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Suisse Romande

Aevis Victoria renoue avec les chiffres noirs à mi-parcours

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Aevis Victoria se dit confiant pour la suite de l'exercice (archives). (© KEYSTONE/OLIVIER MAIRE)

La société de participations dans l'hébergement et les cliniques Aevis Victoria, à Fribourg, a amélioré ses revenus ainsi que sa rentabilité après six mois. Sans donner de chiffres, le groupe se dit confiant pour la suite de l'exercice.

Les revenus totaux ont crû de 8% à 527,6 millions de francs, portés par une croissance organique de 4,7% de Swiss Medical Network et de 13,7% pour MRH Switzerland (ex-Victoria-Jungfrau). Cela correspond à 463,1 millions de recettes nettes, selon le communiqué paru jeudi.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'est élevé à 45,4 millions de francs, après 31,3 millions un an plus tôt, pour une marge améliorée à 9,8% contre 7,3%.

Le bénéfice opérationnel (Ebit) a gonflé à 12,5 millions de francs, contre 1,6 million auparavant, pour une marge afférente de 2,7% contre 0,4%.

Le bénéfice a atteint 746'000 francs, après une perte de 10,2 millions, grâce à "une efficience opérationnelle plus élevée et une performance financière améliorée des segments des hôpitaux et des hôtels".

Comme à son habitude, Aevis renonce à s'aventurer sur le terrain des prévisions chiffrées. Le groupe s'attend à ce que l'amélioration des revenus du secteur hospitalier se poursuive, en vertu de la mise en oeuvre des mesures de restructuration mises en place depuis 2023. Il est aussi optimiste pour l'activité hôtelière, après un bon été.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Lausanne

Proches aidants: sensibiliser notamment les jeunes et les migrants

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Depuis sa création en 2014, à l'initiative de l'Etat de Vaud, Espace Proches s'est imposée comme un point de repère pour les personnes proches aidantes du canton (photo symbolique). (© Keystone/CHRISTIAN BEUTLER)

L'association vaudoise Espace Proches, active dans la proche aidance, fête ses dix ans d'existence. A cette occasion, elle dévoile une nouvelle stratégie pour répondre aux défis actuels et futurs, avec deux priorités: aller vers les proches aidants qui s'ignorent et sensibiliser les publics invisibles, en particulier les jeunes et les migrants.

Depuis sa création en 2014, à l'initiative de l'Etat de Vaud, Espace Proches s'est imposée comme un point de repère pour les personnes proches aidantes du canton. Ses missions cardinales sont l'information sur les aides disponibles, l'orientation vers les bons prestataires de soutien spécialisé et le soutien dans la recherche de solutions, rappelle l'association dans un communiqué publié mardi.

Actions de sensibilisation

En dix ans, elle a soutenu et accompagné près de 25'000 personnes sur l'ensemble du canton. Dix ans plus tard, le constat persiste cependant, observe-t-elle: une grande part des 86'000 personnes proches aidantes vaudoises ne se reconnaissent pas comme telles, ne connaissent pas les aides à leur disposition ou n'osent pas les demander.

Cela a pour conséquence de retarder leur accès aux prestations de soutien qui leur sont spécifiquement destinées. Sur mandat de l'Etat de Vaud, dès 2025, l'association va s'engager à mener des actions de sensibilisation sur l'ensemble du territoire cantonal en collaboration avec ses partenaires régionaux.

L'objectif est de toucher davantage de personnes portant assistance et prenant régulièrement soin d'un proche pour leur permettre d'anticiper leurs difficultés et prévenir leur épuisement.

"Une étude menée dans le canton de Vaud montre qu'une personne proche aidante sur trois est frappée de problèmes de santé physique et/ou psychique avant de demander suffisamment d'aide, alors qu'un vaste réseau d'organisation est à leur disposition pour les appuyer dans leurs efforts", écrit-elle.

