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Suisse

Le ver luisant est l'animal de l'année 2019

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Les signaux lumineux des femelles servent à attirer les mâles. (©Keystone/Stephane Vitzthum/Biosphoto)

Le ver luisant a été choisi comme Animal de l'année 2019 par Pro Natura. En désignant le coléoptère, l'organisation de protection de la nature veut attirer l'attention sur la dégradation alarmante des populations d'insectes et sur les actions pour y remédier.

"Là où les insectes vont bien, la nature se porte bien. Mais ce monde fantastique se dégrade à une vitesse effrayante", s'alarme jeudi Pro Natura dans un communiqué.

La destruction des habitats, les pesticides ou encore la pollution lumineuse sont pointés du doigt. Le ver luisant est soumis aux mêmes pressions, qui le "poussent à déserter nos parcs et nos bois".

Solutions individuelles et politiques

Chacun peut contribuer à améliorer la situation, explique Nicolas Wüthrich, porte-parole de Pro Natura. "A titre privé, on peut par exemple laisser un peu de désordre dans son jardin, éviter d'utiliser des produits chimiques, acheter du bio, mais aussi limiter les illuminations extérieures", énumère-t-il.

L'autre levier est politique. "Il faut s'interroger sur l'orientation de la politique agricole", poursuit Nicolas Wüthrich. "Voulons-nous toujours plus d'industrialisation ou une agriculture durable?" Et de souligner que la réduction des pesticides est "clairement l'un des pas qui mériterait d'être fait pour les insectes".

En ce qui concerne la pollution lumineuse, le spécialiste se réjouit que cette question fasse aujourd'hui l'objet de réflexions. "Il y a une prise de conscience. Des villes comme Yverdon veulent retrouver leurs nuits à l'aide de l'éclairage intelligent. Ce sont des projets d'envergure, mais nécessaires."

Pas un ver, un scarabée

L'animal de l'année s'appelle précisément "grand lampyre", la plus répandue des quatre espèces de vers luisants présentes en Suisse. Son nom commun est trompeur: il ne s'agit pas d'un ver, mais d'un scarabée qui diffuse une lueur froide.

C’est seulement à la fin de sa vie que le Lampyris noctiluca se manifeste dans nos nuits d’été. Auparavant, il aura passé près de deux ans sous forme de larve. Ces dernières sont de grandes prédatrices d’escargots et de limaces. Leurs méthodes de chasse brutales ne cadrent pas avec l’image charmante des lucioles égayant les contes de fées.

Telles de mini-crocodiles bruns-noirs, les larves traquent leurs proies, souvent bien plus grosses qu’elles. Elles tuent l’escargot ou la limace capturée en injectant un venin à leur prise, qu'elles consommeront entièrement en un jour seulement.

Lumière de l'amour

Durant l’été de leur troisième année, les larves se mettent en cocon d’où sortiront des vers luisants adultes. Très vite, les femelles se postent à un endroit bien visible pour allumer leur signal destiné aux mâles en quête d’amour. La lumière émise par les organes lumineux situés à l’extrémité de leur corps est produite par une réaction chimique.

Chez les grands lampyres, les mâles ne brillent pas. Ils survolent leur habitat et guettent avec leurs grands yeux l’appel d’amour. Une course contre la montre commence. En effet, les individus adultes ne se nourrissent plus. Ceux qui n’auront pas réussi à s’accoupler mourront deux semaines plus tard sans descendance.

KEYSTONE-ATS

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Économie

Vetropack à St-Prex (VD): nouvelle mobilisation des employés

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Employés et syndicats se sont mobilisés encore une fois jeudi devant Vetropack à St-Prex. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Plusieurs dizaines d'employés de Vetropack, soutenus par les syndicats, se sont une nouvelle fois mobilisés jeudi après-midi devant l'usine de St-Prex (VD), menacée de fermeture. Ils ont redemandé une prolongation de la procédure de consultation jusqu'au 30 avril.

La direction "campe sur ses positions" et refuse la prolongation du délai de consultation exigé à plusieurs reprises, indique le syndicat Unia dans un communiqué. A l'heure actuelle, la fin de la procédure de consultation est prévue pour le 12 avril.

