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Suisse

Le palmier tessinois, une beauté qui pose problème

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Au Tessin, les palmiers plantés dans les jardins au cours des 50 dernières années se sont fortement multipliés et évincent par endroits les espèces végétales indigènes. L'institut WSL propose des mesures. (© Martino Crivelli/WSL)

L'expansion du palmier chanvre dans les forêts tessinoises est telle qu'on se croirait presque sous les tropiques. L'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL) propose des mesures pour endiguer cette invasion.

Tout au long de l'hiver, le palmier chanvre (Trachycarpus fortunei) a maintenu sa photosynthèse et son activité de développement, tandis que les arbres à feuilles caduques faisaient une pause. Grâce à son avantage concurrentiel, cette plante à feuillage persistant originaire d'Asie se propage massivement dans les zones de basse altitude en Suisse méridionale, a indiqué mardi le WSL dans un communiqué.

Ces palmiers plantés dans les jardins au cours des 50 dernières années se sont fortement multipliés et évincent par endroits les espèces végétales indigènes. Dans le cadre du programme-pilote de la Confédération Adaptations au changement climatique, des scientifiques du WSL ont étudié la flore et la faune sur dix sites forestiers à forte densité de palmiers ou sans palmiers.

Le palmier chanvre modifie la forêt

Résultats: les sites riches en palmiers ne contenaient pas moins d'invertébrés, mais beaucoup moins d'espèces végétales. En outre, les palmiers chanvres affaiblissent la fonction protectrice des forêts contre les dangers naturels: leur système racinaire ne renforce que peu le sol, un peuplement pur de palmiers ne serait donc pas approprié comme forêt protectrice.

Cela importe peu dans les forêts mixtes. Dans les endroits escarpés et rocheux où peu d'autres arbres poussent, les palmiers chanvres peuvent même protéger des chutes de pierres. Par ailleurs, comme ils accumulent beaucoup de feuilles mortes, les scientifiques estiment qu'un risque accru d'incendie de forêt est probable.

Le palmier chanvre reste actuellement confiné aux forêts de basse altitude (au-dessous de 900 mètres). Mais à l'avenir, il pourrait aussi coloniser des altitudes un peu plus élevées.

Symbole du Tessin

Les scientifiques du WSL estiment qu'il continuera à se disséminer fortement à proximité des habitations. En revanche, ils ne s'attendent qu'à une propagation lente dans les forêts éloignées des zones habitées. La production de graines du palmier chanvre étant réduite dans les forêts ombragées, il est peu probable d'y trouver des peuplements étendus et denses.

En plus des études sur le terrain et en laboratoire, les scientifiques ont réalisé un sondage dans toute la Suisse sur la perception du palmier chanvre par la population. Résultat: 59% des 2000 personnes qui y ont répondu perçoivent le palmier chanvre de manière positive et 54% le voient comme un symbole du Tessin.

Alors que les interdictions ne recueilleraient que peu de suffrages, les recommandations visant à limiter la propagation du palmier (éliminer les fleurs et les fruits, détruire les plantes retournées à l'état sauvage, planter des espèces de palmiers non envahissantes) sont tout à fait approuvées, selon ces travaux publiés dans la revue Environmental Management.

Méthode de lutte ciblée

Pour les chercheurs, il est indispensable de limiter les peuplements de palmiers, même si leur élimination complète des forêts est irréaliste. Les scientifiques recommandent leur destruction dans certains sites précieux d'un point de vue écologique (par exemple les forêts alluviales) et le cas échéant, d'éclaircir les colonies de palmiers dans les forêts protectrices.

Pour éliminer les palmiers chanvres sauvages, le WSL a mis au point et testé une méthode efficace. Une coupe au ras du sol à l'aide d'une tronçonneuse permet de se débarrasser des palmiers adultes.

