Rejoignez-nous

Suisse

Le Conseil des Etats rejette sans surprise l'initiative 99%

Publié

,

le

Le Parlement recommande le rejet de l'initiative "99%" des Jeunes socialistes (Archives ©KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'initiative populaire "99%" pour taxer les 1% des Suisses les plus riches va trop loin. Après le National, le Conseil des Etats a rejeté mardi par 32 voix contre 13 l'initiative des Jeunes socialistes, sans lui opposer de contre-projet.

L'initiative "alléger les impôts sur les salaires, imposer équitablement le capital" veut imposer à 150% les parts du revenu du capital (dividendes, intérêts, etc.) supérieures à un certain montant. Le texte n'articule pas de chiffre, mais les initiants proposent 100'000 francs. Les petits épargnants ne seraient ainsi pas touchés.

"L'initiative est formulée de manière bien trop vague sur de multiples points", a pointé Hannes Germann (UDC/SH), au nom de la commission. Par exemple, le montant du capital à partir duquel les plus riches seront imposés n'est pas clair. De plus, l'initiative péjorerait l'attractivité financière du pays.

Justice fiscale

La gauche estime au contraire que l'initiative pose la question fondamentale de la justice fiscale. "Comment expliquer que l'imposition des revenus du capital est privilégiée par rapport à celle du revenu du travail?", a déclaré Paul Rechsteiner (PS/SG).

Actuellement, les revenus du capital sont taxés à 60% seulement, souligne le St-Gallois. La pandémie de coronavirus révèle encore plus l'écart entre les bas revenus et les grosses fortunes. "Nous ne pouvons pas passer cette réalité sous silence", a renchéri Elisabeth Baume-Schneider (PS/JU).

Le taux de pauvreté s'élevait à 8,7% en 2019, a rappelé la Jurassienne. "L'imposition permet de travailler sur les inégalités sociales". Selon les initiants, en mettant à contribution les 1% des Suisses les plus riches, près de cinq à dix milliards de francs pourraient être redistribués.

Cette somme pourrait servir à réduire l'imposition des personnes disposant de petits ou moyens salaires ou à financer des prestations sociales, comme des crèches, des subsides à l'assurance-maladie ou la formation.

Qui doit payer?

Ruedi Nozer (PLR/ZH), lui, ne voit pas de nécessité d'agir. Il rappelle qu'au niveau fiscal, les revenus modestes bénéficient de nombreux allègements: 50% des contribuables ne paient pas d'impôt fédéral direct. L'égalité des chances est encore garantie en Suisse pour les jeunes.

Brigitte Häberli-Koller (PDC/TG), vice-présidente de l'Association des propriétaires fonciers (HEV), s'inquiète elle de l'impact de l'initiative sur les propriétaires. "Ceux-ci paient déjà de nombreuses taxes".

L'imposition en Suisse est déjà relativement élevée et le volume de redistribution important, a de son côté rappelé le ministre des finances Ueli Maurer. Si le texte était adopté, la moitié de la population paierait seulement 2% de l'impôt fédéral direct. Plus de 40% de cet impôt serait pris en charge par uniquement 1% de la population. "Cette minorité devrait-elle donc tout payer?", a lancé le conseiller fédéral.

En septembre dernier, le Conseil national s'était également opposé au texte par 123 voix contre 62.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suisse

Droits de douane: la Fédération horlogère soulagée par l'accord

Publié

le

"Passer à 15% nous apporte un peu plus de sécurité après la vague d'incertitude amenée par les 39%", a estimé le président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse. (archives) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La révision à la baisse des droits de douane américains sur les produits helvétiques, annoncée vendredi par le Conseil fédéral, est "une très bonne nouvelle et un soulagement", a estimé Yves Bugmann, président de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH).

"Passer à 15% nous apporte un peu plus de sécurité après la vague d'incertitude amenée par les 39%", a-t-il indiqué à l'agence AWP.

"Les Etats-Unis restent un marché important avec beaucoup de potentiel. Nous pourrons ainsi mieux l'exploiter avec nos marques." En effet, les Etats-Unis représentent près de 20% des exportations horlogères.

M. Bugmann a précisé attendre les détails qui seront annoncés par le Conseil fédéral en fin d'après-midi pour la future marche des affaires.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

Pour Economiesuisse, un gros désavantage compétitif a été supprimé

Publié

le

Les droits de douane américains de 39% ont affaibli la compétitivité des entreprises suisses outre-Atlantique, mis sous pression des emplois et menacé l'existence de certaines sociétés, affirme Economiesuisse. (© KEYSTONE/EPA/BONNIE CASH / POOL)

Economiesuisse a salué l'accord commercial entre la Suisse et les Etats-Unis. Pour la faîtière des entreprises helvétiques, il place la Confédération sur un pied d'égalité avec les Etats membres de l'UE et de l'AELE, supprimant un important désavantage compétitif.

Economiesuisse rappelle vendredi que les droits de douane de 39% ont non seulement fortement affaibli la compétitivité des entreprises suisses sur le marché américain, mais ont également mis sous pression des emplois et même menacé l'existence de certaines sociétés. "Cela dit, les droits de douane américains de 15% demeurent eux aussi une charge pour les entreprises exportatrices suisses", relève la faîtière.

