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Coronavirus

Mesures exceptionnelles contre le coronavirus en Suisse

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Le Conseil fédéral a annoncé des mesures drastiques cet après-midi pour lutter contre le coronavirus. (©KEYSTONE/Ti-Press/Alessandro Crinari)
Interdictions de réunions de plus de 100 personnes, fermeture de toutes les écoles, aide d'urgence de 10 milliards pour l'économie et réintroduction des contrôles à toutes les frontières. Le Conseil fédéral a pris vendredi des mesures drastiques contre le coronavirus.

Le système de santé n'est pas saturé pour l'instant, a précisé le ministre de la santé Alain Berset vendredi à Berne. Des mesures ont déjà été prises pour libérer des places, mais le nombre de cas augmente rapidement.

Afin d’empêcher les contaminations et de freiner la diffusion du virus, la population doit garder ses distances, justifie le gouvernement. Les écoles obligatoires, les gymnases, les hautes écoles et les centres de formation seront fermés jusqu'au 4 avril. Des services de garde pourront être proposés pour les enfants du primaire.

Les cantons du Tessin et plusieurs cantons romands comme Vaud, Fribourg, Neuchâtel et le Valais vont plus loin et ferment leurs écoles jusqu'à fin fin avril. Avec le Tessin (215), Vaud (211) est le canton suisse le plus touché par la pandémie.

Dans tout le pays, la barre des mille personnes testées positives a été dépassée. Le bilan de vendredi à midi s'établissait à 1125 cas, dont quatre au Liechtenstein. Près de 400 nouveaux cas en 48 heures ont ainsi été enregistrés depuis mercredi. Onze personnes étaient décédées vendredi en début de soirée.

"Nous n’avons pas eu de situation sanitaire de la sorte depuis un siècle", a déclaré la conseillère d'Etat fribourgeoise Anne-Claude Demierre lors d'une conférence de presse vendredi (ndlr: en faisant référence à la grippe espagnole de 1918).

50 dans les bars

Les réunions de plus de 100 personnes sont interdites en Suisse au moins jusqu'à fin avril. Les bars, restaurants et discothèques ne pourront accueillir plus de 50 personnes à la fois. La règle des 100 personnes vaut aussi pour les centres de loisirs, les musées, les centres sportifs, les piscines et les stations de ski.

Les mesures du Conseil fédéral n'incluent en revanche pas la fermeture des crèches. La question est difficile, mais elle relève des cantons, a rappelé le ministre de la santé Alain Berset.

Les hôpitaux et les cliniques doivent dès à présent annoncer le nombre de lits en soins intensifs disponibles pour des patients atteints du coronavirus. Les établissements sont tenus d'annoncer toutes les places d'isolement, en soins intensifs et disposant de respirateur artificiel pour les enfants et les adultes, informe le Département de la protection de la population sur son site internet.

Centres de tri

Neuchâtel crée sept centres de tri infirmiers, répartis sur tout le canton, qui examineront les patients sur rendez-vous téléphonique. Un 8e centre, qui sera géré par Médecins du Monde, sera accessible la semaine prochaine pour les requérants d'asile, personnes vulnérables ou sans papiers.

A Bâle, l’église de la communauté catholique chrétienne de Bâle, la Predigerkirche, s’est transformée en annexe de l’hôpital universitaire de Bâle. Depuis lundi 9 mars, la bâtisse sert en effet de salle d’urgence pour le dépistage des patients susceptibles d’avoir été contaminés par le Covid-19.

Frontières

Le gouvernement a par ailleurs décidé de réintroduire, avec effet immédiat et au cas par cas, des contrôles Schengen à toutes ses frontières. Les restrictions seront particulièrement renforcées depuis l'Italie.

Seuls les citoyens suisses, les personnes disposant d'un permis de séjour et celles venant travailler seront autorisées à entrer en Suisse. "Toute personne venant de pays à risque ne pourra plus entrer dans notre pays", précise la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

Du côté des transports publics, ils maintiennent la desserte régulière selon l’horaire, mais suppriment les transports touristiques. Le transit et le transport de marchandises resteront autorisés.

L’offre internationale à destination de l’Italie est déjà réduite: les liaisons entre l'Autriche et le Suisse viennent elles d'être interrompues pour une durée indéterminée. L'Autriche a également suspendu les liaisons aériennes avec la Suisse.

L’Office fédéral de la santé publique (OFSP) prend encore diverses mesures pour éviter aux pendulaires d'être contaminés. Il recommande par exemple aux voyageurs de ne pas se déplacer aux heures de pointe afin que les taux d’occupation restent constamment à un bas niveau.

Soutien à l'économie

La Confédération va mettre jusqu'à dix milliards de francs à disposition de l'économie ralentie par le coronavirus. Cette aide interviendra rapidement et sans bureaucratie inutile. Il importe en priorité de verser les salaires.

