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Suisse

AVS: le Conseil des Etats affine le modèle de compensations

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Sur la question des compensations, le Conseil des Etats privilégie des suppléments plus généreux, mais durcit les conditions d'une rente anticipée (archives). (© KEYSTONE/CHRISTOF SCHUERPF)

Les Chambres fédérales ne sont toujours pas d'accord sur les compensations au relèvement de l'âge de la retraite des femmes à 65 ans. Le Conseil des Etats a repris le modèle du National en le modifiant légèrement. Sa solution est légèrement plus coûteuse.

Mardi, le National s'est rallié au Conseil des Etats pour prévoir une période transitoire de neuf ans pour les femmes concernées. Il a adopté un modèle proposant d'une part un supplément à vie pour celles qui prendront leur retraite dès l'âge de référence et des conditions plus avantageuses pour celles qui la prendraient de manière anticipée. Les deux mesures ne sont pas cumulatives.

Jeudi, le Conseil des Etats a repris grosso modo les grandes lignes de cette solution, mais il diverge sur deux points: le montant des suppléments à octroyer et le taux de réduction de rente en cas de perception anticipée.

Alors que le modèle du National occasionnerait un coût de 3,252 milliards de francs de 2024 à 2032, celui du Conseil des Etats atteindrait 3,290 milliards de francs. Les deux solutions remplissent la condition qu'avait posée le Conseil fédéral, à savoir qu'au moins un tiers des économies réalisées grâce au relèvement de l'âge de la retraite (10 milliards) soit utilisé pour les compensations.

Un peu plus social

Dans le détail, le Conseil des Etats propose un supplément mensuel un peu plus élevé. Il propose 160 francs pour les femmes avec un revenu annuel déterminant jusqu’à 57'360 francs (contre 140 francs au Conseil national), 100 francs jusqu’à 71'700 francs (90 francs) et 50 francs dès 71'701 francs (40 francs).

"Le modèle doit surtout bénéficier aux revenus modestes. Plus le revenu est bas, plus l'AVS est importante dans les vieux jours", a plaidé Pirmin Bischof (Centre/SO). Les ajustements apportés sur le supplément sont de ce point de vue plus sociaux que ce que propose le National.

Le modèle progressif-dégressif échelonné durant les neuf ans est acquis. Concrètement, les femmes recevront une fraction du supplément les premières années, le supplément complet les quatrième et cinquième années et à nouveau une réduction les quatre dernières années.

Retraites anticipées moins avantageuses

Pour les femmes qui prendraient une retraite anticipée, trois ans au maximum avant l'âge de référence, le Conseil des Etats se montre par contre plus sévère. Le taux de réduction serait notamment plus élevé pour les revenus moyens et élevés.

Les sénateurs prévoient donc pour un revenu entre 57'300 francs et 71'700 francs un taux de réduction de 2,5% à 64 ans, 4,5% à 63 ans et 6,5% à 62 ans. Pour les revenus dès 71'700, ces taux seraient respectivement de 3,5%, 6,5% et 10,5%. C'est un demi-point de pourcentage de plus que ce que prévoyait le National, à une exception près.

Cette solution globale sur le supplément et les conditions en cas de retraite anticipée a été préférée par 34 voix contre 9 à une alternative de Damian Müller (PLR/LU). L'élu libéral-radical voulait limiter à sept ans la période durant laquelle les femmes pourraient toucher les suppléments. La majorité a estimé qu'il ne fallait pas compliquer à nouveau le compromis à bout touchant.

Rentes complémentaires: pas d'exception

Le Conseil des Etats n'est par contre pas d'accord sur la prise en compte du supplément dans le calcul des rentes complémentaires. Par 21 voix contre 18, il persiste à demander qu'il soit comptabilisé. La gauche a lutté en vain pour l'exclure. Près de 12% des femmes touchent des prestations complémentaires. Il ne faut pas risquer d'aggraver leur situation, a demandé en vain Marina Carobbio (PS/TI).

Les sénateurs sont en revanche d'accord sur le délai d'attente applicable à l'allocation pour impotent: il sera réduit d'un an à six mois.

