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Chômage et faillites vont encore progresser d'ici l'été

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image Prétexte - (KEYSTONE/Alexandra Wey).
Conséquence inévitable du Covid-19, le chômage et les faillites devraient poursuivre leur ascension en Suisse ces prochains mois, particulièrement parmi les petites et toutes petites entreprises, selon les prévisionnistes interrogés par AWP.

Tous s'accordent pour affirmer que le taux de chômage dépassera 3% d'ici fin 2020. Chez BAK Economics, le chef économiste Martin Eichler table sur une augmentation d'environ 1,2 point de pourcentage par rapport à février, soit 50'000 chômeurs de plus, ce qui porterait le taux des sans-emploi à 3,5% cet été.

Tant Gero Jung que Martin Neff, respectivement économistes en chef chez Mirabaud Asset Management et Raiffeisen, remarquent que grâce aux stabilisateurs automatiques, qui permettent le chômage partiel sur une période limitée de manière automatique, la Suisse dispose d'un coussin de protection qui n'existe pas à l'étranger ou en tous les cas pas de la même manière.

Si le confinement ne s'éternise pas, il est peu probable que le taux de chômage atteigne 4% à son pic, estime Gero Jung, alors qu'en 2009, année marquée par la plus importante récession sur le dernier demi-siècle, il avait bondi à 4,1%. Tout dépend de la durée de ce choc lié à la propagation du Covid-19.

Martin Neff précise que les stabilisateurs automatiques, qui sont normalement prévus pour une durée de trois mois, peuvent être prolongés jusqu'à 12 mois. En 2009, au pire la crise financière, le canton de Neuchâtel les avait même étendus à 20 mois. Grâce à ces stabilisateurs l'évolution de la courbe du chômage peut être considérablement atténuée.

Pour Martin Eichler, l'équation est simple: si la crise touche à sa fin cet été, le taux de chômage pourrait retomber à 2,5% une année plus tard, soit vers l'été 2021, ce qui correspond pratiquement au niveau d'avant la crise.

43% des PME au chômage partiel

Il y a un risque que le nombre de faillites d'entreprises dépasse le nombre de créations de start-ups, ce qui est inhabituel, souligne le chef économiste de Raiffeisen.

Mis à part les secteurs connus comme le tourisme et la restauration, touchés de plein fouet, il y a des domaines cachés - notamment des gestionnaires de fortune indépendants, des propriétaires de petits commerces ou des entrepreneurs tournés vers le commerce international - qui seront peut-être forcés de mettre la clef sous le paillasson, expliquent les trois économistes.

La crise économique pourrait être plus importante que celle de février 2009, avertit Gero Jung.

Selon l'Institut des jeunes entreprises de la FIJ, la pandémie du coronavirus ralentit le boom des start-up en Suisse. Au total, 11'358 nouvelles sociétés ont été créées au premier trimestre, 1,9% de moins que l'année précédente.

L'envie de fonder une nouvelle entreprise a déjà sensiblement diminué en mars: bien que 3718 nouvelles firmes soient encore en cours de création en Suisse, cela représente une baisse de 6,1% sur un an.

Les pertes les plus importantes en pourcentage ont été subies par Schaffhouse (-23%), Appenzell-Rhodes-Extérieures (-21%) et le Tessin avec une baisse de 20%, ce qui n'est guère surprenant car ce canton est le plus touché par le Covid-19.

Une enquête similaire conduite par la société Crif indique que dans la période sous revue du côté des disparitions d'entreprises, le commerce de détail affiche le plus grand nombre de radiations (733), suivi par les secteurs de la construction (702) et de la restauration (564).

L'institut allemand Ifo a calculé que si les entreprises du Vieux continent restent fermées pendant plus d'un mois, les pertes de production atteignent rapidement des dimensions largement supérieures au ralentissement de la croissance enregistré lors des précédentes récessions ou catastrophes naturelles de l'histoire de l'Union européenne.

