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Économie

Les marchés mondiaux angoissés par les hausses de taux

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De nouvelles mesures de confinement à Shanghai et Pékin créent en outre de nouvelles craintes concernant la deuxième économie mondiale. AP Fotograf: Lee Jin-man Restriktionen (© KEYSTONE/AP/Lee Jin-man)

Après l'annonce d'une inflation record aux États-Unis, les marchés tablent sur de fortes hausses des taux d'intérêt américains et craignent une récession, ce qui provoquait lundi une chute des actions.

Les indices européens s'affichaient en rouge vif. Vers 13h10, Paris perdait 2,07%, Francfort 1,90%, Milan 2,22% et l'indice européen de référence Eurostoxx 50 2,18%. Londres reculait de 1,63%. Quant à la Bourse suisse, son indice phare SMI cédait vers 13h40 1,58%.

Après de lourdes pertes vendredi, Wall Street s'orientait également vers une ouverture en forte baisse: le contrat à terme du Dow Jones cédait 1,74%, celui du S&P 500 2,26% et celui du Nasdaq 2,94%.

L'Asie ne se portait pas mieux. Shanghai (-0,89%), Hong Kong (-3,39%) et Tokyo (-3,01%) ont reculé, et le yen a atteint un plus bas niveau par rapport au dollar depuis 1998. De nouvelles mesures de confinement à Shanghai et Pékin créent en outre de nouvelles craintes concernant la deuxième économie mondiale.

L'inflation aux États-Unis a continué d'accélérer en mai et a atteint un nouveau record, faisant craindre aux investisseurs de lourdes conséquences pour l'économie, notamment une récession, à en croire l'activité sur le marché obligataire. "L'inflation menace de devenir incontrôlable et les banques centrales mondiales pourraient être enclines à déclencher une récession pour pousser la demande sous l'offre disponible, décimée par les pénuries d'approvisionnement et la guerre", commente Jochen Stanzl, pour CMC Market.

La banque centrale américaine tiendra sa réunion de politique monétaire mardi et mercredi. Une hausse de ses taux directeurs d'un demi-point de pourcentage, ou 50 points de base, semble acquise mais désormais les marchés s'inquiètent d'un relèvement plus fort. Selon l'activité observée par Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote sur les marchés, la probabilité qu'une hausse de 75 points de base soit décidée augmente sensiblement et un relèvement de 100 points de base commence même à être envisagé selon elle.

L'hypothèse de hausses des taux si agressives provoque des craintes de récession l'année prochaine pour l'économie américaine. Ainsi le taux d'intérêt de la dette américaine à 5 ans dépasse celui des échéances à 10 et 30 ans, et le rendement à 2 ans est au même niveau que les taux à long terme après les avoir brièvement dépassé pour la première fois depuis avril.

Dans la logique financière, un investissement à long terme est plus risqué et bénéficie donc d'un rendement plus élevé. Le mouvement actuel, dit d'"inversion de la courbe des taux", montre un accroissement des risques à court terme et est "un indicateur clé de l'imminence d'une récession", selon Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Bitcoin, yen et roupie au plus bas

Autre signe de l'aversion au risque des investisseurs, le bitcoin chutait de 12,59% à 23.905 dollars vers 13h05, à son plus bas depuis fin 2020.

A l'inverse, le dollar était recherché en tant que valeur refuge, et de plus renforcé par le scénario d'un resserrement monétaire agressif de la Fed.

Peu après 06h00, le dollar est monté jusqu'à 135,19 yens, un record par rapport à la devise japonaise depuis octobre 1998. A 13h00 le yen s'échangeait 134,55 yens pour un dollar, en baisse de 0,09%. La roupie indienne a plongé lundi à un plus bas historique, à 78,28 roupies pour un dollar.

L'euro perdait 0,53% à 1,0463 dollar.

Vente généralisée

Les investisseurs fuient les marchés actions et la vente des titres touche tous les secteurs. A commencer par la tech (-12,05% pour Deliveroo), mais aussi l'automobile (-4,08% pour Renault), le tourisme (-3,84% pour Accor), le secteur minier (-5,46% pour Glencore) ou encore le luxe (-3,24% pour Hermes).

Même les bancaires étaient en baisse malgré la hausse des taux d'intérêt qui augmentent leur rentabilité. Crédit Agricole perdait 3,90%, Lloyds 1,95%, Banco Santander 3,19% et Unicredit 2,50%.

Le pétrole en baisse

La possibilité de nouveaux confinements dans les plus grandes villes chinoises tirait les prix du pétrole vers le bas.

