Économie
L'inflation va redescendre très vite, selon Philipp Hildebrand
L'inflation va retomber beaucoup plus rapidement que ce que nous pourrions imaginer, estime Philipp Hildebrand. Par ailleurs, il est urgent pour la Suisse de définir une stratégie politique clairement articulée.
Redescendre à un taux d'inflation d'environ 4% dans les principales économies occidentales apparaît aisé, mais la suite des opérations s'annonce plus délicate, expliqué le vice-président du gestionnaire d'actifs américain Blackrock et ancien président de la Banque nationale suisse (BNS)à l'occasion de la conférence Forum Horizon organisée jeudi à Lausanne par Le Temps.
Alors que la reprise post-pandémie se poursuit, la Chine réintègre les circuits d'approvisionnement, mais surtout les resserrements monétaires déploient leurs effets. Enfin, malgré une récession technique en Europe, les prix de l'énergie se résorbent.
Mais l'objectif de redescendre aux alentours de 2% reste un impératif, estime l'ancien banquier central. La question sera donc de décider dans quelle mesure nous sommes prêts à assumer les conséquences de notre politique de stabilisation des prix sur le continent européen, a-t-il résumé.
La Suisse s'en est mieux sortie jusqu'ici que ses voisins en termes relatifs, comme cela a déjà été le cas avec la crise du Covid, constate M. Hildebrand. Il faut cependant appréhender la situation en termes absolus. Car nous vivons dans un monde de blocs où la compétition devient de plus en plus rude, et la Suisse apparaît parfois bien isolée. Miser sur l'ouverture peut en effet sembler risqué dans un environnement agressif.
L'ancien président de la BNS a notamment évoqué la nouvelle loi américaine sur la réduction de l'inflation (Inflation Reduction Act, IRA), qui vise à relocaliser vers les Etats-Unis les chaînes de création de valeur et devrait agir selon lui comme un aimant pour les capitaux du monde entier. Les conséquences pour l'industrie européenne pourraient être lourdes. Dans la finance également, depuis la crise de 2008, une seule banque européenne, BNP Paribas, fait encore le poids sur la scène mondiale, les autres acteurs étant exclusivement américains.
Absence de stratégie clairement articulée
Dans ce contexte, M. Hildebrand déplore que la Suisse ne dispose pas d'une stratégie clairement articulée pour les nouvelles conditions internationales, caractérisées une plus grande agressivité dans l'exercice de la puissance. Plusieurs choix se présentent: se rapprocher davantage de l'Union européenne, revenir à une neutralité telle que nous la connaissions après la Seconde Guerre mondiale ou nouer d'autres alliances. Dans le premier cas, il ne faut pas se faire d'illusions, avertit-il: la Suisse devra accepter un accord-cadre pas très différent du projet rejeté en 2021. Une adhésion lui apparaît cependant exclue.
L'option du retour à la neutralité pure lui semble difficilement praticable, car nous avons déjà pris nos distances avec elle, souligne-t-il. Les idées telles qu'une adhésion à l'Otan ou des accords ponctuels n'ont aucun sens tant qu'ils ne s'inscrivent pas dans une stratégie claire. La société suisse doit donc avancer sur cette question urgente, insiste M. Hildebrand.
S'agissant du Brexit, M. Hildebrand a estimé qu'il s'agissait d'un avertissement sur les conséquences potentielles d'une rupture statégique extrême. Cette décision s'est révélée tragique et a démontré à quel point la prospérité d'une économie pouvait être fragile.
Il convient enfin de ne pas négliger la place financière suisse, disproportionnée par rapport à la taille du pays et qui constitue un atout diplomatique indéniable. Celle-ci compense en grande partie notre petite taille, soulgne-t-il. A ce titre, il importe que Credit Suisse, actuellement en cours de restructuration, puisse retrouver sa place pour soutenir la place financière.
rq/rp
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
Des responsables de Credit Suisse veulent rassurer les gros clients
Des responsables de Credit Suisse (CS) ont une nouvelle fois tenté mardi de rassurer des clients importants dans le sillage de l'absorption de la banque sous la contrainte par UBS.
Dans une téléconférence qui a duré environ 45 minutes, André Helfenstein, directeur général (CEO) de l'entité suisse de l'établissement aux deux voiles, et son responsable de la banque privée Roger Suter ont cherché à convaincre les gros clients, notamment les caisses de pension, de garder leurs avoirs auprès du futur ex-numéro deux bancaire helvétique.
"La concurrence ne dort jamais, et c'est une bonne chose", a affirmé le patron de CS Suisse, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg. La semaine dernière déjà, la banque avait adressé une lettre à plusieurs clients importants, leur garantissant une "transition sans heurts".
Evoquant une finalisation de la fusion avec UBS pour fin 2023, les responsables avaient assuré que d'ici là, Credit Suisse poursuivrait ses activités commerciales "comme à l'accoutumée, en collaborant étroitement avec UBS".
