Rejoignez-nous

Suisse

Nestlé/Buitoni: des familles réclament 250 millions d'euros

Publié

,

le

Maître Debuisson reproche à la multinationale d'avoir "continué à vendre des pizzas malgré des suspicions d'épidémie d'Escherichia coli dès janvier. (KEYSTONE/Fabrice Coffrini) (© KEYSTONE/FABRICE COFFRINI)

Un avocat français réclame 250 millions d'euros de réparations à Nestlé France, au nom des 55 victimes dans l'affaire des pizzas Buitoni contaminées par la bactérie Escherichia coli.

Un nouveau volet judiciaire s'ouvre dans l'affaire des pizzas Fraich'Up de Buitoni, au civil cette fois. L'avocat Pierre Debuisson a assigné Nestlé France pour "fautes lourdes et répétées de Nestlé", en raison notamment de "l'état hautement dégradé de l'hygiène" du site de Caudry, dans le nord de la France, où ont été produites les pizzas contaminées, a-t-il indiqué à AWP mardi.

Celui qui représente 55 victimes et 48 familles réclame 250 millions d'euros (241 millions de francs) de dommages et intérêts, "à la hauteur du préjudice subi, avec deux enfants (âgés de deux ans et demi et huit ans) morts, une autre en état neurovégétatif" et les dizaines de "vies anéanties". La procédure a été ouverte à Nanterre, dans le même département où se situe le siège français du géant veveysan agroalimentaire, a précisé l'avocat qui "se réserve le droit d'assigner le siège mondial de Nestlé" en justice.

Maître Debuisson reproche à la multinationale d'avoir "continué à vendre des pizzas malgré des suspicions d'épidémie d'Escherichia coli dès janvier. Ce sont les autorités qui ont imposé un retrait des ventes en mars, sinon Nestlé aurait continué, au mépris total de la vie humaine. C'est la course à la rentabilité au mépris de a sécurité alimentaire des Français", a-t-il asséné, parlant du "plus gros scandale alimentaire européen" de ces dernières années.

"Nombreux dysfonctionnements"

Il dénonce également les "nombreux dysfonctionnements" dans l'enquête pénale ouverte à Paris, pointant "le retard colossal des perquisitions". "Cela fait plus de quatre mois qu'une juge d'instruction a été désignée et il n'y a toujours pas de dirigeant de Nestlé mis en examen. Les familles n'ont toujours pas été reçues". Pierre Debuisson l'explique par "un problème de compétence du procureur et de la juge, ou un problème d'influence très forte de Nestlé".

Contacté, Nestlé n'a pas répondu aux sollicitations d'AWP.

Le 12 mai dernier, une information judiciaire a été ouverte pour blessures ou homicide involontaire à l'égard de 31 personnes, tromperie sur une marchandise entraînant un danger pour la santé de l'homme, exposition ou vente de produits alimentaires servant à l'alimentation falsifiés ou corrompus et nuisible à la santé, mise sur le marché d'un produit dangereux pour la santé et mise en danger d'autrui.

De son côté, Nestlé a annoncé la semaine dernière viser le redémarrage en novembre, sous réserve du feu vert des autorités, d'une des deux lignes de production de son usine de Caudry. Cette ligne restera suspendue "jusqu'à nouvel ordre", ce qui se traduira par des suppressions de postes.

Cet été, le patron de Nestlé France, Christophe Cornu, a présenté ses "excuses" aux familles des enfants touchés par les contaminations et annoncé la création d'un "fonds de soutien aux victimes".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Suisse

Accords Suisse-UE: des mesures possibles contre le dumping salarial

Publié

le

Roland Müller est satisfait de l'accord entre la Suisse et l'UE (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Des mesures sont possibles pour empêcher le dumping salarial en Suisse avec les nouveaux accords finalisés en décembre par Berne et Bruxelles, estime le directeur de l'Union patronale suisse (UPS). Il évoque plusieurs pistes lundi dans les journaux du groupe CH Media.

Le directeur de l'UPS Roland Müller cite par exemple des interdictions de travail pour les entreprises dont il est prouvé qu'elles ne respectent pas les règles suisses. Un blocage des paiements des donneurs d'ordre en Suisse aux entreprises européennes qui pratiquent le dumping salarial est également possible, ajoute-t-il.

