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Économie

Les maçons descendent dans la rue à Bellinzone

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Les maçons unis en vue du renouvellement de leur convention collective (photo d'archives). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Quelque 2500 maçons tessinois ont battu le pavé à Bellinzone pour appuyer leurs revendications sur leurs conditions de travail. Sifflets, fumigènes et drapeaux rouges ont débouché sur une manifestation animée et haute en couleur.

Les maçons tessinois avaient choisi de poser la truelle pour cette journée de protestation qui marquait le coup d'envoi d'une série de rassemblements du même genre prévus ces prochaines semaines en d'autres endroits du pays, notamment en Suisse romande les 7 et 8 novembre.

Les travailleurs et les syndicats Unia et Syna accusent la Société suisse des entrepreneurs (SSE) de vouloir conditionner la hausse des salaires à un nouveau cadre de travail qui péjorerait grandement la situation actuelle et introduirait une forme de "travail sur appel".

Ce conflit s'inscrit dans le cadre des négociations en cours entre les deux parties en vue de la nouvelle convention nationale (CN) du secteur principal de la construction, le contrat actuel arrivant à échéance à la fin de l'année.

"Inacceptable"

Les exigences "radicales" posées à ce jour par les patrons sont inacceptables pour les syndicats. Elles mettent en danger la santé et la vie privée des travailleurs, estiment Syna et Unia dans un communiqué.

Ainsi, la suppression de la réglementation du temps de travail dans la convention collective réclamée par la SSE déboucherait sur des journées allant jusqu'à douze heures et des semaines de 58 heures de travail (déplacements inclus), ont calculé les organisations syndicales. Il n'est pas question pour elles que les hausses du salaire réel qu'elles demandent s'accompagnent d'une dégradation des conditions de travail.

Les maçons ont convergé dans le chef-lieu tessinois avant de défiler dans les rues, jusque sous les fenêtres de la section locale de la SSE. Les images diffusées sur Twitter montrent qu'ils étaient soudés et déterminés. Les maçons tessinois sont traditionnellement très unis et très solidaires, a précisé à Keystone-ATS le porte-parole d'Unia Lucas Dubuis.

Plus âgés "menacés"

Les maçons craignent en particulier pour les plus âgés d'entre eux. "Les patrons veulent à l’avenir pouvoir placer les plus âgés dans des classes de salaire inférieures et raccourcir leur délai de congé. Cela signifie que les entrepreneurs veulent licencier plus facilement les maçons expérimentés", affirment-ils.

La SSE de son côté a dit récemment mener des "négociations constructives" dans l'intérêt commun des partenaires sociaux. Elle dit douter de la volonté réelle des syndicats d'obtenir une nouvelle CN.

L'incitation syndicale à la grève menace la paix sociale, estime l'organisation patronale. Unia et Syna devraient s'en tenir aux règles du jeu et ne pas entraver la bonne marche des chantiers en organisant des réunions ou des grèves, préviennent les patrons.

La prochaine réunion entre les deux parties est prévue le 21 octobre. Les négociations ainsi que les manifestations dans le pays doivent se poursuivre jusqu'à mi-novembre, selon le calendrier actuel.

La CN concernée couvre quelque 80'000 travailleurs. La semaine dernière, 20'000 maçons de toute la Suisse ont voté pour ces journées de protestation.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Économie

Fonds propres: la BCE ouvre la voie à une simplification du cadre

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Une recommandation du rapport de la BCE vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils (archives). (© KEYSTONE/DPA/BORIS ROESSLER)

La Banque centrale européenne (BCE) a présenté jeudi ses propositions pour simplifier les règles de fonds propres bancaires et éviter des lourdeurs inutiles. L'institut de Francfort a écarté toute volonté d'affaiblir la solidité du secteur.

Ces propositions ont émané d'un groupe de travail piloté par Luis de Guindos, vice-président de la BCE, en réponse aux inquiétudes des banques européennes sur leur compétitivité face à leurs concurrentes américaines, en s'estimant freinées par une réglementation plus complexe. Après la crise financière de 2008, les banques ont dû renforcer leurs réserves de capital pour mieux couvrir leurs engagements risqués et résister aux chocs économiques.

Depuis 2014, la BCE supervise directement plus d'une centaine de grandes banques, dont Deutsche Bank, BNP Paribas et UniCredit, et peut leur imposer des coussins de capital supplémentaires selon leur profil de risque. À l'inverse, aux États-Unis et au Royaume-Uni, les régulateurs avancent désormais vers un assouplissement de certaines règles.

Les banques européennes souhaiteraient libérer du capital pour distribuer du crédit et mieux rémunérer leurs actionnaires. Elles ont reçu récemment le soutien du chancelier allemand Friedrich Merz, qui juge la réglementation européenne "trop rigoureuse". "C'est un mythe", a rétorqué Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, assurant que "les exigences actuelles ont renforcé, plutôt qu'affaibli, la compétitivité des banques européennes".

