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Suisse Romande

Autoroute: la Suisse romande pionnière en matière de biodiversité

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En Suisse romande, environ un quart de l'ensemble des espaces verts aux abords des autoroutes a un potentiel de biodiversité, comme ici sur la photo près de la jonction de La Sarraz (VD). (© Keystone/GABRIEL MONNET)

La Confédération veut favoriser et améliorer la biodiversité en bordure d'autoroute. Elle a lancé il y a quatre ans un projet pilote en Suisse romande pour délimiter des zones vertes plus vivantes et variées. Les autorités tirent un premier bilan encourageant.

Certains automobilistes l'auront peut-être remarqué, les espaces herbeux aux abords des autoroutes romandes ne sont plus aussi souvent fauchés comme d'habitude. Dans certains secteurs, les graminées poussent à foison et l'herbe est haute. Plus difficile est en revanche d'apercevoir le petit panneau blanc avec une fleur bleue au milieu fixé sur un piquet vert et blanc.

Cette nouvelle signalisation sert surtout au personnel d'entretien des routes pour pratiquer désormais un entretien différencié des bordures d'autoroutes. C'est l'un des grands objectifs de l'Office fédéral des routes (OFROU): freiner la perte de la biodiversité et la disparition de la faune et de la flore ainsi que lutter contre les plantes invasives dans ces lieux collés au bitume.

"Patrimoine vert colossal"

"Il y a de la vie là-dedans et il faut la préserver", a résumé mercredi à Lausanne Erwin Egger, chef de projet, référent biodiversité et zones vertes au Service intercantonal d'entretien du réseau autoroutier (SIERA) pour Vaud, Genève et Fribourg. Un réseau qui s'étend sur 302 km, avec donc quelque 600 km d'espaces verts.

"C'est un patrimoine écologique colossal. L'autoroute n'est pas juste un cordon bitumeux", souligne-t-il.

Depuis le lancement en 2012 de la Stratégie Biodiversité Suisse, une équipe de biologistes a fait le tour des autoroutes nationales en 2014 pour déterminer les meilleures zones possibles afin de favoriser cette biodiversité. Pour des questions notamment de ressources, c'est finalement en Suisse romande que le projet pilote visant à faire l'inventaire et l'analyse des secteurs précis à délimiter puis le test de nouvelles pratiques de fauchage est lancé.

Un quart en zone biodiversité

"Aujourd'hui en Suisse romande, environ un quart de l'ensemble des espaces verts aux abords des autoroutes a un potentiel de biodiversité. Pour Vaud, Genève et Fribourg, cela représente même quelque 166 hectares sur 500 hectares au total, soit un tiers", indique M. Egger. La Confédération exige un minimum de 20%.

"La nouvelle approche consiste à faucher tardivement, le moins possible et laisser au moins dix centimètres, à ne plus broyer l'herbe, à ne plus laisser la coupe sur place afin d'éviter le surengraissement du sol, à garder 10% de zone refuge à chaque fauchage pour préserver le cycle de vie de la faune et de la flore, et à lutter contre les espèces invasives, qu'elles soient indigènes et exotiques", énumère le chef de projet.

Terminé donc le fauchage systématique et les produits chimiques. Cet entretien différencié et ce ramassage sélectif implique de nouveaux réflexes, parfois même un arrachage à la main. "Il faut surtout former le personnel à être plus curieux et attentif à la biodiversité, à reconnaître les plantes invasives, tout en investissant dans des engins multifonctions de nouvelle génération, légers, autoportés ou encore à portée latérale", explique M. Egger.

Ambroisie et séneçon du Cap

S'agissant de la prolifération de ces "envahisseurs", il cite le chardon, l'ambroisie (très allergène) et le séneçon du Cap. Cousin du séneçon jacobée, ce dernier est 100 fois plus invasif. Arrivé autrefois dans nos contrées depuis l'Afrique du Sud, via le trafic de laine, il est toxique pour le bétail et les chevaux. Ils ont un coût économique pour la santé publique et l'agriculture, dit-il.

