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Genève

Le procès Maudet s'ouvre sur l'audition des autres prévenus

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L'ancien chef de cabinet de Pierre Maudet a été longuement interrogé par le Tribunal de police de Genève, lundi. (© KEYSTONE/FREDERIC BOTT)

Le procès du conseiller d'Etat genevois Pierre Maudet s'est ouvert lundi devant le Tribunal de police de Genève. Le magistrat, jugé pour acceptation d'avantages, est assis aux côtés de quatre autres prévenus sur le banc des accusés.

Pierre Maudet n'a pas été amené à s'expliquer devant le tribunal lundi. Son audition doit avoir lieu mardi. D'autres prévenus se sont retrouvés sur la sellette. Une large partie de cette première journée de procès a notamment été consacrée à l'interrogatoire de l'ancien chef de cabinet du magistrat, Patrick Baud-Lavigne.

L'ex-fonctionnaire, reconverti dans l'immobilier, a pris part à ce fameux voyage à Abu Dhabi, en 2015. "J'ai été invité par Pierre Maudet en tant qu'ami", a expliqué Patrick Baud-Lavigne devant le tribunal. Jamais, dans son esprit, ce séjour n'a revêtu un caractère officiel. "Il s'agissait d'un voyage de vacances privé."

Patrick Baud-Lavigne a admis qu'après ce voyage, ses relations avec Antoine Daher se sont intensifiées. Cet ami de Pierre Maudet, actif dans l'immobilier et les affaires à Genève, est accusé d'avoir participé à l'organisation de l'escapade de quelques jours dans le Golfe. Il est également jugé par le Tribunal de police.

Il n'a rien obtenu

Le Ministère public a relevé de nombreuses demandes faites par Antoine Daher à Patrick Baud-Lavigne à la suite de ce séjour à Abu Dhabi. "Antoine Daher n'a rien obtenu de ma part, car ses requêtes n'entraient pas dans mon cahier des charges", a toutefois fait savoir l'ancien fonctionnaire.

Le Ministère public reproche également à Patrick Baud-Lavigne d'avoir aidé à l'organisation d'un sondage devant servir à la campagne électorale du conseiller d'Etat. "J'ai dû dire à Pierre Maudet qu'Antoine Daher était prêt à contribuer au financement de l'opération", a expliqué l'ancien bras droit du magistrat.

Aux yeux de l'ancien fonctionnaire, cette manière de procéder ne devait poser aucun problème. "Nous sommes dans le cadre d'un financement classique d'une campagne électorale." A son avis, il n'était pas possible de financer un tel sondage en puisant dans les deniers publics.

Un prévenu peu loquace

Tout comme Patrick Baud-Lavigne, Antoine Daher conteste les accusations portées contre lui. A-t-il organisé le voyage à Abu Dhabi? Non, déclare l'homme d'affaires. "Je n'étais que la courroie de transmission entre Pierre Maudet et Magid Khoury", un entrepreneur également prévenu dans cette affaire.

Evasif, esquivant les questions de la présidente du tribunal Sabina Mascotto, Antoine Daher s'exprime par bribes. Pourquoi a-t-il pris part au voyage aux Emirats? Parce que j'étais là, répond-il simplement. Il a bien payé des repas à Patrick Baud-Lavigne et à Pierre Maudet, mais sans aucune arrière-pensée de sa part.

Le tribunal a aussi abordé lundi l'affaire du bar L'Escobar, dans lequel Antoine Daher avait investi. L'établissement peinait à obtenir une autorisation d'exploitation. Selon le Ministère public, Patrick Baud-Lavigne a insisté auprès du service genevois du commerce (SCOM) pour que le dossier soit traité en priorité.

Prévenu d'abus d'autorité, l'ancien chef du SCOM a déploré avoir été instrumentalisé dans cette affaire. "J'ai cru que la procédure devait être accélérée pour une raison économique", a déclaré ce père de famille. Ce dernier a déclaré en vouloir aux autres prévenus. "J'ai été élevé dans l'idée d'une politique propre."

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Culture

Un projet portugais pour agrandir la Bibliothèque de Genève

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Le concours d'architecture pluridisciplinaire organisé par la Ville de Genève pour la rénovation et l'extension de la Bibliothèque de Genève a été remporté par une équipe portugaise. Le projet lauréat prévoit deux nouvelles annexes légères et transparentes à l'arrière du bâtiment. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le concours d'architecture pluridisciplinaire organisé par la Ville de Genève pour la rénovation et l'extension de la Bibliothèque de Genève (BGE) a été remporté par une équipe portugaise. Le projet lauréat prévoit deux nouvelles annexes légères et transparentes à l'arrière du bâtiment.

Sur les 53 dossiers déposés dans le cadre du concours international, le projet lauréat a été désigné à l'unanimité du jury. "Il se distingue par une nouvelle façade vers l'arrière qui deviendra une nouvelle façade avant", a indiqué lundi devant les médias la présidente du jury, l'architecte Doris Wälchli. Les annexes des années 1950 et 1980 seront remplacées par des constructions détachées du bâtiment principal et vitrées.

Les nouvelles annexes renforceront le rapport au parc et à la rue de Candolle. Elles abriteront l'administration de la BGE, une salle de lecture et un café, inexistant aujourd'hui. Construit entre 1868 et 1873, le bâtiment d'origine en style néo-classique sera restauré pour retrouver ses qualités d'origine. Les étages intermédiaires, ajoutés au fil des ans, seront enlevés.

