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En recul, l'industrie horlogère congédie ses temporaires

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D'autres grands groupes, tels le genevois Richemont et le français LVMH, renoncent également à bon nombre de leurs temporaires, selon Unia. Contactés, ils n'ont pas souhaité répondre à nos questions. (KEYSTONE/Valentin Flauraud) (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

L'industrie horlogère connaît un fort ralentissement des commandes et les manufactures tendent à se défaire de leurs employés temporaires, selon des témoignages et le syndicat Unia. Ce dernier dénonce des contrats qui facilitent les licenciements.

"En raison de tensions économiques, les temporaires sont congédiés en nombre important sur les sites de production et chez les sous-traitants depuis la fin de l'année dernière", déclare à l'agence AWP Solenn Ochsner, responsable du secteur industrie chez Unia Neuchâtel.

Une information que confirme une source au sein d'une agence de placement de la région. "La tendance globale pour les marques horlogères est de se défaire des temporaires, surtout dans le milieu de gamme. Pour celles qui s'en tirent mieux, dans le luxe, les effectifs sont stabilisés", affirme ce responsable.

Le Service de l'emploi neuchâtelois, canton où se trouve une grande partie de la production horlogère suisse, observe pour sa part que le taux de chômage actuel est de 5% dans l'horlogerie, un peu plus élevé que la moyenne de 3,3% pour l'ensemble des secteurs économiques du canton, enregistrée fin avril.

"Nous ne connaissons pas le nombre précis de temporaires actuellement au chômage. Il faudrait, pour les identifier, reprendre chaque dossier d'inscription individuellement, ce que nous ne pouvons pas faire dans le temps imparti avec les ressources disponibles", déclare sa cheffe, Valérie Gianoli. Elle souligne toutefois que "l'Etat n'est pas particulièrement sollicité par les temporaires et qu'aucun dysfonctionnement les concernant n'a été signalé, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y a pas de problèmes".

Marge de manoeuvre

Pour Mme Ochsner, qui évalue le nombre de temporaires dans l'industrie horlogère neuchâteloise à un pourcentage dépassant largement les 10% de l'ensemble des employés, "ce type de contrat donne aux groupes horlogers une marge de manoeuvre très utile en temps de crise". "Ils peuvent licencier très facilement et à moindre coûts, sans plan social", explique-t-elle.

Aux manufactures de Tudor et Kenissi au Locle - la première appartenant à Rolex et la seconde y étant étroitement liée - ce sont par exemple une vingtaine de personnes sur 100 qui ont été licenciées du jour au lendemain entre fin 2023 et le début de cette année, sans mesure sociale, rapporte la syndicaliste.

Interrogée sur le sujet, une porte-parole du groupe Rolex explique que le nombre des collaborateurs temporaires fluctue en fonction des besoins de la production. "Il est stable à ce jour. Nous ne pouvons donc pas confirmer que celui-ci rencontre une baisse significative", ajoute-t-elle.

D'autres grands groupes, tels le genevois Richemont et le français LVMH, renoncent également à bon nombre de leurs temporaires, selon Unia. Contactés, ils n'ont pas souhaité répondre à nos questions.

Rumeurs de rachat chez Zenith

Chez Zenith, entreprise locloise qui appartient à LVMH, "la grande majorité d'entre eux a été congédiée depuis fin 2023. Sur une vingtaine, il n'en reste que trois ou quatre", révèle un employé sous couvert d'anonymat. "Au vu du manque de travail, l'ambiance n'est pas au beau fixe", relate-t-il, alors que des rumeurs de rachat circulent dans les ateliers.

Le roulement du personnel chez Someco, une manufacture de cadrans et aiguilles basée à La Chaux-de-Fonds qui sous-traite pour Richemont, Swatch et LVMH, est lui aussi "très élevé", avec deux à cinq temporaires remercié chaque mois, rapporte une ex-ouvrière. Egalement interrogée, la société n'a pas souhaité réagir.

"Les boîtes se plaignent de ne pas avoir de personnel qualifié, mais dans le même temps elles ne fixent pas leurs temporaires", note de son côté Alejo Patiño, secrétaire syndical horlogerie chez Unia Genève.

Dans le canton de Genève, les temporaires sont moins nombreux car il y a moins de production, explique-t-il. Le groupe Rolex en emploierait néanmoins un nombre important, estimé par Unia à environ 1000 employés sur un total de 6000.

"La production est également en baisse sur Genève. Certains sous-traitants ont déjà annoncé à une partie ou la totalité de leurs temporaires qu'il n'y aurait plus de travail dans les prochaines semaines", fait savoir le syndicaliste.

