Rejoignez-nous

International

Proche-Orient: Nouvelles violences à Jérusalem-Est

Publié

,

le

Plus de 500 personnes ont été blessées ce lundi, selon le Croissant-Rouge palestinien. (©KEYSTONE/AP/MAHMOUD ILLEAN).

Israël et les Palestiniens étaient engagés mardi dans l'une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années. Au moins 20 personnes sont mortes dans la bande de Gaza.

Neuf enfants et un haut commandant du Hamas figurent parmi les personnes qui ont péri lundi soir dans des frappes attribuées à l'armée israélienne. Elles ont été menées dans la bande de Gaza en riposte à désormais des dizaines de roquettes tirées depuis l'enclave palestinienne, après de nouveaux affrontements ayant fait plus de 500 blessés sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam nommé Mont du Temple par les Juifs, à Jérusalem-Est.

Selon un dernier bilan de l'armée israélienne peu avant minuit, plus de 150 roquettes avaient été tirées de Gaza vers Israël, dont des "dizaines" ont été interceptées par le bouclier antimissile "Dôme de fer".

Et alors que les salves se poursuivaient dans la nuit, un Arabe Israélien a succombé à des blessures par balle en marge d'accrochages avec des Israéliens dans la ville de Lod (centre), où des voitures ont été incendiées, a indiqué la police locale sans épiloguer.

"Ligne rouge" franchie

Ces violences ont coïncidé avec la "Journée de Jérusalem", qui marque selon le calendrier hébraïque la prise de la partie orientale, peuplée de Palestiniens, de la Ville sainte par l'armée israélienne en 1967. Et elles interviennent après des semaines de tensions à Jérusalem.

"Les organisations terroristes à Gaza ont franchi une ligne rouge (...) en tirant des roquettes jusque dans la région de Jérusalem", a déclaré en soirée le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

"Israël réagira avec force (...), celui qui attaque en paiera le prix fort. Je vous le dis, citoyens d'Israël, le conflit actuel pourrait durer un certain temps", a ajouté le Premier ministre, qui tenait tard en soirée des consultations avec les chefs de l'armée et des services secrets intérieurs, le Shin Beth.

Barrage de roquettes

Après de violents heurts le matin à Jérusalem, le Hamas avait adressé un ultimatum à Israël en réclamant que ses forces se retirent d'ici 18h00 (17h00 en Suisse) de l'esplanade des Mosquées, haut lieu de tensions entre Palestiniens et Israéliens dans le coeur de la Vieille ville.

Et, à 18h00, un barrage de roquettes a fusé de cette enclave paupérisée de deux millions d'habitants, vers Israël.

Si la majorité des roquettes ont été interceptées par le bouclier antimissiles "Dôme de Fer" certaines se sont abattues sur le territoire israélien, et un missile anti-char a fait un blessé léger dans une localité israélienne limitrophe de la bande de Gaza.

Médiation

"Nous tenons le Hamas pour responsable de ces attaques", a déclaré Jonathan Conricus, porte-parole de l'armée israélienne, qui a suspendu un important exercice militaire en raison de ces affrontements.

"Nous avons commencé à frapper des positions du Hamas (...) et je dis bien 'commencé'", a ajouté ce responsable, confirmant que l'armée israélienne avait ciblé un haut commandant du Hamas dans le nord de la bande de Gaza. Plus tard dans la soirée, l'armée a ajouté avoir ciblé d'autres membres du mouvement islamiste et a multiplié les frappes sur l'enclave.

Les autorités locales à Gaza ont fait état de 20 morts, incluant neuf enfants, et de nombreux blessés dans ces frappes, les plus importantes depuis novembre 2019. Les secouristes israéliens ont fait état de trois blessés et de sept personnes victimes d'attaques de panique qui ont été transportées à l'hôpital.

Lundi soir, des sources diplomatiques ont affirmé à l'AFP que l'ONU, avec l'aide du Qatar et de l'Egypte, avait amorcé une médiation auprès des parties "concernées" afin d'obtenir une désescalade. "Il est impératif que toutes les parties prennent des mesures" en ce sens, a pour sa part plaidé le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, tandis que la France disait craindre une "escalade de grande ampleur".

