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International

Victoire écrasante de Marcos Junior à la présidentielle

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Le clan Marcos retrouve le pouvoir, 36 ans après en avoir été chassé, avec le petit-fils Ferdinand "Bongbong" Marcos Junior. (© KEYSTONE/EPA/FRANCIS R. MALASIG)

Ferdinand Marcos Junior, fils et homonyme du défunt dictateur, a remporté mardi une victoire écrasante à la présidentielle aux Philippines. Il réinstalle ainsi son clan familial au sommet du pouvoir, 36 ans après la révolte populaire qui l'en avait chassé.

Selon des résultats préliminaires portant sur la quasi-totalité des bureaux de vote, Marcos Junior, surnommé "Bongbong", a obtenu plus de 56% des suffrages et plus de deux fois plus de voix que sa principale rivale, la vice-présidente sortante Leni Robredo.

Ce résultat laisse un goût amer à des millions de Philippins qui espéraient tourner la page de six ans de présidence de Rodrigo Duterte, marqués par les violences, dont une guerre sanglante contre le trafic de drogue, et un autoritarisme accru. Mais le clan Duterte a soutenu "Bongbong" et une forte majorité d'électeurs ont même porté la fille du président sortant, Sara, à la vice-présidence.

Des centaines de partisans euphoriques ont tiré des feux d'artifice et parcouru les rues de Manille en agitant des drapeaux philippins. "Bongbong" s'est cependant abstenu de crier victoire. "Attendons que ce soit très clair, que le décompte atteigne 100% des voix, et alors nous pourrons célébrer", a-t-il dit dans une allocution mardi à l'aube.

Environ 67 millions de Philippins étaient appelés aux urnes pour ces élections générales. Ils devaient aussi désigner le vice-président ainsi que les députés, la moitié des sénateurs, les gouverneurs de province et des milliers d'autres élus locaux.

Torrents de désinformation

Le triomphe de M. Marcos intervient après une campagne électorale marquée par des torrents de désinformation et par le soutien sans faille du président autoritaire sortant Rodrigo Duterte, dont la popularité reste forte.

Depuis des années, des comptes pro-Marcos Junior ont envahi les réseaux sociaux. Ils ont fait passer auprès des jeunes Philippins les vingt ans de régime de son père (1965-1986) comme une ère dorée de paix et de prospérité pour l'archipel.

Et passé sous silence les dizaines de milliers d'opposants arrêtés, torturés ou tués, ou encore les milliards de dollars volés par le clan Marcos dans les caisses du pays pour son enrichissement personnel. Au moins 683 millions de dollars avaient été placés sur des comptes en Suisse. Ces fonds, bloqués par la Confédération, avaient été restitués en 1998 à Manille.

Le régime avait été renversé en 1986 par une immense révolte populaire. La famille Marcos s'était exilée aux Etats-Unis, avant de revenir dans le pays pour y retisser patiemment un puissant réseau de soutien politique.

"Fraudeurs historiques"

Moins d'un demi-siècle après leur chute, les Marcos feront leur retour en juillet au palais présidentiel de Malacanang à Manille, d'où "Bongbong" a promis de rétablir "l'unité" du pays pendant son mandat de six ans.

Son triomphe est vécu comme un coup dur par les millions de Philippins progressistes, après six ans de gouvernement Duterte marqué par les violences, dont une guerre sanglante contre le trafic de drogue, et un autoritarisme accru.

"Cette élection était notre grande chance pour un changement radical", regrette l'humoriste politique Mae Paner qui avait participé à la Révolution de 1986. "Il y aura plus de morts, plus de dettes, plus de faim. Les Marcos pratiqueront le vol", craint-il.

Pour Bonifacio Ilagan, qui a enduré deux ans d'emprisonnement et de tortures sous Marcos père, l'élection a mis à nu un profond malaise dans la société. Elle a, selon lui, révélé "la profondeur avec laquelle la supercherie des fraudeurs historiques s'est infiltrée dans la conscience des Philippins".

Alliances en coulisses

Marcos Jr doit en grande partie sa victoire à une série de tractations en coulisses avec d'autres clans familiaux, et notamment à son alliance avec Sara Duterte.

