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Suisse

Légalisation du cannabis bien accueillie moyennant des garde-fous

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(Image prétexte © KEYSTONE/Christian Beutler)

Deux tiers des Suisses sont favorables à la légalisation du cannabis, selon un sondage. Mais des mesures réglementaires sont largement réclamées, notamment en matière de protection de la jeunesse. Des projets pilotes vont être lancés.

Près de deux tiers des personnes interrogées demandent notamment que l'âge minimum pour consommer soit fixé à 18 ans, selon l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) lors d'un point-presse jeudi à Berne. Deux tiers encore de sondés soutiennent les futurs essais pilotes de distribution contrôlée de cannabis à des fins récréatives.

Environ 70% jugent important de réviser la loi sur le cannabis en Suisse, selon le sondage de l'institut Sotomo. Selon eux, limiter le marché noir et améliorer la sécurité des consommateurs sont des raisons importantes qui plaident en faveur d'une légalisation. Les opposants mettent surtout en avant les effets de ce stupéfiant sur le cerveau des jeunes, selon l'OFSP.

Hormis une protection stricte des mineurs, une interdiction de publicité et une taxation élevée des produits de cannabis devraient contribuer à une protection efficace de la santé en cas de légalisation.

Le sondage visait à évaluer l'acceptation de la population aux essais pilotes de distribution de cannabis, quelles mesures concrètes sont demandées en cas de légalisation et l'avis général sur la légalisation elle-même. Le sondage s'est déroulé de fin janvier à début avril auprès de 3166 personnes majeures domiciliées en Suisse.

Le Groupement romand d'études des addictions se félicite de ce sondage. "Après des décennies de débat, la population suit les recommandations de longue date des professionnels des addictions", écrit-il dans un communiqué.

Voie intermédiaire

Ainsi, des projets pilotes seront lancés au cours des prochaines années. L'idée est de trouver une voie intermédiaire entre l'interdiction et la légalisation totale.

Le cannabis est classé comme un stupéfiant interdit depuis 1951. Il ne peut en principe pas être cultivé, produit ou vendu. Depuis 1975, sa consommation est aussi punissable.

Cette approche n'est plus la bonne, selon Adrian Gschwend, chef de la section Bases politiques et exécution de l'OFSP. "La consommation de cannabis est trop répandue en Suisse pour qu'une interdiction continue de faire sens", a-t-il déclaré lors du point-presse. Et d'ajouter que 750'000 joints sont fumés chaque jour et que des estimations chiffrent à 220'000 le nombre de consommateurs réguliers.

La Confédération dépense 120 millions de francs par an pour faire respecter cette interdiction, sans toutefois être capable de faire arrêter la consommation de cannabis, a poursuivi M. Gschwend. Cette prohibition a ouvert la porte à un marché noir "dangereux", qui génère chaque année en Suisse 582 millions de francs de chiffre d'affaires, a-t-il précisé, citant une étude encore non publiée de l'Université de Genève.

Autorisés par le Parlement

Les projets pilotes devront notamment permettre de se faire une idée de l'impact de certaines étapes de légalisation et de réglementation aux niveaux de la santé, de la sécurité, socio-économique et économique. Ils sont autorisés via un article expérimental inséré l'automne dernier par le Parlement dans la loi sur les stupéfiants. L'ordonnance en question est en vigueur depuis mars.

Peuvent participer aux projets pilotes seulement les personnes majeures qui consomment déjà du cannabis, et maximum 5000 résidents d'un même canton. Ces essais peuvent être menés par différentes entités, comme des communes, des villes ou des universités, pour une durée maximale de cinq ans. Ils peuvent couvrir tous les domaines, de la culture à la consommation, en passant par la production et le conditionnement.

En outre, les produits proposés ne peuvent dépasser une teneur en THC de 20% et doivent être issus de l'agriculture biologique. L'OFSP demande un rapport d'activité annuel de ces projets pilotes, afin de pouvoir informer le public et le gouvernement.

Aucune demande n'a encore été reçue, a précisé Adrian Gschwend, qui s'attend toutefois à recevoir les premières demandes au cours de l'été. L'OFSP souhaite voir un maximum de projets différents afin d'obtenir une vue d'ensemble. Les essais devraient pouvoir commencer début 2022, avec de premiers résultats intermédiaires vers 2024.

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Suisse Romande

Un important incendie en cours à Troistorrents (VS)

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Des pompiers s'activent à maîtriser l'incendie qui s'est déclaré jeudi en fin d'après-midi à dans une entreprise à Troistorrents (image symbolique). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Un important incendie s'est déclaré jeudi en fin d'après-midi à Troistorrents dans une entreprise où sont entreposées des citernes à mazout. En raison du fort dégagement de fumée, la route qui relie le village à Morgins est momentanément fermée. Une déviation a été mise en place.

"L'intervention des pompiers est en cours", indique jeudi vers 18h30 à Keystone-ATS un porte-parole de la police cantonale valaisanne, confirmant une information parue sur le site du Nouvelliste. Le feu, qui a été signalé aux forces de l'ordre vers 16h30, n'était toujours pas maîtrisé.

Deux maisons qui se trouvent directement à côté de l'entreprise ont dû être évacuées, ajoute le porte-parole. Il n'y pas de blessé annoncé pour l'heure, précise-t-il aussi.

En raison de l'important dégagement de fumée, la route entre Troistorrents et Morgins est fermée. Une déviation par une voie forestière a été mise en place.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Zurich Flughafen: retour à la normale du nombre de passagers

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Le nombre de passagers locaux a nettement augmenté en septembre dernier à l'aéroport de Zurich. (archive) (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Le nombre de passagers est, pour la première fois, revenu à la normale à l'aéroport de Zurich depuis la pandémie de coronavirus. En septembre, celui-ci a augmenté de 4,6% par rapport à la même période en 2023.