Réduire le nombre de coussins de capitaux

Une recommandation phare du rapport vise à réduire le nombre de "coussins de capital" des banques, conçus pour faire face à divers chocs potentiels, dans l'immobilier ou par le biais de placements financiers volatils. "Nous avons plus de dix coussins différents", il s'agit "de passer à deux", a expliqué le banquier central lors d'une conférence téléphonique.

Un coussin dit "libérable" pourrait être utilisé en période de stress, afin d'absorber des pertes sans risquer une faillite. Le second coussin dit "non libérable" remplirait à tout moment les minimas réglementaires et les autorités pourraient le réduire pendant les périodes défavorables.

La BCE propose aussi de renforcer la capacité de certaines obligations bancaires à absorber les pertes, soit les obligations dites "AT1", très surveillées depuis l'effondrement de Credit Suisse en 2023. Lors du rachat de cette banque par sa rivale suisse UBS, la valeur de ces obligations a été réduite à zéro, suscitant la colère de leurs détenteurs.

Une autre recommandation porte sur un régime "dédié, prudent et sensiblement plus simple" pour les petites banques, au nom du principe de "proportionnalité" et en s'inspirant des modèles américain, britannique ou suisse. L'Allemagne y était favorable, compte tenu de son paysage bancaire fragmenté.

Le groupe de travail propose également de simplifier le "test de résistance" bancaire face à divers scénarios défavorables. Mené à l'échelle de l'UE, il doit suivre une méthodologie plus simple et ses résultats doivent davantage servir aux banques visées. Pour la somme de données à fournir régulièrement par les banques à diverses autorités européennes, celles-ci devront les partager entre elles plus largement, pour alléger le fardeau bureaucratique des banques.

La Commission européenne, destinataire de ce lot de recommandations, devra décider si elle les traduit en propositions législatives, en concertation avec le Parlement et le Conseil. Le chantier devrait s'ouvrir l'an prochain. La BCE s'est fixée au long de cet exercice long de près de sept mois des "lignes rouges", a rappelé M. de Guindos.

Les efforts de simplification visent à "préserver la résilience des banques", entendant par là "le niveau de capital des établissements", pour ne pas faire rimer simplification avec dérégulation. Les responsables de la zone euro veulent éviter une dérégulation excessive comme celle des années 1990-2000, qui a conduit à plusieurs crises avant le crash de 2008.

La crise des banques régionales américaines en 2023, attribuée à une supervision insuffisante, constitue pour eux un rappel des risques d'un assouplissement trop large.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La BNS remanie ses prévisions de croissance et d'inflation

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S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, observe la BNS (archives). (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

La BNS affine jeudi sa prévision de croissance pour l'année qui s'achève à 1,5%, dans le haut de la fourchette de 1,0% à 1,5% précédemment articulée. L'institut d'émission table en outre toujours sur une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 1% l'an prochain.

S'agissant de l'inflation, la pression à moyen terme n'a guère changé depuis septembre, nonobstant des relevés un peu plus faible que prévu ces derniers mois. La BNS campe sur un renchérissement moyen de 0,2% en 2025, mais revoit à 0,3% contre 0,5% celui pour 2026 et à 0,6% contre 0,7% celui pour 2027.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La BNS maintient son taux directeur à 0,0%

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La BNS maintient sa politique monétaire inchangée, son taux directeur restant fixé à 0,0% (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale Suisse (BNS) prolonge la pause sur les taux d'intérêt. Le taux directeur reste inchangé à 0,0%. Elle restera active au besoin sur le marché des devises.

Les avoirs à vue détenus par les banques à la BNS se voient appliquer, jusqu'à un seuil défini, le taux directeur de la BNS. Pour la part des avoirs à vue dépassant ce seuil, le taux appliqué continue d'être inférieur de 25 points de base au taux directeur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La Fed baisse ses taux, deux responsables voulaient un statu quo

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Pour la troisième fois d'affilée, la Fed a décidé de baisser ses taux d'intérêt. Une décision qui divise au sein de l'institution (archives). (© KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE)

La banque centrale des Etats-Unis (Fed) a abaissé mercredi ses taux d'intérêt pour la troisième fois d'affilée. Une décision largement attendue par les marchés financiers mais marquée par une division grandissante.

Les taux directeurs américains sont réduits d'un quart de point de pourcentage, pour être ramenés dans une fourchette comprise entre 3,50% et 3,75%, annonce l'institution dans un communiqué.

Elle précise que trois des douze votants étaient contre: deux ne voulaient pas de baisse du tout et un voulait une détente plus forte, d'un demi-point.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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