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Économie

Tunisie: l'opposition appelle à l'union contre Saied après un nouveau revers électoral

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Selon des experts, une partie de la population, partageant l'aversion de M. Saied pour les partis politiques, approuve sa limitation des pouvoirs du futur Parlement. (© KEYSTONE/EPA/MOHAMED MESSARA)

La principale coalition d'opposants en Tunisie a appelé dimanche à former un front uni politique et syndical pour faire partir le président Kais Saied. Cela après un taux d'abstention record lors d'un scrutin pour élire le nouveau Parlement.

Le Front de salut national (FSN) a appelé les autres partis d'opposition, la société civile et la puissante centrale syndicale UGTT à "travailler main dans la main pour créer le changement par le départ de Kais Saied et aller à une élection présidentielle anticipée".

Selon Ahmed Nejib Chebbi, président du FSN qui inclut le parti d'inspiration islamiste Ennahdha, le maigre taux de participation de 11,3% - chiffres préliminaires -, annoncé pour le deuxième tour des législatives dimanche, "prouve encore une fois l'échec total" de Kais Saied.

Cela veut dire que "près de 89% ont tourné le dos à cette pièce de théâtre et refusé de participer au processus" politique de M. Saied, a-t-il dit.

Le premier tour avait déjà été marqué par une abstention de quasi 90%, un record depuis l'avènement de la démocratie dans le pays berceau du Printemps arabe où certains scrutins rassemblaient jusqu'à 70% des électeurs dans la dernière décennie.

"Saied n'a rien fait"

"Je n'ai pas confiance dans la classe politique. Saied pouvait faire un changement radical. Il (...) n'a rien fait", déplore Omrane Dhouib, un boulanger abstentionniste de 37 ans interrogé à Tunis.

L'élection de 131 députés (sur 161 sièges dont 30 déjà pourvus au premier tour) représente l'ultime étape de réformes imposées depuis 18 mois par le président pour revenir à un système hyper-présidentialiste, similaire à celui d'avant la révolution de 2011 et la chute du dictateur Ben Ali.

Estimant le pays ingouvernable, Kais Saied s'est emparé de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021, puis a révisé la Constitution l'été dernier pour abolir le système parlementaire hybride en vigueur.

Boycott des principaux partis

Les experts ont expliqué la faible affluence par divers facteurs dont un mot d'ordre de boycott du scrutin par les principaux partis politiques.

Malgré de profondes divisions qui l'empêchent de mobiliser dans la rue, l'opposition a dénoncé de façon unanime un processus qualifié de "coup d'Etat" et une "dérive dictatoriale" de M. Saied. Autre motif: la majorité des candidats étaient inconnus et sans affiliation politique.

Les rares électeurs ont donc fait des choix personnels, les plus âgés disant surtout "accomplir leur devoir électoral". Belhassen Ben Safta, chauffeur de taxi de 60 ans, entend ne "jamais laisser à l'ancien système (Ennahdha) la possibilité de revenir. Ils sont responsables de notre misère".

A Gafsa (sud), Mohamed Tlijani et Ali Krimi, deux quinquagénaires, sont venus voter pour un cousin, estimant "avoir le droit d'être représentés au Parlement".

"Peu de légitimité"

Selon des experts, une partie de la population, partageant l'aversion de Kais Saied pour les partis politiques, approuve sa limitation des pouvoirs du futur Parlement qui pourra difficilement renverser le gouvernement et jamais ne pourra destituer le président.

"Vu le désintérêt" pour la politique, "ce Parlement aura peu de légitimité, le président, tout-puissant grâce à la Constitution de 2022, pourra le dominer à sa guise", dit à l'AFP Youssef Cherif, expert du Columbia Global Centers.

Pouvoir d'achat en chute

L'attention des 12 millions de Tunisiens est ailleurs. "Je ne vote jamais. Tous les secteurs économiques souffrent et Saied ne s'y intéresse pas", dénonce Mohamed Abidi, un serveur de 51 ans à Tunis.

Les Tunisiens ont vu leur pouvoir d'achat dégringoler avec une inflation supérieure à 10% et endurent des pénuries de denrées subventionnées (lait, sucre ou huile). La croissance est poussive, le chômage élevé (plus de 15%) et plus de 32'000 Tunisiens ont émigré clandestinement l'an passé.