Dans les "prochaines semaines"
La concrétisation de la transaction, négociée sous la pression des autorités et étayée par des garanties financières inédites de la part de la Confédération et de la Banque nationale suisse (BNS) reste pour l'instant peu claire. De son côté, UBS s'était réjouie d'accueillir ses "nouveaux clients" et "nouveaux collaborateurs" dès "les prochaines semaines", alors que le sort du nom "Credit Suisse" est encore incertain.
Lors de l'annonce du mariage forcé il y a une dizaine de jours, le président d'UBS Colm Kelleher avait affirmé que la finalisation de l'opération serait une question de "quelques semaines, voire de peu de mois". Son homologue chez Credit Suisse, Axel Lehmann, avait quant à lui laissé entendre que la marque "Credit Suisse" serait maintenue "au moins jusqu'à la conclusion de la transaction".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Économie
Rachat de Credit Suisse: le gouvernement suit la situation de près
Suite à deux interpellations développées mardi au Grand Conseil vaudois sur l'impact dans le canton de Vaud de la fermeture de Credit Suisse, le gouvernement a fait part de sa préoccupation quant à cette situation. La conseillère d'Etat Isabelle Moret a demandé au Service de l'emploi d'examiner différentes mesures.
La cheffe du Département de l'économie, de l'innovation, de l'emploi et du patrimoine (DEIEP) s'exprimait suite aux questions posées au nom de l'Alliance vaudoise par l'UDC Yvan Pahud. Le député s'inquiétait de l'impact de la fermeture sur les employés vaudois, du Credit Suisse et d’UBS et sur l'économie, et s'interrogeait d'un éventuel soutien du Conseil d'Etat.
Un questionnement également porté dans une autre interpellation, celle du socialiste Jean Tschopp, sur les conséquences du fiasco de la banque pour le personnel, mais aussi les petits actionnaires, la Caisse de pension de l’Etat de Vaud, le canton, les communes ou encore les institutions culturelles et sportives pour leur contrat de sponsoring.
Isabelle Moret a fait part de la préoccupation du Conseil d'Etat, relevant que dans le canton, Credit Suisse compte 480 collaborateurs et six succursales, UBS 900 employés et quatorze succursales. La ministre a pris le pouls des associations économiques, des banques concernées et d'autres, afin de sonder et sentir la situation.
La conseillère d'Etat a également demandé au Service de l'emploi d'examiner différentes mesures avant et après la fermeture du Credit Suisse. "Nous avons décidé de monitorer la situation régulièrement, afin d'être prêt à agir le moment venu", a-t-elle déclaré.
Il faut cependant agir au niveau suisse et pas seulement vaudois, a-t-elle poursuivi. La Conférence des directeurs cantonaux de l'économie publique plaide pour une task force au niveau national. "Nous avons écrit à la Confédération et demandons des garanties pour les clients privés et les PME", a-t-elle relevé, en amont de la réponse aux deux interpellations.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Soupçons de fraude fiscale: perquisitions dans 5 banques en France
Le Parquet national financier français a mené des perquisitions massives visant cinq banques majeures, une opération d'ampleur inédite. Elles sont soupçonnées de combine fiscale sur les dividendes qui pourrait avoir coûté plus d'un milliard d'euros au fisc.
Les perquisitions mardi matin en région parisienne, qualifiées par une source proche du dossier, de "plus grosse opération de l'histoire du Parquet national financier (PNF)", ont mobilisé 16 des 19 magistrats du PNF, 150 des 200 enquêteurs du Service d'enquêtes judiciaires des finances (SEJF), ainsi que six procureurs allemands du parquet de Cologne (ouest).
Le PNF a confirmé dans un communiqué une information du journal Le Monde selon laquelle elles visaient cinq établissements bancaires et financiers.
Il s'agit de la BNP Paribas, d'Exane (gestionnaire de fonds, filiale de la BNP), de la Société générale, de Natixis et de HSBC, selon la source proche du dossier.
Blanchiment aggravé
Les deux premières font l'objet d'enquêtes du PNF pour des soupçons de fraude fiscale aggravée et de blanchiment de fraude fiscale aggravée, après des signalements de l'administration fiscale.
Les trois autres font l'objet d'enquêtes pour blanchiment aggravé de fraude fiscale aggravée.
Toutes ces enquêtes ont été ouvertes en décembre 2021, selon le PNF.
Un porte-parole de la Société générale a confirmé à l'AFP qu'une perquisition était en cours au siège du groupe depuis mardi matin, sans savoir quel en était l'objet. Les autres banques n'ont pas répondu à l'AFP dans l'immédiat.
Un porte-parole de la Société générale a confirmé à l'AFP une perquisition au siège du groupe depuis mardi matin, sans savoir quel en était l'objet. Les autres banques n'ont pas répondu à l'AFP dans l'immédiat.
CumEx Files
Selon la source proche du dossier, BNP et Exane ont été visées respectivement par une dénonciation obligatoire et une plainte de l'administration fiscale, permettant des poursuites pour fraude fiscale.
Les trois autres banques n'ont pas fait l'objet d'une telle dénonciation, mais font partie des établissements visés fin 2018 par une plainte déposée par un collectif "Citoyens en bande organisée" formé par le député socialiste Boris Vallaud.
