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Suisse

Le soutien à l’initiative contre le mitage s’est effondré

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Si les Suisses avaient voté en janvier, ils auraient refusé l'initiative populaire contre le mitage, soumise au vote le 10 février prochain. (©KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Si les Suisses avaient voté en janvier, ils auraient refusé l'initiative populaire contre le mitage, soumise au vote le 10 février prochain. Le deuxième sondage gfs.bern pour la SSR et le troisième sondage Tamedia vont dans le même sens.

Selon le deuxième sondage gfs.bern pour la SSR, la majorité bascule vers le "non" à 49% contre 47% de "oui". La majorité de "oui s’est inversée depuis le premier sondage de la SSR en décembre dernier, souligne l'enquête publiée mercredi.

Les chiffres de Tamedia sont plus sévères. Près de 62% des électeurs rejetteraient le texte face à 37%, qui la soutiennent encore.

Pour la SSR, comparativement au premier sondage de décembre 2018, l’adhésion a chuté dans le centre-droit, suite aux mots d’ordre des partis bourgeois. La participation aurait été légèrement inférieure à la moyenne, avec 44% et 37% pour Tamedia.

La polarisation entre les partis ne correspond toujours pas tout à fait au schéma gauche/droite. Dans le détail, les sympathisants des Verts (75%) et du parti socialiste (67%) soutiennent l'initiative. Les Vert'libéraux (PVL) se situent encore dans le camp du "oui", mais à une courte majorité (51%).

Parmi les électeurs des autres partis, l’initiative est toujours la plus largement défendue par les partisans de l’UDC: actuellement, 42% prévoient de voter en faveur du texte. Mais le nombre d’opposants a fortement augmenté et se situe désormais à plus de 50%.

La tendance vers le "non" est encore plus nettement marquée parmi les électeurs du PDC et du PLR: seuls 22% (PDC), et respectivement 24% (PLR) comptent voter "oui". Dans les rangs du PBD, 36% se disent encore favorables au texte.

Pour Tamedia, l'initiative est soutenue par 79% de sympathisants des Verts et 54% du PS. Dans le camp bourgeois, le "non" engrangerait 66% de "non" chez les partisans de l'UDC, 81% au PLR et 75% au PDC.

Vers le "non" dans toute la Suisse

Pour la SSR, une tendance vers le "non" se dessine dans les trois régions linguistiques, mais de manière plus marquée en Suisse alémanique. Outre-Sarine, la part du "non" a grimpé à 50% contre 28% lors du précédent sondage il y a un mois.

En Suisse romande, le "non" récolte 48% des intentions de vote (34% en décembre) et 46% de "oui" (58%). Seul le Tessin présente encore une très faible majorité de partisans du projet avec 51% de "oui"; et 45% de "non".

De plus, les femmes, les personnes peu formées, les ménages à bas revenu et les citoyens se méfiant du gouvernement sont mieux disposés envers l’initiative que leurs pendants respectifs.

Le non des zones rurales

Une nette tendance vers le "non" se dessine en dehors des villes. Alors que les zones urbaines présentent encore une (faible) majorité absolue de partisans du "oui", l’évolution s’est renversée dans les autres régions.

Désormais, dans les zones rurales, une majorité absolue (54%) se prononce contre le texte. Contrairement à l’initiative sur les résidences secondaires, ce texte aurait des répercussions directes sur toutes les régions rurales de Suisse.

Pour Tamedia, le non se renforce aussi dans les villes. Seuls 40% des citadins glisseraient un "oui" dans l'urne. Cette proportion descend à 38% dans les agglomérations et à 34% à la campagne.

Plus largement, une majorité des sondés soutient toujours les thèses des auteurs de l’initiative. Par exemple, 65% d'entre eux estiment que le mitage défigure le paysage suisse et 63% pensent qu’il impacte négativement les générations futures.

Mais l’adhésion vis-à-vis de l’argumentaire déployé par les opposants se renforce et domine de plus en plus la formation de l’opinion. Ainsi, une majorité des personnes sondées (56%, +5 points de pourcentage) estiment que la nouvelle loi fédérale sur l’aménagement du territoire votée en 2013 lutte déjà efficacement contre le mitage

L’état de formation de l’opinion de l’électorat a clairement évolué par rapport au sondage de décembre dernier. Désormais, plus de deux tiers (68%) des personnes interrogées expriment une intention de vote ferme, ce qui représente une progression de +18 points de pourcentage par rapport au premier sondage.

