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Économie

Société Générale voit ses gains plombés par la hausse des taux

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Société Générale a souffert au troisième trimestre de l'effet de la hausse des taux sur la banque de détail et d'ajustements comptables, même si son bénéfice net a largement dépassé les attentes du marché. (archives) (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

Société Générale a dévoilé vendredi un résultat net divisé par cinq au troisième trimestre en rythme annuel, à 295 millions d'euros. Le groupe bancaire français a été lesté par l'effet de la hausse des taux sur la banque de détail et par des ajustements comptables.

Malgré "une bonne activité commerciale dans la plupart des métiers", le bénéfice net a été "pénalisé par l'effet négatif dans la banque de détail en France des couvertures court terme de la marge nette d'intérêt". Il intègre également "des éléments comptables exceptionnels", comme cela avait été annoncé mi-septembre, a commenté le directeur général Slawomir Krupa, cité dans le communiqué.

Ce bénéfice net (part du groupe) de 295 millions d'euros reste toutefois supérieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 225 millions, selon le consensus compilé par le fournisseur de données Factset.

Simplification du bilan

Le bénéfice net incluant les participations ne donnant pas le contrôle est de 563 millions d'euros (un peu plus de 540 millions de francs).

Outre les effets de la hausse des taux d'intérêt, la banque a fait valoir "un impact négatif exceptionnel" de l'ordre de 610 millions d'euros, lié notamment à des dépréciations et à une forme de renoncement, qui peut être annulé, à des réductions d'impôts.

Avec ces ajustements comptables, la banque a voulu simplifier son bilan, cadrant ainsi avec la volonté affichée de M. Krupa, aux manettes depuis fin mai, de parler un langage de vérité.

Mi-septembre, le directeur général de la banque avait indiqué notamment viser une croissance annuelle des revenus assez faible, entre 0% et 2% en moyenne entre 2022 et 2026, et un taux de distribution compris entre 40% et 50% du résultat net publié. A titre de comparaison, il était de 90% au titre de l'an dernier.

Des annonces très mal perçues par le marché, l'action dégringolant de 12,05%. Depuis, elle a perdu encore plus de 7%.

Finie également, l'utilisation dans la présentation des résultats d'un bénéfice "sous-jacent", censé mieux refléter la dynamique du groupe, la banque communiquant désormais uniquement en "données publiées", moins sujettes à la narration.

Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, s'est pour sa part élevé à 6,19 milliards d'euros au troisième trimestre, en baisse de 6,2% sur un an.

Couverture à contre-courant

Le pôle de banque de détail en France, qui comprend également la banque privée et l'assurance, a particulièrement souffert: il affiche un PNB en baisse de 16,4% à près de 1,9 milliard d'euros, et un bénéfice net à 110 millions d'euros (-65,3%).

Comme ses pairs, Société Générale a été pénalisée par la hausse des taux, dont l'effet bénéfique sur les banques françaises met plus de temps à se matérialiser que dans d'autres pays car l'immense majorité des crédits est à taux fixe. En revanche, elles doivent mieux rémunérer immédiatement l'ensemble des dépôts, et notamment le Livret A.

La banque a en outre fait le choix jusqu'à la moitié de l'année 2022 de se protéger contre une baisse des taux, une couverture coûteuse car à rebours de la direction des taux, mais qui devrait diminuer au cours des prochains trimestres, pour disparaître courant 2024.

Les métiers de banque de financement et d'investissement ont pour leur part réalisé un bénéfice net de 647 millions d'euros, en hausse de 7,7% sur un an, tandis que le PNB de l'activité s'est élevé à 2,3 milliards d'euros (-0,4%).

Quant au pôle de banque de détail à l'international, qui comprend également les services de mobilité comme le leasing automobile, son bénéfice net a baissé de 26,2%, à 377 millions d'euros, principalement à cause d'une hausse des coûts, l'activité ayant cru de 12% sur un an.

