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International

L'Iran commence à enrichir l'uranium à 60% dans l'usine de Fordo

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Site nucléaire souterrain de Fordo: En avril 2021, l'Iran avait déjà annoncé avoir commencé à produire de l'uranium enrichi à 60% dans le site de Natanz (centre), se rapprochant des 90% nécessaires à la confection d'une bombe atomique. (© KEYSTONE/AP Planet Labs Inc.)

L'Iran a commencé à produire de l'uranium enrichi à 60% dans son usine de Fordo, une nouvelle entorse à ses engagements décidée après une résolution critique adoptée à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

Déjà, l'an dernier, l'Iran avait annoncé avoir commencé à produire de l'uranium enrichi à 60% sur le site de Natanz (centre), se rapprochant des 90% nécessaires pour produire une bombe atomique.

Ce seuil de 60% dépasse largement celui de 3,67% fixé par l'accord de 2015 entre Téhéran et les grandes puissances visant à empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.

L'Iran avait accepté de geler ses activités d'enrichissement à Fordo, une usine souterraine située à 180 kilomètres au sud de Téhéran. Le site avait pourtant été remis en service en 2019 et récemment modifié en vue d'obtenir une meilleure efficacité.

"La production d'uranium enrichi à 60% à Fordo a commencé lundi", a annoncé mardi le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami, cité par l'agence de presse Isna.

"Nous avons dit que les pressions politiques ne changent rien et que l'adoption d'une résolution (à l'AIEA) suscitera une réaction sérieuse" de la part de l'Iran, a-t-il ajouté.

L'AIEA a confirmé cette nouvelle activité à Fordo et "informera l'Iran de son intention d'augmenter la fréquence et l'intensité de ses activités de vérification", a affirmé son directeur général Rafael Grossi dans une déclaration transmise à l'AFP.

"L'Iran prévoit également une expansion significative de la production d'uranium faiblement enrichi" jusqu'à 20% "à Fordo", a ajouté l'organisme onusien, et a installé "un second bâtiment de production" à Natanz.

Mesures de rétorsion

Le pacte de 2015 (JCPOA) offrait à l'Iran un allègement des sanctions internationales en échange de garanties que Téhéran ne se doterait pas de l'arme atomique, un objectif que la République islamique a toujours nié poursuivre.

Cependant, après le retrait des Etats-Unis du JCPOA en 2018 et du rétablissement des sanctions américaines qui étouffent son économie, Téhéran s'est progressivement affranchi de ses obligations.

L'Iran a ainsi enclenché en janvier 2021 le processus destiné à produire de l'uranium enrichi à 20% dans l'usine de Fordo. Puis en avril 2021, il a annoncé avoir commencé à produire de l'uranium enrichi à 60% à Natanz.

Dimanche, l'Iran a annoncé avoir pris des mesures de rétorsion contre l'AIEA à la suite d'une résolution critiquant le manque de coopération de Téhéran, présentée par les Etats-Unis et trois pays européens (Royaume-Uni, France et Allemagne).

Cette résolution votée jeudi dernier par le Conseil des gouverneurs de l'agence est la deuxième cette année, après celle de juin.

Le motif de discorde à l'origine des deux résolutions est le même : l'absence de réponses "techniquement crédibles"concernant des traces d'uranium enrichi retrouvées sur trois sites non déclarés.

Ce dossier est un des principaux points sur lesquels butent les négociations démarrées en avril 2021 à Vienne pour ranimer l'accord de 2015. Téhéran réclame une clôture de l'enquête de l'AIEA pour parvenir à un compromis.

"Profonde préoccupation"

Mardi, un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby, a exprimé la "profonde préoccupation" des Etats-Unis face "à la progression du programme nucléaire" iranien.

Dans une déclaration commune, La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni en ont condamné l'extension qui "vide" l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 "de son contenu".

L'Iran avait annoncé dimanche que les mesures avaient été mises en oeuvre le jour même "en présence d'inspecteurs de l'AIEA" sur les sites de Natanz et Fordo.

"Dans une deuxième action en réponse à la résolution, l'Iran a injecté du gaz dans deux autres cascades (de centrifugeuses) IR-2m et IR-4 sur le site de Natanz", a indiqué mardi l'agence Isna.

L'Iran enrichit toujours plus à des niveaux élevés, loin de la limite fixée de 3,67% : il dispose ainsi de 386,4 kgs à 20% (contre 331,9 kgs auparavant) et de 62,3 kgs à 60% (contre 55,6 kgs).

Cette montée en puissance se produit en outre alors que l'AIEA est confrontée à une nette restriction de ses inspections.

