelle fenêtre"
Les différences vont être analysées pour "déterminer si le résultat est en accord avec les prédictions de la théorie de la relativité", détaille M. Laurent. Dans le cas inverse, "une nouvelle fenêtre s'ouvrira dans le monde de la physique". Qui devra effectuer des ajustements pour faire coïncider les équations d'Einstein avec les observations.
Et peut-être avancer dans la quête du Graal des physiciens: réconcilier la relativité générale qui explique le fonctionnement de l'Univers et la physique quantique qui régit l'infiniment petit. Deux théories qui fonctionnement remarquablement bien, mais sont jusqu'à présent incompatibles.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
La mort du pape crée une vague d'émotion à travers le monde
La mort du pape François lundi matin dans son appartement au Vatican à 88 ans a suscité une vague d'émotion à travers le monde en faveur de cet Argentin au franc-parler. Populaire chez les fidèles, il était aussi critiqué au sein de l'Eglise catholique.
De l'Iran à l'Allemagne en passant par les Etats-Unis, l'UE, l'ONU, le Liban, Israël ou l'Autorité palestinienne, les dirigeants du monde entier lui ont rendu un hommage unanime.
Mais ce sont avant tout les fidèles qui ont été touchés en plein coeur, comme à Gaza, Ibrahim Al-Tarazi, un catholique de 33 ans, qui a déploré "une nouvelle déchirante et choquante pour tous les chrétiens à Gaza et en Palestine". "Nos coeurs sont brisés".
A Buenos Aires, la ville natale de Jorge Bergolio, Juan Jose Roy, un retraité de 66 ans, a confié à l'AFP son désarroi. "C'est très dur, parce qu'une personne qui se souciait des plus démunis est morte et nous laisse seuls". "La seule chose qui m'apaise, c'est qu'il ait pu dire au revoir au monde hier à Pâques", a-t-il ajouté.
Le corps de François sera mis en bière à 20h00 dans la chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où il vivait depuis son élection en 2013, pour la constatation officielle du décès. La dépouille sera exposée à la basilique Saint-Pierre à partir de mercredi et la date des funérailles sera décidée mardi par les cardinaux.
Une première prière publique à son intention est prévue lundi soir à 19h30 place Saint-Pierre, où sont attendus des milliers de fidèles.
C'est le cardinal camerlingue, l'Irlando-Américain Kevin Farrell, chargé de gérer les affaires courantes jusqu'à l'élection d'un nouveau pape, qui a annoncé la mort de François: "Ce matin à 07h35, l'évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père. Il a dédié toute sa vie au service du Seigneur et de son Église".
"Brisé des barrières"
Le pape argentin était sorti de l'hôpital le 23 mars après avoir été hospitalisé pendant 38 jours pour une double pneumonie, sa quatrième et plus longue hospitalisation depuis son élection.
En dépit de l'avis des médecins lui ayant prescrit un strict repos de deux mois, il avait multiplié les apparitions publiques ces derniers jours.
Apparu épuisé dimanche, à l'occasion des célébrations de Pâques, il s'était tout de même offert un bain de foule en "papamobile" sur la place Saint-Pierre.
Le visage fermé, il avait été contraint de déléguer la lecture de sa bénédiction à un collaborateur, prononçant à peine quelques mots, à bout de souffle.
Les dirigeants du monde entier lui ont rendu hommage. Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres l'a qualifié de "messager d'espoir, d'humilité et d'humanité".
"Repose en paix, pape François! Que Dieu le bénisse, ainsi que tous ceux qui l'ont aimé", a réagi de son côté le président américain Donald Trump, tandis que le président français Emmanuel Macron a salué un homme qui a toujours été "aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles".
Le président russe Vladimir Poutine voit chez François un "défenseur" de "l'humanisme et de la justice", tandis que son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié celui "a prié pour la paix en Ukraine et pour les Ukrainiens".
En ce lundi de Pâques, fête la plus importante de l'année chez les catholiques, et en pleine "Année sainte" de l'Eglise, de nombreux fidèles ont appris la nouvelle sur leur téléphone portable.
Rituel simplifié
"J'étais là par hasard, j'ai entendu la nouvelle dans un magasin à la radio, c'est un grand pape qui est parti", a confié à l'AFP Fabio Malvesi, 66 ans, sur la place Saint-Pierre. "Il a changé bien des choses, brisé des barrières, c'était une grande personne, simple."
Problèmes de hanche, douleurs au genou, opérations, infections respiratoires: le pape, qui se déplaçait en fauteuil roulant, affichait une santé déclinante mais avait tenu à maintenir un rythme effréné.
