Suisse
Ressuscitée, la marque genevoise Motosacoche se met à l'électrique
Créée à Genève par deux frères à la fin 19e siècle, la mythique marque Motosacoche renaît de ses cendres. Passionné de deux-roues, l'entrepreneur genevois Paul Merz a repris le flambeau avec la ferme intention de produire des vélos électriques en Suisse.
Un premier modèle devrait être disponible en août prochain.
Entre la première moto des frères Henri et Armand Dufaux et le vélo électrique présenté à la presse mercredi, quelque 120 ans se sont écoulés. Le renouveau de Motosacoche prend ainsi "une saveur particulière" pour Paul Merz, qui a découvert la marque genevoise par hasard, au détour d'une visite de musée en France.
Issu d'une famille de passionnés de deux-roues, l'entrepreneur s'est entiché de ces engins qui ont fait les beaux jours de la moto suisse au début du 20e siècle, la société ayant changé d'activité autour des années 1950. "La marque était tombée en désuétude", a expliqué M. Merz, désormais détenteur des droits, lors d'une conférence de presse à Genève.
En ressuscitant Motosacoche, Paul Merz veut également renouer avec la construction de deux-roues à Genève. "J'ai commencé à réunir une équipe il y a deux ans. Assez naïvement, je leur ai dit que je voulais fabriquer une moto en Suisse. On m'a expliqué qu'aucune moto n'était produite en Suisse ou en Europe depuis 30 ans. L'industrie a été délocalisée, principalement en Asie."
L'objectif était de recourir le plus possible à des composants ou sous-traitants helvétiques, puis d'élargir le spectre sans toutefois dépasser les frontières européennes. Ces efforts ont abouti à la création d'un prototype, le Type A, qui sera produit à Genève, mais dont de nombreux composants sont importés, de France et d'Allemagne principalement. Pièce maîtresse, le moteur sera assemblé en Suisse.
Dans un premier temps, quatre à cinq personnes seront engagées dans un atelier situé dans la cité de Calvin.
Nombre limité
Le choix de produire un vélo est considéré comme une première étape avant de proposer, à terme, des motos électriques. Il s'agit également d'un clin d'oeil à l'histoire de Motosacoche, puisque les frères Dufaux, alors âgés de 15 et 18 ans, ont créé en 1899 un moteur dont la vitesse maximale atteignait 45 km/h.
Le Type A plafonnera également à 45 km/h, une catégorie dans laquelle le concurrent suisse Stromer est très représenté. "Pour faire un vélo à 45 km/h, la plupart des constructeurs prennent des modèles à 25 km/h et mettent un plus gros moteur." Chez Motosacoche, le deux-roues a été élaboré autour du moteur, a souligné Paul Merz.
Le coeur du vélo électrique développera ainsi une puissance de 1000 watts et sera apparent, comme dans les anciennes motos de la marque. La batterie présentera, elle, une autonomie de 120 kilomètres, grâce à une capacité de 1200 wattheures, "le double" du standard du marché.
M. Merz a insisté sur la technologie de cette batterie, produite en France et élaborée par Motosacoche. Les cellules de stockage sont remplaçables individuellement, ce qui permet d'éviter de jeter l'ensemble si seulement une d'entre elles est défectueuse.
La société Motosacoche va construire un nombre limité de Type A, 100 pièces en tout et pour tout. Celles-ci seront vendues en ligne à partir de mercredi soir, dès 20h, moyennant un premier versement de 100 francs, pour un prix total de 12'390 francs l'unité. La livraison est prévue pour août 2022. Une série exclusive de dix pièces - prix sur demande - a également été développée.
Paul Merz est actuellement le seul actionnaire de Motosacoche. Afin de développer son projet, la société a émis des emprunts convertibles pour un montant non dévoilé. Les créanciers et peut-être futurs actionnaires de la firme sont majoritairement suisses.
Une fois la production et la vente du Type A terminées, Motosacoche va élaborer un nouveau modèle qui pourrait être commercialisé en 2023. Afin de financer cette nouvelle phase, l'entreprise va recourir au crédit bancaire, a précisé l'entrepreneur.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp
Culture
Le Musée Ariana à Genève donne la parole à ses donateurs
A Genève, la nouvelle exposition du Musée Ariana "Faire don, une affaire de c½ur ou de raison ?" donne la parole à ses mécènes. Dès vendredi et jusqu'au 2 mars 2025, douze propositions mettent en lumière histoires et récits de donations qui représentent la majorité de ses collections.
Au fil des décennies, plus de 1000 donateurs ont façonné les collections du Musée suisse de la céramique et du verre à Genève. Les trois quarts de ses ½uvres sont issus de dons, de legs ou d’aide à l’acquisition.
A commencer par celles du fondateur du musée, Gustave Revilliod (1817-1890), qui lui a légué plus de 4700 oeuvres en céramique, verre et vitrail. Des contemporains de Revilliod – hommes de science, conservateurs de musée, marchands, artistes ou autres - nourriront également ce groupe originel.
Dédié à la céramique dès 1934, le Musée Ariana accueillera progressivement toutes les collections publiques de ce domaine, à l’exception des pièces archéologiques. Il s'enrichira en qualité et quantité grâce au mécénat, aux sociétés d'amis, aux dons de céramistes, d'artistes, aux héritages ou collections.