La hausse des coûts s'explique notamment par l'intégration de LeasePlan, dont l'acquisition pour 4,8 milliards d'euros a été finalisée en mai et qui a donné naissance à un géant européen de la location longue durée de voitures désormais présenté sous la marque "Ayvens".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Culture

Le projet d'un futur centre culturel à Verbier (VS) se dévoile

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Un nouveau Centre culturel pourrait voir le jour à Verbier (VS). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Le projet d'un futur centre culturel à Verbier (VS) a été présenté publiquement dimanche dans la station du Val de Bagnes. Financée par des privés, cette infrastructure qui sera construite sur un terrain de la commune comprendra notamment une salle de concert de près de 800 places.

L'investissement s'élève à près de 90 millions de francs, a confirmé à Keystone-ATS Alessandra Cossu, responsable de presse pour le Centre culturel de Verbier. Elle revenait sur une information parue lundi dans le Nouvelliste. Le futur centre pourrait être opérationnel dès l'été 2031 avec une concert inaugural le 31 décembre 2031.

Le début des travaux est prévu pour 2028-2029. Mais la procédure est encore longue. Il faudra notamment modifier le plan de zones et accorder un droit de superficie à la Fondation qui chapeaute ce projet. A noter, qu'en parallèle, la commune veut construire un hôtel sur le même terrain. Ce site était initialement destiné à l'hôtellerie, a précisé Mme Cossu.

Le projet de Centre culturel se veut "ouvert pour les habitants de Val de Bagnes, tout en attirant un public international passionné par cette nouvelle destination artistique". Selon le site internet de présentation, "il proposera toute l’année une programmation de grande qualité, attentive à toutes les formes d’expression, ouverte aux artistes comme aux publics, dans toute leur diversité".

Le projet a été confié à l'architecte japonais Kengo Kuma qui mise sur le bois pour cette nouvelle construction. Selon les images de synthèse, le bâtiment présente une forme d'ailes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Poste distribue plus de 23 millions de colis

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La Poste croule sous les paquets entre le Black Friday et Noël. Et ce n'est pas fini: elle soutient l'action "2x Noël" entre Noël et Nouvel An (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La Poste a trié et distribué 23 millions de colis entre le Black Friday, fin novembre, et Noël. C'est 3,1% de plus que l'année précédente, a indiqué lundi le géant jaune dans un communiqué.

Le pic d’activité a été enregistré le 2 décembre. Ce jour-là, les employés de la Poste ont traité 1,3 million de paquets, un chiffre jamais atteint auparavant en une seule journée. Le nouveau directeur général Pascal Grieder a remercié le personnel pour "cette prouesse".

Pour faire face à la hausse du volume des colis résultant de l'augmentation du commerce en ligne, la Poste prévoit de moderniser ses centres colis nationaux à Härkingen (SO), Daillens (VD) et Frauenfeld (TG).

Pour maintenir ses capacités de tri pendant les travaux, elle va construire un centre colis régional supplémentaire à Frauenfeld dès le premier semestre 2026. La mise en service est prévue avant Noël 2029, juste à côté de l’actuel centre colis national. Environ 200 nouveaux emplois seront créés.

La Poste installera également l'année prochaine une machine supplémentaire de tri des colis dans son centre colis régional Urdorf (ZH). Avec une quarantaine de nouveaux emplois à la clé. Au total, la Poste trie les paquets sur quatorze sites à travers la Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Budget 2026: loi spéciale pour reconduire temporairement le budget

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Les députés français ont adopté mardi dernier à l'unanimité le projet de loi spéciale permettant de financer provisoirement l'Etat. Cette loi devait être promulguée avant le 1er janvier (archives). (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Emmanuel Macron a promulgué la loi spéciale qui permet de pallier l'absence d'un budget en bonne et due forme pour 2026. Cet outil législatif avait déjà été utilisé l'an dernier après la censure du gouvernement Barnier.

