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Coronavirus - La pandémie continue de progresser en Suisse

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La Suisse comptait 7014 cas d'infections déclarées au coronavirus ce dimanche 22 mars à 12h00. (©KEYSTONE/Martial Trezzini)

Dimanche à 12h00, l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dénombrait en Suisse 7014 cas d'infections déclarées au coronavirus, 900 de plus que la veille. Le nombre de décès est de 60, selon les chiffres publiés sur le site de l'office.

Ceux-ci se basent sur les déclarations reçues et saisies dimanche matin. Pour cette raison, les chiffres peuvent diverger de ceux communiqués par les cantons, précise l'OFSP.

Alors que de vendredi à samedi, le nombre de nouveaux cas d'infection avait crû de près de 1300, il n'a augmenté que de 900 dans les 24 heures suivantes. Il est cependant encore trop tôt pour parler d'inversion de tendance.

L’âge des cas testés positifs va de 0 à 101 ans, avec un âge médian de 51 ans (50% des cas sont plus jeunes et 50% sont plus âgés que cet âge); 49% des cas sont des hommes, 51% des femmes. Les adultes sont nettement plus touchés que les enfants et, à partir de 60 ans, les hommes que les femmes.

Les cantons du Tessin (263,5 cas pour 100'000 habitants, et 37 décès), de Vaud (205,8) et de Bâle-Ville (203,8) sont les plus touchés.

Hausse attendue

Ces chiffres vont encore augmenter ces prochains jours en Suisse. Mais la courbe pourrait s'aplanir dès la semaine prochaine, à condition que tout le monde s'en tienne aux mesures, selon Daniel Koch, responsable de la cellule de crise.

Ce ne sont pas les mesures qui feront la différence, mais le comportement de la population, a dit samedi le responsable de la division des maladies transmissibles de l'OFSP lors d'un point de presse à Berne. Chacun doit tout faire pour ne pas être contaminé et ne pas contaminer les autres.

M. Koch a lancé un appel envers les personnes les plus vulnérables. Voir des personnes âgées se promener seules avec leur déambulateur dans les rues pour prendre l'air et le soleil n'est pas un problème. Le problème c'est lorsqu'elles vont faire leurs courses, a relevé M. Koch. Elles doivent se faire aider par d'autres.

Dans un communiqué, le Conseil suisse des aînés a d'ailleurs appelé les seniors à rester chez eux: "En nous protégeant, nous protégeons tout le monde", écrit-il.

Uri fait marche arrière

Le Conseil fédéral ne va toutefois pas jusqu'à un confinement obligatoire. La décision du canton d'Uri de confiner les personnes de plus de 65 ans est problématique et n'est pas conforme à l'ordonnance édictée vendredi, a indiqué Martin Dumermuth, directeur de l'Office fédéral de la justice. Le Conseil fédéral n'a pas voulu de confinement généralisé et les cantons doivent l'accepter.

La réaction n'a pas tardé: peu après, le Conseil d'Etat uranais annonçait qu'il acceptait la décision du Conseil fédéral et levait l'interdiction de sortie des seniors.

La mesure avait été introduite à Uri jeudi à 18h00. L'état-major de crise cantonal avait pris cette décision parce que les seniors ne respectent pas les règles en vigueur. Les autorités espéraient les tenir à l'écart des commerces et d'autres institutions.

Situation critique au Tessin et à Genève

Le Tessin reste le plus touché. Le Conseil d’Etat tessinois a annoncé durant le week-end de nouvelles mesures restrictives pour freiner l’avancée du coronavirus dans le canton. Toute la population doit réduire ses déplacements à l’indispensable.

Le canton exhorte les plus de 65 ans à rester à la maison. Pour faire leurs courses, les personnes âgées doivent demander l'aide de proches ou des services communaux. Elles peuvent en revanche toujours sortir pour se promener.

Par ailleurs, après les commerces non alimentaires, les établissements publics, l'administration cantonale et les chantiers, le Tessin a décrété la fermeture de toutes les industries dès lundi jusqu'au 29 mars.

A Genève, les autorités sanitaires déploraient dimanche un total de treize décès, soit six de plus en deux jours. La situation s'annonce extrêmement critique dans les prochains jours dans le canton, dont la courbe épidémique suit celle du Tessin.

Les Hôpitaux universitaires de Genève accueillent 36 patients aux soins intensifs, tous intubés. L'augmentation est importante, car la semaine dernière ils étaient douze aux soins intensifs.

