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Économie

Sunak limoge un de ses ministres en raison de ses démêlés fiscaux

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Au pouvoir depuis bientôt 100 jours dans un Royaume-Uni en proie à une succession de grèves et une inflation qui dépasse les 10%, Rishi Sunak affiche une posture d'autorité en limogeant Nadhim Zahawi plutôt qu'en lui demandant de démissionner. (© KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN)

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a limogé dimanche l'un de ses ministres, épinglé pour avoir omis de déclarer ses démêlés avec le fisc. Cela dans un geste de fermeté face à une affaire encombrante.

Ministre sans portefeuille et président du parti conservateur, Nadhim Zahawi, 55 ans, s'est rendu coupable d'une "violation grave du code ministériel", a estimé Rishi Sunak au regard des conclusions de l'enquête indépendante qu'il avait diligentée lundi.

"En conséquence, je vous informe de ma décision de vous démettre de vos fonctions au sein du gouvernement", a écrit le dirigeant conservateur.

Au pouvoir depuis bientôt 100 jours dans un Royaume-Uni en proie à une succession de grèves et une inflation qui dépasse les 10%, Rishi Sunak affiche une posture d'autorité en limogeant Nadhim Zahawi plutôt qu'en lui demandant de démissionner.

Surtout, il cherche à traduire en actes sa promesse, formulée lors de son arrivée à Downing Street fin octobre, de faire preuve d'"intégrité, professionnalisme et responsabilité", après la succession de scandales sous Boris Johnson et le chaos sur les marchés financiers sous Liz Truss.

Sunak exhorté à s'expriquer

Accusant sans relâche le chef du gouvernement d'être "faible", l'opposition travailliste ne relâche pas la pression et exhorte à présent Rishi Sunak à s'expliquer sur ce qu'il savait des ennuis fiscaux de Nadhim Zahawi.

Celui-ci avait trouvé un accord de principe avec le fisc en août 2022, alors qu'il était ministre des Finances de Boris Johnson, avant de l'entériner le mois suivant.

"Déclarations inexactes"

Selon la presse, Nadhim Zahawi a réglé ce qu'il devait au fisc, assorti de pénalités, pour près de cinq millions de livres sterling (5,7 millions d'euros).

Mais il a attendu le 21 janvier pour l'admettre publiquement. "Un délai pour corriger des déclarations publiques inexactes incompatibles avec l'exigence de transparence", selon l'enquête du conseiller éthique Laurie Magnus.

Celui-ci a conclu que Nadhim Zahawi aurait dû déclarer l'enquête fiscale dont il faisait l'objet et aurait également dû mettre à jour sa déclaration d'intérêts une fois soldé son litige avec le fisc.

Il a ainsi étrillé les "omissions" de Nadhim Zahawi, qui n'a pas "suffisamment tenu compte" des principe de la vie publique consistant à être "ouvert, honnête et un dirigeant exemplaire par son propre comportement".

Institut de sondage

Le différend portait sur la vente par Nadhim Zahawi de parts dans l'institut de sondage YouGov, qu'il avait fondé en 2000, estimées à 27 millions de livres sterling (30 millions d'euros au taux actuel), détenues via une société d'investissement, Balshore Investments, enregistrée à Gibraltar et liée à la famille Zahawi.

Il avait invoqué une "négligence" et non un acte délibéré. Après avoir brandi la menace de poursuites en diffamation, il a dans sa réponse à Rishi Sunak dimanche fait part de son inquiétude face au comportement de certains médias.

Conflits d'intérêts

Nadhim Zahawi, né de parents kurdes à Bagdad, est arrivé enfant au Royaume-Uni où il a fait fortune, avant de se lancer en politique. Au gouvernement, il a notamment supervisé la campagne de vaccination contre le Covid-19.

Après 13 ans au pouvoir, les conservateurs ont vu ces dernières années leur réputation entachée par des affaires de conflits d'intérêts, alimentant des accusations de corruption de la part de l'opposition travailliste, largement en tête des sondages à moins de deux ans des prochaines élections générales.

