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Forte mobilisation en France après l'adoption de la réforme des retraites

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Cette neuvième journée nationale de mobilisation depuis le 19 janvier intervient au lendemain d'une interview télévisée d'Emmanuel Macron. (© KEYSTONE/AP/Jean-Francois Badias)

La mobilisation contre la réforme des retraites est restée très forte jeudi en France, une semaine après le passage en force du gouvernement sur ce texte. La radicalisation du mouvement s'est traduite par une hausse des violences.

Au total, 3,5 millions de personnes ont manifesté dans plus de 300 villes de France, selon le syndicat CGT, et 1,08 million selon le ministère de l'Intérieur.

Une mobilisation massive pour cette 9e journée d'action, mais la première depuis que le gouvernement a utilisé une disposition constitutionnelle, le 49.3, pour faire passer le texte sans vote le 16 mars.

Paris a enregistré un nombre record de manifestants et la mobilisation est en hausse à l'échelle du pays par rapport à la 8e journée de mobilisation le 15 mars (480'000 manifestants), tout en restant moindre que d'autres journées de janvier ou mars, selon le ministère de l'Intérieur. Les syndicats évoquent eux un niveau équivalent au record du 7 mars.

Nouvelle journée d'actions

Alors que selon une source proche du gouvernement, l'exécutif espérait que la contestation s'étiolerait et que tout rentrerait dans l'ordre "ce week-end", les syndicats ont d'ores et déjà appelé à une 10e journée d'action nationale mardi.

Ils ont souligné la "détermination du monde du travail et de la jeunesse à obtenir le retrait de la réforme" qui prévoit notamment le recul de 62 à 64 ans du départ en retraite.

Les manifestations, grèves et débrayages "sont une réponse" à l'"entêtement incompréhensible" du président, ont souligné les syndicats, en estimant que "la responsabilité de la situation explosive", avec la multiplication des incidents, incombait au gouvernement.

En début de soirée, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin indiquait que 123 gendarmes et policiers avaient été blessés jeudi, et plus de 80 personnes interpellées.

Vitrines brisées

Peu avant le départ du cortège parisien, le secrétaire général du syndicat réformiste CFDT Laurent Berger avait noté un "regain de mobilisation" et appelé "à la non-violence". "Jusqu'au bout il va falloir garder l'opinion" qui est une "pépite", a-t-il dit, alors que la contestation se radicalise depuis quelques jours.

A ses côtés, son homologue de la CGT Philippe Martinez a estimé que le président Emmanuel Macron avait "jeté un bidon d'essence sur le feu" avec son interview la veille, dans laquelle il est resté inflexible, parfois tranchant, réaffirmant "la nécessité" de sa réforme.

A Paris, où la CGT a annoncé 800'000 manifestants et le ministère 119'000, des violences ont rapidement éclaté en tête de cortège: pavés, bouteilles et feux d'artifice lancés sur les forces de l'ordre, vitrines et abribus brisés et feux de poubelles.

La préfecture de police a recensé "environ un millier" d'éléments radicaux dans la capitale, où la situation restait chaotique en début de soirée, avec des incidents toujours en cours.

A Nantes et Rennes (ouest) aussi, des heurts ont opposé des manifestants aux forces de l'ordre, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau. A Lorient, le commissariat a été pris pour cible.

Des tensions plus ou moins fortes ont également été observées dans d'autres villes comme Toulouse, Bordeaux (sud-ouest) ou Lille (nord).

Colère

Dans les cortèges, la colère était palpable avec beaucoup de ressentiment vis-à-vis du chef de l'Etat.

Malgré la forte impopularité du texte d'après les sondages, M. Macron a martelé mercredi que la réforme devait être appliquée "avant la fin de l'année", invoquant la défense de "l'intérêt général" face à la dégradation financière des caisses de retraite et au vieillissement de la population.

"Je voudrais dire merci à Emmanuel Macron. Il est tellement arrogant et à côté de ses pompes qu'à chaque fois qu'il parle, t'as qu'une envie, c'est de prendre ton drapeau pour partir en manif", expliquait à Paris Fabien Villedieu, un délégué syndical.

A Strasbourg (est), Nathalie Cholley, aide-soignante de 47 ans, manifestait pour "défendre" son avenir mais aussi "protester contre la politique d'Emmanuel Macron et son mépris". "Je n'aime pas sa manière de parler aux Français, il y a un vrai manque de respect".

