Rejoignez-nous

Suisse

La SSR bouge dans la bonne direction, mais pas assez (Supino)

Publié

,

le

La traditionnelle "ronde des éléphants" du Swiss Media Forum: de gauche à droite: Felix Graf (NZZ), Michael Wanner (CH Media), Marc Walder (Ringier), Susanne Wille (SSR), et le modérateur Matthias Ackeret. (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

La SSR a fait un pas dans la bonne direction, mais ses concessions sur ses activités en ligne sont "complètement insuffisantes", a jugé jeudi l'éditeur de Tamedia Pietro Supino au Swiss Media Forum. Il s'est dit favorable à l'initiative "200 francs, ça suffit".

"La SSR ne doit pas concurrencer les médias privés avec de l'argent public. Je veux que cette distorsion de la concurrence n'ait pas lieu", a martelé le président de TX Group à l'occasion de la traditionnelle "ronde des éléphants". Il était interrogé sur sa décision de ne pas signer l'entente entre les éditeurs alémaniques et la SSR, annoncée le même jour sur les bords du lac des Quatre-Cantons.

Le fait qu'un accord soit nécessaire avec la SSR montre bien que cette dernière représente effectivement un problème, selon lui. Pour Pietro Supino, l'accord ne va pas assez loin. Il souhaiterait par exemple que la longueur des textes sur les plateformes de la SSR soit limitée à 250 signes, au lieu de 2400. Cette limite fixée dans l'accord est supérieure à la longueur moyenne des articles de "20 Minuten", le titre gratuit du TX Group, a-t-il fait valoir.

CH Media "pas super happy"

Autre groupe très critique à l'égard de la SSR, et qui a "flirté" avec l'initiative "200 francs, ça suffit", CH Media a approuvé l'accord avec SSR. "C'est un gros pas dans la bonne direction. Je dirais que 51% du chemin est fait", a déclaré le directeur général du groupe familial, Michael Wanner. "Le résultat n'est pas parfait, c'est le fruit d'une négociation", a-t-il dit, avouant lui aussi n'être pas "super happy" des concessions de la SSR en ligne.

Le patron de Ringier Marc Walder a donné raison à son homologue de la SSR Susanne Wille, qui a parlé d'une "belle journée" pour les médias suisses. "Personne ne gagnerait avec une SSR affaiblie", a-t-il estimé.

Le CEO de la NZZ Felix Graf s'est inquiété pour sa part de la perte de confiance dans le public à l'égard des médias. L'un des grands problèmes pour la presse reste l'aspiration du gâteau publicitaire par les géants d'internet. La question est: comment ramener cet argent, qui manque au journalisme dans le pays, a-t-il résumé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Un "concert du coeur" pour les détenus de Bois-Mermet

Publié

le

Les portes de la prison du Bois-Mermet à Lausanne s'ouvriront jeudi 26 juin aux musiciennes de Lumielles (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BRUN)

Les portes de la prison lausannoise du Bois-Mermet s'ouvriront jeudi à deux musiciennes. Les détenus auront ainsi accès à la "musique vivante" du duo Lumielles dans le cadre d'un événement organisé par l'association "Les Concerts du Coeur".

Une vingtaine de personnes détenues assisteront à ce concert d'environ une heure dans la salle de gym de l'établissement pénitentiaire situé sur les hauts de Lausanne. "Ce sera un concert intime qui devrait être très participatif. Le duo Lumielles a une grande expérience de la médiation", indique Mary Rose, co-directrice artistique de l'antenne vaudoise des Concerts du Coeur, à Keystone-ATS.

Depuis la création de l'association il y a six ans, c'est la toute première fois que ses musiciens se produiront en milieu carcéral. "C'était un de nos souhaits depuis le début, mais cela n'avait encore jamais été possible en raison des contraintes liées à ce milieu. Nous sommes ravis que cela puisse finalement se concrétiser grâce à une coordination particulière avec la prison du Bois-Mermet", poursuit Mary Rose.