Alors ministre des Finances, Rishi Sunak s'était lui-même retrouvé au coeur d'une polémique l'année dernière, après la révélation par la presse que sa richissime épouse Akshata Murty, de nationalité indienne, bénéficiait d'un statut fiscal avantageux.

Rishi Sunak avait été exonéré de toute violation du code ministériel, mais son épouse avait annoncé peu après qu'elle renonçait à ce statut, qui lui permettait d'éviter de payer au fisc britannique des impôts sur ses revenus perçus à l'étranger.

Amendé pour le Partygate

Il y a près de 10 jours, Rishi Sunak s'est vu infliger une amende pour n'avoir pas porté sa ceinture de sécurité alors qu'il tournait une vidéo à l'arrière d'une voiture.

Quand il était ministre des Finances de Boris Johnson, il avait reçu une amende dans le scandale du "Partygate", pour avoir été présent lors d'un rassemblement pour l'anniversaire du Premier ministre, en violation des règles anti-Covid.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

USA: les ventes au détail reprennent des couleurs en juin

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L'économie américaine est traditionnellement tirée par la consommation des ménages et ces derniers avaient reporté leurs achats après l'annonce de forts droits de douane. (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

Les ventes au détail aux États-Unis sont reparties à la hausse au mois de juin, faisant même mieux qu'anticipé par les marchés, tirées par l'automobile, le bâtiment et les achats en boutiques, selon les données publiées jeudi par le département du Commerce.

En juin, les ventes au détail ont progressé de 0,6% sur un mois, pour atteindre 720,1 milliards de dollars, après avoir trébuché de 0,9% le mois précédent (données inchangées).

C'est nettement mieux que ce qu'attendaient les analystes, dont les prévisions tablaient sur une reprise plus modeste, de l'ordre de 0,2%, selon le consensus publié par MarketWatch.

Sur un an, les ventes au détail sont en croissance de 3,9%.

"Le rapport ne montre aucun signe de faiblesse dans les dépenses des consommateurs. Après le vortex de mai, juin représente un retour à la normale", a estimé dans une note le chef économiste de HFE, Carl Weinberg.

Selon Michael Pearce, économiste pour Oxford Economics, la hausse cache cependant des variations avec "des dépenses discrétionnaires, comme le voyage ou l'hôtellerie, hésitantes" alors que les achats dans "les magasins d'électronique et d'ameublement, principalement concernés par les droits de douane, sont en recul".

L'économie américaine est traditionnellement tirée par la consommation des ménages et ces derniers avaient reporté leurs achats après l'annonce de forts droits de douane.

La pause sur l'ensemble des taxes douanières au-delà du seuil de 10% ont pu inciter les Américains à réaliser les achats importants avant de voir ces taxes se matérialiser de nouveau.

Surtout, le mois de juin avait marqué la détente des relations commerciales entre Pékin et Washington, après une hausse des tensions consécutives à la mise en place des droits de douane dits "réciproques" voulus par le président américain Donald Trump, début avril.

La Chine avait répliqué avec un niveau de droits de douane identique entraînant une surenchère entre les deux premières puissances économiques mondiales. Les produits chinois entrant aux États-Unis ont été, un temps, taxés à hauteur de 145%, avant de se voir ramenés à 30% mi-mai.

Dans le détail, le secteur automobile, qui avait fortement chuté en mai après l'entrée en vigueur des droits de douane sectoriels spécifiques, a repris des couleurs, en hausse de 1,2%. Une partie de ces droits de douane ont été provisoirement mis de côté concernant les véhicules provenant du Canada et du Mexique.

Le secteur des matériaux de construction, qui avaient également souffert le mois précédent, a récupéré une partie de ses pertes, avec une hausse des ventes de 0,9%, mais reste toujours orienté à la baisse sur un an (-1,1%).

