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Suisse

Albert Rösti fixe ses priorités: sécurité énergétique pour tous

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Albert Rösti a choisi l'ancienne centrale hydroélectrique de Berne pour faire le point après 100 jours au Conseil fédéral. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La sécurité énergétique pour l'ensemble des régions de Suisse est la priorité d'Albert Rösti pour les prochaines années. Après 100 jours au Conseil fédéral, le Bernois a insisté sur l'importance du compromis pour y parvenir.

Ces 100 premiers jours n'ont pas été de trop pour faire le tour d'un département mammouth, avec ses sept offices fédéraux. Albert Rösti a également tenu à rencontrer tous les partenaires avec lesquels il devra travailler, à commencer par les cantons. Il a aussi dialogué avec les branches de l'électricité et du gaz, ainsi qu'avec les organisations environnementales et les partis politiques, a-t-il dit lors d'une conférence de presse vendredi à l'ancienne centrale hydroélectrique de Berne.

Le choix de ce lieu se veut symbolique. Il a été construit il y a 150 ans dans un esprit de pionnier. C'est dans ce même état d'esprit que nous devons faire face aux nouvelles exigences en matière d'énergie, a dit M. Rösti.

"Sans oeillères"

"Nous devons garantir un approvisionnement énergétique sûr tout en faisant preuve d'ouverture d'esprit, sans oeillères", a affirmé l'UDC bernois. Il s'agit de mettre tout le monde dans le même bateau, les villes, les agglomérations, mais aussi les régions rurales et celles de montagnes: "Je veux faire une politique pour tout le pays", a-t-il affirmé.

Le projet central à cet égard - la loi pour un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables - est en bonne voie, a-t-il ajouté. La question des zones appropriées n'a toutefois pas encore été réglée.

Les nouvelles installations doivent être prioritaires dans les régions où le développement de l'énergie solaire ou éolienne est particulièrement judicieux, a précisé le chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication (DETEC).

Pour que son parti, l'UDC, ne rejette pas le projet, il faut y supprimer l'obligation d'utiliser l'énergie solaire. Et pour que les organisations environnementales puissent également soutenir le projet, les prescriptions actuelles sur les débits résiduels doivent être maintenues. Le ministre de l'énergie s'est dit convaincu que le Conseil des Etats interviendra pour corriger le tir et qu'un bon compromis serait finalement trouvé.

Objectif zéro CO2

Le développement des énergies renouvelables en Suisse, pour la production d'électricité en hiver surtout, devrait être accéléré. C'est la condition essentielle pour réduire le recours aux énergies fossiles, car politiques énergétique et climatique vont de pair, a-t-il souligné. Pour décarboner, il faut plus d'électricité", a-t-il résumé.

"La politique climatique commence par la politique énergétique - et non l'inverse", a-t-il précisé. Selon lui, l'objectif de zéro émission nette n'est réaliste que si l'électricité est disponible en quantité suffisante.

Avant la votation de cet été sur la loi sur la protection du climat, le Conseil fédéral veut, selon M. Rösti, clarifier la manière dont il entend mettre en ½uvre cet objectif dans la loi sur le CO2 que le peuple a rejetée. Il est clair que la réduction "ne peut pas se faire par le biais du porte-monnaie de la population".

Mais à court terme, l'hiver prochain notamment, des mesures sont nécessaires si l'on veut éviter de mauvaises surprises. Albert Rösti a plaidé pour disposer d'"encore plus de centrales de réserve". Comme toujours, l'Etat de droit ne doit bien sûr pas être bafoué. Il faut un "compromis équilibré entre les intérêts de protection et d'utilisation".

Infrastructures

Outre l'approvisionnement énergétique, le nouveau patron du DETEC va également mettre l'accent sur le développement des infrastructures, là aussi sans oublier aucune région.

"Sans réseaux routiers et ferroviaires opérationnels, sans aéroports nationaux, sans lignes électriques, rien ne fonctionne. Nous devons donc prendre soin de nos infrastructures. Et nous devons continuer à les développer et à les moderniser", a-t-il dit. La Poste doit aussi rester ancrée dans les régions.

