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Les mesures du Conseil fédéral divisent

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Le conseiller fédéral Alain Berset est venu annoncé hier plusieurs assouplissements des mesures de lutte contre le coronavirus. Il est ici en compagnie du porte-parole du gouvernement et vice-chancelier André Simonazzi. (©KEYSTONE/Peter Schneider)

Petit pas en avant, décision "irresponsable" ou assouplissements "purement symboliques": l'annonce du Conseil fédéral mercredi de rouvrir sous conditions terrasses, cinémas, théâtres et stades de football a divisé. Tout le monde appelle cependant à respecter les mesures de protection alors que la situation épidémiologique demeure instable.

Avec cette nouvelle étape, le Conseil fédéral donne des perspectives à la population, mais il marche sur une "corde raide", prévient le parti socialiste. Pour éviter le pire, l'assouplissement devra s'accompagner d'efforts accrus en matière de vaccinations, de tests et de traçage des contacts. L'aide économique doit également se poursuivre sans relâche, souligne le PS.

Le président des Verts Balthasar Glättli estime en revanche qu'annoncer des ouvertures alors que les chiffres sont repartis à la hausse est "irresponsable". C’est d’autant plus regrettable que la fin de la pandémie est en vue grâce à la mise à disposition accrue de vaccins, souligne un communiqué des Verts, qui appelle à ne "pas perdre patience". Pour eux, c'est la progression de la campagne de vaccination, qu'il faudrait accélérer, qui devrait déterminer les prochaines étapes d'ouverture.

Stratégie justifiée

La Conférence suisse des directeurs cantonaux de la santé (CDS) estime justifiée une stratégie d'ouverture progressive et prudente. L'ouverture des terrasses et le retour de l'enseignement présentiel dans les hautes écoles vont dans le sens de la volonté des cantons, indique la CDS à Keystone-ATS. Ils s'étaient clairement prononcés en faveur de ces deux assouplissements en consultation.

Le PLR, le Centre et les Verts'libéraux ont également salué les annonces faites par le Conseil fédéral. En permettant à divers secteurs de reprendre certaines de leurs activités dès le 19 avril, le gouvernement a fait preuve de bon sens, a estimé le PLR dans un communiqué.

"En continuant à respecter les mesures sanitaires, nous pouvons espérer de nouveaux assouplissements pour les prochaines semaines", souhaite le parti. Les annonces d'aujourd'hui permettent de mettre fin à une situation "de plus en plus ubuesque" où les restaurants étaient notamment autorisés à pratiquer la vente à l’emporter tout en condamnant les terrasses, estime le PLR.

Le Centre rappelle sur Twitter qu'il faudra "encore un peu de patience quant à l'ouverture générale. Les critères requis ne sont actuellement pas encore remplis pour franchir cette étape". La situation épidémiologique reste délicate, abonde le président du PVL Jürg Grossen dans un tweet. Les mesures annoncées impliquent pour tous une "énorme responsabilité", il faut absolument respecter les mesures de protection, ajoute-t-il.

Pression de l'UDC

L'UDC estime que la pression qu'elle a mis sur le Conseil fédéral a payé avec cet assouplissement. Il n'est toutefois pas satisfait de l'ampleur de celui-ci et demande que tous les secteurs soient ouverts sur un pied d'égalité. Le fait que 50 personnes soient autorisées à l'intérieur mais que les restaurants doivent rester fermés est arbitraire et incompréhensible, selon le parti.

Pour Gastrosuisse, la mesure est trop hésitante et n'améliore pas la situation de la branche, mais c'est au moins un signal allant dans la bonne direction. L'Union suisse des arts et métiers (USAM) demande également un assouplissement plus important. Les assouplissements du jour ne sont que "purement symboliques", critique-t-elle mercredi dans un communiqué de presse. Economiesuisse, qui juge les décisions du jour "justifiées", espère aussi d'autres assouplissements rapidement.