Les syndicats reprochent aussi à l'entreprise de ne pas fournir "toutes les informations nécessaires au bon déroulement" de la consultation. Ils aimeraient notamment consulter "les études de faisabilité" mentionnées par la direction, lorsque celle-ci a annoncé début mars qu'il n'y avait pas d'autres options que la fermeture pour l'usine de St-Prex, indique Abdou Landy, secrétaire syndical chez Unia, contacté par Keystone-ATS.

Il ajoute que, de manière générale, il faut "plus de temps" pour trouver des solutions et maintenir la dernière verrerie de Suisse. Il rappelle que les partenaires sociaux, mais aussi une task force mise en place entre le canton et la commune de St-Prex, sont en train de chercher des pistes.

L'annonce des dirigeants de Vetropack remonte à début mars. Selon eux, l'usine de St-Prex n'est plus rentable. Plus que centenaire, elle souffre de sa taille, des contraintes liées à son emplacement au coeur d'une zone urbanisée et de sa compétitivité.

Son four à fusion doit aussi être remplacé, mais cet investissement ne serait pas viable sur le plan économique. Le site pourrait déjà fermer durant le deuxième semestre 2024. Environ 180 emplois sont menacés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Procession de Pâques annulée à Mendrisio en raison de la météo

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La procession de Pâques attire chaque année des milliers de visiteurs dans le sud du Tessin (archives). (© KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI)

La procession historique de Pâques prévue le Jeudi saint et le Vendredi saint à Mendrisio a été annulée en raison du mauvais temps. Cet événement avait été inscrit en 2019 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'Unesco.

Ce sont en particulier les basses températures qui ont poussé les organisateurs à annuler la procession de Pâques cette année, écrivent jeudi Mendrisio Tourisme et la ville de Mendrisio dans un communiqué commun. Cette édition aurait été la 226e.

Le week-end de Pâques tombe littéralement à l'eau au Tessin cette année. MétéoSuisse ne prévoit que 8 degrés jeudi à Mendrisio et 13 degrés vendredi.

A cela s'ajoute la pluie, qui ne devrait que brièvement s'interrompre ce jeudi dans le sud du Tessin. De vendredi matin à lundi soir, les précipitations sont prévues en continu sur une grande partie du canton.

Peintures lumineuses

Les processions de Mendrisio ont lieu chaque année le Jeudi saint et le Vendredi saint. Elles attirent des milliers de spectateurs.

La procession du Jeudi saint, réalisée par quelque 270 acteurs, est consacrée à la Passion et au Chemin de croix du Christ. Celle du vendredi est plus sobre et empreinte de spiritualité. Environ 700 habitants, adultes et enfants, parcourent les rues en portant des habits de cérémonie, accompagnés par un orchestre.

Pendant les processions, les lumières de la ville sont éteintes et les rues ne sont éclairées que par la lueur des "transparenti", des tableaux encadrés translucides, éclairés de l'intérieur. Fabriqués depuis le 18e siècle selon une technique spéciale, ils constituent l'une des particularités des processions de Mendrisio.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Valais: Les chiens de protection font leurs preuves sur les alpages

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Le programme de l'Etat du Valais vise à ouvrir le gardiennage des troupeaux à davantage de races de chiens. (Image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Valais continue à développer son propre programme pour tester et légitimer des chiens de protection des troupeaux contre les loups. Cet été, une trentaine de chiens supplémentaires sont prévus sur les alpages. La Confédération doit encore reconnaître cette formation.

"L’année 2023 a été marquée par la mise en oeuvre sur le plan cantonal du programme de formation des chiens de protection des troupeaux, en collaboration avec Arcadia", l'association suisse pour la sauvegarde du pastoralisme, indique l'Etat du Valais jeudi dans un communiqué. Au total, cinquante-deux chiens supplémentaires, de différentes races (Saint-Bernard, Kangal, Transmontano ou encore Berger des Carpathes), ont pu travailler sur les alpages.

"Sur les quelque 10'000 moutons surveillés par ces chiens, seuls six ont été tués par le loup", annonce le canton. Cet été, près de trente chiens supplémentaires devraient être testés.

Sociables et tolérants

Le but est de donner des outils aux éleveurs pour former leurs chiots à la socialisation, expliquait en juin 2023 à Keystone-ATS Justine Jacquemart, fondatrice d'Arcadia. La validation consiste à s'assurer de la non-dangerosité des chiens, c'est-à-dire qu'ils protègent les troupeaux tout en étant sociables et tolérants avec des êtres humains de passage comme des randonneurs ou des cyclistes.