Nouvelle acquisition
Tous ces dons permettent de raconter, d’exposer et de valoriser les histoires infinies des techniques, des formes, des décors et de leurs usages. Le public peut également se régaler d'anecdotes quant à la vie des objets et de leurs propriétaires.
Le Musée Ariana invite par ailleurs ses visiteurs à participer à l’achat d’une nouvelle oeuvre. L'institution souhaite acquérir une sculpture monumentale du céramiste Torbjørn Kvasbø. Les "mécènes" seront invités à une rencontre avec cet artiste norvégien qui jouit d’une renommée internationale depuis plusieurs décennies.
www.musee-ariana.ch
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
La Banque CIC (Suisse) a enregistré un meilleur bénéfice annuel
La Banque CIC (Suisse), émanation helvétique de la filiale du groupe français Crédit Mutuel, a vu son bénéfice croître de plus de moitié à 40,7 millions de francs l'an dernier. Elle emploie 450 personnes dans neuf villes du pays.
Le produit d'exploitation s'est rétracté de 2,6% à 185,6 millions, malgré "une hausse notable du résultat brut des opérations d'intérêt" de presque 28% à 149 millions, selon l'établissement bâlois, a annoncé l'établissement bancaire jeudi. Le résultat des opérations de commissions et des prestations de services s'est établi à 43,4 millions (+1,9%).
Les prêts hypothécaires ont crû de 2,5% à 7,3 milliards de francs, tandis que les créances à la clientèle sont en hausse de 0,9% à 2,5 milliards. Les fonds propres totaux ont augmenté de 3,5% à 849 millions et le ratio de fonds propres globaux s'est établi à 14,6%. Le total du bilan a reculé de 2,4% à 12,7 milliards.
La Banque CIC (Suisse) emploie 450 personnes dans neuf villes du pays. En Suisse romande, elle est présente à Genève, Fribourg Lausanne, Neuchâtel et Sion.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Genève
SeaCleaners présente son nouveau bateau de dépollution à Genève
L'association SeaCleaners a présenté jeudi à Genève le nouveau modèle de son bateau de dépollution polyvalent. Construit en Bretagne, ce Mobula 8.2, qui va être envoyé en Malaisie, peut nettoyer une surface de 15'000 m2 par heure.
"Le bateau doit son nom à la raie Mobula qui filtre l'eau pour se nourrir", explique Antoine Iché, coordinateur projet aux opérations chez SeaCleaners. Une fois la bouche ouverte à l'avant du bateau, deux bras concentrateurs ratissent sur une largeur de 4 mètres, aspirant les déchets flottant jusqu'à 40 cm de profondeur.
Une vieille bouée qui dérive le long de la Plage des Eaux-Vives est ainsi engloutie pour cette première sortie de démonstration du Mobula 8.2 hors Bretagne. Les déchets finissent dans un panier au milieu du bateau. Cette nasse est ensuite levée et vidée sur place pour un premier tri. Jusqu'à 2,3 tonnes de déchets peuvent être stockés sur le bateau.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
Économie
Les baux associatifs augmentent le risque de favoritisme
A Genève, la Cour des comptes estime que les baux associatifs augmentent le risque de favoritisme dans l'attribution de logements subventionnés. Examinant le cas de trois immeubles d'une fondation de droit public, elle constate un manque de transparence quant à la situation des habitants.
La Cour des comptes a été informée par un citoyen d'un potentiel dysfonctionnement dans le processus d'attribution des logements subventionnés HBM de trois immeubles de la Fondation Camille Martin, a-t-elle indiqué jeudi lors de la publication de son audit de conformité. Deux d'entre eux sont situés à la rue de Montbrillant et le troisième, à la rue de Lausanne.
Dans la continuité des squats des années 1990, ces immeubles sont gérés par des associations, mais aucun bail n'a été signé avec la fondation, faute d'avoir trouvé un accord. Leur contrat est tacite du fait du paiement du loyer. De fait, les habitants des 53 logements ne sont pas des locataires directs de la fondation, mais des sous-locataires des associations.
Contrôles lacunaires
Cette situation nuit au contrôle légal des conditions HBM par l'office cantonal du logement. Jusqu'en octobre 2023, la plupart des sous-locataires n'avaient pas rempli le formulaire ad hoc. Or sept d'entre eux sont en situation de sous-occupation et cinq autres ne sont pas soumis à une surtaxe malgré leurs revenus. Seul l'office peut agir auprès d'eux, la fondation n'ayant aucun pouvoir.
La Cour des comptes constate encore que les associations ne respectent pas le processus d'attribution HBM, car elles n'ont pas accès à la base de données regroupant les demandeurs de logements subventionnés et ne peuvent pas exiger des éléments permettant de déterminer le revenu des candidats. Le risque de cooptation est grand.
Si le Département du territoire, auquel est rattaché l'office du logement, accepte de s'assurer que l'attribution des logements est conforme, il veut laisser les associations décider qui habite dans les immeubles. Invoquant l'héritage des squats, il refuse de mettre fin au bail associatif, comme le recommande la cour, et admet un contrôle imparfait de l'occupation des logements.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
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