Au premier trimestre 2024, les exportations horlogères suisses ont diminué de 6,3% sur un an. Elles ont repris des couleurs en avril, avec une hausse de 4,3% tirée par les garde-temps de luxe et contrastant avec l'état des carnets de commandes de l'entrée et du milieu de gamme.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Suisse

Pas de suspension des contributions suisses à l'UNRWA

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Le soutien suisse à l'UNRWA divise le Parlement depuis que de potentiels liens entre l'agence onusienne et des organisations terroristes ont été évoqués (archives). (© KEYSTONE/AP/HASSAN ESLAIAH)

La Suisse ne suspendra pas immédiatement ses contributions à l'agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Contrairement au National, le Conseil des Etats a refusé mardi, par 25 voix contre 19, une motion UDC en ce sens.

Le conseiller national David Zuberbühler (UDC/AR) demandait l'arrêt immédiat du soutien financier helvétique, actuel et futur. L'UNRWA est une base idéale pour le Hamas, a critiqué Hannes Germann (UDC/SH) pour la commission.

La Suisse ne doit pas soutenir financièrement une telle organisation, qui est de surcroît "peu ou pas efficace" selon lui. Plusieurs orateurs ont estimé que d'autres organisations pourraient effectuer les tâches de l'UNRWA, comme le CICR, le Programme alimentaire mondial ou le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

Rappelant les activités de l'agence dans les domaines de la santé, de l'éducation ou de l'aide d'urgence, ainsi que l'ampleur de ce travail, Isabelle Chassot (Centre/FR) a au contraire jugé qu'aucune autre organisation ne peut à court terme reprendre le rôle de l'UNRWA. "Il ne s'agit pas de l'UNRWA, du Hamas ou d'Israël, mais de la protection de la population civile, très durement éprouvée", a-t-elle déclaré, demandant de leur assurer un accès à l'aide humanitaire jusqu'à ce qu'une solution alternative ait été trouvée.

Remplacer l'UNRWA

Elle a eu gain de cause. Justement, le Conseil des Etats a accepté une autre motion du National, par 24 voix contre 20. Le Conseil fédéral est chargé de s'engager auprès de la communauté internationale en faveur d'une solution pour remplacer l'UNRWA.

Cette agence a été conçue dans une optique temporaire, jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée, a rappelé le rapporteur de commission Matthias Michel (PLR/ZG). Comme le conflit n'est toujours pas résolu, il faut trouver une solution durable, a-t-il plaidé, demandant une organisation "crédible" et qui ne soit pas prise à partie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

La Ville de Lausanne adapte l'aménagement de la Place de l’Europe:

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La Ville de Lausanne adapte l'aménagement de la place de l'Europe, suite à l'évolution du projet du m3 (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Ville de Lausanne ajuste le projet de réaménagement de la Place de l'Europe en raison de l’abandon de la station du métro m3 au Flon. Les travaux devront être achevés dans le courant du second trimestre 2026 avant la mise en service du tram.

Les travaux de réaménagement ne visent plus la coordination avec l’arrivée du m3. Compte tenu de ce nouveau calendrier, la stratégie d’un aménagement en deux-temps initialement prévue n’est plus envisageable et doit être abandonnée au profit d’une réalisation plus pérenne, explique la Ville mardi dans un communiqué.

L’avant-projet s’appuie sur les orientations du concours d’idées organisé en 2022. Il vise à intégrer harmonieusement la nouvelle interface du tram tout en optimisant la gestion des flux des usagers.

"La mise en service du tram en 2026 représente une avancée majeure pour l’accessibilité au centre-ville. En intégrant plus de végétation et en repensant les espaces publics de la place de l’Europe, nous offrons aux usagères et usagers un lieu plus agréable et adapté aux défis de demain, tout en garantissant une interface de mobilité fluide et efficace", explique Florence Germond, conseillère municipale en charge des finances et de la mobilité, citée dans le communiqué.

L’aménagement privilégie un équilibre entre convivialité, accessibilité, fonctionnalité et végétalisation, offrant ainsi une place plus agréable et respectueuse de l’environnement. L’extension des talus verts existants donnera naissance à un vaste espace paysager semblable à un "jardin urbain".

À proximité de la station du tram, trois pins sylvestres rappelleront l’architecture végétale de la ligne. Des assises supplémentaires seront installées afin de créer des espaces de détente pour les utilisateurs des transports publics. Enfin, un revêtement de sol adapté permettra de garantir la durabilité de l’ensemble.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Deux tiers des Suisses ont déjà utilisé ChatGPT ou Gemini

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L'usage de l'IA générative se généralise, mais certains domaines comme la santé restent tabous (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA ../PHILIPP BRANDSTÄDTER)

Les chatbots de l'intelligence artificielle (IA) font de plus en plus d'émules. Selon un sondage de Comparis, deux tiers des Suissessess et des Suisses déclarent avoir déjà utilisé au moins une fois ChatGPT ou Gemini. L'an dernier, cette part approchait les 50%.