Le rituel du Vatican prévoit des obsèques quatre à six jours après le décès et un délai de 15 à 20 jours pour organiser le conclave, lors duquel les 135 cardinaux électeurs, dont environ 80% choisis par François lui-même, auront la lourde tâche d'élire son successeur.
François avait révélé fin 2023 qu'il souhaitait être inhumé dans la basilique Sainte-Marie Majeure, dans le centre de Rome, plutôt que dans la crypte de la basilique Saint-Pierre, une première depuis plus de trois siècles.
Les alertes sur sa santé s'étaient multipliées ces derniers mois, alimentant les spéculations sur une possible renonciation dans la lignée de son prédécesseur Benoît XVI.
Le chef spirituel de près de 1,4 milliard de catholiques avait déjà connu deux hospitalisations en 2023, dont une pour une lourde opération de l'abdomen, et avait été contraint d'annuler plusieurs engagements ces derniers mois.
Réformes multiples
Amateur de musique et de football, Jorge Mario Bergoglio, réfractaire aux vacances, enchaînait souvent une dizaine de rendez-vous par jour. Il avait même effectué en septembre le plus long voyage de son pontificat, aux confins de l'Asie et de l'Océanie.
En 12 ans de pontificat, le premier pape jésuite et sud-américain de l'Histoire s'est engagé sans relâche pour la défense des migrants, l'environnement et la justice sociale sans remettre en cause les positions de l'Eglise sur l'avortement ou le célibat des prêtres.
En février, il avait encore condamné les expulsions massives de migrants voulues par le président américain Donald Trump, s'attirant les foudres de la Maison Blanche.
Opposant acharné au commerce des armes, l'ancien archevêque de Buenos Aires est toutefois resté impuissant face aux conflits en Ukraine ou au Proche-Orient, malgré d'innombrables appels à la paix.
Ce politique madré au franc-parler abrasif a aussi voulu réformer une Curie - le gouvernement central du Saint-Siège - rongée par l'inertie, y développer la place des femmes et des laïcs et assainir les sulfureuses finances du Vatican.
Face au drame de la pédocriminalité dans l'Eglise, il a levé le secret pontifical et obligé religieux et laïcs à signaler les cas à leur hiérarchie. Sans convaincre les associations de victimes, qui lui ont reproché de ne pas être allé assez loin.
"Périphéries"
Attaché au dialogue inter-religieux, notamment avec l'islam, il a défendu jusqu'au bout une Eglise "ouverte à tous", s'attirant les foudres des mouvements populistes pour son soutien aux migrants.
Si ce pape au style chaleureux a suscité une grande ferveur populaire, souhaitant chaque dimanche "bon appétit" aux fidèles place Saint-Pierre, il fut aussi durement critiqué par une opposition conservatrice pour son supposé manque d'orthodoxie et une gouvernance jugée autoritaire.
En témoignent les levées de boucliers suscitées par certaines décisions, comme l'ouverture des bénédictions de couples de même sexe fin 2023, ou la restriction des célébrations de la messe en latin.
Ces critiques furent aussi alimentées par l'ombre de Benoît XVI, qui a résidé au Vatican jusqu'à sa mort fin 2022, nourrissant la saga des "deux papes".
La "guerre civile" au sein de l'Eglise a atteint des sommets avec les diatribes de certains cardinaux, notamment avant le Synode sur l'avenir de l'Eglise fin 2023.
Le style détonant de François, qui a préféré un sobre deux-pièces de 70m2 aux ors du palais apostolique, lui a aussi valu d'être accusé de désacraliser à l'excès la fonction.
Le 266e pape, davantage intéressé par les "périphéries" de la planète que par les grands pays occidentaux, a aussi réorienté les débats au sein de l'Eglise, à l'image de son encyclique écologiste et sociale "Laudato si" en 2015, réquisitoire très remarqué contre la finance exaltant la sauvegarde de la planète.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
La Russie reprend ses frappes en Ukraine après la trêve pascale
La Russie a repris ses frappes sur l'Ukraine après l'expiration de la fragile trêve pascale de 30 heures, ont annoncé lundi l'armée russe et des responsables ukrainiens, un cessez-le-feu que les deux camps s'accusaient mutuellement d'avoir violé.
Parallèlement, le président américain Donald Trump a dit espérer un "accord" dans la semaine entre Kiev et Moscou, qui envahit son voisin ukrainien depuis trois ans, une guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts.
A Kiev, où une alerte aérienne a duré une heure à l'aube lundi en raison d'une "menace de drones de combat", des Ukrainiens interrogés par l'AFP se disaient surpris et soulagés par ce bref répit mais ne croyaient pas en la possibilité d'une trêve durable.
"C'était positif" pour "se reposer ne serait ce qu'une journée" car "les gens sont épuisés", a déclaré à l'AFP Viktor Danyltchouk, un militaire en permission.