Vers 13h00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord cédait 1,46% à 120,54 dollars et celui du baril de WTI américain perdait 1,41% à 118,96 dollars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Henri Giscard d'Estaing évincé du Club Med

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"Je suis contraint de mettre fin à mes fonctions de président du Club Med", a déclaré son président Henri Giscard d'Estaing, expliquant que cela faisait suite à la désignation par Fosun d'un nouveau président, "sans (son) accord". (archives) (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

Après plusieurs mois de tensions avec l'actionnaire principal, le chinois Fosun, Henri Giscard d'Estaing, 68 ans, président du Club Med depuis décembre 2002, a annoncé mercredi avoir été "révoqué de fait", mettant fin à 22 ans de présidence.

"Je suis contraint de mettre fin à mes fonctions de président du Club Med", a-t-il déclaré lors d'une visioconférence avec la presse, expliquant que cela faisait suite à la désignation par Fosun d'un nouveau président, "sans (son) accord" et dont il n'a pas donné le nom.

"J'ai informé Fosun que je prenais acte de la décision de nommer quelqu'un à ma place, sans transition et sans mon accord", a-t-il dit.

Henri Giscard d'Estaing avait réussi à maintenir sa position à la tête du Club Med en 2024 après un réaménagement de la direction du groupe de tourisme, sur fond de tensions avec Fosun, qui avait abouti au départ de Michel Wolfovski, directeur général adjoint et bras droit d'Henri Giscard d'Estaing.

"J'ai répété que je n'avais pas vocation à l'éternité, que mon ambition n'est pas de durer", a-t-il soutenu mercredi. "J'avais indiqué clairement aux dirigeants de Fosun que j'étais volontaire et désireux, si les conditions étaient réunies, d'assurer personnellement le succès de cette transition en accompagnant le futur dirigeant pendant six mois dans mon rôle de président".

Les tensions avaient toutefois persisté, notamment début juin, lorsqu'il avait plaidé pour un retour prochain du groupe à la Bourse de Paris. Fosun avait alors réagi, déclarant ne pas envisager "à ce stade" d'introduction en Bourse. Henri Giscard d'Estaing assurait le lendemain n'avoir "aucune divergence de vue" avec l'actionnaire chinois.

"Cotation nécessaire"

"J'avais soutenu ardemment depuis près de deux ans le projet de Fosun d'avoir des actionnaires minoritaires pour le Club Med. Ce projet n'ayant pas abouti (...), la clé du succès est donc désormais la +recotation+ du Club Med à Paris en 2026", a-t-il insisté mercredi.

"Aujourd'hui, cette cotation est plus nécessaire que jamais. Il faut une gouvernance internationale pour le Club Med, respectueuse de ses valeurs et de son ancrage français. Et ce n'est plus le cas aujourd'hui", a-t-il martelé.

Le groupe Club Med était sorti de la cote en mars 2015, après son rachat par Fosun au terme d'une longue offre publique d'achat (OPA).

"La grande majorité des administrateurs est basée à Shanghai, a peu d'expérience internationale et ne parle pas anglais. Ils ne connaissent pas ou peu le Club Med dans sa dimension mondiale et ses racines françaises", a dénoncé Henri Giscard d'Estaing.

Sous son impulsion, le Club Med a amorcé une montée en gamme il y a une vingtaine d'années, ce qui lui a permis en 2024 d'afficher des résultats record dépassant les 2 milliards de vente et multipliant sa marge opérationnelle par quatre en dix ans pour approcher les 10%.

"Cette transformation réussie est le résultat de la stratégie que j'ai décidée et qui a été mise en oeuvre avec résilience et courage par les équipes du Club Med", a déclaré mercredi Henri Giscard d'Estaing.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

L'UE propose un budget en nette hausse et 100 milliards pour Kiev

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C'est un "budget ambitieux", a souligné le commissaire européen au Budget Piotr Serafin devant les eurodéputés à Bruxelles. (© KEYSTONE/EPA/GUILLAUME HORCAJUELO)

L'Union européenne (UE) a dévoilé mercredi sa proposition de budget de 2028 à 2034, de 2000 milliards d'euros, en nette hausse par rapport à la période précédente. L'UE propose un fonds de 100 milliards d'euros pour l'Ukraine pour 2028-2034

C'est un "budget ambitieux", a souligné le commissaire européen au Budget Piotr Serafin devant les eurodéputés à Bruxelles. Le précédent budget, de 2021 à 2027, représentait 1200 milliards d'euros mais avait été complété par un plan de relance de 800 milliards pendant la crise Covid.