Les cortèges étaient marqués par une forte participation des jeunes. Quelques dizaines des 3750 lycées et collèges français, et des établissements universitaires ont été bloqués.

"C'est symbolique. On veut montrer notre mécontentement face à cette réforme", expliquait Redouane, 23 ans, devant la fac de droit parisienne d'Assas, bloquée pour la première fois depuis le début du mouvement.

"Journée noire"

Jeudi, les transports ferroviaires et le métro parisien ont été très perturbés, les syndicats ayant appelé à "une journée noire".

L'approvisionnement en kérosène de la région parisienne et de ses aéroports par la Normandie (ouest) "devient critique" en raison des grèves dans les raffineries, a indiqué à l'AFP le ministère de la Transition énergétique.

Le gouvernement a déjà "pris un arrêté de réquisition" à l'égard des grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Normandie, mise à l'arrêt le week-end dernier et où les expéditions de carburants sont bloquées.

Et plus symboliquement, pour les touristes, la Tour Eiffel, l'Arc de Triomphe ou encore le château de Versailles sont restés fermés.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Emirates commande des Boeing valant 38 milliards de dollars

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Emirates, basée à Dubaï, la compagnie aérienne la plus rentable au monde, était déjà le plus important client du Boeing 777. (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA)

Le groupe Emirates, propriétaire de la plus grande compagnie aérienne du Moyen-Orient, a annoncé lundi, au premier jour du Salon aéronautique de Dubaï, avoir commandé 65 appareils Boeing 777X pour une valeur de 38 milliards de dollars (30,2 milliards de francs).

Les livraisons devraient commencer à partir du deuxième trimestre 2027 dans le cadre de ce contrat, qui inclut également 130 moteurs GE9X de General Electric.

"C'est un engagement à long terme qui soutient des centaines de milliers d'emplois manufacturiers à haute valeur ajoutée", a commenté le dirigeant d'Emirates, Cheikh Ahmed ben Saeed Al Maktoum, lors d'une conférence de presse.

Emirates, basée à Dubaï, la compagnie aérienne la plus rentable au monde, était déjà le plus important client du Boeing 777.

Elle a maintenant 315 avions gros-porteurs ou long-courriers Boeing en commande. La compagnie a exprimé sa frustration face aux retards répétés de livraisons du 777X, qui avaient déjà été repoussées de 2025 à 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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La BCE met en garde contre la bulle technologique liée à l'IA

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Ces marchés financiers restent "vulnérables à des baisses soudaines de cours", alors que l'optimisme qui a suivi les places boursières mondiales après les creux d'avril "a encore fait grimper" le cours des actions de ces groupes déjà élevés, a déclaré le vice-président de l'institut monétaire. (© KEYSTONE/AP/MICHAEL PROBST)

La flambée des valeurs technologiques et la fragilité de leurs modèles économiques fondés sur l'IA accroissent les risques pour la stabilité financière, a mis en garde lundi un haut responsable de la Banque centrale européenne.

Les géants technologiques américains - Apple, Microsoft, Google, Amazon ou le fabricant de puces Nvidia - sont étroitement surveillés en raison de leurs valorisations élevées et des risques que cela fait peser sur la stabilité des marchés.

Ces marchés financiers restent "vulnérables à des baisses soudaines de cours", alors que l'optimisme qui a suivi les places boursières mondiales après les creux d'avril "a encore fait grimper" le cours des actions de ces groupes déjà élevés, a déclaré le vice-président de l'institut monétaire Luis de Guindos lors d'un congrès bancaire à Francfort.

Au centre de cette hausse, Luis de Guindos a pointé la montée en puissance de "quelques grands groupes technologiques américains", sans citer de noms, dont la valeur boursière et les liens entre eux ne cessent de croître.

Cette concentration expose les marchés boursiers mondiaux à des "risques liés à d'éventuels chocs", dus à des "modèles économiques fondés sur l'IA", qui pourraient défaillir, selon le banquier central.

À cela s'ajoute selon lui un "décalage apparent" entre "l'incertitude" entourant la politique économique mondiale - entre dérapages budgétaires publics et tarifs douaniers - et "la sérénité" affichée par les marchés.

Cela pourrait ouvrir la voie à "des retournements soudains du sentiment" chez les investisseurs.