Il a cependant jugé qu'un accord rapide avec la Russie était "impossible" à atteindre car "l'ennemi ne cesse d'attaquer".
Les tractations diplomatiques initiées par l'administration américaine pour mettre fin au conflit se prolongent depuis deux mois, sans résultats concrets.
Dans son rapport quotidien, le ministère russe de la Défense a indiqué lundi avoir mené des frappes d'aviation, de drones et d'artillerie sur des cibles militaires dans 74 endroits en Ukraine après "la fin de la période d'activité de la trêve".
Baisse d'intensité de combats
Plus tôt, les gouverneurs des régions ukrainiennes de Dnipropetrovsk (centre-est), de Mykolaïv (sud) et de Tcherkassy (centre) avaient annoncé que des attaques aériennes russes avaient eu lieu dans leurs régions, sans signaler de blessés.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui avait accepté la trêve annoncée par son homologue russe Vladimir Poutine, avait assuré dimanche soir que les forces russes avaient violé le cessez-le-feu "plus de 2000 fois" dans la journée tout en soulignant cependant qu'elles n'avaient procédé à aucun raid aérien sur cette période.
Il avait aussi proposé une prolongation de 30 jours de la trêve sur les frappes de drones et de missiles de longue portée contre les infrastructures civiles.
Plusieurs militaires ukrainiens déployés sur divers secteurs du front ont constaté auprès de l'AFP une considérable baisse d'intensité d'attaques russes dans leurs zones respectives dimanche, sans toutefois leur cessation complète.
Du côté de la Russie, le ministère de la Défense avait fait état de tentatives infructueuses des soldats ukrainiens "d'attaquer les positions russes" dans plusieurs secteurs de la région ukrainienne de Donetsk (est).
Les autorités russes ont également évoqué des actions militaires ukrainiennes contre les régions russes frontalières de Briansk, Koursk et Belgorod, dans lesquelles "des civils ont été tués ou blessés".
Concernant le cessez-le-feu, qui a expiré dimanche à 23h00 suisses, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait précisé dimanche soir aux agences de presse russes que Vladimir Poutine n'avait "donné aucun ordre" pour le prolonger.
Dans un message diffusé sur son réseau Truth Social, Donald Trump a dit néanmoins dimanche espérer un accord "dans la semaine" entre Moscou et Kiev: "Toutes deux pourront ensuite faire de bonnes affaires avec les Etats-Unis d'Amérique, qui sont en plein essor, et gagner une fortune!", a-t-il écrit.
Négociations dans l'impasse
Interrogé sur ces déclarations, Dmitri Peskov a affirmé lundi que le Kremlin espérait que "le travail avec la partie américaine" pour trouver une issue au conflit apporterait "des résultats", mais n'a donné aucun détail sur de possibles pourparlers cette semaine.
Vendredi, M. Trump avait tout au contraire menacé de se retirer des négociations, faute de progrès rapides dans les discussions séparées que ses lieutenants ont engagées depuis plusieurs semaines avec Kiev et avec Moscou.
Le porte-parole chinois des Affaires étrangères, Guo Jiakun, pour sa part, a salué lundi "tous les efforts menant à un cessez-le-feu, une étape indispensable pour parvenir à la paix" en Ukraine.
Même si l'intensité des combats a brièvement diminué, les accusations croisées démontrent la difficulté d'imposer une cessation, même courte, des hostilités dans ce pire conflit armé en Europe depuis la Seconde guerre mondiale.
Des tentatives d'instaurer un cessez-le-feu ont déjà eu lieu à deux reprises, en avril 2022 et en janvier 2023, mais elles ont échoué face au refus de Moscou pour la première et de Kiev pour la seconde de faire taire les armes.
Plus récemment, en mars, Washington avait proposé un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours, une offre acceptée par Kiev, mais rejetée par Moscou.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Football
Ulisses Garcia dans le onze idéal de "L'Equipe"
Titularisé depuis deux matches dans la défense à trois de Roberto De Zerbi, Ulisses Garcia traverse l’une de ses plus belles périodes marseillaises. Il a, ainsi, reçu les honneurs de "L’Equipe".
Le Genevois de 29 ans figure dans le onze idéal de la 30e journée de Ligue 1 établi par le quotidien. Samedi lors de la large victoire 5-1 de Marseille à domicile face à Montpellier, Ulisses Garcia a provoqué le penalty de l’ouverture du score avant d’être le passeur décisif sur le 3-0 de Jonathan Rowe.
L’international aux 10 sélections n’a pas été retenu par Murat Yakin lors du dernier rassemblement de mars. Ses récentes performances devraient favoriser son retour pour la tournée de juin prochain aux Etats-Unis.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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