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Nucléaire iranien: pourparlers à Genève avant le retour de Trump

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Les discussions de Genève se déroulent moins de deux mois après des négociations tout aussi discrètes entre l'Iran et des représentants des trois pays européens dans la même ville, à un moment où les Occidentaux s'inquiètent de l'état d'avancement du programme nucléaire iranien. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'Iran et les principales puissances européennes (Allemagne, France et Royaume-Uni) ont entamé lundi soir deux jours de pourparlers à Genève sur le programme nucléaire iranien. Cela à une semaine de l'investiture de Donald Trump.

Ces discussions se déroulent moins de deux mois après des négociations tout aussi discrètes entre l'Iran et des représentants des trois pays européens dans la même ville, à un moment où les Occidentaux s'inquiètent de l'état d'avancement du programme nucléaire iranien.

La réunion est entourée de la plus grande discrétion, ni le nom des participants ni l'endroit où les diplomates des quatre pays doivent se retrouver n'ayant été révélés.

"Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères Majid Takht-Ravanhchi et ses homologues de l'E3 (Allemagne, France et Royaume-Uni) se sont rencontrés lundi soir", a rapporté l'agence de presse iranienne ISNA.

"Ils ont discuté de questions d'intérêt mutuel, notamment des négociations pour la levée des sanctions, de la question nucléaire et de la situation préoccupante dans la région", a ajouté l'agence sans donner plus de détails.

Discussions "franches et constructives"

Plus tard, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères chargé des Affaires internationales, Kazem Gharibabadi, a qualifié les discussions de "sérieuses, franches et constructives".

"Nous avons discuté d'idées impliquant certains détails dans les domaines de la levée des sanctions et du nucléaire qui sont nécessaires pour un accord", a-t-il déclaré dans un message sur X.

"Convenu de poursuivre notre dialogue"

"Les parties ont convenu que les négociations devaient reprendre et que pour parvenir à un accord, toutes les parties devaient créer et maintenir une atmosphère appropriée. Nous avons convenu de poursuivre notre dialogue", a-t-il ajouté.

Le ministère allemand des Affaires étrangères" avait auparavant fait valoir à l'AFP que "ce ne sont pas des négociations". Il s'agit seulement de "consultations", a renchéri l'Iran.

Les pourparlers portent sur un "large éventail de sujets", a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei.

Pour Téhéran, "l'objectif principal de ces pourparlers est de lever les sanctions contre l'Iran", a déclaré lundi le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei, ajoutant que l'Iran était également "à l'écoute des sujets que les autres parties veulent aborder".

Trouver "une solution diplomatique"

La réunion est "le signe que les pays de l'E3 continuent d'oeuvrer en faveur d'une solution diplomatique au programme nucléaire iranien, dont l'état d'avancement est extrêmement problématique", a indiqué le ministère français des Affaires étrangères.

Téhéran a annoncé début décembre commencer à alimenter de nouvelles centrifugeuses sur le site de Fordo, l'un des plus importants du pays, dans le centre de l'Iran, "avec notamment pour effet à terme d'accroître significativement le taux de fabrication d'uranium enrichi jusqu'à 60%", selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Dans une lettre au Conseil de sécurité de l'ONU datée du 6 décembre, la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni ont exprimé leur vive "préoccupation" et exhorté la République islamique "à mettre immédiatement fin à son escalade nucléaire".

Les trois pays européens ont évoqué le possible recours au mécanisme réimposant des sanctions contre l'Iran "pour l'empêcher d'acquérir l'arme nucléaire".

La résolution 2231 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui endossait l'accord de 2015 conclu entre l'Iran et les pays de l'E3 ainsi que les Etats-Unis, la Russie et la Chine, expire en octobre 2025, dix ans après l'entrée en vigueur de l'accord.

"Principal défi stratégique"

Pour sa part, le président français, Emmanuel Macron, a qualifié le 6 janvier l'Iran de "principal défi stratégique et sécuritaire" au Moyen-Orient, tout en mettant en garde contre "l'accélération" de son programme nucléaire.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a récemment indiqué que son pays prendrait des mesures afin de rassurer "quant au caractère pacifique" de son programme nucléaire en échange de la levée des sanctions.

Uranium enrichi à 60%

Selon l'AIEA, l'Iran est le seul Etat non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium à 60%, proche des 90% nécessaires pour fabriquer une arme atomique.

Les Iraniens défendent un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour la production d'énergie, et nient vouloir se doter de l'arme atomique, ce dont doutent fortement les pays occidentaux.

Les discussions interviennent à un moment où les groupes alliés de l'Iran au Moyen-Orient sont grandement affaiblis après des mois de guerre avec Israël.

Retour de Trump

Vient s'ajouter le retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, de Donald Trump, artisan d'une politique dite de "pression maximale" envers l'Iran durant son premier mandat (2017-2021).