Partenariats intensifiés

L'autre nouvelle stratégie est de mettre l'accent ces prochaines années sur des groupes encore trop peu représentés dans ses prestations, en particulier les jeunes aidants ainsi que les personnes migrantes. En Suisse, 8% des 10 à 12 ans et un jeune sur trois entre 15 et 24 ans prennent soin d'un parent ou d'un proche atteint dans sa santé ou en perte d'autonomie, est-il souligné.

Les personnes proches aidantes issues de la migration et/ou allophones peinent encore trop souvent à trouver les informations dont elles ont besoin. Pour atteindre ces publics, l'association va intensifier ses partenariats sur l'ensemble du canton. Elle va inclure non seulement les professionnels de la santé, mais aussi ceux des secteurs sociaux, éducatifs et même du monde de l'entreprise en tant que partenaires-relais.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Sauvés par Aquatis, les tritons de Calabre remis dans la nature

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Elevés par Aquatis, pas loin de 700 tritons de Calabre, espèce endémique, ont été relâchés dans le sud de l'Italie (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Aquatis à Lausanne a oeuvré à la sauvegarde d'une espèce menacée de disparition, le triton alpestre de Calabre. L'aquarium-vivarium, qui avait récupéré 40 spécimens au sud de l'Italie en juin 2023, y a relâché près de 700 jeunes amphibiens la semaine dernière.

L'équipe d'Aquatis a soigneusement pesé et photographié chaque spécimen lundi et mardi dernier, avant le départ pour la Calabre. Le plus petit triton faisait moins de 0,13 gramme, le plus costaud 2,6 grammes, a raconté Michel Ansermet, directeur d'Aquatis à Keystone-ATS.

Ce processus demande beaucoup de patience, mais il garantit un suivi individuel à long terme. Les tritons de Calabre ont en effet des motifs corporels uniques, semblables aux empreintes digitales. "Dans dix ans, on pourra les reconnaître", a-t-il expliqué.

Disparition inquiétante

Le début de l'histoire remonte à octobre 2022. Aquatis avait été alerté par un biologiste de la disparition inquiétante du triton alpestre de Calabre, une espèce rare qui a évolué de manière unique depuis la dernière ère glaciaire. Les adultes conservent des branchies tout au long de leur vie, vivant majoritairement sous l'eau.

Cependant, cette population endémique a été mise en danger à cause de l'introduction involontaire d’espèces de poissons exotiques tels que les carpes et les guppys. Ces derniers ont ravagé l'écosystème local en un temps record.

En juin 2023, grâce à la collaboration des experts de l'Université de Calabre et d'Aquatis, "nous avons eu l'autorisation de récupérer 40 des 41 spécimens trouvés en sept semaines de recherche", poursuit Michel Ansermet. Ils ont été transportés et élevés à Lausanne, où les premières naissances ont suivi.

Assainissement des lacs

Pendant la phase de conservation en captivité, les habitats naturels du triton en Calabre ont été assainis en vidant et asséchant les lacs pour éliminer les poissons invasifs. En soutien à cette démarche, les autorités locales ont créé de nouvelles mares naturalisées pour renforcer les écosystèmes locaux.

Malgré quelques pertes liées aux défis de cette sauvegarde d’urgence, l’équipe d’Aquatis a pu relâcher entre 650 et 700 jeunes tritons en Calabre en fin de semaine dernière. "C'était un moment très émouvant. Scientifiques, autorités locales, police: tout le monde était très content", s'est réjoui le directeur d'Aquatis.

L'équipe lausannoise va maintenant poursuivre l'élevage de tritons afin de stabiliser la population. L'Université de Calabre assurera de son côté le suivi sur le terrain.

Sensibilisation primordiale

Les communautés, écoles et municipalités calabraises ont par ailleurs été sensibilisées à l’importance de préserver le triton et à l'interdiction de relâcher des poissons exotiques. Ce volet crucial de sensibilisation garantit la réussite durable de la réintroduction.

En janvier 2025, Aquatis organisera un atelier international de deux jours pour partager son expertise et sensibiliser à la conservation des amphibiens, dont 43% des espèces sont actuellement en danger critique. Cet événement rassemblera des spécialistes européens de la faune, des vétérinaires, des ONG et des autorités.

