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Économie

Pour l'ASB, "rien n'a dysfonctionné" dans la reprise de CS par UBS

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La réputation de la Suisse "n'est pas détruite, mais elle a été affectée", a admis mardi en conférence de presse Marcel Rohner, président de l'Association suisse des banquiers après l'absorption de Credit Suisse par UBS. (© KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ)

L'Association suisse des banquiers (ASB) a exprimé mardi son approbation pour l'absorption de Credit Suisse (CS) par son rival UBS. "On ne peut pas dire que quelque chose a dysfonctionné", a déclaré face aux médias son président Marcel Rohner.

Selon lui, la crédibilité de la place financière helvétique a ainsi pu être préservée. La réputation de la Suisse "n'est pas détruite, mais elle a été affectée", a admis celui qui était à la tête d'UBS lors de la crise financière de 2008. "Les banques suisses sont bien capitalisées et le secteur financier est solide", a-t-il affirmé, soulignant les progrès réalisés depuis lors en termes de réglementation en matière de liquidités.

"Le plan B aurait été la liquidation de la banque selon le plan d'urgence de la loi sur les établissements systémiques ('too big to fail', ndlr) avec des conséquences dévastatrices", a poursuivi M. Rohner. Ainsi, il était préférable pour les actionnaires de CS de voir la valeur de leur titre amputée de deux tiers que de se retrouver sans rien. Quant aux détenteurs de titres de dette (AT1) annulés, ce risque était inhérent à leur investissement.

Pris de court

Interrogé sur la réaction tardive des autorités et des régulateurs, il a insisté sur la rapidité à laquelle les évènements se sont enchaînés la semaine dernière, qui a surpris tout le monde, selon lui. "Jamais je n'aurais pensé que la faillite d'une banque régionale américaine pourrait avoir des répercussions aussi importantes à l'échelle globale", a-t-il concédé, en référence à la débâcle de Silicon Valley Bank (SVB).

L'intervention de la Confédération et de la Banque nationale suisse (BNS) pour garantir la reprise de CS par UBS - que ce soit au niveau des garanties en matière de liquidités de plus de 200 milliards de francs, ou de la couverture d'éventuelles pertes à hauteur de 9 milliards, payables par le contribuable - était une condition nécessaire pour que l'accord aboutisse, estime M. Rohner.

UBS a dû se prononcer en l'espace de quelques jours sur une transaction qui normalement requiert des mois d'analyses approfondie (due diligence) a poursuivi le banquier. "La ligne de crédit et la couverture des pertes devrait permettre aux dirigeants d'UBS de convaincre leurs actionnaires que le risque est mineur", quand bien même leur approbation ne sera pas requise pour finaliser la transaction, au nom du droit d'urgence.

Pas de bonus

Pour ce qui est d'un potentiel remboursement de rémunérations versées aux dirigeants qui ont conduit à cette situation, l'Argovien estime que la question relève des deux partenaires privés, et que ce sera à leurs actionnaires d'entreprendre toute démarche dans ce sens.

"Personnellement, j'estime que le chef d'une banque qui essuie une perte ne devrait pas toucher de bonus", a martelé M. Rohner, rappelant que lorsqu'il était à la tête d'UBS au plus fort de la crise des subprimes, il n'en avait pas perçu pour ses deux dernières années en poste.

Concernant la situation hégémonique de la banque aux trois clés - déjà numéro un du secteur avant le mariage forcé avec son principal rival - le président de l'ASB s'est voulu rassurant. "UBS n'est pas intéressé par un monopole, et les clients vont certainement vouloir diversifier leurs dépôts", a-t-il affirmé, soulignant la diversité du secteur bancaire en Suisse.