Le c½ur du palmier encore présent dans le sol doit ensuite être détruit à l'aide d'une perceuse pour éviter que les jeunes palmiers ne repoussent. Le canton du Tessin recommande désormais officiellement cette méthode.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Super League: Lausanne-Sport sèchement battu à domicile

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Les Lucernois ont pu se congratuler plusieurs fois (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Lausanne-Sport a fini 2025 sur une note négative. Lors de la 19e journée de Super League, il s'est incliné 4-0 à la Tuilière face à Lucerne, qui a marqué trois fois dans les dix dernières minutes.

Trois jours après un succès de prestige face à la Fiorentina en Conference League, l'équipe de Peter Zeidler s'est fait corriger par Lucerne en deuxième période. Le club de Suisse centrale a fini par trouver la faille par Kevin Spadanuda à la 61e sur corner.

À huit minutes du terme, Bryan Okoh est encore parvenu à percer le rideau défensif lucernois sans parvenir à cadrer, avant que Lucas Ferreira (89e) et Lars Villiger à deux reprises dans le temps additionnel n'assurent le succès de Lucerne. Il s'agit de la première défaite du LS depuis son élimination face à Yverdon en Coupe de Suisse le 3 décembre. Au classement, les Vaudois comptent 21 points, soit six de retard par rapport à la barre.

Lucerne gagne enfin

Déterminés à mettre fin à une série de six matches sans victoire en championnat, les Lucernois ont pris l'initiative dès le début de rencontre. Le portier Karlo Letica a dû se déployer dès la 4e pour éviter l'ouverture du score.

Le gardien croate a encore eu la main ferme à la 34e, bloquant à deux reprises les tirs de Julian von Moos. Privé de son atout offensif Gouassou Diakité, le LS n'a pas su faire douter les visiteurs durant la première mi-temps et a souffert, à l'image d'Hamza Abdallah, sorti sur blessure à la 26e.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Lucien Favre annonce la fin de sa carrière d'entraîneur

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Lucien Favre n'entraînera plus (© KEYSTONE/EPA Getty Images POOL/LARS BARON / POOL)

Lucien Favre (68 ans) a annoncé la fin de sa carrière d'entraîneur dans le Matin Dimanche et le SonntagsBlick. Le Vaudois a été l'un des meilleurs techniciens suisses de l'histoire.

Discret depuis son départ de Nice en janvier 2023, Lucien Favre a évoqué dans le Matin Dimanche "la fin d’une aventure extraordinaire", entamée au début des années 1990 après la fin de sa carrière de joueur.

"J'ai pris ma décision il y a longtemps déjà, parce que j'ai senti que c'était le moment: tout est accompli, c'est assez", a-t-il sobrement commenté dans le SonntagsBlick. Favre s'est progressivement fait une réputation en passant par Echallens, Yverdon, Servette et Zurich. Il a ouvert son palmarès en remportant la Coupe de Suisse (2001 avec Servette, 2005 avec le FCZ) et en décrochant deux titres de champion avec le FC Zurich (2006/2007).

Périple à l'étranger

Cela lui a ouvert les portes de l'étranger. Il a successivement dirigé Hertha Berlin, Borussia Mönchengladbach, Nice, Borussia Dortmund avant un retour à Nice, qui a ainsi été la dernière étape de son périple. Le Vaudois a laissé partout l’empreinte d’un coach méticuleux, obsédé par le détail et la progression individuelle.

En Allemagne, où il a dirigé près de 400 matches, il reste une référence absolue, élu meilleur entraîneur du XXIe siècle par les supporters de Gladbach, ceci même sans avoir gagné de trophée. "Cela fait plusieurs mois que j’ai senti que l’envie n’était plus là. J’ai entraîné pendant vingt-neuf ans. Maintenant, l’âge des coachs dans les grands championnats d’Europe tourne autour de 55 ans et moins. Il y a même quelques trentenaires. Tout change, et le foot n’y échappe pas. Il est à l’image de la société", explique le Vaudois dans l'interview accordée au Matin Dimanche.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Cathédrale à Lausanne: culte de Noël avec Elisabeth Baume-Schneider

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Pas de discours officiel ni de sujets politiques: la cheffe du Département fédéral de l'intérieur (DFI) Elisabeth Baume-Schneider (gauche) s'est prêtée au jeu d'une prédication à deux voix, avec la pasteure Line Dépraz (droite). (© Keystone/MARTIAL TREZZINI)

La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a participé dimanche matin à un culte traditionnel de Noël à la cathédrale de Lausanne. Elle a d'abord échangé des propos avec la pasteure lors de la liturgie avant de répondre à quelques questions du public présent.