En Suisse, Ifo anticipe qu'une diminution partielle de deux mois de l'activité des entreprises générerait des coûts de 51 à 85 milliards de francs.

En ce sens, l'enquête menée par la plateforme de services pour PME Gryps ne constitue pas une surprise. Elle montre que 34% des PME estiment qu'elles ne sont pas suffisamment soutenues par Berne. Les travailleurs indépendants, en particulier, sont mécontents du soutien limité dont ils bénéficient et estiment que leur existence est menacée.

Il ressort aussi de l'enquête de Gryps que 6,5% des PME ont licencié des employés et que plus de 8% prévoient de le faire dans un avenir proche. Quelque 43% des PME interrogées ont déjà introduit le chômage partiel et plus de 8% envisagent de le faire dans prochainement, alors que près de 54% ont été forcées de geler les embauches et un peu moins de 3 % prévoient de le faire.

Gryps signale enfin que 30% des PME ont subi une perte de chiffre d'affaires de plus de 75% au mois de mars.

En raison de la montée du chômage, les présidents de l'Union patronale suisse, de Swissmem et de l'Union syndicale suisse (USS) ont demandé à l'unisson au Conseil fédéral de présenter des scénarios. "Le Conseil fédéral doit maintenant développer une stratégie dans laquelle les risques économiques et sociaux jouent également un rôle", a indiqué le président de l'USS, Pierre-Yves Maillard, dans la Sonntagszeitung.

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Allemagne: un sexagénaire vacciné 217 fois contre le coronavirus

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Le sexagénaire allemand se porte bien malgré ses nombreuses vaccinations (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Des scientifiques allemands se sont penchés sur un homme de 62 ans qui s'est fait vacciner plus de 200 fois contre le coronavirus. Son système immunitaire fonctionne "tout à fait normalement", a indiqué l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg.

Aucun effet négatif sur le système immunitaire n'a été constaté, rapportent les scientifiques dans la revue britannique The Lancet Infectious Diseases. Certaines cellules immunitaires et certains anticorps contre le SARS-CoV-2 sont même nettement plus fréquents que chez les personnes qui n'ont reçu que trois vaccins.

Jusqu'à présent, on ne savait pas exactement quels étaient les effets de ce que l'on appelle l'hypervaccination sur le système immunitaire. Certains scientifiques partent du principe que les cellules immunitaires deviennent moins efficaces en raison d'un effet d'accoutumance. Or, ce n'est pas le cas chez l'individu en question.

L'attention des scientifiques avait été attirée par des articles de presse sur ce résident de Magdebourg (D) qui, selon ses propres dires, s'était fait vacciner 217 fois en 29 mois contre le Covid-19; 134 de ces vaccinations ont été officiellement confirmées.

Aucun dommage

Le parquet de Magdebourg a ouvert une enquête contre l'homme pour fraude, écrivent les chercheurs dans l'étude. Il n'a toutefois pas été mis en accusation.

La fonction du système immunitaire contre d'autres agents pathogènes n'a pas non plus été modifiée, comme l'ont montré d'autres tests. Aucun dommage n'a été constaté malgré les nombreuses vaccinations.

Les auteurs de l'étude ont également souligné qu'il s'agissait d'un cas isolé. Il n'est donc pas possible d'en tirer des conclusions ou des recommandations pour la population générale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Maurer réaffirme qu'il y a eu "une hystérie autour du Covid"

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L'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer se dit surpris du tollé suscité par ses propos tenus deux semaines plus tôt sur le Covid (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Deux semaines après avoir tenu des propos sur le coronavirus ayant suscité une vive réaction, Ueli Maurer assume. "Bien sûr qu'il y a eu une hystérie autour du Covid", réaffirme-t-il dimanche dans la presse.