La loi a été promulguée samedi dans le Journal officiel. Elle permet de financer provisoirement l'Etat en 2026 avant la reprise en janvier des débats au Parlement autour de la loi de finances. Elle reconduit temporairement le budget de 2025.

Cette loi garantit la possibilité d'emprunter et limite les dépenses aux services votés l'année précédente et jugés indispensables pour poursuivre l'exercice des services publics. Elle ne comprend pas de dépenses nouvelles, y compris sur la défense.

Contrairement aux Etats-Unis, la loi spéciale en France permet d'éviter une paralysie budgétaire: les fonctionnaires sont payés, les retraites versées, les soins remboursés.

Déjà l'an dernier, la France y avait recouru après la chute en décembre 2024 du gouvernement du Premier ministre Michel Barnier. Il avait fallu attendre février 2025 pour que les textes budgétaires soient approuvés par le Parlement.

Mettre de côté les calculs politiques

Le Premier ministre Sébastien Lecornu, pressé dans son camp de recourir à l'article 49.3, s'est dit mardi "persuadé" de parvenir à un accord au Parlement sur une loi de finances. "Si les calculs politiques sont mis de côté, le Parlement prendra ses responsabilités, le gouvernement aussi", a-t-il estimé.

Le dialogue privilégié engagé par Sébastien Lecornu avec le Parti socialiste a certes permis l'adoption du budget de la Sécurité sociale pour 2026, au prix de concessions du gouvernement notamment sur les retraites. Mais les profondes divergences entre l'Assemblée nationale et le Sénat, hostile à tout impôt supplémentaire, ont empêché l'approbation du texte budgétaire sur le financement de l'Etat.

Les parlementaires se retrouveront en début d'année pour de nouvelles joutes sur ce texte. La France est confrontée à un endettement croissant et les discussions n'ont pas permis de dessiner une trajectoire de réduction du déficit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

L'argent dépasse les 75 dollars l'once pour la première fois

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L'argent a bondi de plus de 150% depuis le début de l'année (archives). (© KEYSTONE/AP/MATTHIAS SCHRADER)

L'argent a dépassé vendredi le seuil symbolique des 75 dollars l'once pour la toute première fois, alors que les métaux précieux et industriels atteignent des sommets inédits en cette fin d'année. Ils sont portés par l'incertitude économique et géopolitique.

L'argent a atteint vendredi un sommet à 75,1515 dollars l'once (31,1 g). L'or a également touché un plus haut à 4531,04 dollars l'once. Depuis janvier, l'or a bondi de près de 70% et l'argent de plus de 150%, des performances annuelles inédites depuis 1979.

Ces métaux sont considérés comme des valeurs refuges, c'est-à-dire des actifs sûrs à long terme, achetés notamment par les banques centrales ou les particuliers pour assurer leurs arrières en période d'incertitude.

L'or et l'argent surfent ainsi sur le risque géopolitique entre les Etats-Unis et le Venezuela, Washington ayant déployé ces dernières semaines un important dispositif militaire dans les Caraïbes et mis en place un blocus naval contre Caracas qu'ils accusent de financer "le narcoterrorisme".

L'effet Trump

Le dollar et les obligations d'Etat américaines, habituellement valeurs refuges concurrentes des métaux précieux, ont par ailleurs perdu de leur attractivité cette année.

L'incertitude liée à la présidence de Donald Trump aux Etats-Unis a largement contribué à cet affaiblissement, encore renforcé dernièrement par la perspective de nouvelles baisses de taux de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui rendraient le billet vert moins intéressant.

Les investisseurs s'inquiètent aussi de la dette publique des grands pays et d'une bulle dans le secteur de l'intelligence artificielle.

Autant d'incertitudes qui font grimper l'or et l'argent, mais aussi les autres métaux, beaucoup jugeant sage de diversifier leur portefeuille, note John Plassard, analyste chez Cité Gestion Private Bank. "Le métal redevient une assurance plutôt qu'un simple actif spéculatif", explique-t-il à l'AFP.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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