Pas de discours officiel ni de sujets politiques: la cheffe du Département fédéral de l'intérieur (DFI) s'est prêtée au jeu d'une prédication à deux voix. Il a été question de parole et d'écoute, des valeurs auxquelles s'adossent les actes, de la relation à autrui, des raisons d'espérer malgré une actualité et un environnement sombres.

La ministre socialiste s'est exprimée à titre personnel à partir de textes bibliques choisis et lus par la pasteure Line Dépraz et quelques questions ciblées. "Nous avons abordé les thèmes de l'altérité, de l'identité et de la lumière", a confié à Keystone-ATS la pasteure depuis 2019 de la cathédrale lausannoise.

Un temps d'échange entre Mme Baume-Schneider et le public assistant au culte de Noël avait également été prévu. "L'idée était d'avoir un échange spirituel sur des valeurs plus personnelles et non pas d'aborder son bilan politique", souligne Mme Dépraz. Les questions du public étaient modérées par le journaliste Cyril Dépraz. Ce format était une première. Le culte a duré un peu plus d'une heure.

Performance lumineuse

Le culte de la nuit de Noël, le 24 décembre à 23h00, verra, lui, la participation du journaliste Arnaud Robert. Son expérience relatée dans le podcast "Mon corps électrique", confrontée au récit de la nativité, ouvrira une discussion sur les thèmes du corps, de la légèreté, du handicap et du miracle.

"Ce programme de Noël s'inscrit dans l'esprit d'ouverture que nous développons depuis plusieurs années. Il s'agit de continuer à tisser des liens entre un dialogue spirituel et des questions de société", souligne Line Dépraz.

Elle a d'ailleurs déjà accueilli plusieurs personnalités lors de ses cultes. En 2023, l'écrivain de polar Marc Voltenauer avait notamment participé à celui de Noël. Pour la pasteure, ces échanges permettent de sortir du "patois de Canaan" et d'apporter un éclairage différent.

Pour cette fin d'année, entre les deux temps forts, du 22 au 24 décembre, un partenariat avec Lumen Créations et les TopoPhoniques va permettre de présenter une performance lumineuse et sonore dans la cathédrale, via un éclairage en vidéo-mapping. Intitulée "Corps à corps", elle aborde les thèmes du corps et de la naissance de manière contemporaine, "une référence à la naissance de Jésus, incarnation de Dieu sous forme de corps humain", selon la pasteure.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Climat

L'hôtel "Momentum" ouvre ses portes dans le Lötschental sinistré

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Situé à 1970 mètres d'altitude, le bâtiment rectiligne trouve sa place à proximité de la télécabine de Lauchernalp et au pied des pistes de ski. La station surplombe le village de Wiler et la vallée du Lötschental. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Il a poussé de terre en seulement quatre mois. L'hôtel temporaire du Lötschental, baptisé "Momentum", a ouvert ses portes en fin de semaine à Lauchernalp, au-dessus de Blatten (VS). S'il ne remplacera jamais le patrimoine perdu, il vient offrir des lits supplémentaires et de nouvelles opportunités au tourisme de la vallée.

Les deux hôteliers à l'origine du projet découvrent les finitions des lieux pratiquement en même temps que les médias. Vendredi, quelques heures avant l'ouverture officielle du soir, le soleil se lève sur la vallée et vient blanchir le bois déjà clair des façades.

Lukas Kalbermatten et Esther Bellwald sont propriétaires de deux des trois établissements hôteliers engloutis lors de l'éboulement du 28 mai dernier. "Il y a beaucoup de bonheur aujourd'hui, mais aussi beaucoup de tristesse", raconte la Haut-Valaisanne dans une voix qui se met à trembler. On est là, car on a tout perdu."

