Rejoignez-nous

Suisse

Le National accepte le supplément de 770 millions au budget

Publié

,

le

Le patron des Finances fédérales Ueli Maurer a obtenu sans problème le deuxième supplément au budget pour faire face au Covid-19. (Image d'archive - ©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Une enveloppe de 770 millions de francs supplémentaires est nécessaire pour faire face au coronavirus. Le National a approuvé mercredi tous les crédits demandés dans le deuxième supplément au budget.

Le Parlement a déjà autorisé des dépenses de 31 milliards de francs, ainsi que des cautionnements et des garanties de 42 milliards lors du premier semestre 2020. Le troisième train de mesures destinées à atténuer les conséquences sanitaires et économiques de la pandémie nécessite un financement additionnel de 769,9 millions.

Hormis l'UDC, tous les partis ont soutenu ce supplément. "C'est une évidence que ces montants sont nécessaires pour financer les conséquences du Covid-19", a déclaré Céline Widmer (PS/ZH). Ce n'est pas le moment de rembourser des dettes, a-t-elle ajouté.

Pour près de la moitié du supplément, il ne s'agit pas de crédits supplémentaires, mais de réaffectation d'argent qui a déjà été décidé, a renchéri le grand argentier Ueli Maurer. Par ailleurs, sur les 31 milliards dévolus aux dépenses extraordinaires, seuls 18 milliards devraient être utilisés, a précisé le chef des Finances.

Indépendants pénalisés selon l'UDC

L'UDC a été seule à contester ces nouveaux crédits. Il faudrait plutôt songer à des économies, a plaidé Pirmin Schwander (UDC/SZ). Pour le parti conservateur, ces nouvelles affectations d'argent destinées notamment à la santé, la culture, aux infrastructures ferroviaires ou à Skyguide laissent sur le carreau des centaines de milliers d'indépendants.

Un argument contré par Ueli Maurer qui a rappelé le rôle essentiel de l'assurance-chômage, y compris pour les PME. Les députés ont donc donné leur feu vert par 141 voix contre 52 à l'enveloppe de 770 millions de francs. Elle comprend trois gros postes.

Tests Covid payés par la Confédération

Un montant de 288,5 millions est prévu pour financer les tests Covid-19 jusqu'à la fin de l'année. Depuis le 25 juin, ces coûts sont à charge de la Confédération et non plus de l'assurance obligatoire des soins. Ce supplément sera de la plus grande importance, "sachant qu'il faut s'attendre à une augmentation massive de tests cet automne", a dit Michel Matter (PVL/GE).

Le fonds d'infrastructure ferroviaire devrait lui bénéficier d'un coup de pouce de 221,3 millions. Et 150 millions vont à la recapitalisation de Skyguide. Ce montant a donné lieu à quelques discussions. Plusieurs députés auraient voulu conditionner ce soutien.

L'UDC a demandé une réduction des coûts des aiguilleurs du ciel. Le secteur bénéficie de "conditions d'emploi royales qui datent d'un autre temps", a dénoncé Lars Guggisberg (UDC/BE), citant notamment le droit à la retraite à 56 ans et des salaires au-dessus de la norme. "Un plan d'économie se justifie pleinement", selon lui.

Pas de conditions à Skyguide

Cette volonté d'économie a été contestée de toutes parts. "Il faut des conditions optimales pour la sécurité du ciel", a insisté Christian Dandrès (PS/GE). Lui-même a déposé une proposition allant dans le sens complètement inverse de l'UDC, réclamant des garanties sur les conditions de travail. Selon lui, Skyguide ne doit pas dépendre des difficultés auxquelles font face les compagnies aériennes.

Les deux propositions ont été largement rejetées. Ueli Maurer a précisé que la Confédération, actionnaire majoritaire de la société, avait déjà convenu avec Skyguide d'un plan d'économie de 90 millions sur les cinq prochaines années. La question de l'âge de la retraite à 60 ans et la rémunération des cadres en font partie.

Soutien à la culture

L'UDC a aussi contesté en vain les 34 millions de francs pour les entreprises culturelles. "Mais ce sont aussi des petites entreprises qui ont besoin d'être soutenues", a relevé Barbara Gysi (PS/SG). "Ce n'est pas du saupoudrage, les cantons auront leur mot à dire", a rassuré le conseiller fédéral.