Pour freiner leur propagation, il faut par exemple nettoyer systématiquement et méticuleusement les machines et véhicules utilisés, car elles se collent facilement aux châssis ou aux pneus. Une coupe à 10 cm de hauteur, au lieu de faucher à ras le sol, plonge ces néophytes dans l'ombre et le manque de soleil empêche leur conquête. Autre espoir à terme: un puceron remontant depuis l'Espagne et s'attaquant à certaines plantes invasives.

Surveillance tous les cinq ans

L'OFROU, qui travaille en partenariat avec le SIERA pour ce projet pilote, a financé toute la phase d'inventaire et d'analyse des zones ainsi que le test des nouveaux engins, loués dans un premier temps. Le montant s'élève à environ un million de francs. Le SIERA se charge ensuite de l'achat des véhicules et de la formation.

Les deux partenaires ont tiré un bilan positif et encourageant de cette approche romande pionnière. "Nous apercevons le retour d'oiseaux nicheurs, de nouveaux insectes et d'une végétation plus variée". affirme M. Egger. Toutes les zones de biodiversité délimitée seront surveillées par des organismes indépendants tous les cinq ans, précise-t-il encore.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Lausanne: près de 300 manifestants devant l'Hôtel de police

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Les manifestants ont protesté contre le récent décès au CHUV d'un homme qui était détenu dans la zone carcérale du poste de police lausannois. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Près de 300 personnes se sont rassemblées jeudi en début de soirée devant l'Hôtel de police à Lausanne. Elles protestaient contre le récent décès d'un homme détenu dans la zone carcérale de l'établissement et plus généralement contre les violences policières.

Les manifestants se sont rassemblés vers 18h30 devant l'immeuble de la police, rue Saint-Martin, d'abord en silence puis ont scandé des slogans, tels que "A bas l'Etat, les flics et les fachos", "Police partout, justice nulle part" ou encore "Et tout le monde déteste la police". Ils ont plus tard observé une minute de silence pour la victime. Peu de pancartes ou banderoles étaient visibles.

Les près de 300 personnes, selon un décompte de Keystone-ATS, ont assez vite débordé sur la route, bloquant une bonne partie du carrefour situé devant l'Hôtel de police. Plus loin, sur les trois artères, la police déviait la circulation pour éviter aux automobilistes de traverser le secteur.

Enquête ouverte

L'homme décédé mardi soir était âgé de 40 ans et de nationalité algérienne, sans domicile connu en Suisse. Il était détenu dans la zone carcérale de l'Hôtel de Police depuis la nuit du 18 au 19 octobre dernier, à la suite d'un cambriolage d'un garage à St-Prex (VD). La victime était placée sous le régime de la détention provisoire, au bénéfice de la présomption d'innocence.

Il avait été transféré début novembre au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), avec un pronostic vital engagé. Un gardien aurait remarqué qu'il respirait dans sa cellule de manière anormale, selon le Ministère public qui a ouvert une enquête. Placé aux soins intensifs depuis lors, son décès a été constaté mardi soir.

Les premiers examens externes réalisés durant le séjour hospitalier du prévenu n'ont révélé aucun signe de violence, a précisé le Ministère public. L’autopsie du corps du défunt par le Centre universitaire de médecine légale a été ordonnée.

Pour mémoire, un homme d'origine africaine est décédé en mai dernier dans les locaux de la Police municipale. Il avait auparavant été interpellé en raison de soupçons d'activité liée au domaine des stupéfiants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Exclusion des élèves frontaliers: vers une solution plus modérée

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L'exclusion annoncée des élèves frontaliers du système scolaire genevois suscite de vives oppositions (image prétexte). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, la décision du Conseil d'Etat de mettre fin au régime transitoire qui permettait aux élèves frontaliers d'être scolarisés dans le canton continue à faire polémique. Une motion votée jeudi par le Grand Conseil propose une solution plus modérée.

Amendé en plénière, ce texte de la gauche demande de permettre aux enfants engagés dans le cycle élémentaire ou le cycle moyen du primaire de continuer leur scolarité à Genève jusqu'à la 8P et aux élèves du cycle d'orientation de terminer leur scolarité jusqu'à la fin. La motion a été acceptée par 51 voix (gauche, LJS et le Centre) contre 41 (PLR, MCG et UDC) et 3 abstentions.