De tels chocs pourraient mettre sous pression en particulier les acteurs non bancaires du système financier, de surcroît peu régulés : il peut s'agir de fonds d'investissement ouverts, dont la quantité d'actions peut être augmentée quotidiennement au gré des achats par les investisseurs, et des fonds d'investissement alternatifs (hedge funds).

Ces derniers, fortement endettés, présentent des risques de liquidité qui pourraient "provoquer des ventes forcées et accentuer les tensions sur les marchés", selon M de Guindos.

En octobre, le FMI a averti que les failles du secteur financier non bancaire - désormais responsable de près de la moitié des actifs mondiaux - pourraient rapidement se transmettre aux banques et amplifier une crise.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Macron reçoit Zelensky en vue d'un accord d'armement "historique"

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"C'est un accord historique et nous apprécions beaucoup le soutien de la France", a dit Volodymyr Zelensky. (© KEYSTONE/AP/Sarah Meyssonnier)

Volodymyr Zelensky a signé lundi avec Emmanuel Macron à Paris une "déclaration d'intention" qu'il a qualifiée d'"historique". L'Ukraine veut se procurer cent avions de combat français Rafale et des systèmes de défense aérienne.

Cet accord "s'inscrit dans un autre espace de temps" par rapport aux cessions d'armement décidées jusqu'ici par les alliés occidentaux de Kiev pour aider les forces ukrainiennes à repousser l'invasion russe lancée en février 2022, a expliqué le président français devant la presse à l'Elysée.

Il s'agit du temps "de la régénération de l'armée ukrainienne dans l'avenir", afin qu'elle soit "en capacité de dissuader toute nouvelle incursion" une fois la paix ou un cessez-le-feu conclu, a-t-il ajouté.

"C'est un accord historique et nous apprécions beaucoup le soutien de la France", a dit à ses côtés Volodymyr Zelensky.

Auparavant, sur la base aérienne 107 de Villacoublay, au sud-ouest de Paris, des industriels avaient présenté les fleurons de l'armement tricolore au dirigeant du pays en guerre, et les deux présidents avaient signé cette "déclaration d'intention qui porte sur la coopération relative à l'acquisition par l'Ukraine d'équipements de défense français" neufs.

Horizon de dix ans

Selon Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky, l'accord se projette sur un horizon d'une dizaine d'années et porte sur de possibles contrats à venir pour l'acquisition de quelque "100 Rafale", avec leurs armements associés, ainsi que huit systèmes de défense aérienne SAMP-T nouvelle génération, en cours de développement.

Sont aussi concernés quatre systèmes de radar, "de nouvelles acquisitions de bombes propulsées (AASM Hammer)", et des drones d'observation, d'attaque ou d'interception, a précisé la présidence française.

Le président ukrainien avait déjà signé le mois dernier une lettre d'intention en vue d'acquérir 100 à 150 avions de chasse suédois Gripen.

Ce changement d'approche permet de planifier le renforcement à long terme de la défense ukrainienne après une éventuelle issue du conflit.

S'agissant des drones et des bombes guidées, Emmanuel Macron a évoqué "des engagements de production d'ici à la fin de l'année et sur les trois années qui viennent". Sur les Rafale, les délais s'annoncent plus longs, en raison des temps de négociation des contrats, de production et de formation des pilotes.

Financement à clarifier

S'agissant du financement, il reste à clarifier mais la France compte avoir recours à la fois à sa propre contribution budgétaire et aux mécanismes européens. Le président français a d'ailleurs relancé la piste de "l'endettement commun" pour que l'Union européenne puisse "continuer d'apporter à l'Ukraine un soutien financier prévisible et stable à long terme" - malgré la résistance allemande.

Cette neuvième visite du dirigeant ukrainien en France depuis le début de la guerre intervient alors que la situation sur le front est compliquée pour son pays, à l'orée de l'hiver.

L'armée russe, plus fournie et mieux équipée, poursuit depuis des mois ses attaques sur le front et gagne lentement du terrain dans certains secteurs, en dépit de lourdes pertes. Dans la nuit de dimanche à lundi, des frappes russes ont tué au moins trois personnes dans la région de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, selon les autorités locales.

"Force multinationale"

"Tout est prêt pour la paix. La Russie seule s'y refuse", a déclaré Emmanuel Macron, condamnant "l'intensification des frappes contre les infrastructures énergétiques", "preuve supplémentaire de cette agressivité et de ce cynisme".