Suffisamment de lits en soins intensifs

Malgré l'évolution des cas de coronavirus, la Suisse dispose actuellement de suffisamment de lits en soins intensifs, a relevé M. Koch. Sur les 800 lits qui existent vont s'ajouter au moins 400 lits supplémentaires ces prochains jours, "les cantons y travaillent".

Les cantons peuvent aussi compter sur la protection civile. Actuellement, 4112 personnes astreintes au service civil effectuent des engagements dans des hôpitaux, des homes et établissements de soins et contribuent à la lutte contre le coronavirus.

Les effectifs pourraient être augmentés selon les besoins des cantons, a annoncé le directeur de l'Office fédéral du service civil Christoph Hartmann. Le Conseil fédéral a mis à disposition un contingent de 850'000 jours de service de Protection civile.

L'armée va, de son côté, prolonger les cours de répétition ainsi que les écoles de recrues, a indiqué le brigadier Raynald Droz, chef d'état-major du commandement des opérations. La mesure concerne aussi les soldats en service long. Les militaires dans les troupes sanitaires seront les principaux concernés.

L'armée dispose actuellement de 3000 soldats instruits et en service. Des décisions doivent encore être prises pour les écoles de recrues à venir. Au total, 11'000 jeunes pourront être engagés pour combattre le covid-19, selon M. Droz.

Rapatriements

Concernant les citoyens bloqués à l'étranger, Berne va rapatrier quelque 630 Suisses d'Amérique latine. Le Département fédéral des affaires étrangères a affrété deux avions qui se rendront à Bogota (Colombie) et à Lima (Pérou) mardi et mercredi. Dès lundi, le DFAE va en outre créer la capacité de retour pour une centaine de touristes suisses bloqués au Costa Rica.

Le DFAE rappelle samedi qu'à cause de la pandémie de coronavirus, le Conseil fédéral a appelé jeudi tous les voyageurs suisses se trouvant actuellement à l'étranger à rentrer en Suisse immédiatement avant que la mobilité ne devienne encore plus difficile. Si la responsabilité personnelle fixée dans loi exige que chacun prenne ses propres dispositions, tous n'en ont cependant pas la possibilité à cause de l'évolution des situations locales.

Avec les pays voisins

L’organisation d'autres voyages de retour sera prévue par la suite. Le DFAE examine également la possibilité de coopérer avec les pays voisins.

Le DFAE part du principe qu'il y a actuellement encore plusieurs dizaines de milliers de Suisses à l'étranger. Seules 7710 personnes se sont inscrites sur l'application "Travel Admin" du DFAE, constate ce dernier.

La Confédération préfinancera ces vols charters. Les touristes devront payer un billet d'avion et donc supporter eux-mêmes une partie des coûts, précise le DFAE.

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Covid: il y a cinq ans, le Conseil fédéral décrétait le confinement

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Le 16 mars 2020, le Conseil fédéral décrétait l'état de situation extraordinaire, prenant seul les commandes de la crise (archives). (© Keystone/ANTHONY ANEX)

Il y a cinq ans jour pour jour, le 16 mars 2020, le Conseil fédéral déclarait l'état de situation extraordinaire pour toute la Suisse en raison de la pandémie de Covid-19. Durant le confinement, les restaurants, magasins, marchés et centres de loisirs ont dû fermer.

Le confinement et les mesures contre le Covid-19 ont eu un impact sur différents secteurs de la société:

TRAVAIL: La pandémie a entraîné une extension mondiale du télétravail dans les entreprises. Près de la moitié de tous les employés ont eu la possibilité de travailler à domicile en permanence ou au moins de temps en temps depuis le début des mesures, a montré une enquête de l'Office fédéral de la statistique (OFS) de 2021. Les personnes titulaires d'un diplôme tertiaire et celles disposant d'un revenu élevé étaient particulièrement nombreuses à télétravailler, à savoir respectivement 67,7 et 72,3%.

Durant le confinement, nettement moins de personnes ont été victimes d'accidents en Suisse, ce qui s'est répercuté sur les finances de l'assurance-accidents Suva. Cette dernière a quadruplé son résultat d'exploitation en 2020 pour atteindre 241 millions de francs. Elle a réduit ses primes d'assurance en 2021. Les accidents professionnels ont diminué de 10,8% par rapport à l'année précédente, les accidents de loisirs de 10,9%.