Le Conseil d'Etat, qui appelait à refuser cette motion, a six mois pour y répondre. En juin dernier, l'exécutif a décidé d'accélérer la transition vers le principe de scolarisation des élèves frontaliers sur leur lieu de domicile, suscitant une levée de boucliers de la part des familles concernées ainsi que des autorités françaises.

Le canton justifie notamment cette décision par le manque de places dans les écoles et la pression démographique. Un recours, pour lequel l'effet suspensif a été refusé, est pendant devant la justice. Une pétition demandant que les élèves déjà scolarisés à Genève puissent terminer l’intégralité de leur cursus dans le canton vient aussi d'être déposée au Grand Conseil.

Les socialistes ont dénoncé une mesure prise de manière unilatérale, qui met en péril la coopération au sein du Grand Genève. Sur la même longueur d'ondes, les Vert-e-s ont fustigé des économies de "bouts de chandelles", soit un total de 27 millions sur plusieurs années.

Victimes collatérales

Le Centre, parti attaché à la famille, a déposé un amendement visant à "protéger la cohérence du parcours des élèves frontaliers". Une proposition qui a trouvé une majorité. LJS a aussi voté cette motion estimant que les élèves frontaliers ne doivent pas être les victimes collatérales de la crise du logement à Genève.

A droite, le PLR estime que "ce bricolage ne peut pas durer": Genève a une responsabilité par rapport aux élèves du canton, a souligné le député Pierre Nicollier. Pour le MCG, les Genevois qui vont s'installer de l'autre côté de la frontière, avec les avantages qui en découlent, doivent aussi accepter le système d'éducation français qui va avec.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le Grand Conseil genevois enterre le projet de budget d'Etat 2026

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La majorité de droite du Grand Conseil genevois a refusé jeudi l'entrée en matière sur le projet de budget 2026 de l'Etat (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Genève débutera 2026 sous le régime des douzièmes provisoires. Fustigeant l'absence de réformes structurelles, la majorité de droite du Grand Conseil a refusé jeudi l'entrée en matière sur le projet de budget d'Etat 2026 fortement déficitaire.

L'entrée en matière a été refusée par voix 62 contre 32 (PS et Vert-e-s), mettant fin au débat budgétaire. Le projet de loi soumis en plénière présentait un déficit de 409 millions de francs, alourdi à 767 millions, suite notamment à une réévaluation à la baisse des revenus.

"Ce projet de budget ne constitue pas une base acceptable", a relevé Laurent Seydoux, député LJS et rapporteur de majorité. "Les dépenses du canton sont à niveau tel que la marge d'action est dérisoire", a-t-il ajouté, en soulignant que les "réformes structurelles ne sont toujours pas au rendez-vous".

Le Conseil d'Etat devra représenter un projet de budget au plus tard fin mars 2026. En attendant, l'Etat devra calquer ses dépenses mensuelles sur celles de l'exercice 2025, plus les charges contraintes prévues pour 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Nouvelle ligne de bus pour la plage à Yverdon-les-Bains

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Le nouveau bus offrira une liaison directe entre la gare et le lac (Image symbolique). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Une nouvelle ligne de bus reliera directement la gare d'Yverdon-les-Bains (VD) à la plage durant l'été 2026. L'offre vise à faciliter l'accès au bord du lac, à renforcer l'attractivité du centre-ville et à encourager des déplacements plus durables.

Du 4 juin au 13 septembre, le bus circulera du jeudi au dimanche, toutes les 15 minutes entre 10h00 et 20h00, puis toutes les 30 minutes jusqu'à 22h00. La mise en place de cette desserte contribuera à réduire la pression sur les places de stationnement, tant à la plage qu'au centre-ville, en offrant une alternative simple et fréquente pour rejoindre ces secteurs, indique jeudi la Ville.

Cette nouvelle liaison s'inscrit dans la stratégie de mobilité durable de la municipalité. Des informations complémentaires seront communiquées au printemps 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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