Avec la suppression des mezzanines, la salle de lecture sera transformée en salle polyvalente. Deux étages seront destinés au public, tandis que le rez-de-chaussée et les deux sous-sols seront dévolus à la conservation et à la recherche.

Dépôt sous la cour

Les travaux commenceront par la construction d'un nouveau dépôt de cinq étages sous la cour des Bastions, alors qu'un sixième étage accueillera un abri de protection civile. Avec une exigence: la préservation du majestueux platane qui s'y trouve. Ce nouveau dépôt souterrain permettra de rapatrier les collections dispersées dans plusieurs lieux et d'en accueillir de nouvelles, jusqu'en 2050.

En tant que dépôt légal, la BGE possède tous les documents imprimés à Genève, soit quelque 1,5 million de documents. Il s'agit d'une des plus grandes bibliothèques de Suisse par l'importance de ses collections, qui sont assurées à hauteur de 1,2 milliard de francs. Mais les conditions de conservation et de sécurité ne sont plus garanties.

Le coût des travaux est estimé entre 120 et 130 millions de francs, a fait savoir le conseiller administratif Sami Kanaan, en charge de la Culture. Une fondation genevoise a promis 25 millions et le solde du montant sera partagé entre la Ville et le canton, conformément à l'accord sur le financement de la culture. Les travaux devraient débuter en 2027 et durer deux ans.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

L'UNIGE et les HUG ouvrent un Centre de médecine de premier recours

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L'Université de Genève et les Hôpitaux universitaires de Genève ouvrent un Centre de médecine de premier recours. Objectif: promouvoir la médecine de famille auprès des étudiants afin de pallier la pénurie de généralistes (illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

L'Université de Genève (UNIGE) et les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ouvrent un Centre de médecine de premier recours. Objectif: promouvoir la médecine de famille auprès des étudiants afin de pallier la pénurie de généralistes.

"L'ambition est d'offrir à la population genevoise une médecine de premier recours forte en assurant la relève", a déclaré lundi lors de l'inauguration du Centre de médecine de premier recours son codirecteur, le professeur Idris Guessous, par ailleurs médecin-chef du Service de médecine de premier recours des HUG.

Ce service et l'Institut universitaire de médecine de famille et de l'enfant de l'UNIGE, dirigé par la professeure Dagmar Haller qui codirige le nouveau centre, vont mutualiser leurs activités et compétences, avec plusieurs partenaires. "Un des buts est de rendre la pratique de la médecine de premier recours plus visible et la formation plus cohérente afin d'encourager les vocations", a déclaré Mme Haller.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Conseil des Etats: Mauro Poggia siègera en commission avec l'UDC

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Le MCG genevois Mauro Poggia a trouvé un accord avec l'UDC pour siéger en commission au Conseil des Etats (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

Le conseiller aux Etats MCG genevois Mauro Poggia a trouvé un accord avec le groupe UDC au Conseil des Etats. Il siègera en commission avec lui, tout en gardant sa liberté.

"Le groupe UDC au Conseil des Etats me permet de collaborer avec lui sans y être intégré. Je le remercie pour son ouverture d'esprit", a déclaré Mauro Poggia lundi à Keystone-ATS, confirmant une information de Léman Bleu.

"A un moment donné, il a fallu trouver un juste équilibre pour faire un travail efficace au Parlement et rassurer une partie de mon électorat qui ne partage pas toutes les idées de l'UDC", a-t-il ajouté. La décision a été avalisée par les services du Parlement.

"Une condition importante était de pouvoir garder ma liberté au regard des idées qui m'ont valu mon élection, notamment en matière de santé", a-t-il relevé. Il a également rappelé que contrairement au Conseil national, les élus de la Chambre haute représentent en premier lieu leur canton puis leur parti.

"Ma situation est un peu différente de celles de mes deux collègues du Conseil national qui ont intégré le groupe UDC. Ce n'est pas mon cas, mais la question reste ouverte", a précisé le sénateur. La répartition des commissions au sein de la Chambre des cantons sera discutée la semaine prochaine.

Vendredi dernier, le Centre avait refusé d'accueillir dans son groupe l'ex-conseiller d'Etat genevois, brillamment élu à Berne. Il estimait que les positions des deux partis étaient trop éloignées. Le délai pour former des groupes parlementaires était fixé à ce lundi.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le dispositif de la Ville de Genève étendu à quatre villes

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Le dispositif contre le harcèlement de rue de la Ville de Genève s'étend à Lancy, Vernier, Meyrin et Carouge. Les habitants de ces communes peuvent désormais effectuer des signalements auprès des polices municipales (illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le dispositif contre le harcèlement de rue de la Ville de Genève s'étend à Lancy, Vernier, Meyrin et Carouge. Les habitants de ces communes peuvent désormais effectuer des signalements auprès des polices municipales, qui disposeront de cellules dédiées à l'accompagnement des victimes.

Depuis juin 2022, l'application "Genève en Poche" permet notamment aux victimes, témoins ou proches de signaler les cas de harcèlement de rue à la police municipale, a rappelé lundi le département de la sécurité et des sports de la Ville de Genève. Les polices municipales de Lancy, Vernier, Meyrin et Carouge peuvent désormais aussi traiter ces données.

A l'échelle du canton, 76% des femmes entre 15 et 24 ans et 62% des femmes entre 25 et 34 ans sont victimes de harcèlement de rue, a indiqué la Ville de Genève. L'extension du dispositif aux communes suburbaines vise à rendre l'espace public plus sûr.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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