Note de la dette dégradée

Motif d'inquiétude supplémentaire: des négociations avec le FMI pour un prêt de 1,9 milliard de dollars, clef d'autres aides étrangères, piétinent depuis des mois. Ce qui a amené l'agence américaine Moody's à dégrader samedi d'un nouveau cran la note de la dette à long terme tunisienne, jugeant "plus élevé" le risque d'un défaut de paiement.

Le blocage des pourparlers viendrait de désaccords entre le président Saied et son gouvernement sur le programme soumis au FMI en échange de son aide.

Kais Saied hésite, selon les experts, à adopter des mesures impopulaires comme la levée des subventions sur les produits de base et une restructuration des entreprises publiques surendettées et aux effectifs pléthoriques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Économie

La première classe de Swiss entraîne des problèmes d'équilibre

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Les nouveaux sièges de première classe dans les avions de Swiss sont trop lourds. (© Swiss International Air Lines)

Les nouveaux sièges de première classe de Swiss sont trop lourds et provoquent des problèmes d'équilibre dans les avions. La compagnie prévoit d'installer des plaques de plomb pour corriger le centre de gravité dans les appareils concernés à partir de l'hiver 2025.

Interrogée samedi par Keystone-ATS, la porte-parole de Swiss, Meike Fuhlrott, a confirmé un article paru à ce sujet dans les journaux de "CH Media".

Dans l'industrie aéronautique, une tendance se dessine consistant à miser davantage sur la sphère privée en première classe et en classe affaires, avec les aménagements qui vont avec. Cela a pour conséquence que les sièges de ces classes deviennent plus lourds qu'auparavant. Parallèlement, les sièges de la classe économique deviennent de plus en plus légers. "Cette évolution différente du poids entraîne un déplacement du centre de gravité dans les avions", note Mme Fuhlrott.

Etant donné que la première classe et la classe affaires se trouvent généralement à l'avant de l'avion, celui-ci a alors tendance à être "chargé au niveau du nez".

Poids supplémentaire

Certains types d'avions sont particulièrement concernés par cette évolution. Chez Swiss, il s'agit de l'Airbus A333. C'est pourquoi une installation fixe pour la régulation du poids est "indispensable" dans ce cas. Elle restera en place jusqu'à ce que la compagnie ait trouvé d'autres variantes pour équilibrer l'avion.

Chaque nouveau développement apporte de nouveaux défis. Au début, on ne dispose que d'une estimation du poids, explique la porte-parole de Swiss. Le poids final n'est déterminé qu'après l'installation des sièges et de la cabine dans l'avion.

Les plaques de plomb entraîneront un poids supplémentaire, ce qui devrait augmenter la consommation de carburant et donc les émissions de CO2. Concernant la compatibilité environnementale, Mme Fuhlrott note qu'il faut à chaque fois harmoniser les souhaits des clients, la rentabilité et la compatibilité environnementale.

"C'est dans ce champ de tensions que nous évoluons", ajoute la porte-parole. Cette dernière relève que pour atteindre l'objectif de zéro émission nette de CO2 en 2050, Swiss met en oeuvre "une multitude de mesures innovantes".

Meike Fuhlrott balaie par ailleurs les craintes selon lesquelles la charge supplémentaire ne permettrait plus d'atteindre directement certaines destinations long-courrier. "L'accessibilité du portefeuille de destinations actuel est toujours garantie", assure-t-elle.

Le concept de la nouvelle première classe, baptisé "Swiss Senses", devrait être utilisé dans les avions de Swiss à partir de 2025. Selon le site internet de la compagnie, le nouveau concept de suites promet une "intimité absolue" aux passagers de vols long-courrier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Le réseau social X commence à être bloqué au Brésil

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FUn juge de la Cour suprême brésilienne a ordonné après un long bras de fer la suspension de X dans les 24 heures, provoquant la colère d'Elon Musk. (© KEYSTONE/AP/Susan Walsh)

Le réseau social X, propriété du milliardaire Elon Musk, a commencé à être bloqué samedi à l'aube au Brésil. Cela quelques heures après qu'un juge de la Cour suprême a ordonné sa suspension en raison d'infractions judiciaires.

