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Suisse Romande

Conflit Migros-Piller : l'administration n'est pas révoquée

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En l'état, Damien Piller et ses collègues de l'administration de la coopérative Migros Neuchâtel-Fribourg peuvent rester en place. (©KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Le conflit au sein de Migros Neuchâtel-Fribourg (MNF) n'est pas près de connaître son dénouement. La proposition de révoquer l'administration de la coopérative a été rejetée en votation par 64,53% des voix, à la satisfaction de son président Damien Piller.

L'épilogue pourrait prendre en effet un certain temps encore. Après connaissance du résultat de la votation extraordinaire annoncé mercredi, le comité coopératif de MNF a introduit une dénonciation pénale pour faux dans les titres et tentative d’escroquerie auprès du Ministère public du canton de Neuchâtel.

La démarche fait suite aux révélations du journal télévisé de la RTS de lundi soir sur la découverte de 400 bulletins de vote dans une boîte à lettres sise en dehors des cantons de Neuchâtel et Fribourg. Selon le comité coopératif, "il existe une forte suspicion de manipulation électorale et c'est pourquoi le résultat de ce scrutin doit être examiné".

"Nous prenons note du résultat divulgué aujourd'hui par l’organisateur de la votation (ndlr: PwC). Migros prendra toutes les dispositions qui s’imposent pour soutenir les membres de la direction et les collaborateurs de la coopérative dans cette situation difficile", a dit Daniel Bena, président du comité coopératif, cité dans le communiqué.

Administration satisfaite

Du côté de l'administration de la coopérative de MNF, l'équivalent du conseil d'administration, on prend note "avec satisfaction" du résultat de la votation qui s'est achevée samedi. "Les coopérateurs ne se sont pas laissé influencer par la propagande de la Fédération des coopératives Migros à Zurich", constate-t-elle.

L’administration, présidée par l'homme d'affaires fribourgeois Damien Piller depuis 23 ans, "remercie les coopérateurs pour leur clairvoyance et la confiance accordée", a-t-elle indiqué mercredi. "Elle décidera prochainement des actions à entreprendre pour ramener la sérénité au sein de la coopérative régionale".

Au-delà du résultat, la Fédération des coopératives Migros (FCM), à Zurich, et la direction de MNF s’en tiennent pour leur part aux mesures juridiques déjà engagées, est-il précisé. Elles veulent que le pouvoir judiciaire puisse évaluer "les faits rapportés dans les deux plaintes pénales déposées contre Damien Piller et inconnus".

"Les soupçons sérieux à l’encontre de Damien Piller quant à une éventuelle gestion déloyale demeurent", estiment les deux organes, qui comptent sur l'indépendance de la justice. Le taux de participation à la votation extraordinaire a atteint 41,72%. PwC a reçu 50'335 cartes de vote sur un total de 120'661 délivrées.

Deux factures contestées

Pour rappel, les organes de MNF, excepté l'administration qui fait bloc derrière son président, et la FCM accusent Damien Piller, avocat actif dans l'immobilier et les médias, d'avoir facturé à Migros près de 1,7 million de francs via deux de ses sociétés, "sans recevoir de contre-prestation équivalente en échange".

Selon Migros, Damien Piller aurait détourné des fonds dans le cadre de nouveaux magasins bâtis à Belfaux et La Roche (FR) en 2013 et 2014. Différents rapports arrivent à cette conclusion, selon la coopérative régionale.

En réponse, le Fribourgeois a ouvert les comptes des deux sociétés en question à un expert-comptable et à un architecte. Les résultats de ces audits dévoilés début novembre ont indiqué que les deux montants de 864'000 francs, toutes taxes comprises, correspondent à des prestations fournies, d'après l'homme d'affaires.

Le comité coopératif de MNF - représentant les intérêts des coopérateurs et des consommateurs -, la direction de MNF - qui gère opérationnellement la coopérative - et la commission du personnel de MNF exigeaient la révocation de toute l'administration de MNF.

Expertise neutre

Les présidents des neuf autres coopératives Migros, la Fondation G. et A. Duttweiler - du nom du fondateur de Migros - et la FCM sont du même avis. L'affaire, sortie au grand jour début juillet, dure depuis environ un an en interne.

L'administration de MNF - qui fixe les objectifs et la stratégie de la coopérative - a demandé cet été une expertise "neutre" à l'avocat genevois Alan Hughes. D'après l'administration, ce rapport, bien que "sévère", a "écarté les accusations" à l'encontre de Damien Piller. L'administration décrit ses quatre membres comme des "personnes dévouées à Migros et à ses valeurs".