Pour l’indemnisation du chômage partiel, il est possible de puiser jusqu’à 8 milliards de francs dans le fonds de l’assurance-chômage. Le délai de carence est réduit à un jour à partir de vendredi jusqu'au 30 avril. Les entreprises n'auront ainsi qu'un jour d'arrêt de travail à supporter elles-mêmes.

Le Conseil fédéral examine la possibilité d’accorder un soutien financier pouvant aller jusqu’à un milliard de francs aux entreprises particulièrement touchées. Ce soutien doit leur permettre de disposer des liquidités nécessaires le temps de la crise. Un soutien est aussi prévu pour le sport et la culture.

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3 Commentaires

3 Comments

  1. Notification automatique: Coronavirus: le suivi suisse du vendredi 13 mars | Radio LFM

  2. Hornigold

    14 mars 2020 à 07:50

    C'est de loin pas suffisant on envoie les enfants à la maison alors qu'ils sont le moins concerné et on garde les parents au boulot... Ou est la logique de nos dirigeants lents à la détente? Ha non j'oubliais on est en suisse c'est normal, monney monney monney 😉

  3. Fox Grégory

    14 mars 2020 à 09:11

    Bonjour. Il existe un médicament qui a fait la preuve clinique de son efficacité contre la covid-19 : la RIBAVIRINE . Pourquoi ne l'utilise t on pas ?

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Alain Berset admet des contacts avec le directeur de Ringier

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"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le CEO de Ringier", affirme Alain Berset dans la presse. (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le ministre de la santé Alain Berset admet avoir eu connaissance des contacts avec le directeur du groupe Ringier pendant la pandémie. Mais rien de confidentiel n'a été échangé, affirme-t-il mercredi soir dans la presse.

Le conseiller fédéral tire à boulets rouges sur le rapport des commissions de gestion (CdG) rendu public il y a deux semaines. "J'aurais attendu une enquête ouverte", dit-il dans les titres alémaniques du groupe Tamedia.

Le document ressemble, aux yeux du Fribourgeois, à une tentative de prouver que toutes les indiscrétions proviennent du Département fédéral de l'intérieur. "Je tiens à préciser d'emblée que je ne tolère aucune violation du secret de fonction au sein de mon département", précise-t-il.

"Bien entendu, je savais qu'il y avait des contacts avec le directeur de Ringier", affirme Alain Berset, admettant avoir été parfois présent lors de ces échanges. L'administration a toujours des contacts avec les milieux concernés par les décisions, dit-il.

"Je ne savais pas"

Le ministre de la santé affirme en outre que pas un seul élément du rapport des CdG montre que des informations auraient été utilisées pour influencer les décisions du gouvernement via les médias. Les contacts avec le directeur de Ringier étaient d'une toute autre nature qu'un contact avec un professionnel des médias, dit-il.

Alain Berset affirme en outre avoir pris connaissance des informations confidentielles partagées par son chef de la communication pendant l'enquête. "Je ne le savais pas, dit-il. Il va de soi que je ne lis ni ne contrôle les emails de mes collaborateurs".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Fuites: Alain Berset au courant des échanges mais pas du contenu

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Le président de la Confédération Alain Berset était au courant des échanges entre son chef de la communication et les médias pendant la crise du coronavirus, mais pas de leur contenu. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le président de la Confédération Alain Berset avait connaissance des échanges entre son chef de la communication et les médias dans le cadre des fuites pendant la pandémie. Mais il n'aurait pas su leur contenu, ont informé vendredi les commissions de gestion.

Il n'y a aucun indice qui permet de ne pas croire ce qu'a dit M. Berset, a indiqué Philippe Bauer (PLR/NE) au nom des commissions de gestion du Parlement devant la presse à Berne.

Les commissions ont rapidement pu établir qu'il y a eu de nombreuses indiscrétions. Mais "nous n'avons pas réussi à identifier tous les auteurs des indiscrétions, ni tous les destinataires", a précisé M. Bauer. "Des e-mails ont été effacés." L'ancien chef de la communication du Département fédéral de l'Intérieur (DFI) a notamment fait effacer ses mails privés.

M. Bauer a toutefois ajouté que, selon les commissions de gestion, d'autres mails envoyés par ou destinés à l’ancien chef de la communication du DFI laissent penser que les informations classifiées ou non publiques étaient traitées "à la légère". Il n’était pas rare que des informations soient sciemment partagées avec des personnes extérieures ou des médias.

Interrogé sur sa définition d'une indiscrétion, l'ancien chef de la communication Peter Lauener a indiqué que des renseignements pouvaient sans problème être partagés avec des journalistes afin de leur donner des informations contextuelles. Mais cette conception ne correspond pas aux prescriptions, indiquent les commissions dans leur rapport.

Le Neuchâtelois a cependant précisé: "Nous avons voulu garder la proportionnalité." Il n'est pas possible de contrôler toutes les adresses mails privées et publiques de toutes les personnes susceptibles d'avoir été concernées.