Sa rivale malheureuse, Leni Robredo, qui avait promis de débarrasser le pays de la corruption et de la mainmise des dynasties politiques, a exprimé sa "claire déception". Ces dernières semaines, sa campagne s'était transformée en un mouvement pro-démocratie, attirant près d'un million de personnes lors d'une seule manifestation à Manille.

Craignant la colère des électeurs mécontents, dont beaucoup ont dénoncé des irrégularités, la police a lancé un appel à la retenue. La Commission électorale du pays a estimé que le dépouillement s'était correctement déroulé dans l'ensemble.

La lourde défaite de l'opposition libérale va sans doute ouvrir, pour elle, une période d'introspection, estime Mark Thompson, directeur du Centre de recherche sur l'Asie du Sud-Est à la City University de Hong Kong. "Ils doivent montrer clairement qu'ils vont améliorer la vie du Philippin moyen", estime-t-il.

Les défis de Marcos Jr

Marcos Junior, quant à lui, devra s'efforcer de satisfaire tous ceux qui ont voté pour lui par réaction contre les gouvernements démocratiques qui se sont succédé depuis la fin de la dictature, jugés incapables de redresser le niveau de vie des Philippins.

"Il devra présenter un plan cohérent et détaillé pour remettre l'économie philippine sur les rails après les ravages de la pandémie", estime Peter Mumford, analyste d'Eurasia Group. Le tout en contentant aussi les puissantes dynasties politiques qui l'ont soutenu, et qui attendront de lui un retour d'ascenseur.

Pour M. Mulford, "l'un des principaux points à surveiller sous son gouvernement sera l'aggravation de la corruption et du copinage" aux Philippines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Football

Urs Fischer nouveau coach de Mayence

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Urs Fischer est le nouvel entraîneur de Mayence (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

Urs Fischer est de retour en Bundesliga. Le technicien zurichois de 59 ans est le nouvel entraîneur de Mayence, où il aura notamment sous ses ordres le défenseur international suisse Silvan Widmer.

Ancien coach de Zurich, Thoune et Bâle, Urs Fischer s'est engagé jusqu'à l'été 2028 à Mayence, a précisé l'actuelle lanterne rouge de Bundesliga dans son communiqué. Il succède à un autre ex-entraîneur du FCZ, Bo Henriksen, qui a été limogé mercredi dernier.

Vainqueur de deux titres de champion (2016, 2017) et d'une Coupe de Suisse (2017) à la tête du FC Bâle, Urs Fischer était sans club depuis le mois de novembre 2023. Il avait alors été viré par l'Union Berlin, où il était en place depuis l'été 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / dpa

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International

Le Kremlin salue la nouvelle stratégie de sécurité américaine

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Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov (à droite) a espéré que cette nouvelle stratégie "puisse constituer une modeste garantie à notre capacité de continuer de manière constructive notre travail conjoint pour trouver un règlement pacifique en Ukraine". (© KEYSTONE/EPA SPUTNIK / POOL/GAVRIIL GRIGOROV/SPUTNIK/KREMLIN POOL)

La Russie a accueilli favorablement dimanche la nouvelle stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis. Elle affirme que ses ajustements, qui relèvent d'une vision résolument nationaliste de la présidence Trump, étaient "globalement conformes" à la vision de Moscou.

"Les ajustements que nous observons, je dirais, sont globalement conformes à notre vision", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov dans une interview accordée à la télévision publique, au sujet du document publié vendredi.

M. Peskov a espéré que cette nouvelle stratégie "puisse constituer une modeste garantie à notre capacité de continuer de manière constructive notre travail conjoint pour trouver un règlement pacifique en Ukraine".

Le texte diffusé par le gouvernement américain redéfinit sa "stratégie de sécurité nationale" en accord avec la position de Donald Trump en faveur de "l'Amérique d'abord". Il s'en prend vivement aux Européens, soutenant que le Vieux continent est confronté à un "effacement civilisationnel" dû à l'immigration.

Le document promet également qu'il n'y aura pas d'élargissement de l'Otan, anéantissant une fois de plus les espoirs de l'Ukraine qui subit l'invasion russe.

Il y aura "un réajustement de notre présence militaire mondiale pour répondre aux menaces urgentes sur notre continent et un éloignement des théâtres dont l'importance relative pour la sécurité nationale américaine a diminué ces dernières années ou décennies", y lit-on. "L'époque où les Etats-Unis soutenaient l'ordre mondial tout entier, tel Atlas, est révolue", souligne-t-il.