Les jeunes de 18 à 35 ans ont une longueur d'avance: 81% ont déjà eu recours à l'un des deux programmes, selon l'enquête du comparateur en ligne publiée mardi. Mais les 36-55 ans sont loin d'y être indifférents puisqu'ils sont 66% à l'avoir déjà expérimentée. La part des plus de 56 ans tombe à 35%.

Beaucoup utilisent les chatbots pour leur travail, par exemple pour créer des résumés, effectuer des calculs ou écrire du code. Mais c'est d'abord la recherche d'informations qui cartonne. Alors qu'en 2024, seuls 27% des utilisateurs de chatbots ont effectué des recherches sur ChatGPT ou d'autres outils d'IA, cette proportion est passée à 33% en 2025.

"ChatGPT pourrait s'imposer dans les recherches complexes avec des processus de réflexion, tandis que Google reste pour le moment en tête pour les recherches locales et transactionnelles", explique Jean-Claude Frick, expert numérique chez Comparis.

La santé, un domaine à part

Dans le domaine du e-commerce, 26% ont utilisé un chatbot. En revanche, l'utilisation de chatbots pour la recherche d'informations sur des plateformes vidéo telles que Youtube ou TikTok reste toujours faible. Leur part n'a que légèrement augmenté, passant de 16,6% en 2024 à 19,3% en 2025.

Par contre, la communication avec un chatbot reste taboue notamment pour les problèmes de santé. Ainsi, 58% des personnes interrogées déclarent ne vouloir en aucun cas confier à un chatbot des informations sur leurs problèmes de santé mentale.

Et 54% ne veulent en aucun cas divulguer leurs données personnelles afin que le chatbot puisse fonctionner en tant que conseiller de santé numérique interactif. Plus de la moitié des sondés ne souhaitent pas non plus confier des informations sur leurs problèmes de santé physique à un chatbot.

L'enquête a été réalisée par l’institut de sondage et d'études de marché Innofact pour le compte de comparis.ch en mars 2025 auprès d'un échantillon de 1029 personnes issues de toutes les régions de Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

L'or s'envole face au regain des tensions au Moyen-Orient

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Sur un mois, le prix de l'or a pris 2,9% et s'est envolé de près de 40% sur un an, franchissant la barre des 3000 dollars l'once. (© KEYSTONE/AP/Mike Groll)

Le prix de l'or battait de nouveaux records mardi matin, face au regain des violences au Moyen-Orient. Les droits de douane décrétés par Washington et les contre-mesures annoncées par les pays concernés refroidissaient aussi l'ardeur des investisseurs.

Peu après 09h20, l'once d'or montait de 0,7% à 3021,84 dollars, laissant allègrement derrière elle la barre des 3000 dollars. Sur un mois, le tarif du métal jaune a pris 2,9% et s'est envolé de près de 40% sur un an.

"Les droits (de douane) imposés par le président (américain) Donald Trump et les mesures de rétorsion des pays concernés ont augmenté les craintes quant à un affrontement commercial", ont averti les analystes de Trading Economics.

L'Union européenne a annoncé mercredi dernier des droits de douane sur plusieurs produits américains, dont le bourbon, les motos ou les bateaux, en représailles aux surtaxes américaines de 25% entrées en vigueur le même jour sur l'acier et l'aluminium. Dans la foulée, Donald Trump s'est dit prêt à porter à 200% les droits sur les alcools européens si Bruxelles n'abandonnait pas l'idée de taxer à 50% le bourbon.

La Fed sous surveillance

Aux tensions commerciales s'ajoutent la reprise des bombardements de la Bande de Gaza par l'armée israélienne, faisant craindre un effondrement rapide du cessez-le-feu avec le Hamas, ont ajouté les experts de Trading Economics. Les attaques de navires de guerre américains en Mer rouge par les rebelles Houthis venaient aggraver les craintes d'une escalade des violences dans la région.

Israël a promis mardi de poursuivre l'offensive à Gaza jusqu'au retour de tous les otages, après avoir mené dans la nuit les frappes les plus intenses depuis le début de la trêve en janvier, ayant fait au moins 330 morts selon le ministère de la Santé du Hamas.

La politique monétaire jouait aussi avec les nerfs des investisseurs, en attendant les annonces de la Réserve fédérale américaine (Fed). La majorité des intervenants tablant sur un maintien des taux directeurs, ils se concentreront sur les projections économiques et la future politique monétaire de l'institut d'émission, selon Trading Economics.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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