La direction d'UBS a clairement laissé entendre quelles seraient ses priorités, a de son côté signalé August Benz, directeur général (CEO) par intérim de la faîtière des banquiers suite au départ de Jörg Gasser en janvier, soulignant que "l'accent sera mis sur son coeur de métier qui est la gestion de fortune, une activité qui présente nettement moins de risques que la banque d'affaires", en particulier à l'étranger.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Commerce: Pékin et Washington scellent la détente

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Le ministre américain des Finances Scott Bessent a laissé entendre que Washington se donnait jusqu'à septembre pour conclure des accords avec ses principaux partenaires commerciaux. (archive) (© KEYSTONE/AP/J. Scott Applewhite)

La Chine et les Etats-Unis ont annoncé avoir scellé le cadre général visant à lisser leurs différends commerciaux, Pékin assurant vendredi que Washington est prêt à lever des restrictions à l'encontre de ses produits et vice versa.

Après des pourparlers à Genève en mai, Washington et Pékin étaient convenus de mettre sur pause leur guerre commerciale. Ils avaient accepté de réduire temporairement les droits de douane prohibitifs qu'ils imposaient sur leurs produits respectifs.

La Chine s'était également engagée à alléger certaines contremesures non douanières. Mais des responsables américains ont ensuite accusé Pékin de violer l'accord, et notamment de traîner des pieds pour délivrer des licences d'exportation de terres rares.

Les terres rares sont des métaux utilisés dans une large variété de produits tels que les smartphones, les turbines des éoliennes ou les véhicules électriques. Elles sont essentielles à l'économie mondiale moderne.

Mi-juin, Washington et Pékin s'étaient finalement accordés, lors de nouvelles discussions à Londres, pour remettre l'accord trouvé à Genève sur les rails.

C'est cet accord, portant notamment sur l'accélération des expéditions de terres rares vers les États-Unis, que Donald Trump s'est félicité jeudi d'avoir "signé".

Et Pékin a confirmé vendredi qu'un consensus avait été trouvé.

Les investisseurs se sont montrés rassurés par la nouvelle, d'autant que l'exécutif américain semble de surcroît disposé à reporter la date butoir à partir de laquelle il devait mettre en place des droits de douane punitifs à l'encontre de dizaines de partenaires commerciaux, dont l'Union européenne.

Vendredi matin, le ministre américain des Finances Scott Bessent a laissé entendre que Washington se donnait jusqu'à septembre pour conclure des accords avec ses principaux partenaires commerciaux.

"Je pense que nous pouvons boucler les discussions commerciales d'ici à la fête du travail", le 1er septembre aux Etats-Unis, a dit le secrétaire au Trésor sur Fox Business.

Wall Street a réagi avec optimisme, l'indice américain S&P 500 finissant même d'effacer l'intégralité des pertes causées depuis février par le tumulte autour des droits de douane, pour dépasser son plus haut historique en séance, de même que le Nasdaq.

"Même sens"

"La Chine espère que les Etats-Unis avanceront dans le même sens qu'elle", a indiqué dans un communiqué le ministère chinois du Commerce, en confirmant que Pékin et Washington avaient scellé leur accord.

"La Chine procédera en vertu de la loi à l'examen et à l'approbation des demandes d'exportations relatives aux articles soumis à contrôle qui satisfont aux exigences", a-t-on poursuivi de même source.

"Les États-Unis, en conséquence, vont lever une série de mesures restrictives à l'égard de la Chine", a complété le ministère chinois.

Aucune précision supplémentaire n'a été apportée dans l'immédiat.

La priorité absolue pour les États-Unis était de garantir leur accès aux terres rares. La Chine en est le premier producteur mondial.

Mais les flux chinois en direction des entreprises étrangères ont ralenti depuis début avril, lorsque Pékin a commencé à imposer aux producteurs nationaux l'obtention d'un permis pour pouvoir exporter sept types de terres rares.

La décision a été largement perçue comme une mesure de rétorsion face aux droits de douane américains sur les biens chinois.

Au nom de la défense de la production nationale, Donald Trump a imposé, depuis son retour à la Maison Blanche, des droits de douane sectoriels (acier, aluminium, automobile).

Mais il a aussi mis en place une surtaxe quasiment universelle de 10% et menacé d'aller plus loin à l'égard des pays qui exportent plus vers les Etats-Unis qu'ils n'achètent de produits américains.