"Il est également question de renforcer [...] l'accréditation pour les entreprises des branches de la construction, prouvant qu'elles respectent toutes les règles", poursuit M. Müller.

Plus de 50 réunions

Le directeur de l'UPS relève également que les discussions entre les partenaires sociaux et le Secrétariat d'État à l'économie (SECO) portent sur des questions techniques, comme la proportionnalité des mesures. Plus de 50 réunions ont eu lieu jusqu'à présent, ajoute-t-il. "Je pars du principe que nous trouverons des solutions dans de nombreux domaines".

L'UPS a salué les nouveaux accords entre la Suisse et l'Union européenne (UE) conclus à la fin décembre. La conclusion de ces négociations marque une étape importante, a alors fait savoir l'organisation.

L'UPS ne pourrait pas les soutenir, "s'il y avait des interventions dans le marché du travail flexible qui n'ont rien à voir avec les entreprises européennes qui détachent leurs employés" en Suisse, indique M. Müller dans l'entretien.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Vaud

L'Ouest lausannois se dote d'une nouvelle permanence pédiatrique

Publié

le

La permanence pédiatrique Nord-Sud a ouvert ses portes le 8 janvier 2025, à Crissier. (© EHC)

Un nouveau centre médical a ouvert ses portes à Crissier.  La permanence pédiatrique Nord-Sud prend les enfants en charge sans rendez-vous, lorsque le patient nécessite des soins en ambulatoire. La structure à un mi-chemin entre un cabinet pédiatrique et un hôpital.

L’Ouest lausannois se dote d’une nouvelle permanence pédiatrique. La structure est dédiée à la prise en charge des enfants malades ou qui ont été victimes d'un accident et cela sans rendez-vous. La permanence pédiatrique Nord-Sud est un mi-chemin entre un cabinet pédiatrique et un hôpital : l’ensemble des investigations et des traitements sont réalisés sur place. Pour le directeur général de l'Ensemble hospitalier de la Côte, il s’agit de répondre aux besoins et aux attentes de la population car les structures hospitalières sont saturées.

Mikael de RhamDirecteur général de l'Ensemble hospitalier de la Côte

Le centre comprend notamment une radiologie, un laboratoire et une équipe de pédiatres spécialisés. Un nouvelle structure qui permet notamment de pallier la pénurie de pédiatre.

Mikael de RhamDirecteur général de l'Ensemble hospitalier de la Côte

"Décharger les hôpitaux et raccourcir les délais d’attentes."

Pour le directeur de l'Ensemble hospitalier de la Côte, c’est au système de santé de s’organiser pour répondre aux besoins de la population.

Mikael de RhamDirecteur général de l'Ensemble hospitalier de la Côte

Le nouveau centre est organisé pour prendre en charge jusqu’à une centaine de patients par jour. Pour le Dr David Longchamp, pédiatre et intensiviste, elle va permettre de faciliter l’accès aux soins et de désengorger certaines structures hospitalières.

Dr David Longchamp Médecin spécialiste FMH en pédiatrie et médecine intensive pédiatrique

La permanence est ouverte 7 jours sur 7, de 9h à 19h30 en semaine, le samedi matin et le dimanche après-midi.

Rappelons que l’application mobile Medigo permet de suivre l’occupation en temps réel des centres d’urgences.

Continuer la lecture

Suisse

Favoriser le climat en mangeant plus sainement

Publié

le

Pour réduire l'impact de l'alimentation, il s'agit notamment de supprimer les mauvaises incitations mises en place par la politique, le commerce de détail et la restauration, qui favorisent un comportement contraire à une alimentation durable et saine. (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Les recommandations nutritionnelles de la Confédération peuvent notablement contribuer à atteindre les objectifs climatiques de la Suisse, montre une analyse de Greenpeace et du WWF. A condition de privilégier les aliments les plus respectueux de l'environnement.

Le Conseil fédéral s'est fixé pour objectif de réduire l'empreinte carbone de l'alimentation de 25% d'ici 2030 par rapport à 2020 et d'au moins deux tiers d'ici 2050, rappellent lundi les deux organisations écologistes. En septembre 2024, la Confédération a publié de nouvelles recommandations nutritionnelles qui tiennent compte de critères liés non seulement à la santé mais aussi à l'environnement.

