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Rupture d'un barrage minier: accord entre le Brésil, Vale et BHP

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Le 5 novembre 2015, la rupture d'un barrage minier au Brésil avait engendré le déversement de dizaines de millions de mètres cube de boues toxiques dans la nature (archives). (© KEYSTONE/AP/FELIPE DANA)

Les autorités brésiliennes ont conclu vendredi avec les géants miniers Vale et BHP un nouvel accord d'indemnisation de 30 milliards de dollars après la rupture d'un barrage ayant causé le pire désastre environnemental de l'histoire du pays en 2015.

"J'espère que les entreprises minières aient appris la leçon: cela aurait coûté beaucoup moins cher de faire en sorte d'éviter [cette catastrophe], infiniment moins cher", a déclaré le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, après la signature de l'accord lors d'une cérémonie officielle à Brasilia.

Plusieurs ministres du gouvernement étaient également présents lors de cette cérémonie, ainsi que des représentants des deux multinationales, copropriétaires de Samarco, la société qui exploitait le barrage de Fundao, près de la ville de Mariana, dans l'État du Minas Gerais (sud-est).

Une minute de silence a été respectée en hommage aux victimes de la catastrophe sans précédent qui a frappé le Brésil il y a neuf ans.

Le 5 novembre 2015, la rupture du barrage a engendré le déversement de dizaines de millions de mètres cube de boues toxiques dans la nature - un volume équivalent à 12'000 piscines olympiques - et fait 19 morts, dévastant de nombreuses localités, y compris des communautés indigènes.

La coulée s'était ensuite répandue jusqu'à l'océan Atlantique sur 650 kilomètres à travers le lit du fleuve Rio Doce, tuant des milliers d'animaux et dévastant des zones de forêt tropicale protégées.

Pas d'effet suspensif

Un premier accord avait été signé en 2016, avec la compagnie brésilienne Vale et l'australien BHP, prévoyant un plan de réparation de 20 milliards de réais (environ 3,25 milliards de dollars au taux de change actuel).

Mais de nouvelles négociations ont été ouvertes en 2021, en raison d'engagements "non tenus" et de la lenteur de la justice pour trancher les litiges.

Pour Lula, l'accord signé vendredi est le "plus important de l'histoire moderne" après une catastrophe de cette nature.

Cet accord, qui doit encore être approuvé par la Cour suprême du Brésil, n'a pas pour effet d'annuler les procès en cours contre les entreprises pour les dommages causés par la rupture du barrage, a précisé BHP dans un communiqué.

Près des deux tiers du montant de l'indemnisation stipulée dans l'accord signé vendredi seront versés par les deux entreprises aux collectivités locales, qui recevront 100 milliards de réais (16,2 milliards d'euros) sur vingt ans pour mettre en place elles-mêmes des mesures, notamment en matière environnementale.

Par ailleurs, 5,2 milliards d'euros seront destinés à l'indemnisation de victimes et d'autres réparations qui demeurent sous la responsabilité directe de Vale et BHP.

Le montant total comprend également environ 6 milliards d'euros que les entreprises assurent avoir déjà dépensés à ce titre.

"Insuffisant"

Le Mouvement des sinistrés des barrages (MAB), principale association de victimes, a indiqué dans un communiqué qu'il reconnaissait "l'importance de cet accord et ses avancées pour les personnes affectées", mais l'a considéré "insuffisant pour une réparation totale" des dommages subis.

La signature de cet accord intervient quelques jours après l'ouverture à Londres d'un méga-procès sur cette même catastrophe, au cours duquel BHP doit en répondre.

Le montant des dommages et intérêts réclamés à l'entreprise australienne dans ce procès civil est évalué à 36 milliards de livres (43 milliards d'euros).

Le cabinet londonien Pogust Goodhead, qui représente les plaignants, assure que l'accord signé par les autorités brésiliennes n'affectera aucunement la procédure.

"Cela ne fait que souligner l'importance du procès devant les tribunaux anglais. Les victimes n'ont pas été consultées au sujet de cet accord et une partie des réparations sera diluée sur vingt ans", a fustigé le cabinet dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Transition énergétique au 2e jour du sommet précédant la COP30

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Le président brésilien Lula, dont le pays accueille à Bélem le sommet de dirigeants mondiaux en prélude à la COP30, salue ici Netumbo Nandi-Ndaitwah, la présidente de la Namibie, au côté du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. (© KEYSTONE/AP/Fernando Llano)

Le président brésilien Lula a estimé vendredi que "le modèle de développement basé sur l'utilisation intensive de combustibles fossiles" était intenable, au deuxième jour du sommet de dirigeants mondiaux en prélude à la COP30 à Belem.

Deux ans après l'adoption inédite à la COP28 à Dubaï d'un engagement général à sortir progressivement des énergies fossiles, le thème ne figure pas comme tel à l'agenda de la conférence climat qui s'ouvrira lundi dans cette ville d'Amazonie brésilienne.

Mais certains pays comme le Brésil - pourtant huitième producteur mondial de pétrole - tiennent à remettre le sujet au coeur des débats.