Les ventes dans les magasins de proximité ont de leur côté poursuivi sur la tendance positive observée le mois précédent, à un rythme cependant moins marqué (+1,8%), les consommateurs profitant encore des inventaires constitués avant l'entrée en vigueur des droits de douane et la possible hausse des prix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

UBP voit son bénéfice net reculer au premier semestre

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Union Bancaire Privée a enregistré un bénéfice net de 120,7 millions de francs sur les six premiers mois de 2025, en baisse de 12,6% sur un an. L'intégration des activités de deux acquisitions a conduit à une augmentation des charges (illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Union Bancaire Privée (UBP) a enregistré un bénéfice net de 120,7 millions de francs au premier semestre de l'année, en baisse de 12,6% sur un an. L'intégration des activités de deux acquisitions a conduit à une augmentation des charges.

Le produit d'exploitation a progressé de 9,7% pour atteindre 736,0 millions, a-t-elle indiqué jeudi dans un communiqué. Le résultat net des opérations d'intérêts a progressé à 265,2 millions (+9,1%), tandis que les opérations de commissions et des prestations de services ont rapporté 404,2 millions (+9,2%).

La hausse des charges d'exploitation (+16,0%) est essentiellement due aux coûts non récurrents liés aux deux acquisitions réalisées en Suisse et au Royaume-Uni. Les charges de personnel augmentent de 13,1%, sous l'effet notamment du renforcement des équipes des départements conformité et gestion des risques, ainsi que des intégrations en cours, a précisé la banque.

Les avoirs sous gestion se sont inscrits en forte hausse, pour atteindre 171,7 milliards de francs à fin juin, en progression de 17,3 milliards (+11,2%) par rapport à fin décembre 2024. Cette hausse s'explique principalement par l'intégration des activités de Société Générale Private Banking (Suisse) et de SG Kleinwort Hambros.

Majorité des actifs en dollars

"L'effet du dollar est important sur UBP, car la base d'actifs en devise américaine est importante. Plus de 60% des actifs sont en dollars. Il y a eu 13,2 milliards d'actifs en moins juste pour le change, mais cela a été compensé par la performance des marchés, l'activité des clients et surtout la hausse des actifs sous gestion", a expliqué un porte-parole du groupe bancaire à l'agence AWP.

"La hausse des actifs a porté mécaniquement les commissions de gestion. Le courtage était plutôt actif en début d'année pour ralentir en avril depuis l'annonce de Donald Trump", a-t-il ajouté. "Le meilleur scénario serait que le dollar s'apprécie de nouveau. Mais il faut retrouver une stabilité et de la visibilité surtout sur les politiques économiques et l'environnement géopolitique général."

Pour 2025, "les perspectives ne sont pas négatives car les activités sont bonnes. Nous nous attendons à un contexte similaire, ni amélioration ni dégradation".

Nouveaux talents

Concernant les deux acquisitions importantes, "l'intégration de la partie suisse s'est parfaitement déroulée et la migration informatique a eu lieu fin mai conformément au plan. Pour la partie Royaume-Uni, l'intégration est en cours, pour se finaliser d'ici fin novembre", a détaillé le porte-parole.

En matière de politique de recrutement, "les récentes acquisitions ont permis l'intégration de nombreux collaborateurs de talent au sein des équipes de la banque. Il n'y a pas de plan de recrutement en cours hormis la région Asie où nous restons très actifs".

Enfin en termes de sites, "les acquisitions ont contribué à l'augmentation de nos bureaux, avec Guernesey et Gibraltar par exemple".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Baisse du nombre de postes vacants au 2e trimestre

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Les métiers de l'informatique souffrent particulièrement, avec une chute de l'emploi de 31% au premier semestre en raison du "ralentissement de l'économie, l'automatisation et l'utilisation croissante de l'IA", sleon Adecco. (archives) (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le nombre de postes vacants a baissé de 3% sur un an au deuxième trimestre, après la légère reprise du marché de l'emploi observée en début d'année.