Cette réussite en matière de conservation s'ajoute à celle des crocodiles sacrés du Maroc, se réjouit l'aquarium-vivarium. En juin, Aquatis avait ramené seize jeunes spécimens à Agadir en vue de leur réintroduction dans leur milieu naturel.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Forte hausse des coûts des EMS et des soins à domicile en 2023

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En 2023, les résidentes et résidents d'EMS ont reçu en moyenne 110 minutes de soins par jour, selon l'OFS (archives). (© KEYSTONE/DPA/OLIVER BERG)

Les coûts des EMS et ceux des services et soins à domicile ont connu leur plus forte haute en une décennie en 2023. Ils ont crû respectivement de 5% et 7% pour s'établir à 15 milliards de francs, indique mardi l'Office fédéral de la statistique (OFS).

Les résidentes et résidents d'EMS ont nécessité en moyenne 110 minutes de soins par jour, un record et une augmentation de 4% par rapport à l'année précédente.

Selon l'OFS, la même tendance s'observe dans les services d'aide et de soins à domicile: chaque client a bénéficié en moyenne de 56 heures de soins, soit une augmentation de 6,3% par rapport à l'année précédente.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sport

Ouvreur: le métier de l’ombre qui rend possible l’escalade

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Villars Escalade a également accueilli les épreuves de bloc cette année. ©KEYSTONE / Manuel Lopez

Fin août, Villars a accueilli les championnats d’Europe d’escalade. L’occasion de découvrir le métier grâce auquel la magie peut opérer: ouvreur.

Cette année, le public a pu découvrir tout l’éventail de l’escalade sportive dans la station vaudoise. La difficulté, l’épreuve d’endurance où il faut grimper le plus haut possible sur une voie. Le bloc, l’épreuve technique qui se déroule sur plusieurs petites voies et où il est plutôt question de résoudre des problèmes. La vitesse, un mur d’une quinzaine de mètres qu’il faut grimper le plus vite possible. Et le paraclimbing, l’épreuve réservée aux personnes en situation de handicap.

Villars, c’est donc un incroyable terrain de jeu pour les ouvreurs. Pourquoi? Parce que ce sont eux qui créent les voies, les itinéraires, que les athlètes vont grimper.

Libre cours à l’imagination

Pour en savoir plus sur ce métier, nous avons rencontré Robin Henon. Il ouvre depuis 14 ans à l’international, sur des compétitions, mais aussi dans des salles. Il a notamment participé à la conception des voies des Championnats d’Europe à Villars.
La première chose à savoir, c’est que c’est un métier très créatif. Pas de machines, de laser, de logiciel ou de plan. Simplement l’imagination de l’équipe qui est chargée de la voie. Mais, faut-il tout de même une formation particulière ou, au moins, quelques prérequis?

Robin HenonOuvreur

Et quand on s’interroge sur une éventuelle utilisation de l’IA, Robin Henon sourit. “Pour l’instant c’est plutôt un sujet de blague dans le milieu. Cet aspect créatif, il est principalement humain et on peut toujours pousser ça plus loin. Donc on a du temps avant que l’IA prenne notre place.”

On voit de plus en plus ces prises imposantes sur les voies d'escalade. Un faux-ami pour les grimpeurs car se sont souvent des prises totalement lisses. ©KEYSTONE / Manuel Lopez

Une histoire d’équilibre

On l’a vu, l’escalade sportive comprend plusieurs “sous-disciplines”, et chacune a donc ses spécificités et ses challenges. Sauf peut-être la vitesse. En effet, les voies ne changent pas d’une compétition à l’autre. Donc de ce côté-là, c’est un pur travail de montage.

Les ouvreurs ont en revanche carte blanche pour le bloc (technique) et la difficulté (endurance). Mais il faut veiller à créer une voie équitable pour tous les athlètes (c’est-à-dire qu’elle doit être praticable que l’on soit grand ou petit par exemple), qu’ils puissent s’exprimer au maximum. Le tout en leur proposant tout de même de nouveaux défis.