Garantir le droit à la musique

A l'image de la fondation "Live music now" créée en 1977 par le violoniste et chef d'orchestre Yehudi Menuhin, les Concerts du Coeur ont pour objectif d'amener de la "musique vivante" à des publics qui peuvent difficilement fréquenter des concerts traditionnels pour des raisons de santé, d'âge ou de situation économique ou sociale.

"Pourtant, l'accès à la culture, et donc à la musique, fait partie des droits humains", souligne l'ancienne violoncelliste, reconvertie dans la gestion culturelle pour des raisons de santé. "Il est très important pour nous de proposer des concerts et des moments d'échange humain également dans les prisons."

Mary Rose croise les doigts pour que cette première pour l'association soit suivie par d'autres. "J'espère que cela pourra mener à des concerts dans d'autres établissements pénitentiaires et que nous pourrons peut-être même aller au-delà d'un concert, par exemple avec des ateliers de co-création", dit-elle.

Ces dernières années, l'Orchestre de chambre de Lausanne (OCL) et son chef Renaud Capuçon ont aussi donné des concerts en prison dans le canton de Vaud, dans celle de la Croisée à Orbe ou de la Tuilière à Lonay.

Soutien aux musiciens locaux

Outre ce concert en milieu carcéral, l'association a mis sur pied une trentaine de rendez-vous cet été dans le canton de Vaud. La majeure partie d'entre eux se dérouleront dans des EMS. D'autres auront lieu dans des hôpitaux, des centres d'accueil temporaire, ainsi que des foyers de l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM).

Les Concerts du Coeur ont vu le jour en 2017 en Valais. Des antennes ont ensuite essaimé dans les cantons de Vaud, Genève et Fribourg. Outre leur mission d'amener la musique aux publics empêchés, ces associations ont également pour objectif de soutenir les musiciens professionnels locaux.

L'association vaudoise emploie actuellement une soixantaine de musiciens à temps partiel et environ 200 sont engagés dans l'ensemble des cantons partenaires. Au total, elles organisent près de 500 concerts par an, dont environ 150 sur le territoire vaudois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Vevey: la collection Thierry Barbier-Mueller au Musée Jenisch

Publié

le

Le Musée Jenisch Vevey expose une sélection d'oeuvres sur papier de la collection Thierry Barbier-Mueller jusqu'au 26 octobre (archives). (© KEYSTONE/NOEMI CINELLI)

Le Musée Jenisch Vevey consacre sa nouvelle exposition à la collection d'art contemporain du Genevois Thierry Barbier-Mueller. Intitulée "Une conversation sans mots", elle est à voir dès vendredi et jusqu'au 26 octobre.

Né en 1960 dans une famille de collectionneurs d'art, Thierry Barbier-Mueller n'a pas dérogé à cette tradition. Il a constitué pendant 40 ans une collection fortement marquée par les artistes suisses, jusqu'à son décès soudain en 2023.

L'exposition "invite les visiteurs à une rencontre intime et silencieuse, non seulement avec les oeuvres, mais aussi avec l'esprit du collectionneur, qui a su créer un dialogue fertile et inspirant au sein de sa collection", écrit l'institution dans son dossier de presse.

Les pièces exposées ont été sélectionnées en fonction de leur représentativité parmi les oeuvres sur papier de la collection et de l'importance sentimentale que leur portait Thierry Barbier-Mueller, précise le musée. Aquarelle, gouache et estampe comptent parmi les techniques utilisées.

L'exposition s'articule en deux temps. Le premier volet donne à voir diverses représentations de paysages notamment des études au crayon de Robert Zünd, une estampe monumentale de Franz Gertsch ainsi que des dessins au fusain d'Alain Huck. Elle présente également les gouaches abstraites de Sylvia Bächli. Le second volet se concentre sur les représentations de figures humaines, ainsi que sur les moments fondateurs que représentent pour l'être humain l'amour et la mort.