Initiative des Jeunes Verts

L'initiative populaire fédérale des Jeunes Verts "Stopper le mitage - pour un développement durable du milieu bâti" demande une densification de l'habitat à l'intérieur des villes et agglomérations. Elle propose aussi de nouvelles règles pour les constructions hors des zones à bâtir. Là aussi, elle se veut très restrictive, que ce soit pour l'agriculture ou le tourisme.

Ce deuxième sondage SSR a été réalisé entre le 16 et le 23 janvier par téléphone et en ligne auprès de 4699 personnes représentatives des citoyens suisses. La fourchette d'incertitude statistique est de +/- 2,7%.

Pour ce troisième sondage Tamedia, 11'853 personnes de toute la Suisse ont donné leur avis en ligne les 24 et 25 janvier. La marge d'erreur est de 1,5%.

Lors du 1er sondage de la SSR en décembre, 63% des sondés se disaient plutôt ou très favorables au texte. A la mi-janvier, le sondage de Tamedia donnait encore une longueur d'avance au "oui" (52%).

KEYSTONE-ATS

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Vaud

Attention aux arnaques aux faux banquiers

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La police vaudoise appelle à la plus grande prudence face à l'arnaque dite du "faux banquier" (Photo d'illustration © Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

La police cantonale vaudoise prévient : il y a une recrudescence des vols à l'astuce de type "faux banquiers" depuis plusieurs jours. Constatés notamment depuis octobre 2022, ces cas auraient déjà causé un préjudice d'environ 70'000 francs.

Prudence aux appels de faux banquiers. La police vaudoise constate une augmentation de ces vols à l'astuce depuis plusieurs jours, notamment à l'encontre de nos aînés. Si ce phénomène est bien connu de la police, le mode opératoire évolue et varie. Il faut rester vigilant, notamment à l'actualité.

Pour ce modus operandi, les escrocs passent par des appels téléphoniques. Ils se font passer pour un conseiller bancaire auprès de leur victime. Après l'explication d'une anomalie avec leur compte et la "constatation" de retraits frauduleux, ces personnes malintentionnées soutiennent qu'il faut procéder au changement de la carte bancaire. Durant l'appel, les escrocs demandent également le code de la carte. Finalement, ce faux conseiller explique qu'un "employé de la banque" va passer pour récupérer cette fameuse carte au domicile de la victime. Il est alors trop tard, les malfrats procèdent à des retraits.

Florence FreiChargée de communication de la Police cantonale vaudoise

La police recommande dès lors de suivre les conseils suivants : ne jamais remettre des informations bancaires, tant par téléphone que physiquement, à un inconnu, ne jamais non plus remettre sa carte bancaire à un inconnu, ainsi que son code NIP.

Florence FreiChargée de communication de la Police cantonale vaudoise

Si le code NIP a été malgré tout donné par téléphone, tout n'est pas perdu. Les malfrats ont également besoin de la carte. On peut donc déjà prendre des mesures.

Florence FreiChargée de communication de la Police cantonale vaudoise

En cas de doute, la police recommande de prendre contact avec sa banque, ou avec la police à l'aide du numéro d'urgence 117, ou encore sur le site dédié de la Police cantonale.

@ecop.francois L’arnaque au faux banquier #policecantonalevaudoise #ecopfrancois #arnaque #escroquerie #scam #argent #money #fraude #suisse #vaud #suisseromande #prevention #switzerland #CapCut ♬ son original - eCop Francois

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Genève

L'UDC dépose deux projets de baisse des impôts

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L'UDC veut faire profiter la population d'une baisse de fiscalité au lieu de faire grossir l'administration (photo d'illustration). (© KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS)

L'UDC Genève veut une diminution des impôts cantonaux. La formation politique a annoncé vendredi, à dix jours des élections cantonales, avoir déposé deux projets de loi qui visent à "redonner du pouvoir d'achat aux personnes physiques en baissant leur charge fiscale".

L'UDC rappelle que les comptes 2022 de l'Etat de Genève boucleront sur un excédent de recettes de 1,3 milliard de francs. Ce résultat tombe en plein épisode de hausse du coût de la vie. "Les fins de mois sont de plus en plus difficiles avec une inflation jamais vue depuis des décennies", souligne le parti dans un communiqué.