En matière de télécommunications, un réseau de données rapide et fiable est nécessaire. "Même là où il n'est pas financièrement intéressant pour les opérateurs", précise-t-il. Le DETEC élabore actuellement une stratégie à très haut débit dans ce sens.

Redevance

Autre dossier du DETEC, celui des médias. Interrogé sur sa position à propos de l'initiative populaire exigeant de réduire à 200 francs la redevance radio-TV, que l'UDC soutient, Albert Rösti a répondu qu'il s'exprimera en temps voulu, avec le Conseil fédéral.

Et d'ajouter être favorable à la diversité des médias et au service public. "Je me suis engagé à respecter la collégialité et mon parti le sait. C'était clair dès le début", a-t-il souligné. Après l'échec du paquet médias il y a un an, il ne voit toutefois pas d'urgence immédiate à développer le soutien aux médias.

Albert Rösti veut aussi s'attaquer rapidement aux problèmes liés au loup. Il a promis d'élaborer une ordonnance pour l'estivage 2023, afin que les cantons puissent intervenir en cas d'attaque d'animaux de rente avant l'entrée en vigueur de la révision de la loi sur la chasse.

Albert Rösti s'est montré optimiste quant à la possibilité de trouver des compromis dans de nombreux dossiers.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Droits de douane: l'économie suisse à la merci d'un effet boomerang

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Conséquence attendue du refroidissement de la croissance mondiale, le taux de chômage en Suisse pourrait prendre l'ascenseur entre 2025 et 2026. (archive) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L'économie helvétique s'apprête à affronter un effet retour du mouvement d'anticipation qui avait dopé au premier trimestre ses exportations vers les Etats-Unis, dans l'attente alors des droits de douane promis par le président américain Donald Trump.

Les nuages s'amoncellent tout particulièrement sur les perspectives pour 2026.

Le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) modère lundi son anticipation de croissance du produit intérieur brut (PIB) d'une dizaine de points de base pour 2025 à 1,3% et d'une quarantaine de points de base pour 2026 à 1,2%, hors évènements sportifs.

Le phénomène reste sans effet sur les projections du centre d'études conjoncturelles KOF pour l'année en cours, mais amène aussi les spécialistes zurichois a sabrer sensiblement leurs prévisions pour la suivante. Le PIB reste ainsi attendu à +1,4% pour 2025, mais passe à +1,5% pour 2026, contre 1,9% au dernier pointage, indique le KOF dans sa publication saisonnière.

"La guerre commerciale internationale s'avère plus intense encore qu'envisagé au printemps et vient perturber plus profondément encore les estimations conjoncturelles," expliquent les auteurs de l'édition estivale des prévisions conjoncturelles du KOF.

Pas d'embellie dans l'immédiat

La demande intérieure doit jouer un rôle stabilisateur, entre redressement de l'activité de construction et soutien d'un faible taux d'inflation aux dépenses de consommation des ménages, envisage le Seco. Le poids du conflit commercial se fera par contre sentir sur les exportations tout au long de 2025 et une relance de la croissance mondiale - synonyme d'appel d'air pour les exportations helvétiques - n'est attendu que dans le courant de l'année prochaine.

Le Seco relève sa prévision de taux de chômage à 2,9% en moyenne sur 2025 et 3,2% sur 2026, contre 2,8% pour chacune de ces deux périodes précédemment.

Le scénario privilégié tant par les experts académiques que par les économistes fédéraux se base sur l'hypothèse de droits de douane forfaitaires de 10% sur la plupart des importations au pays de l'oncle Sam, mais épargnant notamment les produits pharmaceutiques, tout au long de la période couverte.

Face à l'inconstance de la politique économie et commerciale mondiale, le Seco a brossé deux scénarios alternatifs. Le plus favorable des deux, comprenant une rapide détente dans les relations commerciales internationales ainsi que des plans de relance d'envergure, déboucherait sur une accélération de la croissance helvétique. Mais même dans le cas d'un emballement des droits de douane, les experts écartent l'idée d'une récession en Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

L'indice des prix à la production et à l'importation recule en mai

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Les prix des produits importés - hors droits de douane - ont une nouvelle fois reculé de manière plus marquée que ceux des produits manufacturés en Suisse. (archive) (© KEYSTONE/URS JAUDAS)

L'indice des prix à la production et à l'importation (PPI) a reculé de 0,5% en mai en Suisse par rapport au mois précédent, atteignant 106,4 points.

