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Économie

Tokyo approuve une révision majeure de sa doctrine de défense

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La stratégie japonaise de sécurité fait aussi référence aux tirs de missiles à répétition de la Corée du Nord, déclarant que les actions militaires de Pyongyang représentent "une menace plus grave et plus imminente pour le Japon que précédemment". (© KEYSTONE/AP KCNA VIA KNS)

Le gouvernement japonais a approuvé vendredi une révision radicale de sa doctrine de défense pour tenter notamment de contrecarrer la puissance militaire chinoise, qualifiée par Tokyo de "défi stratégique sans précédent" à sa sécurité.

Le Japon prévoit ainsi, dans le cadre de la plus grande refonte de sa politique de défense depuis des décennies, de gonfler drastiquement ses dépenses militaires, d'unifier son commandement et d'augmenter la portée de ses missiles.

Le Premier ministre japonais Fumio Kishida s'est dit vendredi soir "déterminé à remplir sa mission de protéger la nation et ses habitants à ce tournant de l'histoire".

Constitution pacifiste

Bien que ces changements soient soutenus par l'opinion publique nippone, il s'agit d'un virage majeur pour ce pays dont la Constitution pacifiste, adoptée au lendemain de sa défaite à la fin de la Seconde guerre mondiale, lui interdit en principe de se doter d'une véritable armée.

M. Kishida a assuré que la stratégie défensive du Japon continuerait à "s'inscrire dans le cadre de sa Constitution, du droit international et du droit japonais", ajoutant que sa politique de "défense exclusive" resterait inchangée.

La doctrine défensive nippone est ébauchée dans trois documents faisant clairement référence à la Chine, la Corée du Nord et la Russie, qu'a consultés l'AFP avant son adoption. Ces documents adoptent un langage plus tranché que lors de la première publication de la stratégie nationale de sécurité du Japon en 2013.

"Défi stratégique" chinois

La posture militaire de plus en plus affirmée de la Chine y est décrite comme une "grave préoccupation pour le Japon et la communauté internationale", Pékin étant un "défi stratégique sans précédent à la paix et la stabilité du Japon".

Au centre de sa nouvelle "stratégie de sécurité nationale", le Japon prévoit de doubler son budget annuel de défense en le faisant passer d'environ 1% de son PIB à 2% d'ici 2027. Le pays s'alignerait ainsi sur un engagement similaire déjà pris par les membres de l'Otan.

Le Japon entend notamment se doter d'une "capacité de contre-attaque", un concept qui jusqu'à récemment aurait été jugé incompatible avec sa Constitution. Cela lui permettrait de frapper des cibles menaçant l'archipel depuis des pays voisins.

"La capacité de contre-attaque est nécessaire", affirment les documents, notant que le système actuel destiné à abattre d'éventuels missiles avant qu'ils ne tombent sur le sol japonais n'est pas suffisamment efficace, mais qu'aucune frappe préventive "ne saurait être tolérée" en vertu de la Constitution.

Missiles de croisière américains

Les documents du gouvernement font mention des missiles de croisière américains Tomahawk, dont les médias locaux ont rapporté récemment que le Japon souhaitait en acquérir jusqu'à 500, ainsi que des missiles de longue portée SM-6.

La présence des Forces d'autodéfense sur les îles les plus méridionales du Japon, les plus proches de Taïwan et donc de la Chine, devrait en outre être augmentée.

Les documents consultés par l'AFP indiquent que le Japon prévoit de renforcer les capacités de ses gardes-côtes et d'accroître sa coopération avec les armées et les gardes-côtes d'autres pays, sans offrir plus de précisions.

Les inquiétudes de longue date du Japon vis-à-vis de la Chine sont encore montées d'un cran en août dernier quand Pékin a multiplié les exercices militaires à proximité de Taïwan, lors desquels des missiles sont tombés en mer dans la zone économique exclusive (ZEE) de l'archipel nippon.

Menaces nord-coréenne et russe

La stratégie nationale de sécurité fait aussi référence aux tirs de missiles à répétition de la Corée du Nord, déclarant que les actions militaires de Pyongyang représentent "une menace plus grave et plus imminente pour le Japon que précédemment".

Quant à la Russie, sa "volonté de recourir à la force pour atteindre ses propres objectifs de sécurité, comme en Ukraine, est évidente", et ses activités militaires dans la région Asie-Pacifique ainsi que sa coopération stratégique avec la Chine "constituent une forte préoccupation en matière de sécurité", ajoutent les documents.

La nouvelle stratégie japonaise a provoqué l'irritation de Pékin, qui fait régulièrement allusion au brutal militarisme nippon de la première moitié du XXe siècle dont la Chine fut l'une des victimes.

"Le Japon ne tient pas compte des faits, s'écarte des accords communs, de son engagement en faveur des relations bilatérales et discrédite la Chine. Nous sommes fermement opposés à cela", a dit vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Wang Wenbin, précisant que Pékin avait protesté solennellement auprès de Tokyo.