100 milliards pour l'Ukraine

L'Union propose aussi un fonds spécial doté de 100 milliards d'euros en faveur de l'Ukraine, en marge du cadre financier pluri-annuel (CFP) pour la période 2028-2034, a indiqué Piotr Serafin.

"Nous réservons également jusqu'à 100 milliards d'euros en dehors des plafonds du CFP pour l'Ukraine, notre partenaire le plus stratégique", a-t-il déclaré.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Goldman Sachs dépasse les attentes au 2e partiel

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La banque d'affaires américaine Goldman Sachs, ici son patron David Solomon, a dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce au bond de ses activités de conseil et de courtage. (archives) (© KEYSTONE/AP/ALEX BRANDON)

La banque d'affaires américaine Goldman Sachs a dépassé les attentes au deuxième trimestre grâce au bond de ses activités de conseil et de courtage, tandis que celles de gestion d'actifs et de fortune ont reculé, a-t-elle annoncé mercredi dans un communiqué.

Le chiffre d'affaires a progressé de 15% sur un an à 14,58 milliards de dollars (environ 11,72 milliards de francs), et son bénéfice net a bondi de 20%, à 3,47 milliards. Le consensus des analystes de FactSet anticipait respectivement 13,50 et 3,06 milliards.

Rapporté par action, le bénéfice net ressort à 11,03 dollars, soit une hausse de 26% par rapport à la même période de 2024. Le consensus tablait sur 9,65 dollars.

"Nos solides résultats trimestriels reflètent les bons niveaux d'activité de nos clients à travers tous nos produits", a commenté David Solomon, patron de la banque, cité dans le communiqué.

Gestion des risques

"En ce moment, l'économie et les marchés réagissent plutôt de manière positive au contexte d'évolution réglementaire. Mais comme les développements sont rarement linéaires, nous restons très concentrés sur la gestion des risques", a-t-il poursuivi.

Les revenus nets d'intérêts (NII) se sont envolés de 56%, à 3,10 milliards de dollars, restant sur la trajectoire engagée depuis plusieurs trimestres déjà.

Les revenus nets d'intérêt sont la différence entre les intérêts perçus sur les opérations des clients et les intérêts versés aux épargnants et aux créanciers.

Dans les échanges électroniques avant l'ouverture de la Bourse de New York, l'action Goldman Sachs progressait de 1,39%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Loïk Le Floch-Prigent, ancien grand patron, est décédé

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Ex-PDG de grandes sociétés dont Elf, Loik Le Floch-Prigent a connu la chute, condamné et emprisonné. (© KEYSTONE/AP/MICHEL LIPCHITZ)

Loïk Le Floch-Prigent, ex-PDG de grandes sociétés publiques françaises qui a passé plusieurs années en prison, est décédé mercredi dans la nuit à Paris d'un cancer à 81 ans, a annoncé sa femme à l'AFP.

"Jusqu'au bout, le grand capitaine d'industrie qu'il était se sera battu aussi bien pour ses entreprises que pour la défense de l'industrie française", a écrit Marlène Le Floch-Prigent dans une déclaration transmise à l'AFP.

Il a dirigé des grandes entreprises françaises comme Rhône-Poulenc (1982-1986), Elf Aquitaine (1989-1993), racheté par Total en 1999, GDF (1993-1995) et la SNCF (1995-1996).

"Loïk avait une passion pour la France qu'il a servie avec détermination aussi bien dans le monde du privé qu'en grand serviteur de l'Etat", ajoute Mme Le Floch-Prigent dans son message.

Mais il est aussi connu pour avoir passé environ deux ans en prison pour des malversations financières.

La juge Eva Joly avait mis au jour un réseau de trafic d'influences, de corruption et de détournements de fonds impliquant les dirigeants du groupe Elf, dont Loïk Le Floch-Prigent, et des ministres comme Roland Dumas et Charles Pasqua de 1989 à 1993.

M. Le Floch-Prigent a ainsi été condamné en 2003 à cinq ans de prison pour abus de biens sociaux dans le volet principal de ce dossier Elf, impliquant près de 305 millions d'euros de détournements.

Il avait été libéré avec trois ans d'avance en avril 2004, invoquant des raisons de santé, mais avait dû, en septembre 2010, retrouver quelques mois cette prison qu'il ne supportait pas.

En 2012, il est arrêté en Côte d'Ivoire puis extradé au Togo, où il est placé cinq mois en détention provisoire dans une affaire d'escroquerie. Rentré en France l'année suivante, il clame son innocence.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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