De son côté, la Fédération suisse du tourisme (FST) qualifie les décisions du gouvernement de "petits pas dans la bonne direction". L'ouverture des espaces extérieurs des restaurants était une étape que le secteur du tourisme "attendait depuis longtemps", indique la FST dans un communiqué.

La Fédération suisse des centres fitness et de santé (FSCFS) s'est réjouie de la décision du Conseil fédéral d'ouvrir les salles de fitness. Les mesures représentent un certain soulagement pour une partie du sport suisse, a de son côté estimé Swiss Olympic.

Contexte instable

Cet assouplissement se fait toutefois dans un contexte épidémiologique toujours instable. Il est associé à un certain risque, note la CDS.

Quatre des cinq critères de référence définis par le Conseil fédéral ne sont actuellement pas atteints. En outre, seule une minorité des personnes à risques et du personnel soignant a été vaccinée. Il est maintenant d'autant plus important que la population continue de respecter les règles sanitaires, afin que la troisième vague soit la plus faible possible. A noter que la Suisse va à contre-courant d'une partie de ses voisins européens qui renforcent plutôt les mesures.

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Allemagne: un sexagénaire vacciné 217 fois contre le coronavirus

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Le sexagénaire allemand se porte bien malgré ses nombreuses vaccinations (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Des scientifiques allemands se sont penchés sur un homme de 62 ans qui s'est fait vacciner plus de 200 fois contre le coronavirus. Son système immunitaire fonctionne "tout à fait normalement", a indiqué l'Université Friedrich-Alexander d'Erlangen-Nuremberg.

Aucun effet négatif sur le système immunitaire n'a été constaté, rapportent les scientifiques dans la revue britannique The Lancet Infectious Diseases. Certaines cellules immunitaires et certains anticorps contre le SARS-CoV-2 sont même nettement plus fréquents que chez les personnes qui n'ont reçu que trois vaccins.

Jusqu'à présent, on ne savait pas exactement quels étaient les effets de ce que l'on appelle l'hypervaccination sur le système immunitaire. Certains scientifiques partent du principe que les cellules immunitaires deviennent moins efficaces en raison d'un effet d'accoutumance. Or, ce n'est pas le cas chez l'individu en question.

L'attention des scientifiques avait été attirée par des articles de presse sur ce résident de Magdebourg (D) qui, selon ses propres dires, s'était fait vacciner 217 fois en 29 mois contre le Covid-19; 134 de ces vaccinations ont été officiellement confirmées.

Aucun dommage

Le parquet de Magdebourg a ouvert une enquête contre l'homme pour fraude, écrivent les chercheurs dans l'étude. Il n'a toutefois pas été mis en accusation.

La fonction du système immunitaire contre d'autres agents pathogènes n'a pas non plus été modifiée, comme l'ont montré d'autres tests. Aucun dommage n'a été constaté malgré les nombreuses vaccinations.

Les auteurs de l'étude ont également souligné qu'il s'agissait d'un cas isolé. Il n'est donc pas possible d'en tirer des conclusions ou des recommandations pour la population générale.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Maurer réaffirme qu'il y a eu "une hystérie autour du Covid"

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L'ancien conseiller fédéral Ueli Maurer se dit surpris du tollé suscité par ses propos tenus deux semaines plus tôt sur le Covid (archives). (© KEYSTONE/URS FLUEELER)

Deux semaines après avoir tenu des propos sur le coronavirus ayant suscité une vive réaction, Ueli Maurer assume. "Bien sûr qu'il y a eu une hystérie autour du Covid", réaffirme-t-il dimanche dans la presse.

Cette hystérie était même "d'ampleur mondiale", assure le Zurichois dans Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung. "On a dit que le Covid était mortel, et à partir de cette supposition, on a tendu un filet sanitaire comme on n'en avait jamais vu auparavant, assure-t-il. Quiconque osait poser une question critique était écarté ou traité de 'conspirateur'".