Dans le reste du supplément au budget, on trouve aussi une rallonge de 3 millions de francs pour les deux sessions du Parlement extra muros et les aménagements au Palais fédéral pour respecter les règles anti-Covid. Au total, ces travaux ont nécessité 6,7 millions, a précisé Jean-Paul Gschwind (PDC/JU) pour la commission.

Il y a aussi un supplément de 3,5 millions destiné aux 18 écoles suisses à l'étranger qui ont dû fermer en raison du Covid. La gauche a salué les 10 millions accordés au Swiss Investment Fund for Emerging Markets (SIFEM) qui soutient des PME dans les pays en développement.

Plus insolite, le crédit pour Alcosuisse. Le gouvernement demande un crédit d'engagement de 5,8 millions de francs pour la constitution de stocks d'éthanol.

Le Conseil des Etats se prononcera jeudi.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suisse

Près de 20% de terres sans herbicides en 2023

Publié

le

En 2023, 19% des terres assolées et des vignobles ont été exploités sans herbicides en Suisse (illustration). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

En 2023, 19% des terres assolées, des vignobles et des surfaces maraîchères suisses ont été exploités sans recourir aux herbicides. Les premiers résultats sur les nouveaux programmes relevant des paiements directs sont réjouissants, annonce la Confédération.

Début 2023, le Conseil fédéral a lancé de nouveaux programmes facultatifs liés aux paiements directs. Le but est de diviser par deux les risques liés à l'utilisation de produits phytosanitaires d'ici à 2027.

Ces programmes ont déployé des effets dès la première année: les agriculteurs ont exploité 19% (soit 53'000 ha) des terres arables, des vignobles et des surfaces maraîchères sans recourir aux herbicides, indique mardi l'Office fédéral de l'agriculture. Le retrait de certains produits phytosanitaires a toutefois créé d'importantes lacunes dans la protection des végétaux.

La Confédération a versé au total 260 millions de francs en 2023 au titre des contributions au système de production. Ce montant correspond à environ 10% du crédit des paiements directs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

Sonova réduit le dividende après une année en repli

Publié

le

Sonova a fait les frais d'effets de changes négatifs lors de l'exercice 2023/2024 (archives). (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

Le fabricant d'aides auditives Sonova a vu son résultat annuel reculer sur tous les fronts, confronté à une forte concurrence et aux effets négatifs de changes. Les actionnaires devront se contenter d'un dividende raboté de 30 centimes à 4,30 francs par action.

Le chiffre d'affaires du groupe zurichois a reculé de 3% à 3,63 milliards de francs sur l'exercice décalé 2023-2024, clos fin mars. Apurées des effets de changes qui ont pesé à plus de 230 millions, les recettes ont par contre augmenté de 3,2%, profitant d'une croissance dans toutes les régions. Quasiment l'ensemble des divisions ont enregistré une progression des ventes, hormis l'unité dédiée aux écouteurs grand public.

En matière de rentabilité, le résultat d'exploitation (Ebita) ajusté a baissé de 8,2% à 771,4 millions de francs, également lesté par des effets des devises de 103,7 millions, a annoncé l'entreprise mardi dans un communiqué. La marge afférente a reculé de 1,2 point 21,3%.

Le bénéfice après impôts s'est établi à 609,5 millions, en repli de 7,4% comparé à l'exercice précédent.

Alors que les recettes et l'Ebita sont conformes aux prévisions des analystes consultés par l'agence AWP, le profit après impôts et le dividende dépassent les attentes du marché. La direction de Sonova tablait, elle, sur une croissance annuelle de 3% à 7% du chiffre d'affaires et une amélioration de 4% à 8% de l'Ebita ajusté à taux de change constants.

Pour le nouvel exercice 2024-2025, le groupe anticipe une progression des recettes de 6-9% hors effets de changes et de 7-11% de l'Ebita ajusté. Les effets de changes devraient désormais être positifs, mais la société anticipe des coûts de restructuration et d'intégration de 30 à 40 millions.

"Nous sommes bien positionnés pour accélérer la croissance et atteindre encore plus de clients", a estimé l'entreprise de Stäfa. Pour y parvenir, elle compte notamment lancer de nouveaux produits qui soutiendront la croissance en seconde partie d'exercice.