Ne pas lier la BNS

Enfin, concernant la BNS, le Conseil des Etats ne veut rien savoir d'une éventuelle affectation du bénéfice issu des intérêts négatifs à l'AVS. Hannes Germann (UDC/SH) et Jakob Stark (UDC/TG) ont répété en vain que cet argent appartenait au peuple et que c'était un juste retour.

Charles Juillard (Centre/JU) a rappelé que les bénéfices de la BNS étaient distribués pour deux tiers aux cantons et qu'il profitait au final aux citoyens. Des arguments qui ont convaincu: la décision de ne pas toucher aux bénéfices a été prise par 27 voix contre 15.

Les Chambres s'étaient déjà mises d'accord pour harmoniser l'âge de la retraite à 65 ans, sur l'âge de 62 ans pour prendre une retraite anticipée et sur le taux TVA relevé de 0,4 point pour financer l'assurance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Tour du fantastique à Neuchâtel: John Howe va attirer le public

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L'exposition inaugurale de la Tour du fantastique est consacrée à John Howe. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

La Tour du fantastique, qui ouvre ses portes jeudi à Neuchâtel, va consacrer sa première exposition à John Howe, illustrateur de l'oeuvre de Tolkien. Cet espace, logé dans une ancienne tour médiévale et d'anciennes prisons, devrait attirer 50'000 visiteurs par an.

L’artiste John Howe, reconnu dans le monde entier et établi à Neuchâtel, est l'un des membres fondateurs de ce lieu. C’est à son oeuvre que sera consacrée l’exposition inaugurale de la Tour du Fantastique, "Voyage dans les Mondes de John Howe".

L'exposition présentera, sur une superficie de plus de 600 m2, plus de 250 dessins et peintures de l’artiste sur quatre étages entiers de la Tour. Elle évoquera par ailleurs l’influence du voyage en Suisse de J.R.R. Tolkien dans la description des paysages du "Seigneur des anneaux".

John Howe va travailler sur place deux jours par semaine. La rénovation de cet espace culturel a coûté 5 millions de francs. Les coûts d'exploitation devraient s'élever à 1,9 million par an.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Réfugiés: Cassis estime les avancées "réelles" mais "insuffisantes"

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Le conseiller fédéral Ignazio Cassis veut davantage d'efforts encore pour l'accès des réfugiés à l'emploi ou à l'émancipation économique dans les différents pays. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Les avancées grâce au Pacte mondial des réfugiés sont "réelles" mais "insuffisantes" et "inégalement réparties". Au début d'une réunion de suivi lundi à Genève, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a souhaité davantage d'aide aux personnes et non aux "structures".

Il faut "réduire la bureaucratie" et "renforcer le rôle des acteurs locaux", a dit le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) devant des milliers de participants. Pour la communauté internationale, l'objectif doit être d'aboutir à terme à une émancipation économique des réfugiés, selon lui.

Il a rendu un vibrant hommage à "l'engagement inlassable" de l'Italien Filippo Grandi qui quittera fin décembre son poste après dix ans à la tête du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Et il a promis également son soutien au successeur désigné, l'ancien président irakien Barham Saleh.

Depuis 2019, plus de 3400 promesses ont été lancées dans le cadre du Pacte mondial. Deux tiers d'entre elles ont été menées ou ont démarré.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Modification du mois de référence en matière de renchérissement

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Le Conseil d'Etat valaisan (ici la cheffe du Département des finances et de l'énergie Franziska Biner) vise à changer le mois de référence pour calculer le renchérissement (photo d'archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Conseil d'Etat valaisan veut modifier le traitement des employés de l'Etat du Valais. Il vise à changer le mois de référence pour calculer le renchérissement. L'idée est soumise au Grand Conseil cette semaine. L'entrée en matière n'a pas été combattue, lundi matin.

Le projet du Conseil d’État vise à baser l’adaptation du renchérissement sur un indice connu au préalable plutôt que sur des projections, comme c'est le cas actuellement. "Le processus budgétaire n’en sera que plus fiable", estime le gouvernement.