Pierre d'achoppement

Après un week-end marqué par de vives tensions à Jérusalem-Est, la journée de lundi avait débuté de manière frontale, avec des jets de pierres par des centaines de Palestiniens contre les forces de l'ordre israéliennes positionnées sur l'Esplanade des Mosquées et qui ont répliqué avec des grenades assourdissantes, du gaz lacrymogène et des balles en caoutchouc.

Selon le Croissant-Rouge palestinien, plus de 520 Palestiniens ont été blessés, dont de nombreux aux yeux et à la tête, alors que la police israélienne a fait état d'au moins neuf blessés dans ses rangs, pour ces accrochages les plus violents depuis 2017 à Jérusalem-Est.

En début de soirée, une marche de milliers de jeunes Israéliens dans la Vieille ville pour commémorer la "Journée de Jérusalem", qui aurait pu mener à de nouveaux accrochages, a été annulée par ses organisateurs.

Mais, tandis que des manifestations étaient rapportées dans plusieurs villes de Cisjordanie occupée, la tension dans la Ville sainte n'est pas retombée et des manifestations ont commencé à se multiplier dans différentes villes de Cisjordanie occupée, où le Croissant-Rouge a dénombré un total de 200 blessés.

En fin de soirée, des milliers de fidèles musulmans étaient encore réunis sur l'Esplanade des Mosquées -où un incendie a eu lieu- pour prier avant la fin du mois de ramadan cette semaine. Et de nouveaux heurts ont éclaté entre des manifestants palestiniens et des forces de l'ordre israélienne, dont les grenades assourdissantes résonnaient dans la nuit de Jérusalem, tandis que les sirènes des ambulances hurlaient de nouveau.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Ukraine: frappes russes sur des infrastructures civiles

Publié

le

Des infrastructures civiles à Kiev ont notamment été touchées par les frappes russes (archives). (© KEYSTONE/EPA/STATE EMERGENCY SERVICE OF UKRAINE HANDOUT)

La Russie menait mardi soir des bombardements aériens contre des "infrastructures civiles" en Ukraine, a écrit le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur Telegram. Un hôpital a notamment été touché à Soumy par une frappe directe de drone Shahed.

"Il y a malheureusement des frappes et précisément contre des infrastructures civiles", a écrit le président ukrainien. M. Zelensky n'a toutefois mentionné aucune attaque directe contre des infrastructures énergétiques, objet de la trêve de 30 jours accordée entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine mardi.

"Ce sont précisément ces attaques nocturnes de la Russie qui détruisent notre énergie, nos infrastructures et la vie normale des Ukrainiens. Et le fait que cette nuit n'ait pas été une exception montre que nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour le bien de la paix", a poursuivi M. Zelensky.

"Poutine a, en réalité, refusé aujourd'hui la proposition d'un cessez-le-feu complet, a-t-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

L'ATP et la WTA attaquées en justice par des joueurs

Publié

le

Novak Djokovic et d'autres athlètes de l'ATP et la WTA attaquent les organisations (© KEYSTONE/EPA/NOUSHAD THEKKAYIL)

Une vingtaine de joueurs de tennis et un syndicat professionnel ont intenté mardi une série d'actions en justice visant plusieurs instances de gouvernance du sport, dont l'ATP et la WTA.

Elles sont accusées de promouvoir un "système corrompu, illégal et abusif".

Cofondée par l'ex-no 1 mondial Novak Djokovic et le Canadien Vasek Pospisil, l'Association des joueurs de tennis professionnels (PTPA) et la vingtaine de joueurs en question "ont initié une série d'actions en justice aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et dans l'Union européenne contre les instances de gouvernance du sport", a fait savoir le syndicat dans un communiqué de presse.

L'ATP et la WTA, qui régissent respectivement les circuits masculin et féminin, ainsi que la Fédération internationale de tennis (ITF) et l'Agence internationale pour l'intégrité du tennis (Itia) sont visées par ces actions.

Pour le directeur exécutif de la PTPA Ahmad Nassar, "le tennis est cassé. Les joueurs sont piégés dans un système injuste qui exploite leur talent, supprime leurs revenus et met en danger leur santé et leur sécurité. Nous avons épuisé toutes les options pour réformer par le dialogue", assène-t-il.

L'Australien Nick Kyrgios, la Française Varvara Gracheva ou l'Américain Reilly Opelka se sont associés à la procédure intentée par la PTPA aux Etats-Unis, le Français Corentin Moutet et le Japonais Taro Daniel se joignant pour leur part à l'action initiée au Royaume-Uni.