L'accès à l'ancien Twitter n'est plus possible pour certains utilisateurs, qui rencontrent un message leur demandant de rafraîchir leur navigateur lorsqu'ils entrent sur le portail, sans jamais réussir à se connecter.

Selon la presse locale, la coupure de X a commencé chez certains fournisseurs d'accès à internet et devrait être complètement réalisée dans la journée.

Long bras de fer

Un juge de la Cour suprême a ordonné vendredi, après un long bras de fer, la suspension de X dans les 24 heures, provoquant la colère d'Elon Musk.

"La liberté d'expression est le fondement de la démocratie et, au Brésil, un pseudo-juge non élu est en train de la détruire à cause de motivations politiques", a-t-il tonné.

C'est le dernier épisode en date de la joute entre Alexandre de Moraes, juge du Tribunal fédéral suprême (STF) et figure de la lutte contre la désinformation au Brésil, et le milliardaire américain.

Un mois avant les municipales

Il intervient un peu plus d'un mois avant des élections municipales qui permettront de mesurer le rapport de force entre le camp du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva et la droite, qui fait volontiers d'Elon Musk son champion.

Le juge Moraes avait donné mercredi soir 24 heures à la plateforme pour nommer un représentant légal dans le pays, sous peine de blocage. X y compte 22 millions d'usagers, selon l'estimation du site spécialisé DataReportal.

Amendes

Après le rejet par le réseau social de l'ultimatum, le juge a décidé la "suspension immédiate, complète et intégrale du fonctionnement de 'X Brasil Internet LTDA'" et ordonné à l'Agence nationale des télécommunications (Anatel) d'"adopter toutes les mesures nécessaires" pour qu'elle entre en vigueur dans les 24 heures dans le plus grand pays d'Amérique latine. Peu après, l'Anatel avait indiqué "mettre en oeuvre" cette décision.

Le juge a également demandé aux géants de la tech Google et Apple, ainsi qu'aux fournisseurs d'accès internet, d'"introduire des obstacles technologiques capables d'empêcher l'utilisation" de X.

Il a menacé d'amendes de 50'000 reais (environ 8000 euros) par jour les personnes qui recourraient à des "subterfuges technologiques" pour contourner le blocage, comme l'usage de réseaux privés virtuels (VPN). Conséquence, le réseau social Bluesky a fait état d'un "grand afflux" de nouveaux utilisateurs au Brésil.

"Instaurer un climat d''anarchie'"

Le juge Moraes a dénoncé la "tentative" de X d'échapper à "l'ordre juridique et au pouvoir judiciaire brésiliens, pour instaurer un climat de totale impunité et d''anarchie' sur les réseaux sociaux brésiliens, notamment durant les élections municipales de 2024".

La suspension doit rester en vigueur jusqu'à ce que la plateforme obtempère, paie les amendes qui lui ont été infligées et nomme un représentant légal.

Comptes de Starlink aussi bloqués

Le juge Moraes a aussi bloqué récemment les comptes de Starlink, fournisseur d'accès à internet par satellite dont Elon Musk est propriétaire, pour récupérer le montant d'amendes non payées par X.

L'homme d'affaires a multiplié les attaques contre Alexandre de Moraes cette semaine, le traitant de "dictateur".

"Pour qui se prend-il?", a réagi vendredi le président Lula, en évoquant Elon Musk. "Tout citoyen de n'importe quelle partie du monde qui a des investissements au Brésil est soumis à la Constitution et aux lois brésiliennes", a-t-il dit.

Comptes suspendus réactivés

Le 17 août, Elon Musk avait annoncé la fermeture des bureaux de X au Brésil en invoquant les actions du juge Moraes, tout en y maintenant le service disponible.

Le haut magistrat a ouvert en avril une enquête sur le milliardaire en l'accusant d'avoir réactivé des comptes suspendus sur décision de la justice brésilienne. X avait admis que des utilisateurs avaient réussi à contourner les restrictions.

Le juge a ordonné ces dernières années le blocage des comptes de figures influentes des mouvements ultra-conservateurs brésiliens pour avoir disséminé de fausses informations.

Et ce en particulier depuis les tentatives de partisans de l'ancien président d'extrême droite Jair Bolsonaro (2019-2022) de discréditer le système de vote électronique lors de l'élection remportée par Lula en 2022.

