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Économie

Tourbillon sur les marchés mondiaux après la victoire de Trump

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Record du bitcoin, envolée du dollar, grand huit sur les indices boursiers: l'élection de Trump provoque un tourbillon sur les marchés mondiaux (image symbolique). (© KEYSTONE/AP/Richard Drew)

La victoire de Trump à l'élection présidentielle américaine provoque un tourbillon sur les marchés mondiaux mercredi, faisant bondir le dollar, le bitcoin, les actions et les taux américains. Les indices boursiers européens terminent leur grand huit dans le rouge.

Wall Street accueille la victoire de Donald Trump en fanfare. Vers 16H45 GMT (17H45 en Suisse), le Dow Jones s'envolait de 3,13%, l'indice Nasdaq de +2,37% et l'indice élargi S&P 500 de +2,08%. Dès l'ouverture, Dow Jones et S&P 500 ont établi de nouveaux records en séance.

L'élection du candidat républicain a propulsé un certain nombre d'actifs, comme l'action du groupe Tesla (+12,97% vers 16H45 GMT), propriété d'Elon Musk, soutien actif de Trump. Les valeurs pétrolières américaines gagnent aussi du terrain quand les groupes spécialisés dans les énergies renouvelables dévissent.

En Europe, Francfort (-1,13%), Milan (-1,54%) et Londres (-0,07%) ont terminé dans le rouge après un retournement complet de la tendance. Le CAC 40 de Paris avait même brièvement bondi de plus de 2% en début de séance avant de finir en baisse de 0,51%.

Les investisseurs ont d'abord été soulagés par la "levée de l'incertitude" avec un résultat d'élection clair, estime Christophe Boucher, directeur des investissements chez ABN AMRO Investment Solutions. "Le scénario le plus pessimiste - Trump contestant les résultats - est évité."

Mais les investisseurs européens se rendent désormais compte que si le programme du républicain est appliqué, "il peut être dévastateur pour l'Europe, avec des risques sur la croissance et l'inflation", souligne Lionel Melka, gérant chez Swann Capital interrogé par l'AFP.

Le prochain président veut faire remonter les taxes à l'importation entre 10 et 20% pour l'ensemble des produits entrant aux Etats-Unis, et jusque 60% pour ceux venant de Chine, voire 200% pour certains types de biens.

Envolée des taux

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt des emprunts de l'Etat américain à 10 ans bondissait à 4,46% vers 16H45 GMT mercredi, contre 4,27% en clôture mardi, et celui à échéance de deux ans remontait à 4,28%, contre 4,18%.

Les actions des banques américaines sont particulièrement à la fête, portées par l'envolée des taux d'emprunt. JP Morgan bondissait de 9,66%, Bank of America de 7,50%, Citigroup de 8,81%, Goldman Sachs de 12,38% et Wells Fargo de 13,85%.

C'est le signe que "les investisseurs se préparent à un scénario dans lequel la Réserve fédérale (Fed) pourrait être amenée à relancer sa lutte contre l'inflation", explique Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades. En d'autres termes, elle pourrait ralentir son rythme de réduction des taux, voire mettre le cycle en pause.

La réunion de politique monétaire de la Fed a commencé mercredi et se conclut jeudi.

Flambée du dollar

Le billet vert s'est envolé dans le sillage de la victoire du candidat républicain, dont le programme "pourrait renforcer les pressions inflationnistes et ralentir le rythme des baisses de taux de la Fed par rapport aux autres banques centrales", souligne Fawad Razaqzada, analyste chez City Index.

Face à l'euro, le billet vert s'est même envolé brièvement de plus de 2%, une variation particulièrement importante pour le marché des changes. Le Dollar Index, qui compare la devise américaine à un panier de monnaies, a atteint mercredi un sommet depuis début juillet, à plus de 105 points.

"Au Mexique, l'inquiétude autour de possibles hausses de tarifs douaniers fait plonger le peso", ont par ailleurs relevé les analystes de Saxo Bank.

Sommet historique du bitcoin

Le bitcoin a dépassé pour la toute première fois la barre des 75'000 dollars mercredi, dopé par la perspective d'un assouplissement réglementaire et des mesures fiscales favorisant le secteur des cryptomonnaies sous la présidence de Donald Trump.

La première devise numérique prenait 7,69%, à 74.483,26 dollars vers 16H45 GMT, peu après avoir atteint un nouveau sommet historique à 75.371,67 dollars.

Inquiétudes sur les matières premières

Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche ravive également des inquiétudes pour le soja américain, dont les prix baissent mercredi, dans un marché incertain face à une potentielle escalade des tensions commerciales avec la Chine, principale destination de la graine oléagineuse américaine.

Le pétrole est lui aussi hésitant face à la victoire de Trump, la hausse du billet vert pesant sur la demande de brut. Fawad Razaqzada s'attend aussi à une "augmentation potentielle de l'activité de forage (aux Etats-Unis), qui pourrait entraîner une hausse de la production pétrolière américaine", de quoi peser sur les prix.