Dans le détail, les plaignants dénoncent "un calendrier insoutenable", avec des tournois programmées onze mois sur douze, et un "mépris envers les joueurs", contraints de "subir des matches qui s'achèvent à 3h du matin".

Ces derniers doivent "jouer avec des balles différentes d'une semaine à l'autre", ce qui conduit à des blessures chroniques "au poignet, au coude et à l'épaule", déplorent-ils. En outre, "les joueurs sont soumis (...) à des contrôles antidopage aléatoires au beau milieu de la nuit et à des interrogatoires" sans avocat pour les défendre, accusent les plaignants.

Alors que certains joueurs ont dénoncé l'indulgence de l'Itia dans les affaires de dopage visant Jannik Sinner et Iga Swiatek, l'instance est accusée d'avoir "suspendu des joueurs sur la base de preuves légères ou fabriquées de toutes pièces".

Les plaignants reprochent enfin aux instances de gouvernance "d'exploiter financièrement les joueurs", bien que les mieux classés d'entre eux amassent des millions d'euros chaque année.

Citée dans le communiqué, la Roumaine Sorana Cirstea (101e au classement WTA) juge que "les conditions actuelles - calendrier exigeant, incertitude financière, soutien inapproprié - sont insoutenables. Les joueurs actuels et les prochaines générations méritent mieux. Nous n'abandonnerons pas avant qu'un réel changement advienne!", conclut-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Les astronautes américains coincés dans l'ISS de retour sur terre

Publié

le

Suni Williams et Butch Wilmore ont effectué ce voyage de retour à bord d'une capsule Crew Dragon de l'entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk (archives). (© KEYSTONE/AP)

Les deux astronautes américains coincés pendant 286 jours à bord de la station spatiale internationale (ISS) ont été rapatriés sur terre mardi à bord d'une capsule Crew Dragon. Butch Wilmore et Suni Williams ont amerri dans l'océan Atlantique au large de la Floride.

Après un voyage de 17 heures entre l'ISS et les eaux du golfe du Mexique, l'engin spatial de l'entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk a ralenti sa descente avec quatre puissants parachutes avant de se poser sur l'eau. Leur amerrissage en douceur vers 23h00 (heure en Suisse) a mis fin à un feuilleton spatial et politique de plus de neuf mois.

L'appareil a été récupéré par un navire. Les quatre passagers - Suni Williams et Butch Wilmore étant accompagnés d'un autre astronaute américain et d'un cosmonaute russe - devaient ensuite subir un premier examen médical, avant d'être transportés en avion à Houston, au Texas, où ils suivront pendant 45 jours un programme de réadaptation à la gravité terrestre.

Initialement partis en juin pour une mission de huit jours, Butch Wilmore et Suni Williams ont vu leur séjour dans l'ISS s'éterniser en raison de défaillances détectées sur le vaisseau Starliner de Boeing qui les avait acheminés.

"Montagnes russes"

Ces problèmes techniques ont poussé la NASA à décider de renvoyer le vaisseau à vide et à confier le retour des deux astronautes à l'entreprise SpaceX, un camouflet pour le constructeur Boeing.

S'était alors ouvert un jeu de chaises musicales: à la fin septembre, la NASA et SpaceX avaient envoyé dans l'espace deux personnes seulement au lieu des quatre prévues, afin de laisser des sièges libres pour Butch Wilmore et Suni Williams au retour.

Ces derniers avaient ensuite dû attendre l'arrivée de la prochaine rotation de l'équipage de l'ISS, prévue initialement pour février puis retardée à la mi-mars, pour quitter le laboratoire spatial.

Pendant leurs neuf mois à bord de l'ISS, Suni Williams et Butch Wilmore ont pris part à de multiples expériences. "Chaque jour est intéressant", avait assuré au début mars la première, expliquant que l'attente était surtout difficile pour leurs familles respectives, pour qui c'étaient "les montagnes russes".

"Nous nous étions préparés à rester longtemps, même si nous ne pensions rester que très peu", avait lui abondé son collègue Butch Wilmore. Malgré leurs plus de 280 jours consécutifs dans l'espace, les deux Américains sont encore loin de battre un record.