Robin HenonOuvreur

Il y a néanmoins quelques règles non-écrites et non-obligatoires qui définissent les différentes zones de la voie.

Robin HenonOuvreur

Et les voies pour le paraclimbing, c’est encore une autre histoire.

Robin HenonOuvreur

Du challenge, toujours du challenge

Les ouvreurs doivent donc avoir une bonne vision du niveau des athlètes. “C’est important de suivre le circuit, surtout au début de la saison car on ne sait pas quel est le niveau de forme des athlètes”, explique Robin Henon. Les voies sont également ajustées en fonction des personnes inscrites à la compétition.

Un travail qui se complique lorsque l’on a des athlètes comme la Slovène Janja Garnbret qui domine la discipline. Même si les écarts se sont resserrés ces dernières années. “Il faut faire en sorte que tout le monde puisse s’exprimer et que les athlètes se battent très haut dans les voies, précise Robin Henon. Et en même temps, il faut qu’il y ait du défi pour une Janja qui est un niveau au-dessus. Aux Jeux de Paris, c’était intéressant, le round était dur, même pour elle si j’ose dire. Et c’est ça que j’aime dans ce métier, le challenge est à chaque fois différent.”

Créer une voie, ça commence par le choix des prises. Les ouvreurs ont tout un catalogue à disposition. Un catalogue qui s’étoffe chaque jour au gré de l’imagination des shapers, autrement dit, ceux qui fabriquent les prises.

On voit ici les "assemblages" que peuvent faire les ouvreurs en combinant des prises de différentes tailles. ©KEYSTONE/Pierre Albouy

Là aussi, le but est toujours de faire en sorte que les athlètes se dépassent. Et à Villars, ça commençait dès les premières prises.

Robin HenonOuvreur

Ces grosses prises, n’est-ce pas plus simple pour grimper? “Non, clairement pas!”, rigole Robin Henon. En revanche, cela permet de développer la créativité des ouvreurs puisque ces grands volumes permettent des assemblages de prises. On peut en effet fixer des plus petits éléments sur les plus grands. “Ça crée une prise inconnue pour l’athlète, donc un défi supplémentaire.”

Et dans les choix effectués par les ouvreurs, il y a encore un élément très important à prendre en compte: les conditions atmosphériques.

Robin HenonOuvreur

Un puzzle géant

Et au moment de visser les premières prises, c’est un réel travail d’équipe. “On se concerte beaucoup avec les autres ouvreurs, décrit Robin Henon. Ensuite, on monte la voie, on essaie, on ajuste, on fait en sorte que ça fonctionne.”

C’est aussi tout une organisation pour faire le montage. “On a des nacelles qui nous permettent de monter. On est bien content de les avoir parce qu’on a de plus en plus de grosses prises, qu’on appelle des macro ou des volumes.” Le mur est criblé de marques de feutre pour avoir des repères au moment de démonter une voie pour en remonter une autre. Un processus qui prend une bonne heure.

Une fois que tout est fixé, un ouvreur grimpe, un autre l’assure, et un troisième suit dans la nacelle pour pouvoir faire les ajustements directement.

Finalement, les ouvreurs ne seraient-ils pas les meilleurs grimpeurs? “Alors… non, rigole Robin Henon, les athlètes sont très très forts.” Il est néanmoins nécessaire d’avoir un haut niveau en grimpe pour voir ce qui est possible en termes d’intensité et ce qu’il est possible de proposer aux athlètes. “À côté de ça, tu t’entraînes, c’est de l’investissement pour être en forme possible quand tu vas ouvrir une compétition, sachant que c’est pas des semaines qui sont faciles, avoue Robin Henon. La peau entre beaucoup en compte parce qu’on grimpe beaucoup, donc ça use beaucoup. La fatigue. C’est pour ça que le travail d’équipe est primordial sur ce genre de compétition.”

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