REVENUS: Une enquête menée par l'OFS en 2021 a également montré que 11,3% de la population avait subi une baisse de revenus en raison de la pandémie. Dans les secteurs de la restauration et de l'hébergement, une personne sur trois a gagné moins en raison des conséquences de la pandémie.

SANTÉ PSYCHIQUE: La pandémie a aussi eu des conséquences négatives sur la santé psychique de la population: 40,2% des personnes ont indiqué qu'elle avait eu un effet négatif sur leur humeur. La proportion était particulièrement élevée chez les personnes de 16 à 24 ans (55,1%), celles ayant une formation tertiaire (44,8%) et celles avec un bon revenu (45,1%). Les retraités ont été plus sereins face à la crise sanitaire: seule une personne sur quatre a laissé le sujet lui gâcher la vie.

Selon une étude de l'Université de Bâle, près d'une personne sur deux était plus stressée pendant le confinement qu'avant la crise, les principales raisons invoquées étant les changements au niveau du travail ou de la formation, la vie sociale réduite ainsi que la charge de travail liée à la garde des enfants.

La proportion de personnes souffrant de symptômes dépressifs a en outre augmenté. 57% des personnes interrogées ont ainsi indiqué que de tels symptômes s'étaient renforcés chez elles.

L'offre d'aide de La Main Tendue a mené nettement plus d'entretiens en 2020 que l'année précédente: 7% d'appels supplémentaires ont été reçus par le "143".

ADDICTION: Selon Addiction Suisse, la pandémie a créé de nouveaux groupes à risque. Les personnes qui avaient déjà un comportement de consommation problématique avant la crise ont présenté une augmentation de leur consommation d'alcool. Une grande partie des fumeurs quotidiens ont aussi renforcé leur consommation pendant et après le confinement. Parmi les fumeurs occasionnels, le tabagisme a eu tendance à diminuer.

TRANSPORT ROUTIER: Le confinement a eu une influence déterminante sur la réduction du trafic routier. Au cours de la première année de pandémie, ce dernier a considérablement diminué, comme le montre très clairement le nombre de morts sur les routes: alors qu'en 2019, 42 personnes par million d'habitants sont mortes en Suisse, elles n'étaient plus que 22 en 2020, soit 52,4% de moins.

POLLUTION: La réduction du trafic routier a amélioré la qualité de l'air en 2020, mais pas trop: les valeurs limites pour l'ozone ont de nouveau été dépassées, de même celles pour les poussières fines respirables, du moins au sud des Alpes, comme le montre le rapport sur la qualité de l'air 2020 de l'Office fédéral de l'environnement.

AIDES FINANCIÈRES: Pour lutter contre la pandémie, différentes mesures ont été prises pour stabiliser l'économie. Elles visaient les entreprises, les travailleurs et les indépendants. Des indemnités de chômage partiel, des allocations pour perte de gains ou des crédits transitoires ont notamment été prévus.

La Confédération a dépensé 16,8 milliards de francs pour indemniser le chômage partiel et 17 milliards pour les crédits transitoires accordés aux entreprises durant la première vague. La Confédération a également soutenu certains secteurs comme la culture (478 millions), le sport professionnel (350 millions) et le sport de masse et de compétition (259 millions).

ARMEE: Pour soutenir les autorités civiles, le Conseil fédéral a mobilisé 8000 militaires. Il s'agissait de la plus grande mobilisation depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les militaires ont notamment été engagés dans les soins, la surveillance des patients, les transports sanitaires ou la logistique hospitalière.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Baisse des taux d'intérêt pour les prêts Covid "probable" dès mars

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Beaucoup de petits commerces ont eu besoin d'un prêt Covid pour faire face aux pertes engendrées par la pandémie de Covid-19 (image prétexte). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Une baisse des taux d'intérêt sur les prêts Covid est "probable", indique le DFF lundi. Il répondait à une question parlementaire sur les taux d'intérêt des prêts alloués aux commerçants durant la pandémie. Une décision risque de tomber ce mois encore.

Le Conseil fédéral avait relevé les taux d'intérêt de ces prêts en 2023, suite à la hausse du taux directeur de la Banque nationale suisse (BNS). Ils n'ont toutefois pas été réduits lorsque ce même taux directeur est passé ces derniers mois de 1,5% à 0,5%.

Une adaptation du taux d'intérêt pour les prêts Covid aura prochainement lieu, le Conseil fédéral pouvant l'adapter une fois par an, au 31 mars, indique le Département fédéral des finances (DFF). La baisse du taux directeur de la BNS sera prise en compte et une réduction du taux d'intérêt sur les prêts Covid "semble probable" ajoute-t-il.

