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Suisse

Référendum du PS contre un "bonus aux riches"

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Le PS ne veut pas de cadeau fiscal pour les familles aisées (image symbolique). (©KEYSTONE/ELISABETH REAL)

Le peuple doit pouvoir se prononcer sur l'augmentation des déductions fiscales pour les enfants. Le PS a lancé un référendum contre une "bonification fiscale pour les parents riches".

Le PS n'a pas mâché ses mots lundi devant la presse. Le parti a désigné l'augmentation générale des déductions fiscales comme un "désastre", un "scandale", un "cadeau fiscal" aux familles aisées.

La réforme, adoptée en septembre par le Parlement, vise à permettre aux familles de bénéficier de déductions plus élevées pour les frais de garde des enfants par des tiers (25'000 contre 10'100 francs actuellement). Mais cela n'a pas suffi au PDC, à l'UDC et au PLR, critique le parti socialiste.

A la faveur d'une proposition individuelle du PDC, ils ont inclus une augmentation de la déduction générale pour les enfants de 6500 à 10'000 francs sur le revenu imposable. Contre l'avis du Conseil fédéral et de la gauche.

Cette déduction n'a plus rien à voir avec le projet initial. Elle est diamétralement opposée à l'objectif réel du projet qui est de favoriser la conciliation entre famille et carrière, a souligné Anita Fetz. Les mères resteront à la maison au lieu de reprendre une activité lucrative: "c'est une prime aux fourneaux."

De plus, le projet ne coûtera plus 10 millions de francs, mais 350 millions, soit 35 fois plus que prévu, a précisé M. Levrat. Il n'y a jamais eu de discussion sur les conséquences de ce geste alors que les cantons devraient assumer 74 millions de charges supplémentaires.

Un geste pour les riches

Environ 70% de cette somme ira aux 12% des ménages ayant un revenu imposable supérieur à 100'000 francs. Les familles aisées le seront encore plus alors qu'elles n'ont pas besoin de ce cadeau fiscal, a analysé Mme Fetz.

Et de souligner que ni la classe moyenne, ni les familles ne seront aidées. Près de 45% des familles avec enfants ne paient pas d'impôt fédéral direct. Elles ne tireront aucun bénéfice de la mesure imposée par la droite.

Augmenter la déduction générale revient à transformer un projet de politique familiale en projet pour alléger les impôts des ménages à hauts revenus, a fustigé le PS. En effet, deux tiers des familles, soit celles qui ont un revenu entre zéro et 75'000 francs, ne recevraient que 10% de la bonification.

Concubins "punis"

Ainsi, les couples à revenu unique ayant deux enfants devraient toucher un salaire imposable de 200'000 francs pour obtenir la réduction la plus élevée, soit 910 francs sur la facture des impôts. Avec un revenu brut de 170'000 francs, l'allégement ne serait que de 290 francs.

Il faudrait un salaire de 300'000 francs pour que les couples à deux revenus avec deux enfants jouissent de la déduction maximale. Mais, "la classe moyenne ne commence pas à 300'000 francs", a affirmé M. Levrat. Et de rappeler qu'à Fribourg, seuls 10% de la population gagne plus de 100'000 francs.

Les concubins s'en sortent encore moins bien. Pour bénéficier de la réduction maximale, ils doivent gagner au minimum 1 million de francs. Jusqu'à 200'000 francs, l'aide n'est que de 257 francs.

Des mesures plus efficaces

Selon Christian Levrat, l'efficacité d'une politique familiale ne passe pas par les impôts. Il serait plus judicieux d'utiliser ces fonds pour réduire directement et spécifiquement les tarifs des crèches ou des écoles de jour. Ou pour augmenter les réductions des primes maladies.

Le PS privilégie les crédits d'impôts qui sont déduits directement du montant de l'impôt au lieu d'être déduits du revenu imposable. Une telle mesure profiterait à tous.

L'enveloppe permettrait aussi de financer un congé paternité de quatre semaines. Un projet auquel se sont opposés l'UDC et le PLR, a rappelé Cédric Wermuth.

Le peuple a déjà dit non

De plus, rappelle le PS, cette revendication reprend celle de l'initiative pour les familles de l'UDC. Le parti de droite avait exigé que les déductions soient égales pour les enfants gardés par des tiers ou dans un cadre familial. Le peuple a rejeté ce texte en novembre 2013 par 58,5%.

Le PS dispose de 100 jours à partir de mardi pour déposer 50'000 signatures. Les Verts, les Vert'libéraux et les syndicats devraient s'allier au PS. Le président du parti s'est imparti Noël comme délai. "Nous sommes sûrs de gagner en votation".

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Lausanne

Décès d'un détenu à Lausanne: enquête ouverte

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Un homme détenu à l'Hôtel de police de Lausanne est décédé au CHUV dans la nuit de mardi à mercredi, après avoir passé plus d'un mois aux soins intensifs de l'hôpital. (image d'illustration) (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

Un homme détenu dans la zone carcérale de l'Hôtel de Police de Lausanne est décédé au CHUV dans la nuit de mardi à mercredi. Il y avait été transféré dans un état grave le 3 novembre. Une instruction pénale a été ouverte pour déterminer les circonstances du décès.

L'homme de 40 ans, de nationalité algérienne et sans domicile connu en Suisse, avait été transféré début novembre au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), avec un pronostic vital engagé. Un gardien "aurait remarqué à 12h15 qu'il respirait dans sa cellule de manière anormale", explique le Ministère public mercredi dans un communiqué.