Elle et sa famille possédaient l'hôtel le plus ancien de la vallée, dont l'histoire s'écrivait depuis près de 157 ans. "On peut remplacer un travail, mais pas un lieu", évoque-t-elle.

Une forme d'urgence

L'idée de "Momentum" a germé très vite après la catastrophe de ce printemps. Il s'agit du "premier bâtiment qui est (re)construit", souligne Mathias Fleischmann, chef des remontées mécaniques de Lauchernalp et de Lötschental Marketing. C'est tout un "symbole", qui crie "nous sommes encore là, attractifs et tournés vers le futur."

Pensé comme une structure temporaire, l'hôtel doit combler une partie des lits perdus à Blatten jusqu'à l'horizon 2030. "Le tourisme ne pouvait pas attendre la reconstruction du village", relève Lukas Kalbermatten. Il fallait faire quelque chose maintenant."

Avec ce nouvel établissement, 64 lits s'ouvrent aux touristes. Mais la capacité d'accueil de la vallée est tout de même réduite, seuls deux tiers des lits perdus lors de l'éboulement étant compensés aujourd'hui.

Lieu marqué par Blatten

Situé à 1970 mètres d'altitude, le bâtiment rectiligne trouve sa place à proximité de la télécabine de Lauchernalp et au pied des pistes de ski. La station surplombe le village de Wiler et la vallée du Lötschental.

Une fois en haut, la coulée de boue n'échappe ni aux yeux attentifs, ni à la neige arrivée tôt cet hiver. Depuis les balcons des 19 chambres non plus.

Les imposantes montagnes - dont le petit Nesthorn - occupent le reste du panorama. "La montagne est toujours aussi belle, je ne la regarde pas avec tristesse", confie Esther Bellwald.

Sur le lit, une couverture: elle est similaire à l'objet traditionnel autrefois fabriqué à Eisten, l'un des hameaux de Blatten. Elle a servi de modèle pour choisir les couleurs du lieu, explique Lukas Kalbermatten. Le sol est rouge et bleu, et quelques traces de jaune se retrouvent ici et là.

L'heure est aux réjouissances

Pour mener à bien le projet, les hôteliers ont pu compter sur leur longue expérience. "Ce n'est jamais comme ça qu'on ouvre un hôtel, en finissant le chantier le jour de l'ouverture", glisse Esther Bellwald.

"On a par exemple pas encore reçu les terminaux pour les cartes de crédit, poursuit l'habitante de Ried, l'un des autres hameaux du village sinistré. Mais on trouve toujours un chemin."

Lukas Kalbermatten ne cache pas son "envie de travailler". Lui, Esther et l'hôtel sont prêts à accueillir les premiers clients. Ouvertes depuis près d'un mois, les réservations réalisées jusque-là sont satisfaisantes, même s'il reste quelques places pour les prochaines semaines.

Un travail d'équipe

Il aura fallu environ quatre mois pour relever ce "défi". Le projet, qui représente un investissement de près de 4,6 millions de francs, a nécessité une collaboration étroite entre les différents partenaires, relèvent les hôteliers.

À noter que les deux entrepreneurs détiennent chacun 45% du capital-actions, tandis que les remontées mécaniques de Lauchernalp en détiennent 10 %. Le projet a également bénéficié du soutien du canton du Valais à hauteur de 1 million de francs, ainsi que de celui de l’Aide suisse à la montagne à hauteur de 0,5 million de francs.

D’autres acteurs ont également été impliqués, notamment des associations hôtelières et des fournisseurs, qui ont contribué au financement sous forme de soutiens et de dons.

"Ce projet montre une fois de plus comment la population de la montagne reste soudée et fait preuve de résilience", déclare Eva Jaisli, présidente du Conseil de fondation de l'Aide suisse à la montagne. "Momentum" renvoie d'ailleurs directement à la symbolique de saisir les bons moments, relève Esther Bellwald. En physique aussi, le mot indique qu'on reste en mouvement, qu'on arrive quand même à avancer."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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