Dans un tweet, celui-ci s'est "félicité" mardi de l'enquête du PNF après une plainte qui "porte enfin ses fruits".
Un groupement de seize médias avait révélé en 2018 via les "CumEx Files", des soupçons de fraude fiscale géante qui ont fait l'objet en France d'investigations de l'administration fiscale dès 2017.
Le montant du préjudice, initialement évalué par le consortium à 55 milliards d'euros pour une dizaine de pays, avait été largement revu à la hausse en 2021 par ces médias, passant à 140 milliards d'euros sur vingt ans.
"Seulement" un milliard
Mais la source proche du dossier a tempéré l'évaluation du préjudice concernant le fisc français, expliquant que le montant total des redressements fiscaux pour ces cinq banques dépassait "seulement" le milliard d'euros.
Sollicitées par l'AFP, l'administration fiscale n'a pas commenté, tout comme les douanes françaises et le ministère des Finances.
La pratique incriminée dite "CumCum" dans le jargon financier consiste à échapper à l'imposition sur les dividendes dont doivent en principe s'acquitter les détenteurs étrangers d'actions d'entreprises françaises cotées.
Pour profiter de la combine, ces propriétaires d'actions, petits épargnants ou grands fonds d'investissements, confient leurs titres à une banque au moment de la collecte de la taxe, échappant ainsi à l'imposition.
Les banques auraient joué un rôle d'intermédiaire, tout en prélevant une commission aux détenteurs d'actions.
Mentionnée par la presse parmi les banques qui auraient pu avoir recours à ce schéma, le Crédit Agricole via sa filiale Cacib n'a pas fait partie des établissements visés par les perquisitions mardi matin, selon la même source.
Lors des précédentes révélations en 2021, le groupe Crédit agricole avait indiqué à l'AFP qu'il "ne proposait pas de montages à ses clients dans un but d'arbitrage de dividendes ni ne réalisait pour son propre compte d'opérations d'arbitrage de dividendes", mais qu'il menait des opérations de couverture "dans le respect des règles juridiques, fiscales et réglementaires en vigueur".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
Année 2022 chargée pour la Finma avec UBS et Credit Suisse
La Finma a ouvert l'année dernière davantage d'investigations et de procédures au niveau de l'application du droit dans un contexte de risques accrus, procédant au total à 850 "clarifications", soit 87 de plus qu'en 2021.
Au final, l'Autorité de surveillance des marchés financiers (Finma) a clôturé 39 procédures dites d'"enforcement" à l'encontre de sociétés et de personnes physiques, contre 34 un an auparavant, ressort-il de son rapport annuel publié mardi.
Le gendarme des marchés financiers a reporté la conférence de presse initialement agendée ce jour en raison des travaux liés à la reprise forcée de Credit Suisse par UBS annoncée le 19 mars dernier.
Le nombre d'investigations menées et de procédures clôturées a augmenté de plus de 10% par rapport à 2021, ajoute la Finma.
Dans la surveillance des grandes banques, la Finma s'est en particulier concentrée sur les pertes accusées en lien avec le Family Office américain Archegos Capital Management. La procédure d'"enforcement" ouverte à l'encontre de Credit Suisse se poursuit actuellement, rappelle la Finma.
Concernant UBS dans ce même dossier, un audit externe a confirmé les "grosses faiblesses" apparues dans la gestion et le contrôle du risque, UBS ayant délibérément conclu une relation d'affaires avec un client non transparent à la réputation douteuse, potentiellement enclin à courir des risques accrus".
Surveillance du risque accrue
En février, la Finma a aussi tancé Credit Suisse quant à sa relation d'affaires avec le financier Lex Greensill et ses sociétés. Le régulateur avait alors souligné que le numéro deux bancaire helvétique a "gravement manqué à ses obligations prudentielles en matière de gestion des risques et d'organisation adéquate". Il avait ordonné plusieurs mesures correctives, en plus des initiatives déjà prises par la banque.
La Finma avait alors également fait part de l'ouverture de quatre procédures d'"enforcement" à l'encontre d'anciens hauts responsables de la banque aux deux voiles, dont elle n'a toutefois pas révélé l'identité.
De manière plus générale, la Finma a particulièrement concentré son activité de surveillance des risques l'an dernier sur les conséquences de la guerre en Ukraine sur la place financière. L'autorité a ainsi analysé le potentiel de pertes sur l'ensemble du marché, ainsi que les risques spécifiques à la branche. Elle a effectué des contrôles sur place auprès de différentes banques, notamment pour vérifier si elles étaient en mesure, sur le plan organisationnel, de respecter les dispositions en matière de sanctions, et a intensifié sa surveillance dans ce contexte auprès d'une bonne douzaine de banques.
Sur l'année sous revue, la Finma a encore pu compter sur l'action du public pour mener à bien sa mission, le régulateur ayant reçu pas moins de 6264 questions de ce dernier, dont 945 portant sur l'assujettissement d'acteurs du secteur financier. Il a aussi recueilli pas moins de 1528 signalements d'activités exercées sans droit et répondu à 2559 interrogations quant à des établissements autorisés.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
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