Ueli Maurer avait déjà tenu des propos similaires dans la presse dominicale deux semaines plus tôt, suscitant une vive réaction. "Concernant le Covid, je n'ai que répété ce que j'ai toujours dit, réagit-il. Que cela ait suscité pareil tollé m'a surpris". Les critiques provenaient surtout des médias, selon l'ancien ministre des finances, qui dénonce un "réflexe anti-Maurer".

"Pas un antivax"

L'ancien conseiller fédéral nuance toutefois ses déclarations sur les vaccins anti-Covid qui ont particulièrement choqué. Il avait affirmé que ces vaccins renfermaient "beaucoup d'air chaud". "Bien sûr, on a tout de suite affirmé que j'étais un antivax. Ce qui n'est pas vrai", dit-il.

L'utilité des vaccins n'est pas contestée, mais la Suisse est allée trop loin en disant à tout le monde de se vacciner, assure Ueli Maurer. "Je suis convaincu que, ces prochaines années, nous nous occuperons de façon croissante des dommages causés par le vaccin", ajoute-t-il.

"L'Etat pas responsable de tout"

L'ancien conseiller fédéral revient également sur les crédits Covid dont il était en charge durant la pandémie. Il lui avait été notamment reproché d'avoir laissé tomber les PME. "L'Etat ne peut pas être responsable de tout. Il ne peut pas non plus protéger chacun de la mort", se défend-il.

La responsabilité individuelle a, selon lui, été dissoute comme jamais auparavant, poussant la Confédération à dépenser sans compter. "L'Etat doit protéger, mais il ne peut distribuer que l'argent qu'il prend d'abord aux gens".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le "contact-tracing" n’a eu qu’une efficacité relative

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Le suivi des contacts mis en place pendant la pandémie de coronavirus n'a eu qu'une efficacité relative (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Environ 40% des personnes infectées par le coronavirus ont été identifiées par le biais du suivi des contacts, selon une étude genevoise. Ces résultats suggèrent que le "contact-tracing" à lui seul ne suffit pas à stopper la propagation du coronavirus.

De surcroît, la proportion de personnes infectées identifiées de cette manière a fluctué selon le variant en cause, le type de logement habité, et la richesse du quartier.

En cas d'épidémie, le suivi des contacts doit donc être complété par une multitude d'autres mesures qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de chaque maladie, ont indiqué mercredi l'Université et les Hôpitaux universitaires de Genève (UNIGE/HUG) dans un communiqué.

Pour évaluer l'efficacité du traçage des contacts, une équipe dirigée par Delphine Courvoisier a analysé les données de plus de 140'000 cas de coronavirus recensés dans le canton de Genève entre juin 2020 et mars 2022. Ces résultats sont publiés dans la revue Eurosurveillance.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Des chercheurs trouvent des traces de Covid long dans le sang

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Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". (© KEYSTONE/DPA/MARCUS BRANDT)

Une équipe de chercheurs zurichois a identifié une spécificité dans les protéines sanguines des personnes atteintes de Covid long. Elle pourrait servir à mieux diagnostiquer le problème et peut-être aussi à le traiter de manière plus ciblée.

Les chercheurs de l'université et de l'hôpital de Zurich ont analysé plus de 6500 protéines dans le sérum sanguin de 113 personnes infectées par le Covid-19 et de 39 personnes en bonne santé, indique l'étude publiée jeudi dans la revue "Science". Chez les personnes infectées, dont 40 ont développé un Covid long, ils ont réexaminé le schéma sanguin après 6 et 12 mois.

Dans le sérum des personnes atteintes de Covid long, ils ont constaté une modification des protéines liées au système dit "du complément", qui fait partie du système immunitaire. Ce système, qui lutte contre les infections, ne revient pas comme il le devrait à l'état de repos après l'infection chez les cas de Covid long, a expliqué Onur Boyman, responsable de l'étude, à Keystone-ATS. Il provoque ainsi des dommages cellulaires.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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