L'UDC rappelle que Genève est déjà le canton de Suisse qui "exploite le mieux son potentiel fiscal avec un taux de 33,7% contre 24,3% pour la moyenne suisse". Les comptes largement excédentaires sont ainsi "une excellente occasion pour "réduire la charge fiscale qui pèse sur les contribuables genevois".

En détail, l'UDC propose une diminution des centimes additionnels cantonaux prélevés sur l'impôt de base de 47,5% à 37,5%. L'autre mesure du parti consiste à porter la diminution de l'impôt sur le revenu des personnes physiques de 12% à 16%. Pour l'UDC, "Genève ne connaît pas une crise des recettes, mais des dépenses".

L'UDC n'est pas la seule formation politique à défendre une baisse d'impôt pour la population genevoise. Le PLR est à l'origine d'un projet de loi qui réclame une baisse linéaire d'impôt de 5% en faveur des personnes physiques qui se trouve en cours d'examen au Grand Conseil genevois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Un crédit d'un milliard pour assainir le parc immobilier de l'Etat

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Genève va investir un crédit d'un milliard de francs pour l'assainissement énergétique de son parc immobilier (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Grand Conseil genevois a voté vendredi un crédit d'investissement historique d'un milliard de francs afin de procéder à l'assainissement énergétique du parc immobilier de l'Etat. Plus de 1500 bâtiments sont concernés par ce programme.

"Ce crédit assure la nécessaire exemplarité de l'Etat dans la mise en oeuvre des objectifs climatiques du canton", a relevé la conseillère d'Etat Fabienne Fischer. La magistrate écologiste remplaçait le chef du Département des infrastructures, Serge Dal Busco, retenu par une séance à Zurich.

"C'est la première fois que le Grand Conseil vote un crédit de cette ampleur", a relevé le député Vert François Lefort, rapporteur de commission. Cet investissement est absolument nécessaire, a-t-il ajouté en se réjouissant de ce vote symbolique qui "constitue une victoire pour tous". Le projet de loi a été adopté par 72 voix et 5 abstentions.

Formation

L'UDC a émis quelques doutes. Le parti s'est étonné de l'absence de devis à ce stade et de l'engagement de 28 fonctionnaires pour concrétiser ce programme. Ces nouveaux postes ont aussi fait tiquer le groupe PLR. Le MCG a quant à lui insisté sur l'importance d'attribuer les travaux à des entreprises locales.

La conseillère d'Etat Fabienne Fischer a répondu sur ce point en assurant qu'une attention particulière y serait apportée. Il en va de même pour la formation. En effet, pour réaliser ces travaux d'envergure, il faudra pouvoir compter sur une main-d'oeuvre qualifiée.

Jusqu'en 2036

Le milliard doit couvrir les travaux nécessaires jusqu'en 2036. Le plan porte sur quatre domaines. Le principal sera la rénovation de l'enveloppe des bâtiments (600 millions). Vient ensuite la diminution de l'utilisation des combustibles fossiles (200 millions) avec le recours accru aux pompes à chaleur et aux chaudières à bois.

L'éclairage, la ventilation, la chaufferie et l'équilibrage des réseaux thermiques des bâtiments seront aussi optimisés afin de consommer moins d'énergie. Ces travaux sont estimés à 170 millions de francs. Enfin, une enveloppe de 30 millions de francs sera consacrée à la végétalisation.

Pour rappel, le plan climat cantonal vise une réduction des gaz à effet de serre d'ici 2030. Il doit aussi permettre d'atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Protestations devant le siège de l'UEFA

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Des activistes des droits humains ont manifesté devant le siège de l'UEFA (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Des activistes des droits humains se sont rassemblés ce vendredi devant le siège de l'UEFA à Nyon. Ils réclament l'exclusion du Bélarus du tour préliminaire de l'Euro 2024.

Le Bélarus affrontera ce samedi à Novi Sad, en Serbie, la Suisse dans le cadre de cette campagne de qualification. Les activistes ont brandi symboliquement un carton rouge devant l'entrée du siège de l'instance. Ils ont remis, par ailleurs, une pétition signée par plus 17'000 personnes pour appuyer leur démarche.

Alors que la Russie a été exclue par l'UEFA de ce tour préliminaire de l'Euro 2024, le Bélarus est toujours autorisé à le disputer malgré sa proximité avec Moscou dans le conflit avec l'Ukraine. Toutes les rencontres qu’il dispute en qualité d’équipe recevante doivent toutefois se jouer sur terrain neutre à huis clos.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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