La Maison-Blanche a estimé pour sa part que cette refonte allait "renforcer et moderniser" l'alliance entre le Japon et les Etats-Unis.

Pour ses architectes, la doctrine révisée présentée par le Japon est "la dernière étape en date d'une lente et graduelle normalisation" de la position japonaise en matière de défense et de sécurité nationale, a estimé James Brady, vice-président du cabinet d'études Teneo.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

L'élargissement des autoroutes serait accepté, selon un sondage

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Les Suisses accepteraient les six projets d'extension des autoroutes soumis au peuple le 24 novembre, selon un sondage (image d'illustration). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Les Suisses accepteraient l'extension des autoroutes, selon un premier sondage. Aucune majorité ne se dégage en revanche pour les autres objets soumis au peuple le 24 novembre, à savoir le financement uniforme des soins (EFAS) ainsi que des révisions du droit du bail.

Selon le premier sondage de 20 minutes et Tamedia publié mercredi, les Suisses approuveraient à 56% les six projets d'extensions autoroutières prévus, dont un romand. La part du non s'élève à 42%, celle des indécis à 2%.

L'argument qui convainc le plus les partisans est que cette extension permettra de réduire les embouteillages et donc de décharger les villes et les villages du trafic d'évitement.

Les autres objets ne réunissent pas de majorité. Le projet de financement uniforme des prestations de santé ambulatoires et stationnaires (EFAS) récolte 38% d'avis favorables pour autant d'avis défavorables et 24% d'indécis.

Le texte relatif aux sous-locations réunit 47% de oui, 42% de non et 11% d'indécis. Les sondés sont 43% à être favorables au second texte sur le bail (résiliation pour besoin propre). Cinquante pour cent sont contre et 7% sont indécis.

Le sondage a été réalisé en ligne les 2 et 3 octobre en collaboration avec l'institut LeeWas. Y ont pris part 11'170 personnes, dont 3852 en Suisse romande. La marge d'erreur est de +/- 1,7 point de pourcentage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Grève: Boeing suspend les négociations

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Boeing suspend mardi les discussions avec le syndicat pour mettre fin à la grève. (© KEYSTONE/AP/Elaine Thompson)

Boeing a annoncé mardi le retrait de l'offre faite au syndicat des machinistes IAM, qu'il accuse d'avoir formulé des demandes déraisonnables. Les discussions, pour mettre fin à la grève qui paralyse ses deux principales usines depuis la mi-septembre, sont suspendues.

Le constructeur aérien américain a pris cette décision, officialisée par une communication interne consultée par l'AFP. Un troisième tour de négociations de deux jours s'est achevé mardi.

Région de Seattle, berceau de Boeing

Le syndicat IAM (International Association of Machinists) a décrété une grève depuis le 13 septembre, qui concerne 33'000 adhérents dans la région de Seattle, berceau de Boeing.

Les deux principales usines du groupe à Renton (produisant le 737, son avion le plus vendu) et Everett (produisant le 777 et abritant plusieurs programmes militaires) font partie des sites totalement à l'arrêt.

Dans le courrier interne, la responsable de l'aviation commerciale de Boeing Stephanie Pope affirme que la direction de l'avionneur a soumis, lors de ce troisième round de discussions, de nouvelles propositions, améliorées par rapport à la précédente version.

Le groupe a notamment revalorisé le salaire net et les pensions de retraite, selon la dirigeante.

"Malheureusement, le syndicat n'a pas pris ces propositions au sérieux", préférant, selon elle, faire des demandes "non négociables qui dépassent de loin les limites de l'acceptable si nous voulons rester compétitifs".

"De ce fait, poursuivre les négociations n'aurait pas de sens à ce stade et nous avons retiré notre offre", a conclu Stephanie Pope.

Boeing se dit néanmoins prêt, selon elle, à de nouveaux pourparlers une fois que l'IAM sera prêt "à discuter d'un accord qui soit respectueux de nos employés et préserve l'avenir de notre entreprise".

"Nous obtiendrons gain de cause", a réagi l'IAM dans un communiqué posté sur son site, affirmant que Boeing avait refusé "de proposer toute (nouvelle) hausse de salaires", de mesures de progression de carrière ou de contributions au fonds de pension des employés.

Période difficile pour le constructeur

Le constructeur, qui traverse une période difficile du fait de problèmes de qualité de sa production, a pris des mesures pour préserver sa trésorerie pendant le débrayage.

Il a notamment eu recours à du chômage technique, qui touche des dizaines de milliers de salariés du groupe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Lausanne: budget 2025 en amélioration, mais toujours déficitaire

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Florence Germond et Grégoire Junod ont présenté mardi un budget 2025 déficitaire à hauteur de 62 millions pour la Ville de Lausanne (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Ville de Lausanne table sur un déficit de 62,3 millions de francs dans son budget 2025. Celui-ci prévoit notamment de nouvelles dépenses en matière d'accueil de jour des enfants avec la création de 330 places.