Les tensions autour du programme nucléaire iranien sont montées en flèche sous la présidence de Donald Trump, quand les Etats-Unis se sont retirés de l'accord de 2015 qui offrait à Téhéran un allègement des sanctions en échange d'une limitation de ses ambitions nucléaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Trump menace de punir le Brésil avec une surtaxe de 50%

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Dans ses lettres, Donald Trump assure que toute riposte sera sanctionnée par une surtaxe additionnelle de même ampleur. (© KEYSTONE/EPA/WILL OLIVER / POOL)

Le Brésil est devenu mercredi la cible inattendue de l'offensive douanière du président américain Donald Trump, au nom de la défense par Washington de l'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, jugé pour tentative de coup d'Etat. Sept nouvelles lettres ont été envoyées.

Le géant d'Amérique du Sud est venu s'ajouter à la vingtaine de pays destinataires depuis lundi d'un courrier annonçant la surtaxe qui s'appliquera à compter du 1er août sur leurs produits entrant aux Etats-Unis.

Six nouvelles lettres ont été dévoilées mercredi en fin de matinée, à destination de l'Algérie, du sultanat du Brunei, d'Irak, de Libye, de Moldavie et des Philippines, auxquelles s'est ensuite ajoutée une septième missive, pour le Sri Lanka.

Mais la surprise est venue en fin de journée de l'annonce d'une surtaxe de 50% sur les produits brésiliens, jusqu'ici épargnés, alors que les Etats-Unis dégagent un excédent commercial dans leurs échanges avec le pays sud-américain.

"Une honte internationale"

Dans un courrier adressé à son homologue brésilien Lula, le président américain affirme que ces droits de douane seront imposés en réponse aux poursuites lancées contre Jair Bolsonaro.

"La manière dont le Brésil a traité l'ancien président Bolsonaro [...] est une honte internationale", écrit M. Trump dans son courrier, estimant que les poursuites contre l'ex-dirigeant brésilien d'extrême droite sont "une chasse aux sorcières [qui] doit cesser immédiatement".

Outre ce cas particulier, la majorité des pays ayant reçu un courrier voient la surtaxe qui leur sera appliquée évoluer positivement ou négativement par rapport à l'annonce initiale de l'exécutif américain, au début avril.

Dans le détail, les produits algériens devraient être taxés à 30% (inchangé), tout comme ceux provenant de Libye (-1 point de pourcentage), d'Irak (-9 points) et du Sri Lanka (-14 points), ceux provenant de Moldavie et du Brunei le seront à 25% (respectivement -6 points et +1 point). Quant aux produits philippins, la surtaxe sera de 20% (+3 points).

Lundi, quatorze capitales, principalement d'Asie, avaient reçu une lettre, avec une surtaxe allant de 25% (Japon, Corée du Sud, Tunisie notamment) à 40% (Laos et Birmanie) en passant par 36% (Cambodge et Thaïlande).

Mercredi ou jeudi pour l'UE

Donald Trump avait affirmé mardi qu'il comptait envoyer d'autres lettres dans les prochains jours, notamment vers l'Union européenne (UE), qui devrait selon lui "probablement" recevoir son courrier mercredi ou jeudi.

Mercredi, un porte-parole de la Commission européenne a assuré que l'UE comptait parvenir à un accord avec les États-Unis "dans les prochains jours".

Cela ne devrait cependant concerner que le cadre général des échanges commerciaux entre les deux rives de l'Atlantique nord, qui laisserait de côté les principaux points d'achoppement entre Bruxelles et Washington.

L'objectif de l'UE est d'éviter toute surtaxe (au-delà du plancher de 10% mis en place par Washington en avril), avec des exemptions pour des secteurs clés tels que l'aéronautique, les cosmétiques et les boissons alcoolisées.

1er août

Initialement, les nouvelles surtaxes devaient commencer à être collectées le 9 juillet, après un précédent report, mais M. Trump a signé en début de semaine un décret pour repousser la date au 1er août.

Dans ses lettres, M. Trump assure que toute riposte sera sanctionnée par une surtaxe additionnelle de même ampleur.

Le président américain avait annoncé au début avril des droits de douane punitifs allant jusqu'à 50% sur les produits des pays ayant un excédent commercial avec les Etats-Unis.

Devant l'émoi international et la panique des marchés financiers, Donald Trump avait mis ces surtaxes sur pause pour 90 jours, afin de permettre des négociations avec les partenaires commerciaux, la Maison-Blanche assurant que plusieurs dizaines d'accords seraient signés dans l'intervalle.

Pour l'heure, seuls deux accords ont été annoncés, avec le Royaume-Uni et le Vietnam, alors qu'un compromis de désescalade a été paraphé avec la Chine, après un mois de guerre commerciale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Paris et Londres sont prêts à coordonner leur dissuasion nucléaire

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Emmanuel Macron et Keir Starmer doivent signer jeudi une déclaration sur l'évolution majeure de leur doctrine nucléaire. (© KEYSTONE/EPA/CARLOS JASSO / POOL)

La France et le Royaume-Uni sont prêts à "coordonner" leur dissuasion nucléaire et à protéger l'Europe de toute "menace extrême", ont annoncé mercredi Paris et Londres. Il s'agit d'une évolution majeure de la doctrine dans le contexte de la dégradation de la sécurité.