Même avec le nouvel accord, les problèmes de la place économique suisse sont loin d'être tous résolus, poursuit le communiqué. En effet, au-delà des droits de douane américains, la conjoncture atone sur d'autres marchés clés et les tensions géopolitiques pèsent également sur l'économie suisse.

"La Suisse doit donc renforcer son attractivité afin de rester compétitive dans la concurrence internationale entre places économiques. L'économie suisse ne doit pas être freinée et alourdie par des lois et des ordonnances. Il faut en outre réduire rapidement et substantiellement les charges qui pèsent sur les entreprises et les travailleurs", conclut Economiesuisse.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Football

Qui pour remplacer Remo Freuler ?

Publié

le

Murat Yakin n'a pas révélé le nom du joueur qui remplacera Remo Freuler au milieu du terrain (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Qui remplacera Remo Freuler au milieu du terrain de l'équipe de Suisse samedi contre la Suède ? C'est la principale interrogation entourant les onze titulaires qu'alignera Murat Yakin à Genève.

"J'ai plusieurs options à ce poste avec Djibril Sow, Simon Sohm, Michel Aebischer, et même Johan Manzambi", a rappelé le sélectionneur vendredi en conférence de presse. Le Bâlois s'est encore lamenté du forfait de Freuler, victime d'une fracture de la clavicule, qui est venu s'ajouter à ceux des milieux défensifs Denis Zakaria et Ardon Jashari.

A un peu plus de 24 heures du duel face aux Scandinaves, Murat Yakin n'a pas laissé transparaître le moindre indice concernant l'identité de celui qui évoluera au côté du capitaine Granit Xhaka. "J'ai essayé plusieurs choses cette semaine, récupéré de bonnes informations, mais je ne vais rien révéler", a-t-il dit.

Aebischer en pole ?

Faire commencer Manzambi au poste de no 6 reviendrait à se priver d'un des rares jokers offensifs capables de redynamiser l'attaque helvétique. Le Genevois ne compte en outre qu'une seule titularisation, tout comme Sohm, qui avait joué 60 minutes au poste de no 10 il y a un an face à l'Espagne (défaite 3-2 à Tenerife).

Sow n'a quant à lui pas entièrement convaincu à Ljubljana, où la Suisse s'était heurtée au mur slovène (0-0) en octobre. Il avait remplacé le Bernois Fabian Rieder, lequel devrait retrouver sa place en soutien de l'indiscutable trio d'attaque Ndoye - Embolo - Vargas.

Michel Aebischer pourrait donc bien en profiter. Car même s'il évolue d'ordinaire un cran plus haut avec l'équipe de Suisse - la faute au vivier impressionnant de sentinelles helvétiques - le Fribourgeois de Pise a bien rappelé mercredi devant la presse qu'il était avant tout un "milieu défensif".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Genève

Le projet de loi sur le climat enterré en commission

Publié

le

Le Grand Conseil genevois devra encore se prononcer en plénière sur le projet de loi sur le climat (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, le projet de loi sur le climat, qui était porté par l'ex-conseiller d'Etat Antonio Hodgers, a du plomb dans l'aile. La majorité de droite de la commission de l'environnement et de l'agriculture du Grand Conseil a refusé l'entrée en matière sur ce texte, coupant court à tout débat. La plénière devra encore se prononcer.

L'entrée en matière a été refusée par 9 voix (PLR, UDC, le Centre et MCG) contre 5 (les Vert-es et les socialistes) et une abstention (LJS), a indiqué vendredi la commission dans un communiqué. Si les positions des commissaires sont suivies par les groupes en plénière, le projet de loi sur le climat sera définitivement enterré.

La majorité a refusé l'entrée en matière, estimant que le plan climat qui est déjà en place suffit. Elle préfère "travailler sur des mesures concrètes plutôt que sur une loi déclamatoire avec de grands objectifs qui seront difficiles à mettre en oeuvre".

Dans un communiqué, les Vert-e-s expriment "leur profonde indignation face à ce mépris affiché, à la fois envers l'urgence climatique et envers le travail mené depuis deux ans par le département et les milieux concernés". "Genève reste bloquée au stade des intentions", déplorent les écologistes.

La coalition climat, qui réunit dix associations écologistes et syndicales, a annoncé vendredi qu'elle envisageait de lancer une initiative populaire cantonale, sous réserve du vote du Grand Conseil en plénière.

Deuxième mouture

Le projet de loi sur le climat est le fruit d'un compromis impliquant certains milieux économiques, des associations environnementales et des syndicats. Il s'agit d'ancrer dans la loi le plan climat cantonal. L'objectif reste d'atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050.

Cette nouvelle mouture du projet de loi sur le climat, qui avait été présentée en octobre 2024 par Antonio Hodgers, faisait suite au refus d'une première version par la commission de l'environnement et de l'agriculture. Des amendements étaient en discussion sur cette nouvelle version.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Taureau

Les Planètes conjuguent leurs forces pour vous offrir un champ fertile où vos actions auront un impact bien au-delà de vos espérances.

Les Sujets à la Une