Par ailleurs, une guerre commerciale avec la Chine, premier importateur d'or noir, pourrait aggraver le ralentissement de la demande de pétrole.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

"Trahison": la classe politique s'indigne de l'accord UE-Mercosur

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Jean-Luc Mélenchon a été l'un des premiers à fustiger l'accord UE-Mercosur, qui révolte aussi les paysans français. (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

"Coup de force", "trahison", "coup de poignard": la classe politique s'est indignée vendredi de la conclusion de l'accord commercial UE-Mercosur visant à supprimer la majorité des droits de douane entre les deux zones.

"Pendant que Macron joue au Monopoly politique, le gouvernement allemand se réjouit de la forfaiture de von der Leyen: elle a signé le traité de libre échange Mercosur en Uruguay! (...) La France sort de l'Histoire", a réagi le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.

"Pas une honte, une trahison!" a pour sa part écrit le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, à propos de ce projet de traité discuté depuis 1999 et qui devrait entre autres, permettre la création d'un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs, mais qui est rejeté par les agriculteurs européens et français.

Le président du groupe macroniste à l'Assemblée Gabriel Attal a de son côté interpellé sur X la leader du Rassemblement national, Marine Le Pen: "En faisant tomber le gouvernement, vous avez affaibli la voix de la France en Europe, et limité sa capacité de blocage du Mercosur. Il n'y a jamais de hasard: il n'y a que des responsabilités à assumer. Alors, qu'attendez-vous pour assumer les conséquences de vos actes?", s'est-il interrogé.

L'intéressée comme son allié, le président du groupe UDR (Union des droites pour la République), Eric Ciotti, ont qualifié l'accord UE-Mercosur de "coup de poignard": "dans le dos du peuple français" pour la première, "contre les peuples européens, contre la France, contre les décisions souveraines du parlement français et nos agriculteurs!" pour le second.

Mobilisation agricole

En France, soutenus par une classe politique réunie dans une rare unanimité, les agriculteurs se mobilisent contre le traité de libre-échange.

Ils redoutent une déferlante de viande latino-américaine et mettent en garde contre une concurrence déloyale de produits n'étant pas soumis aux normes environnementales et sanitaires strictes en vigueur en Europe.

Un accord politique avait été conclu en 2019, mais l'opposition de la France, notamment, a bloqué l'adoption définitive, opposition qui s'est renforcée avec la crise agricole qui sévit en Europe.

Le gouvernement français a estimé de son côté que cet accord "n'engage" que la Commission. Celle-ci négocie au nom des Etats membres qui doivent ensuite approuver et ratifier le traité.

Ursula von der Leyen, qui devait assister à la réouverture samedi de la cathédrale Notre-Dame de Paris, a finalement fait savoir qu'elle ne ferait pas le déplacement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Le Mercosur et l'UE annoncent un accord de libre-échange

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Ursula von der Leyen avec les dirigeants des quatre pays fondateurs du Mercosur (Argentine, Uruguay, Brésil et Paraguay). (© KEYSTONE/EPA/SOFIA TORRES)

Le Mercosur et l'Union européenne ont conclu "les négociations en vue d'un accord" de libre-échange, a annoncé vendredi à Montevideo la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Selon elle, "c'est le début d'une nouvelle histoire".

"Je me réjouis maintenant d'en discuter avec les pays européens", a ajouté Mme von der Leyen sur X, pendant une conférence de presse conjointe avec les présidents de l'Argentine, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay pour annoncer l'accord conclu après 25 ans de discussions.

"Aujourd'hui marque un véritable jalon historique", s'est réjouie Ursula von der Leyen, parlant d'un accord "ambitieux et équilibré". L'accord de libre-échange, très controversé, permettra de créer "un marché de plus de 700 millions de consommateurs", a souligné l'Allemande.

Elle s'est félicitée d'un accord "qui bénéficiera aux deux" parties et "apportera des bénéfices significatifs aux consommateurs et aux entreprises" s'il est approuvé. "Nous écoutons les préoccupations de nos agriculteurs et nous agissons en conséquence. Cet accord inclut des garanties solides pour protéger nos moyens de subsistance", a-t-elle dit.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Russie: Sberbank alerte sur "le ralentissement" de l'économie

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En Russie, le coût élevé des emprunts, et donc des investissements, va freiner l'économie et pourrait entraîner à terme des faillites, a averti le patron de Sberbank. (archives) (© KEYSTONE/EPA/YURI KOCHETKOV)

German Gref, PDG de la première banque russe Sberbank, a tiré vendredi la sonnette d'alarme sur l'état de l'économie russe, minée par l'inflation, des taux d'intérêts très élevés et les sanctions occidentales.

"La situation est difficile. Toute une série d'emprunteurs vont se retrouver dans une situation difficile, les banques seront dans une situation difficile", a-t-il dit, selon l'agences russe Interfax, lors d'un forum sur l'investissement.