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Lausanne

Une femme à la tête de basketteurs masculins

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Mouna Skaria, dermatologue et presidente des Pully Lausanne Foxes (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Dermatologue à Vevey, mais également l'une des premières femmes à présider un club masculin de basket, Mouna Skaria ne ménage pas ses efforts pour professionnaliser les Pully Lausanne Foxes.

A leur tête depuis 4 mois, elle plaide pour des infrastructures adaptées à l’élite du basket vaudois. Rien ne prédestinait cette dermato-chirurgienne d’origine libanaise à s'impliquer dans le basket. Ce sont ses fils, passionnés par Michael Jordan, qui la plongent en 2016 dans l’univers des Pully Lausanne Foxes.

Eux lâcheront les paniers, mais elle, au contraire, s'investira toujours davantage jusqu’à être élue présidente en septembre dernier. Une nomination encore rare dans un milieu largement masculin. Le club, engagé en Swiss Basket League, se félicite d’ailleurs de ce "jalon majeur dans la reconnaissance du leadership féminin", l’un des objectifs affichés par la Confédération en matière de sport.

Des buvettes à la présidence

Dans le "temple lausannois du basket" à la Vallée de la Jeunesse, Mouna Skaria commence modestement: elle gère les buvettes, se démène pour trouver des frigos, organise un baskethon, remplace les maillots jugés "trop moches". Parallèlement, le club fusionne avec celui de Pully, géant des années 80-90, pour devenir les Pully Lausanne Foxes.

En 2020, alors que la structure frôle la faillite, elle rejoint le comité. S’ouvrent alors "trois ans de calvaire. Je n'étais pas prise très au sérieux dans ce milieu masculin", confie-t-elle. Sa détermination et son engagement portent cependant leurs fruits. Le club se stabilise.

La quinquagénaire - elle est âgée de 54 ans - met en place une billetterie en ligne, construit une équipe marketing et communication, développe les produits dérivés. En deux ans, les Foxes passent de LNB à la SBL, disputent à deux reprises les play-off et décrochent une troisième place en 2024, malgré l’un des plus petits budgets du championnat. L'équipe pointe actuellement au quatrième rang.

Liste d'attente

Toujours tirée à quatre épingles et féminine jusqu'au bout des ongles, sportive dans l’âme mais non basketteuse, Mouna Skaria consacre aujourd’hui plus de la moitié de son temps au club. Elle s'y prête entièrement bénévolement et avec l'endurance d'une marathonienne.

Aujourd’hui, les Foxes comptent 400 joueurs, 20 entraîneurs et 20 équipes de jeunes, faisant du club l’un des plus importants du canton et le seul labellisé "formateur". Pourtant, une centaine d’enfants restent sur liste d’attente, faute de salles adéquates.

Course d'obstacles

Les objectifs de la présidente sont clairs: décrocher un titre national et développer le mouvement jeunesse. Ce sport est d'ailleurs accessible toute l’année, ce qui constitue "un vrai atout, notamment pour les familles et les jeunes". Et la demande augmente: "L’an dernier, elle a bondi de 30% dans les clubs de basket en Suisse. Mais les installations ne suivent pas. La ville de Lausanne est aux abonnés absents", déplore-t-elle.

L’équipe de SBL joue ainsi dans une salle omnisports "obsolète et non adaptée": gradins à installer à chaque match, matériel de sponsors à monter, interdiction de mettre au sol des autocollants de sponsoring, joueurs devant traverser les gradins pour rejoindre les vestiaires", énumère-t-elle. Sans compter la concurrence d’autres activités scolaires et sportives pour obtenir des créneaux horaires.

Le budget du club, lui, ne représente qu’un quart de celui de ses concurrents fribourgeois ou genevois, la situation ne lui permettant pas d’augmenter ses moyens.

Une pionnière

L’entraîneur Randoald Dessarzin, coach historique de Boncourt et Lugano, salue l’engagement et la ténacité de Mouna Skaria, qu’il décrit comme "la meilleure dirigeante qu’il ait jamais connue". "Je vois l’adversité dans laquelle elle évolue. C’est une pionnière", affirme-t-il, rappelant que Nicoletta Mettel, première femme présidente d’un club de LNA au Tessin dans les années 2000, n’avait laissé qu’un souvenir amer.

Selon lui, l’obstacle principal reste, encore et toujours, l’absence d’une salle dédiée: "C'est un mauvais calcul. Quand les enfants font du sport, leurs parents savent où ils sont", glisse-t-il.

A bout de bras

L'ancien municipal lausannois des sports Oscar Tosato qui suit le club depuis longtemps partage ce constat. "Se battre pour avoir une salle, c’est noble comme idéal", dit-il de la présidente du club, tout en soulignant la concurrence intense des autres sports à Lausanne: handball, waterpolo, courses...Sans oublier le football et le hockey qui concentrent millions et projecteurs.