Les prix des produits pétroliers ont particulièrement diminué, alors que les produits pharmaceutiques et chimiques sont devenus plus chers.

Sur un an, le niveau des prix de l'offre totale des produits du pays et des produits importés a baissé de 0,7%, informe lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.

Le recul de l'indice des prix à la production par rapport au mois précédent s'explique principalement par le fléchissement des prix de l'électricité pour les gros consommateurs et des produits pétroliers, tout comme celui des métaux non ferreux et de la ferraille. Les prix des produits pharmaceutiques et des produits chimiques ont par contre augmenté.

En ce qui concerne les prix à l'importation, l'OFS constate également des baisses de prix par rapport à avril, notamment pour les produits pétroliers, les hydrocarbures ainsi que les métaux non ferreux et les produits en métaux non ferreux. Les prix des produits en caoutchouc et en plastique ont également enregistré un repli, alors que ceux des ordinateurs ont augmenté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Poste: prix plus élevés, chiffre d'affaires en hausse

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Fin 2024, la Suisse comptait encore 765 offices de poste et 1230 agences postales. Le nombre de points d'accès desservis a donc encore diminué de 11 l'an dernier. (© KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI)

La Poste a enregistré l'un des plus forts taux de croissance de son chiffre d'affaires l'an dernier, principalement grâce à l'augmentation des prix. En revanche, les volumes de lettres, de journaux et de magazines envoyés ont continué de baisser.

Le chiffre d'affaires total s'est élevé à environ 4,3 milliards de francs, a indiqué la Poste lundi, soit 3,6% de plus que l'année précédente. Pour la première fois depuis deux ans, l'entreprise a donc enregistré une hausse de son chiffre d'affaires.

Les augmentations de prix dans tous les segments de produits en sont responsables, car dans le même temps, les quantités expédiées ont globalement diminué de 4,6% pour atteindre environ 2,6 milliards d'envois. Seuls les envois de courriers, express et colis ont connu une croissance modérée. Les quantités de lettres, journaux et magazines expédiés ont continué à diminuer.

Fin 2024, la Suisse comptait 765 offices de poste et 1230 agences postales. Le nombre de points d'accès desservis a donc encore diminué de 11 l'an dernier.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Roche avance sur son traitement contre la maladie de Parkinson

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Le géant rhénan fait fi des résultats décevants obtenus en phase intermédiaire de développement. (archive) (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

Le mastodonte pharmaceutique Roche s'apprête à lancer une étude clinique pivot sur son traitement expérimental prasinézumab dans l'indication contre la maladie de Parkinson, nonobstant un revers essuyé en phase intermédiaire fin 2024.

"Nous sommes encouragés par les signaux d'efficacité observés au cours de deux programmes de phase II et leurs extensions en label ouvert," explique le responsable médical Levi Garraway, cité dans un communiqué diffusé lundi,

Roche avait reconnu l'échec de l'étude Padova en décembre dernier, n'ayant pas concrétisé le critère primaire de ralentissement significatif de la dégradation des fonctions motrices. La firme rhénane soulignait alors vouloir en réétudier les tenants et aboutissements et prévoyait déjà de prendre langue avec les autorités sanitaires pour déterminer l'avenir de la substance, mettant notamment en exergue un profil d'innocuité favorable.

Les deux programmes cliniques de phase II sur le prasinézumab, toujours en cours, ont recruté plus de 900 patients, dont plus de 750 sont toujours suivis. Le produit avait intégré l'incubateur de Roche en 2013 à l'occasion d'un accord de licence conclu avec l'irlandais Prothena Biosciences. Ce dernier rappelle dans un communiqué distinct avoir déjà perçu 135 millions de dollars dans ce cadre et compte sur des versements d'étapes additionnels de jusqu'à 620 millions, en sus de commissions de plus de 10% sur d'éventuelles ventes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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