Une reprise du dialogue semble d'autant plus difficile que l'Iran est secoué par une contestation populaire depuis la mort le 16 septembre d'une jeune femme de 22 ans, Mahsa Amini, décédée après son arrestation par la police des moeurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

International

La mission pour ramener les astronautes coincés dans l'ISS en route

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La fusée Falcon 9 de SpaceX a décollé peu après 19H00 locales (minuit en Suisse) du Centre spatial Kennedy en Floride, avec quatre astronautes à son bord. (© KEYSTONE/AP/Terry Renna)

Une mission habitée de la Nasa s'est mise en route vendredi vers la Station spatiale internationale pour permettre le retour des deux astronautes américains coincés dans l'espace depuis neuf mois.

La fusée Falcon 9 de l'entreprise d'Elon Musk SpaceX a décollé peu après 19H00 locales (minuit en Suisse) du Centre spatial Kennedy en Floride, avec quatre astronautes à son bord.

Initialement planifié mercredi, le décollage avait été annulé à la dernière minute en raison d'un problème technique sur un système de support au sol. Une inspection a depuis été menée et une "poche d'air" probablement à l'origine du problème évacuée, a fait savoir la Nasa.

Cette mission nommée Crew 10 doit permettre à Butch Wilmore et Suni Williams, deux astronautes américains coincés dans la Station spatiale internationale (ISS) depuis juin dernier, de revenir sur Terre.

Ils pourraient entreprendre ce retour dès mercredi prochain, soit quelques jours après l'arrivée du nouvel équipage, à bord d'un vaisseau de SpaceX -- et non de l'appareil Starliner de Boeing qui les avait acheminés et a rencontré des défaillances.

Tournure politique

Initialement partis pour une mission de huit jours, ces deux vétérans de l'espace ont vu leur séjour s'éterniser en raison des problèmes détectés sur le système de propulsion de l'appareil.

Ces défaillances ont conduit la Nasa à décider à l'été de renvoyer le vaisseau de Boeing à vide et de faire revenir les deux astronautes avec l'entreprise SpaceX du multimilliardaire Elon Musk.

Un périple qui a récemment pris une tournure politique avec le retour au pouvoir du président Donald Trump, ce dernier accusant son prédécesseur Joe Biden d'avoir volontairement "abandonné" les deux infortunés.

Elon Musk, désormais proche conseiller du républicain, a lui assuré qu'il aurait pu les secourir il y a longtemps, sans préciser comment, allant même jusqu'à insulter copieusement un astronaute qui l'accusait de mentir.

Américains et Russes

Le nouvel équipage parti vendredi pour l'ISS est constitué de deux astronautes de la Nasa, Anne McClain et Nichole Ayers, d'un astronaute japonais Takuya Onishi, et d'un cosmonaute russe, Kirill Peskov.

En dépit de la guerre en Ukraine, les Etats-Unis et la Russie ont poursuivi ces dernières années leur collaboration dans le domaine spatial, avec l'envoi de cosmonautes russes via SpaceX et d'astronautes américains par les fusées russes Soyouz lors des missions de rotation de l'équipage de l'ISS.

C'est dans ce cadre que s'inscrit cette nouvelle mission. Ses participants seront chargés de réaliser des expériences scientifiques et technologiques dans le laboratoire spatial.

Après une période de passation de quelques jours entre les deux équipages, Butch Wilmore et Suni Williams sont censés revenir sur Terre aux côtés de l'Américain Nick Hague et du Russe Alexandre Gorbounov, de Crew-9.

Ce retour pourrait se tenir au plus tôt mercredi prochain, a précisé la Nasa. Le vaisseau de SpaceX devrait amerrir au large de la Floride, grâce à des parachutes-freins.

Si leur séjour dans l'espace s'est éternisé, Butch Wilmore et Suni Williams n'ont pas encore dépassé le record de l'astronaute américain Frank Rubio.

Ce dernier avait vécu 371 jours à bord de l'ISS en 2023, au lieu de six mois prévus initialement, en raison d'une fuite de liquide de refroidissement à bord du vaisseau spatial russe prévu pour son retour.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le Sénat américain adopte un budget provisoire, la paralysie évitée

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Le Sénat américain a adopté vendredi un budget provisoire. (© KEYSTONE/EPA/MAANSI SRIVASTAVA)

Le Sénat américain a adopté vendredi un budget provisoire qui permet d'éviter la paralysie de l'administration fédérale, le fameux "shutdown", à quelques heures du délai limite.