Malgré les embûches, Mouna Skaria continue de porter le club à bout de bras. Charismatique, investie, toujours en quête de nouveaux talents - y compris outre-Atlantique - elle multiplie les démarches pour faire grandir les Foxes. Son moteur: le dévouement au club, à ses jeunes et à un sport qui, dans l’ombre du hockey et du football, ne demande qu’à s'épanouir.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

NL: Fin de série pour Lausanne, Ajoie s'incline lourdement

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La joie de Ramon Untersander après avoir offert la victoire à Berne en prolongation lundi à Lausanne. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Lausanne s'est incliné 3-2 en prolongation face à Berne, qui a mis fin à une série de sept victoires du LHC lundi en National League. Malgré l'ouverture du score, Ajoie a été défait 6-1 à Lugano.

Dans un match longtemps indécis, il a fallu attendre la dernière minute de la deuxième période pour voir les Vaudois ouvrir la marque grâce à un puck dévié par Erik Brännström. Mais les Ours ont répliqué à deux reprises dans le dernier tiers, par Ramon Untersander à la 42e puis Mats Alge à la 48e. Drake Caggiula a ramené les siens à 2 partout 8 minutes du terme, mais Untersander a frappé une deuxième fois en prolongation pour ramener à Berne une troisième victoire en cinq rencontres.

Face à l'équipe de la capitale qui pointe désormais à la 11e place du classement, il s'agit de la première défaite cette saison pour les Lions en trois confrontations. Les Lausannois (65 points) restent ainsi à la troisième place derrière Fribourg-Gottéron (67), mais avec un match de moins que les Dragons.

Ajoie s'incline lourdement à Lugano

Dans l'autre rencontre de National League de la soirée, Ajoie n'a pas pu éviter une 5e défaite d'affilée 6-1 à Lugano. Malgré l'ouverture du score par Julius Nättinen à la 9e, les Jurassiens n'ont pas su contenir les assauts des Tessinois, notamment lors d'un deuxième tiers catastrophique, où les Ajoulots ont encaissé quatre buts.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Lausanne: les négociations avec une femme en détresse aboutissent

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La police de Lausanne est intervenue lundi alors qu'une femme en détresse s'était enfermée avec un pistolet d'alarme au Service des curatelles et tutelles (photo prétexte). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Une intervention de police s'est déroulée lundi en fin de matinée au chemin de Mornex à Lausanne. Une femme d'une quarantaine d'années qui avait réclamé une prestation supplémentaire à celle déjà obtenue au Service des curatelles et tutelles professionnelles s'était retranchée dans un bureau avec un pistolet d'alarme. L'opération s'est achevée sans faire de blessé.

Suite à une négociation fructueuse avec la police, la quadragénaire s'est délestée de son arme. Elle a ensuite été acheminée en milieu hospitalier, a communiqué Samuel Nanchen, porte-parole de la police de Lausanne, revenant sur des informations de divers médias.

L'intervention qui a duré environ 2h00 s'est achevée vers 13h00, a-t-il précisé. Vingt policiers et une ambulance ont été mobilisés dans le cadre de cette intervention. Les forces de l'ordre ont rapidement pu confirmer que la population ne courait pas de danger.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Différences justifiées entre agents de sécurité et policiers

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La formation des agents de sécurité publique se distingue de celle des policiers. (archives) (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le Tribunal fédéral déboute un agent de sécurité publique armé et une association professionnelle qui recouraient contre le nouveau règlement général sur le personnel de police du canton de Genève. Ils contestaient plusieurs dispositions, concernant l'avancement et l'exécution des missions, notamment.

Pour les recourants, le règlement général sur le personnel de police (RGPPol), entré en vigueur début juillet 2024, entraînait une inégalité de traitement entre les agents de sécurité publique (ASP) et les policiers. Ainsi, les premiers sont soumis à une évaluation de leurs compétences après cinq ans pour accéder au grade d'appointés alors que les seconds y accèdent sans examen.

Dans un arrêt publié lundi, le Tribunal fédéral rappelle que le nombre de grades est différent dans les deux corps. Le grade le plus élevé chez les ASP est celui de capitaine alors que ceux de major, lieutenant-colonel et colonel existent pour les policiers.

Les juges fédéraux soulignent aussi que les missions et les conditions d'admission aux deux professions sont différentes. Ainsi, seuls sont engagés comme policiers les titulaires d'un brevet fédéral de policier alors qu'un examen de connaissances générales et d'aptitudes suffit pour les ASP.

Dans ce contexte, les conditions posées par le RGPPol ne violent ni l'égalité de traitement, ni l'interdiction de l'arbitraire, conclut la 1ère Cour de droit public. (arrêt 1C_256/2025 du 23 octobre 2025)

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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