En cas d'acceptation par le plénum, les éléments du traitement, à l'exception des allocations sociales et des indemnités, seraient adaptés au renchérissement une fois par an, le 1er janvier, sur la base de l'indice suisse des prix à la consommation (IPC) du mois de mars précédent. "Il s'agit d'une réponse concrète et pragmatique", a estimé, durant le débat d'entrée en matière, la députée Christel Duc (PLR).

Contre un renchérissement automatique

L'adaptation au renchérissement non effectuée pourra, selon la situation financière de l'Etat, faire l'objet d'un rattrapage global ou partiel, sans compensation, dans le cadre du processus budgétaire. Le nouvel article propose que le taux de rattrapage soit désormais fixé par le Grand Conseil. S'il défend cette idée, sur le fond, l'UDCVR va déposer deux amendements: le premier demande que le renchérissement puisse avoir lieu, sans automatisme. Le second veut préciser la portée de cette modification. En résumé, à qui elle s'adresse précisément.

Romaine Duc-Bonvin (Le Centre du Valais romand) a plaidé pour que le plénum décide de l'allocation du renchérissement. En marge du texte proposé, Aude Rapin (PS) a proposé de passer le congé de coparents de deux à quatre semaines.

Le débat en première lecture aura lieu vendredi matin.

0,6% prévu pour l'an prochain

Une disposition transitoire est prévue afin de définir le mode de calcul applicable la première année de mise en ½uvre de la nouvelle disposition. Pour cette année particulière, le renchérissement sera déterminé en comparant l’indice de référence du mois de mars (connu au moment de l’établissement du budget) et l’IPC de décembre de l’année précédente.

Concrètement, en cas d’acceptation par le plénum, le Conseil d’Etat envisage une entrée en vigueur de la modification législative et de sa disposition transitoire pour le 1er avril 2026. Dans ce cas, le renchérissement ordinaire budgétisé pour le 1er janvier 2027 correspondrait à l’évolution de l’IPC entre décembre 2025 et mars 2026.

Au budget 2026, l’adaptation au renchérissement de 0.6%, proposée par le Conseil d’État équivaut à un coût de 12 millions de francs pour les finances cantonales. La moitié de cette somme reviendra aux employés de l'Etat, l'autre aux salariés du paraétatique.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les CFF tirent un bilan positif du changement d'horaire

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La liaison directe entre Bâle et Lausanne fait son grand retour dans l'horaire 2026 (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les CFF tirent lundi un premier bilan positif du changement d'horaire introduit dimanche matin. Aucun problème d'exploitation n'est à signaler.

"Le premier test de lundi matin avec les pendulaires s'est également bien déroulé", indique à Keystone-ATS le porte-parole des CFF Jean-Philippe Schmidt. Les premiers retours de la clientèle sur les nouvelles dessertes ou liaisons étaient positifs, comme les nouveautés sur l'axe Bâle-Lausanne ou les diverses améliorations régionales, note-t-il.

Parmi les changements introduits cette année figure en effet le retour de la liaison directe entre Bâle et Lausanne, grâce à l'achèvement des travaux de construction d'une double voie entre Grellingen et Duggingen (BL). Cela permet également l'introduction d'une cadence semi-horaire entre Bienne, Delémont et Bâle.

En Suisse romande, les trains IR95 Brigue-Genève-Aéroport s'arrêtent par ailleurs désormais à Renens (VD), ce qui améliore les correspondances entre le Pied-du-Jura et Morges-Nyon et réduit significativement les temps d'attente à Renens.

Une correspondance systématique sur le même quai est désormais assurée à Renens une fois par heure en semaine dans chaque sens pour les voyageurs entre le Pied-du-Jura et Genève.

Trafic régional

Diverses améliorations sont également introduites dans le trafic régional, notamment sur le RER Vaud, le Léman Express, ou dans le Jura. Le changement d'horaire coïncide aussi avec l'introduction de trains durant la nuit en direction des aéroports de Zurich et Genève les vendredis et samedis soirs.

Au niveau international, la relation Lausanne-Marseille est reconduite en 2026. Deux trains supplémentaires sont mis en service entre Zurich et la gare centrale de Milan et, pour la première fois, des trains circulent sans changement entre Brigue (VS) et l'Allemagne.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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