Le texte, qui finance l'Etat fédéral américain jusqu'en septembre, était soutenu par Donald Trump, qui doit désormais le promulguer. Mais il était fortement décrié par l'opposition démocrate, qui dénonce d'importantes réductions prévues dans certaines dépenses publiques, dans un contexte déjà de fortes coupes dans les effectifs de fonctionnaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Nouveau plongeon de la confiance des consommateurs aux Etats-Unis

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Dans ce sondage, "de nombreux consommateurs ont évoqué le haut niveau d'incertitudes entourant la politique et d'autres facteurs économiques". (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

La confiance des consommateurs s'est une nouvelle fois enfoncée en mars, plus qu'attendu par les analystes, selon un indicateur publié vendredi mentionnant les turbulences depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Un indice évaluant cette confiance a reculé à 57,9 en mars, contre 64,7 un mois plus tôt, selon l'estimation préliminaire de l'université du Michigan.

Soit une baisse de 10,5% sur un mois et de 27,1% sur un an, pour atteindre son plus bas niveau depuis novembre 2022.

Les analystes l'attendaient en bien moindre recul, à 63,2, selon le consensus publié par MarketWatch.

"Les attentes pour l'avenir se sont dégradées dans plusieurs domaines, y compris les finances personnelles, le marché du travail, l'inflation, l'environnement des affaires et les marchés boursiers", est-il rapporté.

Dans ce sondage, "de nombreux consommateurs ont évoqué le haut niveau d'incertitudes entourant la politique et d'autres facteurs économiques".

La publication souligne que "les fluctuations fréquentes des politiques économiques font que les consommateurs ont beaucoup de mal à se projeter dans l'avenir, quel que soit leur bord politique".

L'indice de l'université du Michigan pour février, déjà en fort recul, avait fait l'effet d'un coup de tonnerre sur les marchés qui comptent sur le moral des consommateurs - et leurs dépenses - pour soutenir la vitalité de l'économie américaine.

"Ce n'est pas vraiment une surprise que le moral des consommateurs s'affaisse. C'est le cas depuis le début de l'année, en particulier depuis le démarrage de la guerre commerciale (...) qui a créé énormément d'incertitudes", a déclaré à l'AFP Art Hogan, analyste chez B. Riley Wealth Management.

"En règle générale, les variations des mesures sur le moral des ménages ne reflètent pas vraiment leur comportement d'achats, mais les deux plongeons d'affilée, combinés avec d'autres facteurs, plaident pour un ralentissement des dépenses", relève Robert Frick, économiste chez Navy Federal Credit Union, dans une note.

"C'est une mauvaise nouvelle", tranche Bille Adams, économiste de la banque américaine Comerica dans une note.

"Les gens qui ont peur de perdre leur emploi réduisent leurs dépenses non essentielles", citant en exemples l'achat de voitures neuves, les sorties au restaurant ou les vacances.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

6e étape de Paris - Nice: victoire de Mads Pedersen

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Mads Pedersen s'impose de justesse (© KEYSTONE/EPA/SEBASTIEN NOGIER)

Le Danois Mads Pedersen a remporté à Berre l'Etang la 6e étape de Paris - Nice. Sous la pluie, elle a été marquée par un coup de bordure de l'équipe Visma qui a piégé de nombreux leaders

Pedersen a réglé les Britanniques Joshua Tarling et Samuel Watson au sprint dans un groupe de 17 coureurs, dont le maillot jaune Matteo Jorgenson et presque toute l'équipe Visma-Lease a bike, sauf Jonas Vingegaard. Le Danois n'a pas pris le départ vendredi après sa chute de la veille.

Un coup de bordure initié par l'équipe néerlandaise dans la descente des Baux-de-Provence a fait exploser le peloton et piégé de nombreux leaders. Le Portugais Joao Almeida et le Français Lenny Martinez, vainqueur d'étape jeudi, ont ainsi perdu un temps précieux et sans doute leurs derniers espoirs de victoire finale dimanche à Nice.

A deux étapes de la fin, Jorgenson devance désormais l'Allemand Florian Lipowitz de 40 secondes. Le Danois Mattias Skjelmose accuse pour sa part un retard de 59 secondes.

"Horrible"

"Personne n'aime courir à cinq degrés sous la pluie, mais je savoure maintenant", a commenté Mads Pedersen, qui tremblait sur le podium. "C'était horrible. Après cinq kilomètres je ne sentais déjà plus mes pieds", a rapporté Joshua Tarling, deuxième sur la ligne.

Samedi, le peloton risque d'être une nouvelle fois mis à l'épreuve lors de ce qui était censé être l'étape reine entre Nice et Auron. Les prévisions météo annoncent de la neige, ce qui a incité les organisateurs à supprimer du parcours la côte de Belvédère et le col de la Colmiane.

"On attend entre 0 et 2 degrés à 1500 mètres, donc on ne veut pas que les coureurs aient froid et surtout prennent des risques dans la descente de la Colmiane", a expliqué le directeur de la course, Yannick Talabardon. La montée finale (7,3 km à 7,2%) vers la station de ski d'Auron, à 1600 mètres, est en revanche maintenue, même si on sera "à la limite de la pluie-neige".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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