Les métiers de l'informatique et dans l'administration, ainsi que les postes commerciaux sont particulièrement touchés, tandis que la demande de main-d'oeuvre se stabilise dans la santé et l'assistance.

"La situation de l'économie suisse reste tendue compte tenu de la politique commerciale protectionniste des Etats-Unis, des incertitudes mondiales et de la faible dynamique d'investissement", a souligné le patron d'Adecco Suisse, Marcel Keller, dans une étude publiée jeudi.

Selon ce dernier, le recul de l'indice de l'emploi compilé par le géant du placement de personnel et de l'indicateur de l'emploi du centre de recherches conjoncturelles KOF "indique une stagnation sur le marché de l'emploi suisse qui se reflète aussi dans la hausse du chômage et dans l'évolution modérée de l'emploi".

L'institut zurichois avait estimé qu'une "reprise modérée" de l'économie et du marché de l'emploi devrait intervenir au plus tôt fin 2025.

Santé et services recherchés

Par branche, l'informatique souffre particulièrement, avec une chute de l'emploi de 31% au premier semestre en raison du "ralentissement de l'économie, l'automatisation et l'utilisation croissante de l'IA".

Les métiers de la vente, de l'administration et du commerce ont quant à eux enregistré une baisse de 24% en raison de la transformation numérique, de l'automatisation et de la suppression des tâches administratives routinières.

A l'inverse, le domaine de la santé a enregistré une hausse du nombre d'offres d'emploi de 9% sur les six premiers mois de l'année et les services à la personne une progression de 7%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Les exportations suisses reculent entre avril et juin

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Le commerce extérieur de la Suisse a reculé au deuxième trimestre, tant au niveau des exportations que des importations, après le record du trimestre précédent. (archives) (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

Le commerce extérieur de la Suisse a reculé au deuxième trimestre, tant au niveau des exportations que des importations, après le record du trimestre précédent. Le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques a été la principale cause de ce repli.

Entre avril et juin, la balance commerciale a bouclé sur un excédent de 13,4 milliards de francs, selon les chiffres dévoilés jeudi par l'Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF).

Les exportations désaisonnalisées se sont contractées de 5,3% (réel -1,4%) par rapport au premier trimestre à 70,1 milliards, pendant que les importations ont reculé de 7,1% (réel -4,5%) à 56,7 milliards de francs.

Au 2e trimestre, c'est à nouveau le secteur des produits chimiques et pharmaceutiques qui a principalement contribué au recul des exportations. Après deux semestres de forte croissance, les exportations dans cette branche ont en effet reculé de 9,6%, dont plus d'un tiers est venu de la baisse des livraisons de médicaments.

La bijouterie et joaillerie ainsi que le secteur textiles, habillement et chaussures ont quant à eux également souffert. A l'inverse, l'horlogerie (+2,6%) ainsi que le secteur machines et électronique (+1,4%) ont vu leur chiffre d'affaires progresser en 2025 pour la deuxième fois consécutive, alors que les trimestres précédents étaient caractérisés par une tendance à la baisse.

Poids de la chimie-pharmacie

Concernant les importations, les produits chimiques et pharmaceutiques ont, de loin, le plus pesé sur ce résultat, avec une chute de 14,2%. Les arrivages de produits énergétiques ont également enregistré une contraction marquée (-15,1%, en raison des prix), à l'image, dans une moindre mesure toutefois, des entrées de métaux et d'instruments de précision. Le recul cumulé de ces trois secteurs s'est chiffré à 676 millions de francs.

Sur le seul mois de juin, les exportations désaisonnalisées ont progressé de 8,6% (réel +6,1%) pour atteindre près de 23 milliards de francs. Les exportations de produits chimiques et pharmaceutiques ont été les principales raisons de cette croissance.

Les importations ont pour leur part légèrement reculé de 1,5% (réel +0,7%) pour s'établir à 18,7 milliards. La balance commerciale a bouclé en juin avec un excédent de 4,3 milliards de francs

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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