L'annonce de la nouvelle stratégie de sécurité nationale américaine est intervenue à un moment où des responsables ukrainiens étaient en pourparlers en Floride avec des émissaires de Donald Trump sur le plan élaboré par Washington pour mettre fin à près de quatre ans de guerre en Ukraine. Trois jours de discussions n'ont produit aucun progrès apparent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Un temps canon pour Joyciline Jepkosgei

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Joyciline Jepkosgei a signé un temps canon dimanche à Valence (© KEYSTONE/EPA/Kai Forsterling)

Les Kényans ont brillé dimanche dans le marathon de Valence.

Joyciline Jepkosgei a signé le quatrième temps de l'histoire chez les dames pour s'imposer, John Korir réalisant quant à lui le huitième meilleur chrono de tous les temps pour enlever la course masculine.

Joyciline Jepkosgei a triomphé en 2h14'00, un nouveau record de la course valencienne. La Kényane, lauréate du marathon de Londres en 2021, a livré un duel haletant à sa compatriote Peres Jepchirchir, championne du monde à Tokyo en septembre, qu'elle a devancée de 43 secondes à l'arrivée.

Pour sa première participation à Valence, John Korir, vainqueur à Boston en avril mais qui avait abandonné à Chicago en octobre, a quant à lui terminé son marathon en 2h02'24. Il a placé une accélération fulgurante au km 25. Deuxième, l'Allemand Amanal Petros a lâché plus d'une minute et demie.

Réputé très rapide, le marathon de Valence attire chaque année des dizaines de milliers de participants. Ils étaient 36'000 cette année pour la 45e édition, un record selon les organisateurs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Friedrich Merz réaffirme le soutien de l'Allemagne à Israël

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Friedrich Merz (à gauche) s'est rendu dimanche matin au Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem. (© KEYSTONE/EPA/JOHN WESSELS / POOL)

Le chancelier allemand Friedrich Merz a réaffirmé dimanche le soutien de l'Allemagne à Israël, lors d'une visite au mémorial de la Shoah, Yad Vashem, à Jérusalem. Il a ensuite entamé une rencontre avec son homologue israélien Benjamin Netanyahu.

M. Merz est arrivé samedi pour une visite diplomatique en Israël, la première depuis sa prise de fonctions, destinée à consolider la relation privilégiée entre les deux pays, après des frictions au vu de la guerre menée dans la bande de Gaza et des violences de colons juifs extrémistes en Cisjordanie occupée.

"L'Allemagne doit défendre l'existence et la sécurité d'Israël. Cela restera à jamais profondément inscrit dans le lien qui nous unit", a déclaré le chancelier au mémorial Yad Vashem. Il a mis en avant "la responsabilité historique durable" de son pays dans l'extermination de six millions de juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il a ensuite été entamé un entretien avec M. Netanyahu, de plus en plus isolé sur le plan international. L'entretien doit porter sur les efforts en vue de passer à une deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza, dans le cadre du plan du président américain Donald Trump censé mettre un point final à la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque du Hamas palestinien en Israël.

"Dilemmes"

Accueilli samedi à Tel-Aviv par le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, qui l'a qualifié d'"ami d'Israël ", M. Merz a ensuite rencontré dans la soirée le chef de l'Etat Isaac Herzog à Jérusalem.

"Se tenir au côté de ce pays fait partie du noyau essentiel, immuable de la politique de la République fédérale d'Allemagne et le restera", a-t-il dit à l'issue de la rencontre. Sa décision de décréter un embargo partiel sur les exportations d'armes de son pays vers Israël face à l'intensification des bombardements sur Gaza avait fortement déplu aux autorités israéliennes.

"Les actions de l'armée israélienne à Gaza nous ont posé quelques dilemmes [et] nous y avons réagi", mais "nous avons également constaté qu'à ce jour, il n'y a fondamentalement aucune divergence [entre nous]", a ajouté M. Merz, qui a levé cet embargo fin novembre à la faveur du cessez-le-feu en vigueur à Gaza depuis le 10 octobre.

"Israël a le droit de se défendre car c'est la seule façon de garantir son droit à exister", a-t-il encore déclaré.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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