200 articles concernés

Quelque 200 articles publiés par 24 titres de presse concernant le Covid-19 ont été rédigés sur la base d'indiscrétions. Et 38 séances sur 50 du Conseil fédéral ont été "contaminées", a précisé Thomas de Courten (UDC/BL).

Les commissions ont étudié environ 500 articles et 50 séances du gouvernement. Seules douze d'entre elles n'ont pas été sujettes à indiscrétions. Dans les 38 autres cas, les décisions du Conseil fédéral avaient été publiées avant la séance.

Ce sont surtout les médias alémaniques, en premier lieu les médias de Ringier et de Tamedia, qui ont profité des indiscrétions de l'administration fédérale et obtenu des informations classifiées. Le Blick, le Sonntagsblick, le Tages-Anzeiger et la SonntagsZeitung ont publié chacun 60 articles sur la base d'informations confidentielles; contre seulement six pour Le Temps et 24 heures.

Dans certains cas, ces journaux alémaniques étaient les premiers à publier des projets de mesures ou des contenus de propositions ou de co-rapports. D’autres journaux ont ensuite explicitement fait référence à ces premières publications dans leurs propres articles.

Perte de confiance

Le Conseil fédéral a essayé de prendre un certain nombre de mesures à cet égard, qui se sont "vite révélées relativement vaines", a poursuivi Philippe Bauer, citant par exemple l'augmentation du degré de classification des documents. Au final, le gouvernement "s'est résigné". Cela a conduit à une perte de confiance de la part de certains conseillers fédéraux, qui ont renoncé à déposer des co-rapports, ou alors ceux-ci étaient simplifiés.

En janvier dernier, les commissions de gestion ont décidé d’enquêter sur les indiscrétions liées aux affaires du Conseil fédéral relatives au Covid-19, y compris sur le rôle du chef du Département fédéral de l’intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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PNR 78: coopération insuffisante entre science et politique

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Quelque 200 chercheurs ont étudié différents aspects du coronavirus dans le cadre du Programme national de recherche "Covid-19". (Photo d'archives) (© Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

La science et la politique n'ont pas suffisamment collaboré pendant la pandémie de coronavirus. C'est la conclusion à laquelle sont parvenus les chercheurs dans le rapport de synthèse du Programme national de recherche "Covid-19" (PNR 78).

Le partenariat entre la communauté scientifique et les institutions publiques n'a pas été suffisamment développé pour résister à l'énorme pression d'une crise pandémique, peut-on lire dans le rapport final publié mardi devant la presse à Berne.

Sur le fond, les chercheurs tirent toutefois un bilan positif. Le programme de recherche a apporté une contribution constructive à la compréhension scientifique de la pandémie en Suisse, indique le rapport.

Le PNR 78, financé à hauteur de 20 millions de francs, a été lancé en avril 2020 dans le but d'acquérir de nouvelles connaissances sur Covid-19, d'élaborer des recommandations pour la gestion clinique et la santé publique et de faire progresser le développement de vaccins, de traitements et de diagnostics.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le soutien du personnel fédéral à Lonza jugé positif

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Lonza a produit des vaccins anti-Covid sur le site de Viège (VS) (archives). (© Keystone/GAETAN BALLY)

Le soutien temporaire du personnel de la Confédération à l'entreprise Lonza à Viège (VS) durant la crise du Covid-19 est positif, a estimé mercredi le Conseil fédéral. Cette intervention étatique n'a pas distordu la concurrence et ne nécessite pas de revoir la loi.

En avril 2021, le Conseil fédéral a lancé le projet "Leute für Lonza" pour soutenir le site de production qui peinait à recruter du personnel. L'objectif était d’éviter tout retard dans la livraison des vaccins contre le Covid-19.

Au total, 29 spécialistes de l’Institut fédéral de métrologie, d’Agroscope, de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires et des deux écoles polytechniques fédérales (EPFZ et EPFL) ont travaillé pour Lonza jusqu'à fin 2021.

A la demande de la commission de gestion du Conseil national, le Conseil fédéral a évalué ce programme notamment en ce qui concerne l'intervention étatique dans l'économie privée et les bases légales. Il conclut que les collaborateurs de la Confédération ont "apporté une contribution précieuse pour renforcer la sécurité de la production."

Engagement volontaire

Etant donné qu’à ce moment-là, seule Lonza produisait un composant d’un vaccin contre le Covid-19 en Suisse et qu’elle était en manque de personnel, le programme n’a pas faussé la concurrence, indique-t-il sur la base d'un rapport qu'il a adopté mercredi.

Par ailleurs, l’engagement des personnes concernées ne pose pas de problème au regard de la loi sur le personnel de la Confédération. Les collaborateurs fédéraux ont décidé volontairement de s'engager. Mais si le placement avait eu lieu contre leur volonté, il faudrait compléter la loi, selon le rapport.

Le Conseil fédéral n’estime donc pas nécessaire d’adapter la loi sur le personnel de la Confédération. Tout programme similaire restera fondé sur le volontariat, précise-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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