"Tout dépend de la durée de la différence entre l'inflation réelle et les taux d'intérêt du marché. Il n'y a jamais eu un écart aussi important, nous ne pouvons pas survivre comme ça longtemps", a-t-il lâché.

Cette prise de parole d'un acteur très écouté en Russie tranche fortement avec le ton voulu rassurant par Vladimir Poutine voici une semaine, assurant qu'il n'y avait "aucune raison de paniquer", que la situation étant "sous contrôle", malgré le nouvel affaiblissement du rouble notamment à cause de nouvelles sanctions américaines.

L'inflation reste autour de 8,5%, érodant le pouvoir d'achat et poussant la Banque centrale (BCR) à relever fin octobre son taux directeur à 21%, un niveau jamais vu depuis 2003, qui inquiète nombre d'investisseurs.

D'après eux, le coût élevé des emprunts, et donc des investissements, va freiner l'économie et pourrait entraîner à terme des faillites.

Danger de stagflation

Vendredi, German Gref, ancien ministre du Développement économique entre 2000 et 2007, a donc déploré "une situation compliquée" et "des signes importants de ralentissement de l'économie, en particulier dans le logement et les investissements immobiliers".

"Les marchés sont en surchauffe", a-t-il encore ajouté, "comme à Moscou, Krasnodar, Saint-Pétersbourg", trois régions russes parmi les plus dynamiques.

Le patron de Sberbank a ajouté qu'à ses yeux, il y a aussi "le danger de la stagflation", quand l'économie souffre simultanément d'une forte inflation et d'une croissance très faible.

La patronne de la BCR, Elvira Nabioullina, critiquée par une partie du patronat pour sa politique monétaire stricte pour juguler l'inflation élevée, a répété ces derniers jours qu'elle ne voyait pas encore de "risque" de stagflation.

Enfin, la BCR "envisage" de relever encore son taux directeur lors de sa prochaine réunion sur le sujet prévue le 20 décembre.

La BCR prévoit une hausse du PIB comprise entre 3,5 et 4% en fin d'année, avant une décélération prononcée en 2025 (+0,5-1,5%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Assurance: Direct Line vers un rachat par Aviva

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Aviva a jusqu'au 25 décembre pour faire une offre ferme de rachat de son homologue Direct Line Insurance (archives). (© KEYSTONE/EPA/MATTIA SEDDA)

L'assureur britannique Direct Line Insurance a accepté une possible offre de rachat à 3,6 milliards de livres (4,04 milliards de francs) de son concurrent et compatriote Aviva, ont annoncé les deux groupes dans un communiqué conjoint publié vendredi.

Les assureurs ont "conclu un accord préliminaire sur les conditions financières d'une éventuelle acquisition de la totalité du capital social de Direct Line par Aviva" à 275 pence par action, selon ce communiqué. "Le conseil d'administration de Direct Line a soigneusement examiné la proposition (...) et conclu qu'elle correspond à une valeur qu'il serait disposé à recommander aux actionnaires de Direct Line", est-il précisé.

En vertu des règles boursières britanniques, Aviva a jusqu'au 25 décembre pour faire une offre ferme. La proposition de rachat, en partie en liquidités et en partie en actions, signifie que les actionnaires de Direct Line détiendraient environ 12,5 % du capital d'Aviva à l'issue de l'opération.

Cette annonce faisait grimper le titre de Direct Line de plus de 7% vendredi matin à la Bourse de Londres, tandis que l'action d'Aviva reculait de plus de 0,60%. Direct Line avait rejeté fin novembre une offre plus faible d'Aviva, à 3,3 milliards de livres, mais son titre avait alors bondi de plus de 41% en une séance, le marché anticipant une surenchère.

Opération "cohérente"

Aviva avait expliqué que l'acquisition de Direct Line "serait cohérente avec sa stratégie visant à accélérer la croissance de ses activités au Royaume-Uni", notamment sur le marché de l'assurance aux particuliers. Direct Line avait déjà rejeté en début d'année des offres de rachat du belge Ageas, dont la dernière à près de 3,2 milliards de livres (3,9 milliards d'euros), elle aussi jugée insuffisante.

"Direct Line a rencontré de sérieux problèmes ces derniers temps", avec notamment une part de marché en recul, "mais avec une nouvelle équipe de direction aux commandes, l'entreprise a travaillé sur un plan de redressement audacieux", a commenté Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown. Pour Aviva, "l'acquisition de Direct Line pourrait s'avérer un jackpot stratégique", qui "consoliderait sa place de poids lourd sur les marchés britanniques de l'assurance habitation et automobile", a-t-il ajouté.

"Le conseil d'administration de Direct Line avait résisté", mais "il a dû admettre que la proposition d'Aviva était un ticket en or", selon l'analyste. "Cette offre était tout simplement trop belle pour la laisser passer".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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