Dans les années 1990, le cosmonaute russe Valeri Polyakov avait passé plus de 400 jours à bord de la station spatiale Mir. Et plus récemment, l'astronaute américain Frank Rubio était resté 371 jours dans l'ISS, également en raison d'un problème sur son vaisseau.

Polémique

Toutefois le périple de Suni Williams et de Butch Wilmore, qui ont notamment manqué dans un premier temps de vêtements de rechange, a suscité une sympathie et un intérêt particuliers. Tous deux "ont fait preuve d'une incroyable résilience", souligne auprès de l'AFP Joseph Keebler, psychologue à l'université aéronautique américaine Embry-Riddle.

D'autant qu'à la longue durée de leur séjour s'est ajoutée une médiatisation inédite et plus récemment, une polémique politicienne, le président américain Donald Trump accusant son prédécesseur Joe Biden d'avoir volontairement "abandonné" les deux infortunés.

Désormais proche conseiller du républicain, Elon Musk a lui assuré qu'il aurait pu les secourir il y a longtemps, sans toutefois préciser comment.

Ces accusations ont suscité un tollé dans la communauté spatiale et même conduit à une altercation entre l'homme le plus riche au monde et un astronaute danois. "Vous êtes complètement attardé", avait ainsi lancé fin février M. Musk à l'égard du second, qui l'accusait de mentir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Arrêt des frappes: Zelensky favorable mais veut des "détails"

Publié

le

Le président ukrainien veut des détails de la part de Wahington sur le projet de trêve avec la Russie de 30 jours dans les frappes sur les infrastructures énergétiques. (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est dit mardi favorable sur le principe à une trêve avec la Russie de 30 jours dans les frappes sur les infrastructures énergétiques mais a insisté sur la nécessité d'obtenir des "détails" de la part de Washington.

"Nous soutiendrons de telles propositions, mais il est très intéressant de connaître les détails et ce qui est réellement proposé", a déclaré M. Zelensky.

Il a fait ces déclarations lors d'une conférence de presse en ligne organisée depuis la Finlande où il se trouve en visite, auprès d'un groupe de médias dont l'AFP et peu après la conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et Donald Trump qui a notamment porté sur la possibilité d'un cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.

Les conditions posées par Vladimir Poutine en vue d'une trêve globale - dont l'arrêt de toute aide militaire occidentale à l'Ukraine - visent à "affaiblir" l'Ukraine et montrent qu'il n'est pas prêt "à mettre fin" à la guerre, a estimé le président ukrainien.

"Il n'y a pas de confiance envers Poutine", a martelé Volodymyr Zelensky. "Tout son jeu, c'est de nous affaiblir le plus possible", a-t-il ajouté. "Ils ne sont pas prêts à mettre fin à cette guerre", voilà pourquoi "ils vont encore évoquer des conditions supplémentaires", a-t-il assuré.

M. Zelensky a indiqué vouloir parler avec Donald Trump pour en savoir plus sur son appel avec le président russe, qui a ordonné il y a trois ans à ses troupes d'envahir l'Ukraine.

"Je pense qu'il serait juste que nous ayons une conversation avec le président Trump et que nous connaissions les détails de ce que les Russes ont offert aux Américains ou de ce que les Américains ont offert aux Russes", a déclaré M. Zelensky.

Il a mis en garde à nouveau contre tout accord sur l'Ukraine sans l'Ukraine, dans un contexte de rapprochement entre Washington et Moscou opéré par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier.

"Pas souhaitable de négocier sans nous"

"Il n'est pas souhaitable de négocier sans nous, car le résultat souhaité ne sera pas atteint", a estimé M. Zelensky.

Il a dit le refus de l'Ukraine d'être "au menu de Poutine", ajoutant: "nous ne sommes pas une salade ou une compote pour cette personne, malgré son appétit".

Volodymyr Zelensky a par ailleurs assuré que son armée occupant une petite partie de la région russe de Koursk continuait de combattre dans ce territoire, malgré les récent revers.

"Les militaires ukrainiens sont là. Et ils y resteront tant que nous aurons besoin de cette opération", a-t-il déclaré.

M. Zelensky a par ailleurs estimé que M. Poutine aspirait à "s'emparer de davantage de territoires" en Ukraine, malgré son accord apparent pour négocier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Scorpion

De nombreux bouleversements secouent votre emploi, il vous faut donc être sans cesse aux aguets et vous ajuster aux circonstances.

Les Sujets à la Une

X