Ces 2'947'964 passagers enregistrés le mois dernier à l'aéroport zurichois ont atteint un niveau qui dépasse de 2% celui de 2019, informe jeudi un communiqué de Zürich Flughafen, la société qui exploite l'aéroport.

Le nombre de passagers locaux a augmenté de 7,4%, alors que celui des passagers en correspondance a diminué de 1,8%, précise-t-elle. Le taux de transfert, qui était de 30,4% en septembre 2023, s'affiche pour sa part à 28,6%.

Pour le mois sous revue, le nombre de mouvements aériens a augmenté de 2,0% par rapport à l'année précédente pour s'établir à 23'778. Les décollages et atterrissages ont ainsi représenté 97,6% du niveau observé en 2019.

Si les mouvements de vols sont moins importants depuis lors, tandis que le nombre de passagers a crû, cela est dû au fait que "des avions plus gros sont utilisés et que la flotte est mieux utilisée", selon le groupe Zürich Flughafen.

"Le nombre moyen de passagers par vol était de 141, soit environ 1% de plus que l'année précédente. Le taux d'occupation des sièges a augmenté de 1 point de pourcentage pour atteindre 84% au cours du mois de référence par rapport au même mois de l'année dernière", explique-t-il.

Au total, 35'457 tonnes de fret ont été traitées à l'aéroport. Cela correspond à une augmentation de 16% en glissement annuel. Par rapport à septembre 2019, le fret traité a diminué de 3%.

En ce qui concerne les activités commerciales, le chiffre d'affaires total s'est enrobé de 2,3% sur un an, à 57,1 millions francs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

La Ville de Genève acquiert le fonds photographique Crispini

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La Ville de Genève a acquis le fonds photographique de Nicolas Crispini, lui-même photographe, exposé ici en 2013 à Rossinière (image d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Conseil administratif de la Ville de Genève a approuvé l’acquisition du fonds photographique Crispini. Bien qu'entièrement financée par un mécène genevois, une proposition formelle (PR) d’acquisition à zéro franc sera déposée auprès du Conseil municipal pour des motifs légaux.

Constitué durant plusieurs décennies par Nicolas Crispini, expert reconnu en photographie romande, le fonds est appelé à rejoindre les collections de la Ville au Centre d'iconographie de la Bibliothèque de Genève. Il regroupe 2923 unités originales, dont l'intérêt scientifique et historique a été largement reconnu comme témoignage photographique de l’histoire de la région, écrit la Ville jeudi dans un communiqué.

Ce fonds est complété par la remise des fichiers de numérisation et des métadonnées associées aux documents. Ce travail préparatoire professionnel équivaut à deux années de travail à plein temps et révèle un engagement profond envers la préservation du patrimoine photographique genevois, souligne la Ville.

Ce fonds sera entièrement financé grâce à la générosité d’un mécène genevois, conscient de la valeur patrimoniale que représentent ces ½uvres et soucieux que celles-ci puissent compléter les collections de la Ville de Genève. Afin que cette donation qui implique une extension du patrimoine public soit officiellement actée, une proposition formelle a été adoptée jeudi par le Conseil administratif en prévision de la prochaine séance du délibératif.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Une distinction pour l'Académie de droit international humanitaire

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L'Académie de droit international humanitaire et de droits humains à Genève a reçu le millésime 2023 de la Vigne des Nations (image d'illustration). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Le canton de Genève dédie le millésime 2023 de la Vigne des Nations à l'Académie de droit international humanitaire et de droits humains. Décernée chaque année, cette récompense est le symbole de la reconnaissance de Genève envers une organisation internationale qui oeuvre pour un monde meilleur.

Le parchet 2023 de la Vigne des Nations a été remis jeudi par la présidente du Conseil d'Etat, Nathalie Fontanet, à Christian Bovet, président du Conseil de l'Académie. "Cette année marque les 75 ans des Conventions de Genève. C'est donc tout naturellement à l’Académie que revient la cuvée 2023", souligne le canton dans un communiqué.

Créée par l’Université de Genève et l’Institut des hautes études internationales et du développement en 2007, l’Académie est devenue une institution de référence dans le domaine du droit international humanitaire. Elle offre des formations, mène des travaux de recherche et organise des événements depuis son siège de la Villa Moynier.

"A partir de la première Convention de 1864, le droit humanitaire est le socle sur lequel la Genève internationale s’est construite", a relevé Mme Fontanet. "Il nous faut aujourd’hui rappeler, avec vigueur, l’importance des Conventions de Genève, mais aussi celle du droit international et du droit international humanitaire", a ajouté la présidente du Conseil d'Etat.

"Le soutien des autorités politiques aux missions de l’Académie est particulièrement important, en ces temps où le droit international humanitaire et les droits humains sont trop souvent remis en cause, de tant de façons. (...) Le travail de la vigne est une belle illustration de la persévérance et parfois de la résilience dont nous devons toutes et tous faire preuve dans ces domaines du droit", a déclaré Christian Bovet, également cité dans le communiqué.

L'attribution du millésime à une organisation internationale est une coutume qui remonte à 1995. La première dédicace était pour l’Office des Nations Unies à Genève afin de commémorer le cinquantième anniversaire des Nations Unies. Située sur le coteau de Lully à Bernex (GE), la Vigne des Nations est composée de deux cépages: du Chardonnay et du Gamaret.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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