Lors de sa visite au Royaume-Uni, le président français Emmanuel Macronet le premier ministre britannique Keir Starmer vont signer jeudi "une nouvelle déclaration", qui "affirmera pour la première fois que les moyens de dissuasion respectifs des deux pays sont indépendants mais peuvent être coordonnés, et qu'il n'existe aucune menace extrême sur l'Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays", ont indiqué le ministère britannique de la défense et l'Elysée.

Ils ajoutent "qu'il n'existe aucune menace extrême sur l'Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays", sans préciser la nature de cette réponse.

La souveraineté sur la décision d'engager le feu nucléaire reste entière, mais "tout adversaire menaçant les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France pourrait être confronté à la puissance des forces nucléaires des deux nations", affirment les deux pays.

Selon la présidence française, "un groupe de supervision nucléaire", coprésidé par l'Élysée et le Cabinet Office britannique, sera chargé de "coordonner la coopération croissante dans le domaine de la politique, des capacités et des opérations".

Sécurité dégradée

Cela fait 30 ans, depuis la déclaration conjointe dite de "Chequers" en 1995, que le Royaume-Uni et la France - seules puissances nucléaires en Europe occidentale - n'avaient pas fait évoluer le principe encadrant leur coopération en matière de dissuasion.

Celle-ci stipulait que les deux pays "n'imaginent pas de situation dans laquelle les intérêts vitaux de l'un des deux pays [...] pourraient être menacés sans que les intérêts vitaux de l'autre le soient aussi", mais sans évoquer la réponse mobilisée en cas de menace.

Depuis lors, le contexte sécuritaire et militaire a changé en Europe, en particulier depuis l'invasion russe de l'Ukraine déclenchée en 2022. L'incertitude sur l'engagement des États-Unis vis-à-vis de leurs alliés européens et de l'OTAN sous la présidence de Donald Trump a également poussé plusieurs pays à s'interroger sur la solidité de la garantie de sécurité américaine.

Ce renforcement de la coopération en matière de défense promet d'être l'annonce majeure du sommet bilatéral franco-britannique que doivent présider Keir Starmer et Emmanuel Macron jeudi à Downing Street.

Coalition des volontaires

Ils doivent aussi annoncer une accélération du programme conjoint de missiles de croisière Scalp/Storm Shadow et lancer la "nouvelle phase" de leur projet conjoint de futurs missiles de croisière et de missiles antinavires (FMC/FMAN), selon Londres.

Les accords de coopération bilatéraux de Lancaster House en 2010 avaient entériné la création d'une force expéditionnaire conjointe (CJEF) franco-britannique. Elle aura désormais vocation à constituer le "socle" de la "coalition des volontaires", que Paris et Londres ont lancée au début 2025, qui réunit une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l'Ukraine et dans la garantie d'un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.

Keir Starmer et Emmanuel Macron doivent d'ailleurs présider jeudi une réunion en visioconférence de la coalition, à laquelle devraient participer des représentants américains, selon l'Élysée.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Le PSG sans pitié

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Ousmane Dembélé vient d'inscrire le 2-0 pour un PSG impitoyable. (© KEYSTONE/AP/Pamela Smith)

Il n’y a vraiment rien à faire contre le PSG ! A son tour, le Real Madrid a été désarmé devant la force collective des nouveaux Champions d’Europe.

A New York, le PSG a battu 4-0 le Real dans la demi-finale de la Coupe du monde des clubs qui opposait les deux derniers vainqueurs de la Ligue des Champions. Avec Ousmane Dembélé titularisé pour la première fois dans cette Coupe du monde, les Parisiens ont forcé la décision d’entrée de jeu grâce à des réussites de Fabian Ruiz (6e) et de Dembélé (9e) justement consécutives à deux grossières erreurs de Raul Asensio et d’Antonio Rüdiger.

La messe était dite. Malgré ses individualités, jamais le Real Madrid n’a pu caresser un espoir d’une remontada face à une telle équipe qui a salé l'addition par Ruiz (24e) et Gonçalo Ramos (87e). Pour ses retrouvailles avec le PSG, Kylian Mbappé a traversé la rencontre comme une âme en peine. Le constat vaut également pour Vinicius.

Dimanche toujours à New York, le PSG entend couronner sa saison avec un titre mondial. Les Parisiens aborderont la finale contre Chelsea avec, bien sûr, les faveurs du pronostic. Aujourd’hui, aucune équipe ne peut résister à la formidable formation bâtie par Luis Enrique qui ne cesse de stupéfier tous les observateurs à chacune de ses sorties.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Palestine: les USA sanctionnent la rapporteure de l'ONU

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Marco Rubio a mis en cause les "efforts illégitimes et honteux (de Francesca Albanese) visant à inciter la Cour pénale internationale à prendre des mesures contre des responsables, des entreprises et des dirigeants américains et israéliens ", a-t-il écrit sur X. (© KEYSTONE/EPA AAP/LUKAS COCH)

Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a annoncé mercredi que les Etats-Unis imposeront des sanctions à Francesca Albanese, la rapporteure spéciale de l'ONU pour les Territoires palestiniens à Genève. Il a mis en cause ses "efforts illégitimes et honteux".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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