Donald Trump a suspendu ces droits de douane punitifs jusqu'au 9 juillet, le temps de mener des négociations commerciales.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

L'inflation réaccélère en mai aux Etats-Unis, à +2,3% sur un an

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Les prix ont progressé de 2,3% sur un an en mai aux Etats-Unis. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ALLISON DINNER)

L'inflation a réaccéléré en mai aux Etats-Unis selon un indice officiel publié vendredi, dans la lignée des attentes des analystes et de la banque centrale (Fed) aux prises avec un président Donald Trump assurant que l'inflation n'est plus un problème.

Les prix ont progressé de 2,3% sur un an en mai contre 2,2% le mois précédent (valeur révisée en hausse, l'indice ayant d'abord été annoncé en progression de 2,1%), selon l'indice PCE, publié par le ministère du Commerce.

Les analystes s'attendaient à ce regain, selon le consensus publié par MarketWatch.

Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, avait aussi dit cette semaine, devant les parlementaires américains, qu'il s'attendait à voir le PCE augmenter de 2,3% sur un an en mai.

Depuis plusieurs mois, la banque centrale des Etats-Unis se montre inquiète de voir l'inflation rebondir avec les droits de douane mis en place par Donald Trump depuis son retour au pouvoir en janvier.

Jusqu'ici, les chiffres officiels avaient montré que l'inflation restait en passe de revenir au niveau souhaité par la Fed, autour de 2%.

Cela avait porté le président Donald Trump à assurer qu'il n'y avait "pas d'inflation" et à réclamer à l'institution de baisser ses taux d'intérêt rapidement.

Dans la publication de vendredi, l'inflation sous-jacente (hors prix volatils de l'énergie et de l'alimentation) est légèrement au-dessus des attentes, à +2,7% sur un an.

Autre élément de nature à attirer l'attention: les dépenses de consommation s'affichent en repli de 0,1% d'un mois sur l'autre. Les revenus des ménages ont quant à eux reculé de 0,4%.

Les analystes s'attendaient au contraire à des hausses.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Sion: le stade de Tourbillon sera remplacé par un nouvel écrin

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Martin Zurwera (président de l'Association valaisanne de football), Christian Constantin (président du FC Sion), Philippe Varone (président de la Ville de Sion) et Stéphane Ganzer (conseiller d'Etat valaisan) ont fait le point sur l'avenir du football d'élite en Valais, vendredi matin. (© KEYSTONE/GABRIEL MONNET)

Le stade de Tourbillon ne sera pas rénové. Une décision a été prise en ce sens par la Ville de Sion, l'Etat du Valais et le club de Super League. Rien ne s'oppose donc à une nouvelle enceinte financée par Christian Constantin à hauteur de 450 millions de francs.

En janvier 2024, la Ville de Sion, le Département cantonal de la sécurité, des institutions et du sport, l’Association valaisanne de football et le FC Sion avaient signé une lettre d’intention visant à pérenniser le football professionnel et la relève en Valais.

Après 18 mois de travail, les quatre partenaires ont pris plusieurs décisions de principe communiquées vendredi en conférence de presse. La variante rénovation du Stade de Tourbillon est abandonnée. L’infrastructure restera en fonction jusqu’à la construction d’un nouveau stade.

Celui-ci sera porté par des privés, sans participation financière publique, selon Christian Constantin. Et les signataires confirment leur intention de développer à Sion une académie de football pour former la relève d’élite, masculine et féminine.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Sion: le stade de Tourbillon sera remplacé par un nouvel écrin

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Martin Zurwerra (président de l'Association valaisanne de football), Christian Constantin (président du FC Sion), Philippe Varone (président de la Ville de Sion) et Stéphane Ganzer (conseiller d'Etat) ont tenu une conférence de presse pour faire le point sur le dossier Tourbillon, vendredi matin. (© KEYSTONE/GABRIEL MONNET)

Le stade de Tourbillon ne sera pas rénové. Une décision a été prise en ce sens par la Ville de Sion, l'Etat du Valais et le club de Super League. Rien ne s'oppose donc à une nouvelle enceinte financée par Christian Constantin à hauteur de 450 millions de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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