Placé aux soins intensifs depuis lors, son décès a été constaté mardi à 22h25. L'homme était détenu dans la zone carcérale de l'Hôtel de Police depuis la nuit du 18 au 19 octobre dernier, suite à un cambriolage d'un garage à St-Prex (VD).

"Les premiers examens externes réalisés durant le séjour hospitalier du prévenu n’ont révélé aucun signe de violence", précise le Ministère public. L’autopsie du corps du défunt a été ordonnée.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Initiatives pour la gratuité des crèches et du parascolaire valides

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A Genève, le Conseil d'Etat a validé les initiatives constitutionnelles de l'Union populaire pour la gratuité des places de crèches et de la prise en charge par le parascolaire, mais il préconise leur rejet (illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, les initiatives constitutionnelles de l'Union populaire (LUP) demandant la gratuité des places de crèches et de la prise en charge par le parascolaire sont valides. Mais le Conseil d'Etat estime que leur mise en oeuvre va peser sur les finances publiques.

Le gouvernement estime que les mesures proposées par ces deux initiatives ne constituent pas une réponse adéquate, a-t-il indiqué mercredi à l'issue de sa séance hebdomadaire. Il invite dès lors le Grand Conseil à les refuser sans leur opposer de contreprojets.

L'initiative "Pour la gratuité des crèches" demande que les places en crèches soient gratuites et que leur nombre réponde aux besoins. Le Conseil d'Etat partage son objectif de renforcer l'accueil préscolaire pour améliorer la conciliation entre vies familiale et professionnelle et favoriser l'égalité des chances.

Alors que plus de 1200 places ont été créées par les communes depuis 2020, le coût de cette initiative pour les collectivités publiques risque toutefois de freiner fortement cette dynamique, estime le Conseil d'Etat. L'exécutif relève aussi que les tarifs des crèches sont avantageux à Genève comparés à ceux d'autres cantons.

Le Conseil d'Etat préconise aussi, pour des raisons de coût, le rejet de l'initiative "Pour la gratuité du parascolaire" qui demande un accueil à la journée continue et gratuit pour tous les élèves de l'école obligatoire. Actuellement, les élèves du primaire bénéficient d'un accueil parascolaire universel et sans condition, à des tarifs liés au revenu des parents, a rappelé l'exécutif.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

La FPEM célèbre 25 ans d'engagement auprès des enfants hospitalisés

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@ FPEM

Depuis un quart de siècle, la Fondation Planètes Enfants Malades oeuvre au CHUV pour améliorer le quotidien des jeunes patients. À cette occasion, toute une série d’animations sont organisées ce mercredi, au sein de l’Hôpital des enfants.

Offrir aux jeunes patients hospitalisés un environnement plus doux et stimulant: tel est l’objectif de la Fondation Planètes Enfants Malades (FPEM). Elle célèbre en ce mois de décembre ses 25 ans, au CHUV. La FPEM propose au quotidien plusieurs activités dédiées aux enfants et adolescents qui font face à la maladie ou à des problèmes de santé.

Avant d'étoffer son offre, la Fondation a démarré par des petits programmes de musique et de lecture de contes. Ceux-ci ont toujours le même succès aujourd'hui.

Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades

Elle souhaite apporter un soutien, des moments d’évasion et de bien-être aux enfants. Plus récemment, elle a développé des programmes d'activités physiques et éducatives.

Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades

Toutes ces initiatives sont délivrées par des intervenants professionnels. Ces derniers collaborent chaque jour avec les équipes soignantes pour s'informer des besoins des jeunes patients. Et si chaque enfant est unique, le partage et la tendresse semblent former le remède idéal pour les aider à affronter la maladie.

Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades
Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades

Pour cette journée d'anniversaire, des personnalités du Lausanne Sport et du LHC, ainsi que d'autres athlètes vaudois, sont présents pour les enfants au CHUV, ce mercredi, afin d'offrir à certains des souvenirs impérissables.

Paola Möhl PignatelliDirectrice de la Fondation Planètes Enfants Malades
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Suisse

Le bitcoin pourrait rebondir en 2026, estime Bitcoin Suisse

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Sur un an, le bitcoin a cédé 8,9% de sa valeur. (archive) (© KEYSTONE/DPA/FERNANDO GUTIERREZ-JUAREZ)

Malgré sa perte de vitesse des derniers mois, le bitcoin pourrait rebondir l'année prochaine et même atteindre les 180'000 à 200'000 dollars, anticipe mercredi la plateforme zougoise de cryptomonnaies Bitcoin Suisse.

La principale cryptomonnaie pourrait démarrer en 2026 dans "un marché haussier intact", ont ajouté les analystes de la firme. Selon ces derniers, le plus haut historique à 126'198 dollars, atteint le 6 octobre, pourrait même être largement franchi.

Le bitcoin a joué au yoyo en 2025, plongeant début avril à 76'273 dollars avant de s'envoler jusqu'à son pic de début octobre. Depuis, la devise électronique n'a cessé de reculer pour se négocier actuellement à 92'326 dollars. Sur un an, elle a cédé 8,9% de sa valeur.

Mais le chemin vers de nouveaux plus hauts risque d'être semé d'embuches, a averti l'analyste en chef de Bitcoin Suisse. Selon Dominic Weibel, le bitcoin va clôturer 2025 sur une performance négative, avant de repartir en 2026. Le bitcoin n'ayant pas franchi à la baisse la barre des 75'000 dollars, le potentiel de progression de cet actif reste intact.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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