Les milieux du commerce ont en février demandé à la Confédération de baisser les intérêts sur ces crédits. Ils demandaient que les taux passent de 1,5 à 0% pour les crédits inférieurs à 500'000 francs et de 2 à 0,5% pour ceux supérieurs à ce montant.

Les autorités fédérales ont accordé 138'000 crédits pendant la pandémie. Presque 72% de ces crédits étaient remboursés à la mi-janvier 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Covid-19: Daniel Koch rappelle le rôle du Conseil fédéral

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Daniel Koch estime que le Conseil fédéral a fait un très bon travail pendant la pandémie de Covid-19 (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Daniel Koch, ancien responsable des maladies transmissibles à l'OFSP, rappelle le rôle essentiel du Conseil fédéral durant la crise du Covid-19. Cinq après la pandémie, il fait part de son respect pour le gouvernement.

Pour nous, l'histoire avait commencé en janvier. Mais pour la population, la pandémie n'est devenue une dure réalité que le 16 mars", a déclaré l'ancien responsable, surnommé "Monsieur Coronavirus", dans une interview à Keystone-ATS. Daniel Koch fait référence à la date à laquelle le Conseil fédéral a décidé de recourir au droit d'urgence.

Le 16 mars, l'état de situation extraordinaire a été décrété. Toutes les manifestations ont été interdites. Seuls les commerces de première nécessité pouvaient rester ouverts. Il était recommandé de rester chez soi et de garder ses distances avec l'entourage. "Nous n'avons jamais interdit aux gens de sortir. C'était plutôt une recommandation", selon lui.

"Déterminé, rapide et efficace"

La décision d'instaurer un confinement est le résultat de travaux préparatoires, mais elle a été prise à court terme, poursuit l'ancien fonctionnaire. Il estime que le Conseil fédéral a fait un très bon travail à ce moment-là. Il a du respect pour le gouvernement qui a transformé son fonctionnement de manière déterminée, rapide et efficace.

Le Conseil fédéral s'est réuni jusqu'à cinq fois dans la même semaine pour discuter du coronavirus. Tous les départements étaient concernés. Le Département fédéral de la défense a mobilisé près de 8000 militaires, le Département fédéral des affaires étrangères a mené la plus grosse opération de rapatriements et le Département fédéral des finances a débloqué des milliards pour l'économie en quelques semaines.

Des erreurs

La gestion de crise n'a toutefois pas évité certains bugs. "Nous avons fait des erreurs. Nous n'avons certainement pas bien réagi en ce qui concerne les maisons de retraite", concède Daniel Koch. "Nous avons émis des recommandations qui, je dois le dire, sont allées trop loin".

Le Département fédéral de la santé voulait protéger autant que possible les personnes dans les maisons de retraite contre les contaminations. La responsabilité incombait aux cantons. Au final, les visites ont été interdites dans tous les homes. "On y a enfermé les gens sans leur demander s'ils le voulaient ou non", regrette le médecin.

Daniel Koch a conseillé le Conseil fédéral en tant qu'expert durant la première phase de la pandémie. Il a pris sa retraite en mai 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Près de 2% des nouvelles demandes à l'AI concernent le Covid long

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Environ 2900 personnes s'étaient annoncées à fin 2023 auprès de l'AI pour cause de Covid long (archives). (© KEYSTONE/Ti-Press/ALESSANDRO CRINARI)

Un peu moins de 2% des nouvelles demandes adressées à l'AI entre 2021 et 2023 concernent des personnes souffrant de Covid long. Une rente est plus souvent accordée à ces personnes qu'aux assurés non atteints par cette maladie.

Environ 2900 personnes s'étaient annoncées à fin 2023 auprès de l'AI pour cause de Covid long, selon une étude de l'Office fédéral des assurances sociales publiée jeudi. Les personnes présentent souvent des symptômes graves et environ neuf sur dix d'entre elles se retrouvent en incapacité de travail totale. Deux tiers des personnes atteintes du Covid long sont des femmes.

A la fin de l'année 2023, 12% des personnes atteintes de Covid long qui avaient déposé leur demande en 2021 ou 2022 percevaient une rente AI. La proportion de rentes octroyées dans ce genre de cas continuera probablement d'augmenter.

Dans près de 60% des cas, la capacité de travail s'améliore dans les deux premières années qui suivent l'annonce à l'AI. L'incapacité de travail reste de 100% pour de nombreuses personnes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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