La direction a également confirmé ses objectifs à moyen terme, avec une progression de 6 à 9% des ventes et un Ebita ajusté en hausse de 7 à 11% par an et en monnaies locales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Suisse

Vetropack annonce la fermeture de sa production de verre à St-Prex

Publié

le

Début mars, Johann Reiter, CEO du groupe Vetropack, gauche, et Claude R. Cornaz, droite, président du conseil d'administration avaient annoncé l'ouverture d'une procédure de consultation sur l'avenir du site de production suisse de St-Prex (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le groupe Vetropack a annoncé mardi la fermeture de son site de production de verre à St-Prex, dans le canton de Vaud. Un plan social sera prochainement mis sur pied pour les collaborateurs touchés par les suppressions d'emplois.

"Tous les scénarios envisagés nous conduisent régulièrement au même résultat: même avec des investissements de plusieurs millions, les perspectives d'avenir de l'usine de St-Prex restent négatives en termes de viabilité économique et de compétitivité. Une exploitation rentable sur la durée ne serait pas possible. La fermeture de la production est par conséquent inévitable", explique Claude Cornaz, président du Conseil d'administration du groupe Vetropack, cité dans un communiqué.

Il a ajouté que la société n'a pas pris cette décision à la légère. "Nous avons examiné de manière très complète et dans les moindres détails toutes les propositions qui nous ont été présentées pour un développement futur du site".

Le site plus que centenaire de St-Prex a fait l'objet de nombreuses adaptations et d'importants investissements au fil des décennies, qui se chiffrent depuis 2010 uniquement à plus de 50 millions de francs. "En dépit de ces efforts, le seul site de production suisse du groupe Vetropack souffre de sa taille réduite et de sa faible compétitivité", souligne-t-il. Début mars, Vetropack avait activé une procédure de consultation sur l'avenir du site.

"Evaluation minutieuse"

Le 30 avril dernier, les représentants du personnel accompagnés des syndicats Unia et Syna ont présenté leurs propositions alternatives à une fermeture à la direction de Vetropack. Ils qualifiaient leur dossier de "solide économiquement et innovateur écologiquement pour assurer l'avenir de l'entreprise".

Ils proposaient l'adoption d'une technologie de fusion de verre par oxy-combustion connectée à un générateur d'oxygène. De nouveaux dispositifs de récupération de chaleur et d'énergies renouvelables seraient installés en parallèle.

Ces propositions ont fait l'objet au cours des deux dernières semaines d'une évaluation "complète et minutieuse" de la part du Conseil d'administration et de la direction du groupe, fait savoir Vetropack. "Il s'agit de propositions ambitieuses qui contiennent nombre de bons arguments", selon Claude Cornaz. "Néanmoins, notre examen détaillé nous conduit à la conclusion que les mesures proposées ne modifieraient pas la situation du site pour garantir la rentabilité de l'usine à long terme.

A la suite de la fermeture, une majeure partie des postes de travail du site de St-Prex sera supprimée. Ces suppressions d'emplois se feront de manière progressive, selon l'entreprise. "Partout où ce sera possible, des offres correspondantes seront proposées pour conserver des employés au sein du groupe Vetropack".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Économie

Smile lance une assurance pour chiens en Espagne

Publié

le

De nouvelles règles ont été imposées aux propriétaires de chiens en Espagne en septembre dernier avec notamment une assurance responsabilité civile obligatoire (archives). (© KEYSTONE/DPA/SEBASTIAN GOLLNOW)

Smile, filiale d'Helvetia, va lancer une assurance responsabilité civile pour chiens en Espagne. Celle-ci couvrira les dommages corporels et matériels causés à des tiers ainsi que les frais de justice qui en découlent, jusqu'à un montant assuré de 400'000 euros.

Cette nouvelle prestation, nommée smile.dog, a été développée suite à l'approbation en septembre dernier de la loi pour le bien-être animal dans la péninsule ibérique, qui oblige les propriétaires de chiens en Espagne à souscrire une assurance responsabilité civile pour leurs compagnons à quatre pattes, fait savoir Helvetia dans un communiqué mardi.

Un règlement sur l'application de cette loi doit entrer en vigueur dans les prochains mois.

L'assurance sera disponible "pour toutes les races de chiens et pourra être souscrite avec une couverture uniquement pour l'Espagne ou pour toute l'Europe", précise le groupe.

Fin 2023, Smile avait lancé une première assurance responsabilité civile en Espagne, destinée aux scooters, vélos et autres véhicules électriques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Verseau

Vous cherchez à minimiser les conflits, mais en cas de provocation de la part de certains collègues, vous saurez vous défendre avec véhémence !

Les Sujets à la Une

X