"La Terre ne peut plus supporter le modèle de développement basé sur l'utilisation intensive de combustibles fossiles qui a prévalu au cours des 200 dernières années", a lancé Luiz Inacio Lula da Silva en ouvrant une session consacrée à la transition énergétique, au deuxième et dernier jour du sommet.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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L'ONU alerte sur la menace de violences massives au Kordofan

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Le Haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU Volker Türk redoute de nouveaux massacres au Soudan (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

L'ONU lance "un fort avertissement" sur la menace de violences massives au Kordofan, après les massacres à El-Facher au Darfour. Vendredi à Genève, le Haut commissaire aux droits de l'homme s'est dit inquiet face aux "préparations pour des hostilités intensifiées".

"Depuis la prise d'El-Facher, les victimes civiles, la destruction et les déplacements de masse augmentent" au Kordofan, région voisine du Darfour, affirme Volker Türk. "Il n'y a pas de signe de désescalade", a-t-il déploré.

Il demande à nouveau aux Etats influents auprès des parties au conflit d'oeuvrer. Dans le cas contraire, "il y aura davantage de carnage et d'atrocités", insiste l'Autrichien. Il a rappelé que le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé la fin des acheminements d'armements vers le Soudan.

Khartoum accuse les Emirats arabes unis de livrer ce matériel aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), responsables de crimes contre l'humanité selon la Mission internationale d'établissement des faits. M. Türk redoute aussi que les exécutions sommaires, les viols et les violences ethniques se poursuivent à El-Facher, alors que de nombreux civils restent bloqués dans la ville.

Depuis le début de la guerre, des dizaines de milliers de personnes ont été tuées. Le conflit a fait près de 13 millions de déplacés, dont quatre millions de réfugiés. Selon les estimations, plus de 21 millions de personnes font face à une importante insécurité alimentaire. Plus de 206'000 sont confrontées à une situation de famine. Des dizaines de millions d'individus doivent être aidés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Les Etats-Unis tancés à l'ONU à Genève pour refus de collaborer

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L'ambassadeur suisse à l'ONU Jürg Lauber qui préside le Conseil des droits de l'homme n'a pu que constater l'absence américaine à leur évaluation par les autres Etats à Genève. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le refus de l'administration de Donald Trump de soumettre les Etats-Unis à l'examen de leur situation des droits humains par les autres Etats ne passe pas. Vendredi à Genève, le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a approuvé une décision de non collaboration.

Comme tous les quatre ans, les Etats-Unis auraient dû être décortiqués par les autres pays. Mais ils avaient annoncé dès cet été qu'ils ne participeraient pas à cet Examen périodique universel (EPU), une première depuis Israël en 2013. Washington boycotte les travaux d'un organe qu'il accuse d'être politiquement biaisé.

Après avoir constaté cette absence, le président du Conseil, l'ambassadeur suisse à l'ONU à Genève Jürg Lauber, a refermé la séance. Une réunion a ensuite approuvé la décision qui repousse d'un an l'EPU des Etats-Unis.

L'ONU ou des experts indépendants onusiens, qui ne s'expriment pas au nom de l'organisation, ont ciblé à plusieurs reprises la politique de droits humains du président. Tout comme les ONG qui auraient souhaité relayer leurs critiques vendredi au Conseil.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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"Rien à négocier avec" le patron de Shein, dit un ministre français

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Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s'engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue. (© KEYSTONE/EPA/TERESA SUAREZ)

"Je n'ai rien à négocier avec M. Tang": le ministre français du Commerce Serge Papin a refusé, vendredi, la possibilité d'une rencontre avec le patron de Shein, qui lui avait écrit en ce sens.

"Pour l'instant, je n'ai pas du tout l'intention de le rencontrer. Il faut être ferme. Il faut se protéger" contre les méfaits d'une plateforme visée par une procédure de suspension, a dit M. Papin sur la radio RMC.

"Je n'ai rien à négocier avec M. Tang, il doit se mettre au droit", a-t-il insisté.

Le président exécutif de la plateforme asiatique de vente en ligne Donald Tang a envoyé mercredi une lettre au ministre, s'engageant à "respecter toutes les lois françaises" et proposant une entrevue.

Par ailleurs, la ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a elle aussi adressé vendredi une fin de non-recevoir à la demande du président exécutif de Shein d'être reçu à Bercy.

"On est dans une procédure qui est à la fois de suspension du site, une procédure judiciaire et une procédure européenne. On va faire les choses en respectant les procédures", a déclaré Amélie de Montchalin sur Franceinfo.

Shein est visée par une procédure de suspension en France après la découverte sur son site de poupées sexuelles d'apparence enfantine et d'armes de catégorie A.

En réaction, le groupe fondé en Chine mais basé à Singapour a suspendu "temporairement" les ventes réalisées sur son site français par des vendeurs tiers ainsi que les ventes des produits Shein ne relevant pas du secteur de l'habillement.

M. Papin a reconnu que "le Shein d'aujourd'hui n'est pas du tout celui de mercredi" en raison de ces mesures.

Mais lors d'une "opération coup de poing" menée jeudi à l'aéroport Roissy-CDG (nord de Paris), où l'intégralité des colis Shein ont été ouverts par les douanes, des produits "pas aux normes" et parfois "destinés à un trafic illicite" ont été découverts, selon le ministre.

Sous le coup d'une suspension, Shein a jusqu'à vendredi soir pour mettre en conformité son site, selon la procédure de 48h lancée mercredi par le gouvernement et supervisée par la Répression des fraudes (DGCCRF).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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