C'est un budget "dans la moyenne" des années précédentes qui a été présenté mardi par le syndic Grégoire Junod et la municipale en charge des finances Florence Germond. Il reflète aussi une certaine "prudence", sachant que les comptes sont ensuite généralement bien meilleurs que prévu, "grosso modo à l'équilibre depuis 2013", a rappelé Grégoire Junod.

Grégoire JunodSyndic de Lausanne

Bien que dans la continuité des années passées, ce budget 2025 présente une amélioration de 14,7 millions de francs par rapport à celui de 2024. Cela s'explique notamment par "la montée en puissance" du plan structurel d'amélioration financière. Un plan initié en 2022 et qui, pour sa troisième mouture, impacte favorablement le budget à hauteur de 10,3 millions.

Grégoire JunodSyndic de Lausanne

Selon ce budget 2025, les charges atteignent 2,25 milliards, en hausse de 57,5 millions (+2,6%) par rapport au précédent budget. Cette croissance s'explique notamment par une hausse des amortissements (27 millions) et des indexations salariales (14 millions).

Priorité à l'accueil de jour

Les charges progressent aussi en raison de ce qui demeure une "priorité centrale", à savoir l'amélioration de l'offre pour l'accueil de jour des enfants. Cela fait plusieurs années que la Municipalité cherche à atteindre son objectif "d'une place pour chaque enfant" et cela se manifeste, à nouveau dans ce budget 2025, par des dépenses supplémentaires (+5,5 millions). Dans le détail, la capitale vaudoise prévoit de créer l'an prochain 78 places pour l'accueil préscolaire et 252 pour le parascolaire.

Grégoire JunodSyndic de Lausanne

En matière d'effectifs, Lausanne compte 71 équivalents plein-temps (EPT) de plus dans son budget 2025, dont une grande majorité (63) sont liés au développement de l'accueil de jour.

Du côté des revenus, ils s'affichent à 2,18 milliards, soit 59,7 millions de mieux (+2,8%) qu'au précédent budget. L'évolution des recettes fiscales (+36,6 millions) s'avère particulièrement positive, preuve "d'une économie lausannoise résiliente et dynamique."

Investissements records

Avec l'accueil de jour, le climat constitue l'autre grand axe de la Municipalité. Cela se traduit par des investissements "historiquement élevés": 325 millions bruts au total, dont environ 170 millions pour le climat. Ce montant couvre des investissements programmés pour la rénovation et l'extension des réseaux (notamment le chauffage à distance), l'assainissement des bâtiments ou la mobilité douce.

Florence GermondConseillère municipale en charge des finances et de la mobilité de la Ville de Lausanne

Les dépenses d'investissement englobent aussi d'importantes sommes pour le domaine de l'eau (71 millions), l'informatique (20 millions), les écoquartiers du projet Métamorphose (31 millions) ainsi que les bâtiments scolaires et infrastructures sportives (27 millions).

Le budget 2025 reprend "les fondamentaux" des années précédentes, a résumé Grégoire Junod. Il permet d'accompagner "une ville en croissance" et, malgré son déficit, parvient à présenter "une gestion rigoureuse" des charges, a-t-il affirmé.

Ce budget, concocté par une Municipalité largement dominée par la gauche (3 PS, 2 Vert-e-s, 1 POP, 1 PLR), n'est pas du goût du PLR. Dans un communiqué, les libéraux-radicaux lausannois regrettent que les revenus supplémentaires "ne servent pas à réduire le déficit ou résorber la dette". Selon eux, l'exécutif suit la logique du "prélever plus, dépenser plus... et continuer à faire des déficits."

Yann Rossier avec Keystone ATS

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Économie

Partners Group acquiert plusieurs immeubles à Milan

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Ces immeubles acquis à Milan portent le portefeuille du groupe en Italie à un total de près de 800 millions d'euros (archives). (© KEYSTONE/AP/LUCA BRUNO)

Le gestionnaire d'actifs zougois Partners Group va acquérir plusieurs immeubles résidentiels à Milan d'une valeur de 260 millions d'euros auprès de la caisse de retraite Fondo Pensione Cariplo.

Cet achat porte le portefeuille résidentiel du groupe en Italie à un total d'environ 800 millions d'euros et à 1300 unités. "Partners Group mettra en ½uvre un plan de création de valeur transformationnelle et ajoutera le portefeuille à sa plateforme de gestion immobilière existante", indique la société dans un communiqué publié mardi.

Le portefeuille se compose de six actifs comprenant 590 unités pour une surface locative nette de plus de 50'500 m2, précise-t-elle.

Ceux-ci comprennent des tours à usage mixte modernes et à valeur ajoutée ainsi que des bâtiments néoclassiques emblématiques, situés en grande partie dans le centre historique de Milan, ajoute-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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