Le déplacement, après la Grèce dimanche et avant l'Espagne mardi, a lieu aussi au moment où l'Ukraine est ébranlée par un scandale de corruption ayant poussé deux ministres à la démission et forcé Volodymyr Zelensky à prendre des sanctions contre l'un de ses proches.

Le président français s'est borné à cet égard à dire sa "confiance" dans son homologue pour mener les "réformes profondes" requises pour l'adhésion de l'Ukraine à l'UE, "notamment en matière d'État de droit, de transparence, de gouvernance, de lutte contre la corruption".

"Quant à savoir si c'est suffisant (ce qui a été fait pour lutter contre la corruption, ndlr) - non, ce n'est pas suffisant. Nous continuerons les actions correspondantes", a promis de son côté M. Zelensky

Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky se sont aussi rendus au mont Valérien, à l'ouest de Paris, visiter l'état-major de la "force multinationale Ukraine" que Paris et Londres préparent pour qu'elle puisse être déployée dans le cadre d'un éventuel accord de cessez-le-feu et des "garanties de sécurité" à fournir à Kiev.

Mis en place par la "coalition de volontaires", à laquelle participent, selon l'Elysée, 35 pays en incluant l'Ukraine, cet état-major "fonctionne" et est "dès à présent" capable "de déployer une force dès le lendemain d'un cessez-le-feu", assure-t-on côté français.

Dans l'après-midi à l'Elysée, les deux dirigeants participeront à un "forum drones franco-ukrainien".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Tom Cruise reçoit un Oscar d'honneur pour l'ensemble de sa carrière

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L'acteur américain Tom Cruise a reçu dimanche soir un Oscar d'honneur, la première statuette dorée de sa riche carrière, devant le gratin d'Hollywood lors de la cérémonie des Governors Awards, à Los Angeles. (© KEYSTONE/AP/Chris Pizzello)

Souvent nommé et jamais récompensé, l'acteur américain Tom Cruise, a reçu dimanche soir un Oscar d'honneur, la première statuette dorée de sa riche carrière, devant le gratin d'Hollywood lors de la cérémonie des Governors Awards.

Au son de la célèbre bande originale de "Mission Impossible", saga emblématique de la carrière de l'acteur âgé de 63 ans, le comédien est monté sur la scène du Dolby Theatre de Hollywood sous les applaudissements chaleureux de ses pairs, dont Colin Farrell et Emilio Estévez avec qui il a partagé l'écran, ainsi que du légendaire Steven Spielberg, qui l'a dirigé dans "Minority Report" et "La Guerre des mondes".

Malgré quatre nominations aux Oscars - en tant qu'acteur pour "Né un 4 juillet", "Jerry Maguire" et "Magnolia", et en tant que producteur pour "Top Gun: Maverick" -, il n'avait jusqu'ici jamais été récompensé.

"Cela m'a ouvert les yeux"

Visiblement ému, l'acteur a pris le micro pour exprimer sa gratitude. "Mon amour pour le cinéma a commencé très jeune", a déclaré la star, décrivant le grand écran comme le lieu qui lui a "donné faim d'aventure, de connaissance, de compréhension de l'humanité, de création de personnages, de narration, de découverte du monde". "Cela m'a ouvert les yeux", a-t-il ajouté.

Le comédien est largement vu comme une des dernières grandes stars de cinéma, capable de remplir les salles sur son seul nom.

Fana de cascades

Après la pandémie, ce fana de cascades a même été vu comme le sauveur d'Hollywood, grâce au succès de "Top Gun: Maverick", pour lequel il a renfilé son costume de pilote de chasse.

Les Oscars d'honneur, décernés chaque année par l'Académie des arts et sciences cinématographiques, saluent les légendes du cinéma pour leur carrière et leurs contributions à l'industrie cinématographique.

Au cours de la soirée, l'Académie a également remis des Oscars d'honneur à l'actrice Debbie Allen ("Fame"), au chef décorateur Wynn Thomas, et à la chanteuse country Dolly Parton, honorée pour son engagement humanitaire.

La légende de la musique country, 79 ans, absente pour raisons de santé, a remercié l'Académie via une vidéo. "Nous n'avions pas grand chose à partager, mais mes parents m'ont appris que plus on donne, plus on reçoit de bénédictions", a dit la star qui soutient l'éducation et d'autres causes sociales via sa fondation baptisée "Dollywood".

La chanteuse américaine a récemment annulé six concerts qu'elle devait donner en décembre à Las Vegas pour raisons de santé, en les reportant à septembre 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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