Le programme de l'Etat du Valais permet d'élargir l'offre proposée aux éleveurs en ouvrant le gardiennage des troupeaux à davantage de races de chiens. Agridea, l'association suisse pour le développement de l’agriculture et de l’espace rural, ne travaille qu'avec deux d'entre elles.

L'Office fédéral de l'environnement doit encore reconnaître cette formation. "L’une des priorités pour le Valais sera de progresser dans le processus de reconnaissance fédérale de la formation Arcadia pour ses chiens de protection des troupeaux", note le canton.

3,6 millions de francs investis

En 2023 en Valais, 3,6 millions de francs ont été investis dans la protection des troupeaux, "principalement pour financer des mesures concrètes sur les alpages, comme la pose de clôtures, la mise en place de parcs de nuit, l’achat de cabanes mobiles, l’engagement de bergers de soutien ou encore l’utilisation de chiens de troupeaux". La part cantonale se monte à 1.1 million de francs.

Pour la saison à venir, le Valais investira à nouveau un montant de 1 million de francs pour la protection des troupeaux. L’enveloppe fédérale, à répartir entre les cantons, n’est toujours pas connue, précise-t-il.

167 alpages exploités

Le Valais compte 167 alpages exploités durant l’été par des éleveurs de moutons. L’hiver dernier, il a actualisé et validé l’ensemble des protocoles de protection, ce qui a permis de les classer en deux catégories principales: raisonnablement protégeables (67) et non raisonnablement protégeables selon les critères de la durabilité économique, sociale et environnementale (100).

En 2023, 401 animaux de rente ont été tués par le loup (415 en 2022) dont 248 pour le Haut-Valais (249 en 2022) et 153 dans le Valais romand (166 en 2022), détaille encore l'Etat du Valais.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Des travaux exceptionnels pour que la Drize coule au coeur du PAV

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Les quinze éléments préfabriqués en béton pesant jusqu'à 60 tonnes sont prêts à être posés sous la route des Acacias. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Des travaux spectaculaires sont prévus dès jeudi soir sur le chantier de remise à ciel ouvert de la Drize à travers les futurs quartiers du projet Praille-Acacias-Vernets (PAV). Il s'agit de poser quinze éléments préfabriqués en béton, de 60 tonnes chacun, sous la route des Acacias.

Cet ouvrage de 12 mètres de long pour 30 mètres de large, s'étend du campus Pictet jusqu'au pavillon Sicli, afin de faire passer la rivière sous la route des Acacias. "C'est une véritable prouesse de génie civil", a relevé le chef du Département du territoire (DT), Antonio Hodgers, qui s'est réjoui de passer à cette phase concrète du projet.

Les éléments en béton seront déplacés grâce à une grue mobile de 210 tonnes, soit l'une des plus imposantes de Suisse. Au total, 80 personnes, réparties en trois équipes, se relaieront toutes les huit heures en continu, pendant plus de 96 heures. La circulation des trams et des voitures sur la route des Acacias reviendra à la normale vendredi 5 avril à l'aube.

Cette opération a nécessité des travaux préparatoires pendant six mois, afin de dévier les multiples réseaux passant en sous-sol et en surface. Le coût de ce chantier s'élève à 5 millions de francs, sur un total de 35 millions prévus pour la première étape de remise à ciel ouvert de la Drize. Actuellement enterrée sous la route des Jeunes, cette rivière coulera à l'air libre sur 2,5 kilomètres.

D'ici 2035

La première étape, qui sera achevée d'ici fin 2025, permettra la renaturation de 450 mètres de rivière sur la rue Boissonas d'une part, jusqu'au pied de la tour Pictet de l'autre. "C'est un changement de paradigme: d'abord on met la rivière et ensuite les réalisations urbaines", a souligné le chef du DT. Il faudra attendre 2035 pour le retour complet de la Drize à l'air libre.

La rivière deviendra un corridor écologique à travers le PAV, assure le DT. Ses berges seront aménagées en espaces publics. La renaturation permettra aussi une meilleure gestion de l'eau en milieu urbain. Le PAV, situé sur les communes de Genève, Carouge et Lancy, comprendra neuf nouveaux quartiers, pour un total de 12'000 logements.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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