Cette hystérie était même "d'ampleur mondiale", assure le Zurichois dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. "On a dit que le Covid était mortel, et à partir de cette supposition, on a tendu un filet sanitaire comme on n'en avait jamais vu auparavant, assure-t-il. Quiconque osait poser une question critique était écarté ou traité de 'conspirateur'".

Ueli Maurer avait déjà tenu des propos similaires dans la presse dominicale deux semaines plus tôt, suscitant une vive réaction. "Concernant le Covid, je n'ai que répété ce que j'ai toujours dit, réagit-il. Que cela ait suscité pareil tollé m'a surpris". Les critiques provenaient surtout des médias, selon l'ancien ministre des finances, qui dénonce un "réflexe anti-Maurer".

"Pas un antivax"

L'ancien conseiller fédéral nuance toutefois ses déclarations sur les vaccins anti-Covid qui ont particulièrement choqué. Il avait affirmé que ces vaccins renfermaient "beaucoup d'air chaud". "Bien sûr, on a tout de suite affirmé que j'étais un antivax. Ce qui n'est pas vrai", dit-il.

L'utilité des vaccins n'est pas contestée, mais la Suisse est allée trop loin en disant à tout le monde de se vacciner, assure Ueli Maurer. "Je suis convaincu que, ces prochaines années, nous nous occuperons de façon croissante des dommages causés par le vaccin", ajoute-t-il.

"L'Etat pas responsable de tout"

L'ancien conseiller fédéral revient également sur les crédits Covid dont il était en charge durant la pandémie. Il lui avait été notamment reproché d'avoir laissé tomber les PME. "L'Etat ne peut pas être responsable de tout. Il ne peut pas non plus protéger chacun de la mort", se défend-il.

La responsabilité individuelle a, selon lui, été dissoute comme jamais auparavant, poussant la Confédération à dépenser sans compter. "L'Etat doit protéger, mais il ne peut distribuer que l'argent qu'il prend d'abord aux gens".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le "contact-tracing" n’a eu qu’une efficacité relative

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Le suivi des contacts mis en place pendant la pandémie de coronavirus n'a eu qu'une efficacité relative (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Environ 40% des personnes infectées par le coronavirus ont été identifiées par le biais du suivi des contacts, selon une étude genevoise. Ces résultats suggèrent que le "contact-tracing" à lui seul ne suffit pas à stopper la propagation du coronavirus.

De surcroît, la proportion de personnes infectées identifiées de cette manière a fluctué selon le variant en cause, le type de logement habité, et la richesse du quartier.

En cas d'épidémie, le suivi des contacts doit donc être complété par une multitude d'autres mesures qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de chaque maladie, ont indiqué mercredi l'Université et les Hôpitaux universitaires de Genève (UNIGE/HUG) dans un communiqué.

Pour évaluer l'efficacité du traçage des contacts, une équipe dirigée par Delphine Courvoisier a analysé les données de plus de 140'000 cas de coronavirus recensés dans le canton de Genève entre juin 2020 et mars 2022. Ces résultats sont publiés dans la revue Eurosurveillance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Des chercheurs trouvent des traces de Covid long dans le sang

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Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". (© KEYSTONE/DPA/MARCUS BRANDT)

Une équipe de chercheurs zurichois a identifié une spécificité dans les protéines sanguines des personnes atteintes de Covid long. Elle pourrait servir à mieux diagnostiquer le problème et peut-être aussi à le traiter de manière plus ciblée.

Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". Chez les personnes infectées, dont 40 ont développé un Covid long, ils ont réexaminé le schéma sanguin après 6 et 12 mois.

Dans le sérum des personnes atteintes de Covid long, ils ont constaté une modification des protéines liées au système dit "du complément", qui fait partie du système immunitaire. Ce système, qui lutte contre les infections, ne revient pas comme il le devrait à l'état de repos après l'infection chez les cas de Covid long, a expliqué Onur Boyman, responsable de l'étude, à Keystone-ATS. Il provoque ainsi des dommages cellulaires.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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