Sans texte

Le titre de l'exposition, "Une conversation sans mots" a été choisi par les filles du collectionneur, et évoque le rapport de leur père à l'art. "Très discret quant à son activité de collectionneur, Thierry Barbier-Mueller a nourri sa passion dans une grande intimité", souligne l'institution.

Fidèle à cette "approche intuitive de l'art", l'exposition a été conçue sans texte et permet ainsi aux visiteurs de "percevoir, en filigrane, la personnalité du collectionneur", indique le musée. Un guide de visite, donnant la parole aux personnalités ayant côtoyé le Genevois accompagne cependant le public.

Albert Chavaz au Cabinet des estampes

En parallèle, le Cabinet des estampes expose un panorama de l'oeuvre d'Albert Chavaz (1907-1990), un peintre né à Genève et installé à Savièse après avoir découvert le Valais en 1934 suite à la commande d'un décor mural. Il est connu essentiellement pour ses représentations de paysages valaisans, ainsi que pour ses personnages féminins et ses natures mortes.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Le Panorama de la Bataille de Morat comme expérience immersive

Publié

le

Le Panorama de la bataille de Morat avait été parmi les pavillons les plus visités lors de l'exposition nationale Expo.02 (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

A l’occasion de l’anniversaire de la Bataille de Morat du 22 juin 1476, l’EPFL a lancé dimanche un site internet qui offre au grand public une expérience immersive de son célèbre panorama. Une plateforme met également les sources à la disposition des scientifiques.

Le Laboratoire de muséologie expérimentale de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) a numérisé le Panorama de la Bataille de Morat, un trésor national du XIXe siècle auparavant inaccessible, a indiqué la haute école dans un communiqué.

Le tableau est restitué en tant que jumeau numérique augmenté de 1,6 billion de pixels. Il peut désormais être découvert et exploré en ligne, ainsi qu’à travers une série d'expositions interactives dans des musées suisses et d'autres institutions internationales.

Le site internet a été lancé dimanche 22 juin, date anniversaire de la célèbre bataille de 1476. Il donne accès à la plus grande image d'un objet physique jamais réalisée, à une ultra-haute résolution.

Il propose deux modes d'interaction: une plateforme scientifique, qui permet l'accès aux sources primaires avec des annotations scientifiques et une future extraction automatique des données, ou le Panorama Terapixel, enrichi de vidéos volumétriques, d'objets 3D, de capture de mouvement et d'un paysage sonore dynamique.

Accessibilité et inclusion

Cette interface destinée au grand public évolue en un récit multimodal où les usagers peuvent suivre des visites guidées, naviguer, observer et interagir avec le jumeau numérique de manière autonome, à travers une exploration libre.

L'accessibilité et l'inclusion sont au c½ur du projet. C'est pourquoi l'interface comprend une navigation trilingue (français, anglais et allemand) et un mode de description audio, assurant une expérience accessible aux personnes malvoyantes.

En parallèle de l'expérience numérique en ligne, une série d'expositions se déroulera d'août 2025 à mai 2027, comprenant le Museum für Gestaltung de Zurich, le Musée de Morat (FR), le Musée historique de Berne et le Château de Grandson (VD), ainsi que d'autres lieux internationaux.

Terapixel est un projet de recherche du Laboratoire de muséologie expérimentale de l'EPFL, dirigé par la professeure Sarah Kenderdine, en partenariat avec la Fondation du Panorama de la Bataille de Morat, propriétaire de l'½uvre originale.

Quête d'un lieu d'exposition

Sur le plan matériel, la quête d'un lieu d'exposition permanent pour le chef-d'oeuvre de Louis Braun, peint en 1893, dont les dimensions sont de 100 mètres par 10 pour une tonne et demie, piétine depuis de longues années.

Pour mémoire, le panorama illustre la bataille de 1476 au cours de laquelle les Confédérés ont vaincu le duc de Bourgogne Charles le Téméraire. Achevé en 1894, il a été restauré dans les années 2000.