Sur mandat de Greenpeace Suisse et du WWF Suisse, les spécialistes des écobilans d'ESU-Services ont analysé dans quelle mesure cette nouvelle pyramide alimentaire permet d'atteindre l'objectif de la Confédération.

Grande marge de manoeuvre

Le calcul compare l'impact de la consommation moyenne suisse actuelle avec le "Planetary Health Diet" - un régime élaboré par une équipe internationale de scientifiques pour permettre une alimentation saine et respectueuse de l'environnement dans le monde - ainsi qu’avec deux variantes de la nouvelle pyramide alimentaire (minimale et maximale).

Deux scénarios ont été pris en compte dans les recommandations nutritionnelles suisses, car il existe une grande marge de man½uvre. Pour la viande par exemple, la quantité recommandée se situe entre zéro et 360 grammes par semaine.

Le calcul tient compte d'une variante maximale, dans laquelle tous les aliments particulièrement néfastes pour l'environnement - notamment la viande et les produits laitiers - sont consommés dans la quantité maximale recommandée. La variante minimale se base sur l'application la plus écologique des recommandations, c’est-à-dire une alimentation végétarienne, sans viande ni poisson.

Variante minimale la plus bénéfique

Les calculs indiquent qu'une alimentation conforme à la variante minimale des recommandations nutritionnelles contribuerait de manière importante à une alimentation respectueuse de l'environnement et aux objectifs climatiques de la Confédération.

Cette alimentation a un impact sur le climat deux fois moins lourd qu’une alimentation avec la variante maximale et deux fois et demie moins important que l'alimentation actuelle. Elle a même moins d'impact sur le climat et l'environnement que le "Planetary Health Diet".

Accords contraignants nécessaires

Pour réduire l'impact de l'alimentation, les individus et les ménages ne sont pas seuls en cause. Les autorités politiques et les acteurs économiques portent également une responsabilité, constatent les deux ONG. Un changement nécessite des mesures concrètes de la part de chacun d’entre eux.

Il s'agit notamment de supprimer les mauvaises incitations actuellement mises en place par la politique, le commerce de détail et la restauration, qui favorisent un comportement contraire à une alimentation durable et saine. Pour cela, des accords contraignants sont nécessaires.

"Les autorités politiques et le commerce de détail fixent des conditions-cadres qui déterminent la manière dont nous nous alimentons", notamment en consommant trop de viande et de produits laitiers, souligne Mariella Meyer, spécialiste de l'alimentation durable au WWF, citée dans le communiqué.

Politique agricole 2030

"L'analyse montre qu’un système alimentaire respectueux de l'environnement est possible dans le cadre des recommandations alimentaires", appuie Barbara Wegmann, experte en consommation chez Greenpeace Suisse.

"Reste à savoir si la politique, le commerce de détail et de gros et les consommateurs sont prêts à prendre des mesures courageuses et cohérentes pour que ce changement de consommation soit possible. A cet égard, la politique agricole 2030 est une grande opportunité", dit-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Suisse

Gerhard Pfister critique l'appel à la démission de l'UDC

Publié

le

Pour Gerhard Pfister, la demande de démission de l'UDC concernant Viola Amherd est dangereuse (archives). (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Le président du Centre Gerhard Pfister critique la demande de démission de l'UDC concernant Viola Amherd. Le parti conservateur a exigé samedi le retrait de la conseillère fédérale, lui reprochant de fixer de mauvaises priorités pour l'armée.

Pour Gerhard Pfister, cette "culture" consistant à demander la démission d'un ministre en fonction est contraire aux institutions suisses. Elle est en outre infondée. Viola Amherd a remporté plusieurs succès dans son département, a déclaré le conseiller national zougois au journal télévisé de la RTS dimanche soir.

Et de rappeler l'achat d'un nouvel avion de combat ainsi que l'augmentation du budget de l'armée. Questionné sur les reproches visant la ministre centriste, Gerhard Pfister a rappelé que le Département fédéral de la défense (DDPS) menait environ 4000 projets différents.

Il reconnaît que le Parlement a un droit de regard. "Certains projets sont effectivement complexes", a-t-il dit. "Il faut voir comment améliorer le management des projets."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Les Sujets à la Une

X