"Milices numériques"

Elon Musk fait également l'objet au Brésil d'une enquête dans l'affaire des "milices numériques", soupçonnées d'avoir utilisé de l'argent public pour orchestrer des campagnes de désinformation en faveur de M. Bolsonaro et de ses proches.

Comme dans d'autres pays, X est très prisé au Brésil des politiques comme des journalistes. Le réseau est une arène privilégiée de l'intense polarisation entre droite et gauche.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Inflation stable en juillet aux Etats-Unis, la Fed prête à agir

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La baisse de l'inflation depuis plusieurs mois aux Etats-Unis devrait convaincre la banque centrale américaine (Fed) de commencer à abaisser ses taux lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 septembre. (archives) (© KEYSTONE/EPA/JIM LO SCALZO)

La mesure d'inflation préférée de la banque centrale américaine, la Fed, est restée stable en juillet sur un an, mais a accéléré sur un mois, et l'institution de politique monétaire se prépare à abaisser ses taux mi-septembre, pour la première fois depuis 2020.

L'inflation est restée stable sur un an en juillet aux Etats-Unis, à 2,5%, selon l'indice PCE, publié vendredi par le département du Commerce.

Sur un mois cependant, elle a, pour le deuxième mois d'affilée, accéléré, à 0,2% contre 0,1%.

Cette évolution est conforme aux attentes des analystes.

Sur un an, "les prix des biens ont diminué de moins de 0,1% et les prix des services ont augmenté de 3,7%", détaille le département du Commerce.

L'inflation dite sous-jacente, qui exclut les prix volatils de l'énergie et de l'alimentation, est elle restée stable tant sur un mois que sur un an, respectivement à 0,2% et 2,6%.

Une autre mesure de l'inflation, l'indice CPI, sur lequel sont indexées les retraites, avait été publiée plus tôt dans le mois, et avait montré une poursuite du ralentissement en juillet, à 2,9% sur un an, au plus bas depuis mars 2021, contre 3% le mois précédent.

Par ailleurs, en juillet, les dépenses des consommateurs ont augmenté plus vite qu'en juin, en hausse de 0,3% contre 0,2%, de même que leurs revenus, avec +0,3% contre +0,1%, a encore indiqué le département du Commerce.

"Le temps est venu"

La baisse de l'inflation depuis plusieurs mois devrait convaincre la banque centrale américaine (Fed) de commencer à abaisser ses taux lors de sa prochaine réunion, les 17 et 18 septembre.

"Le temps est venu pour un ajustement de politique" monétaire, autrement dit pour une baisse des taux, avait indiqué vendredi dernier le président de la Fed, Jerome Powell, depuis Jackson Hole, dans les montagnes du Wyoming.

Il est "difficile" d'imaginer que la Fed n'abaisse pas ses taux mi-septembre, avait renchéri, lundi, la présidente de la Fed de San Francisco, Mary Daly.

"Nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation où nous maintenons une politique très restrictive dans une économie en ralentissement", avait-elle souligné.

Depuis que les prix ont commencé à flamber en 2021, c'est en effet la Fed qui était en première ligne pour les ralentir. Son objectif: ramener l'inflation à 2%, niveau considéré comme sain pour l'économie.

Elle a ainsi relevé ses taux afin de ralentir l'activité économique, ce qui doit permettre de desserrer la pression sur les prix et, in fine, de faire baisser l'inflation. Les taux se trouvent ainsi depuis un an à leur plus haut niveau en 20 ans, dans la fourchette de 5,25 à 5,50%.

Mais ils devraient être abaissés lors de la prochaine réunion, a récemment signalé son président, Jerome Powell.

Car la crainte, avec des taux élevés, est de ralentir trop fortement l'économie américaine, voire même de provoquer une récession.

Le taux de chômage a ainsi grimpé à 4,3% en juillet, et les créations d'emplois de 2023 et début 2024 ont été révisées en forte baisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

USA: l'inflation PCE stable en juillet

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Alerte Info (© )

L'inflation en juillet aux Etats-Unis est restée stable sur un an à 2,5%. L'indice PCE est particulièrement suivi par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour élaborer sa politique monétaire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : awp / ats

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