L'exposition nationale de 2002 avait permis de l'exposer provisoirement dans le cube flottant de l'Arteplage de Morat. L'installation avait été l'une des plus visitées d'Expo.02.

https://terapixelpanorama.ch/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

De 10'000 à 20'000 manifestants en solidarité avec Gaza à Berne

Publié

le

Des milliers de manifestants venus de toutes les régions de Suisse ont afflué sur la place fédérale pour appeler le Conseil fédéral à s'engager pour Gaza. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Plus de 10'000 personnes - 20'000 selon les organisateurs - ont défilé bruyamment jusqu'à la Place fédérale via le centre-ville de Berne samedi après-midi en solidarité avec Gaza. Elles ont demandé au Conseil fédéral de s'engager en faveur d'un cessez-le-feu immédiat.

La manifestation autorisée s'est déroulée pacifiquement, même si un petit groupe a semé le trouble à plusieurs reprises, a constaté une journaliste de Keystone-ATS. Les manifestants, estimés à 10'000 selon cette dernière, sont venus de toutes les régions du pays. La Suisse romande était particulièrement bien représentée.

Une trentaine d'organisations, dont l'Union syndicale suisse (USS), Amnesty International, le PS, Les Vert-e-s et Campax, avaient appelé à manifester. Leur principale revendication était d'exiger du Conseil fédéral qu'il s'engage pour un cessez-le-feu immédiat, durable et surveillé à Gaza.

Cassis brocardé, Wermuth hué

"L'inaction est inacceptable et doit cesser immédiatement", affirmaient les organisateurs dans leur appel à manifester. Et la foule de rebondir dans ses slogans, clamés ou brandis sur des calicots, en mettant particulièrement en cause le ministre des affaires étrangères. "Ignazio Cassis complice de génocide" ou "Cassis criminel de guerre", pouvait-on notamment lire.

De nombreux orateurs ont également fait part de leur déception vis-à-vis du gouvernement sur la Place fédérale. "J'en ai assez qu'on se cache derrière la neutralité", a déclaré le coprésident du PS Cédric Wermuth.

Un petit groupe a réagi à son intervention par des huées, qu'il a tenté d'atténuer en montrant sa compréhension. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu est un gouvernement de criminels de guerre, a-t-il déclaré. "Et c'est ainsi qu'il doit être traité".

Ruth Dreifuss condamne

Les organisateurs ont appelé à plusieurs reprises au respect mutuel, notamment en ce qui concerne les banderoles. Jusqu'à l'ex-présidente de la Confédération Ruth Dreifuss, oratrice sur la Place fédérale elle-même interrompue par des cris perturbateurs. "Vous n'irez nulle part comme ça", a répliqué la socialiste.

Un plus tard à l'émission Forum de la RTS, l'ex-conseillère fédérale a affirmé qu'on n'en pouvait plus "de cette guerre, de ces massacres, de ces vies sacrifiées". Elle attend du Conseil fédéral, qui en fait clairement trop peu, reconnaît-elle, "une condamnation des crimes de guerre et contre l'humanité de part et d'autre. Mais en ce moment plus par Israël".

La police en couverture

Contrairement à celle de fin mai, non autorisée, il n'y a pas eu d'incidents majeurs à l'occasion de cette manifestation qui avait reçu l'aval des autorités. Tout au plus la police, qui a procédé à des contrôles d'identité, a-t-elle relevé sur le réseau social X quelques dégâts matériels, notamment des tags le long de l'itinéraire du défilé.

La circulation a été bloquée à grande échelle samedi après-midi à Berne et la police était présente en permanence avec un dispositif bien visible. Elle a ainsi tiré les conséquences de la manifestation non autorisée de fin mai, qui avait dégénéré. Les forces d'intervention avaient alors fait usage de gaz lacrymogène, de balles en caoutchouc et d'un canon à eau contre les manifestants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une