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Genève

Lourde peine pour le meurtrier de Semhar

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Un chauffeur de taxi a été condamné vendredi par le Tribunal criminel de Genève à une peine de 20 ans de prison et une mesure d'internement pour le viol et l'assassinat de Semhar, 12 ans. Il a aussi été reconnu coupable d'abus sexuels sur deux de ses ex-compagnes.

La Cour a rappelé la faute extrêmement lourde du prévenu, commise au préjudice d'une enfant qui avait sa confiance, car il entretenait une relation avec sa mère. L'accusé de 42 ans, d'origine éthiopienne, n'a cessé de clamer son innocence. Les juges ont toutefois estimé qu'il existait un faisceau d'indices important permettant d'écarter tout doute raisonnable.

Dans son jugement, le tribunal a notamment souligné la présence de traces ADN du prévenu particulièrement compromettantes, notamment sur le cou de la jeune adolescente qui a été étranglée, à l'intérieur de son slip, sous ses ongles, ainsi que sous le lit où le corps de la victime avait été dissimulé.

Les juges ont également relevé l'emploi du temps de l'accusé qui lui a parfaitement permis de tuer Semhar chez elle, alors qu'il savait qu'elle était seule, de cacher son cadavre, puis de repartir au volant de son taxi et de se construire un alibi en invitant au restaurant la mère, la soeur et le petit frère de la victime.

Explications pas convaincantes

Le jugement du tribunal relève aussi les multiples versions livrées par l'accusé pour tenter d'expliquer sa présence à proximité de l'immeuble où habitait Semhar, à Carouge (GE), le jour du crime. Les juges n'ont pas cru le prévenu quand il a affirmé avoir donné rendez-vous à la jeune adolescente pour un "cours de conduite".

Ils ont également été étonnés par le comportement étrange de l'accusé alors que Semhar avait disparu. Le prévenu n'a jamais manifesté d'inquiétude et n'a participé que très passivement aux recherches de la jeune fille. La police a finalement découvert le corps de l'enfant le lendemain du crime, sous le lit parental.

Le tribunal a estimé que l'accusé a étranglé pendant plusieurs minutes Semhar pour la tuer, car il venait de l'agresser sexuellement pour assouvir ses pulsions, et il avait peur d'être dénoncé. Il a fait ensuite preuve d'une grande maîtrise pour éviter d'être soupçonné du crime.

Recours

Les avocats du prévenu, Vincent Spira et Yaël Hayat, qui avaient plaidé l'acquittement, ont annoncé qu'ils feront appel. Selon eux, il s'agit "d'un jugement qui condamne un innocent". Ils ont dit regretter que le tribunal ait pris le risque de condamner un innocent pour apaiser des émotions extérieures.

La lecture du jugement s'est faite sous haute tension. De nombreux membres de la communauté éthiopienne de Genève étaient dans la salle. Des femmes étaient vêtues d'un T-shirt sur lequel figurait la photo de Semhar et la phrase: "justice pour l'innocence". Le prévenu a quitté le tribunal sous les cris de haine du public.

Dans son réquisitoire, le procureur avait réclamé une peine de prison à vie, assortie de l'internement. Cette mesure était préconisée par l'expert psychiatre qui a examiné l'accusé si ce dernier était reconnu coupable des actes pour lesquels il était poursuivi.

(ATS / KEYSTONE - MAGALI GIRARDIN)

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Recours contre l'ouverture des magasins le dimanche 21 décembre

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Les syndicats genevois ont déposé un recours contre l'autorisation d'ouvrir les commerces le dimanche 21 décembre (image d'illustration). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

A Genève, les syndicats SIT et Unia ont déposé un recours contre l'autorisation d'ouvrir les magasins le dimanche 21 décembre. Pour les syndicats, le canton a "interprété de façon abusive" une décision du Tribunal fédéral.

Le recours a été déposé mercredi devant la Chambre administrative de la Cour de justice, indiquent vendredi le SIT et Unia dans un communiqué. Ils s'opposent à l'autorisation octroyée par l'office cantonal de l’inspection et des relations de travail (OCIRT), qui répondait une requête des associations patronales Genève Commerces et NODE.

Cette autorisation a été délivrée alors qu’aucune convention collective de travail (CCT) étendue ne protège les employés, dénoncent les syndicats. Ils demandent l'annulation de la décision de l’OCIRT.

Le peuple genevois aurait dû se prononcer en novembre sur le projet de loi d’ouverture de deux dimanches à Genève sans autorisation. Mais le Conseil d'Etat avait annulé la votation suite à un arrêt du Tribunal fédéral.

Les juges de Mon Repos ont estimé que la loi genevoise sur les heures d'ouverture des magasins (LHOM) violait le droit supérieur. En cause, la disposition qui conditionne les ouvertures le dimanche à l'existence d'une CCT étendue. Une révision prochaine de la loi est attendue.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Exclusion des élèves frontaliers: vers une solution plus modérée

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L'exclusion annoncée des élèves frontaliers du système scolaire genevois suscite de vives oppositions (image prétexte). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, la décision du Conseil d'Etat de mettre fin au régime transitoire qui permettait aux élèves frontaliers d'être scolarisés dans le canton continue à faire polémique. Une motion votée jeudi par le Grand Conseil propose une solution plus modérée.

Amendé en plénière, ce texte de la gauche demande de permettre aux enfants engagés dans le cycle élémentaire ou le cycle moyen du primaire de continuer leur scolarité à Genève jusqu'à la 8P et aux élèves du cycle d'orientation de terminer leur scolarité jusqu'à la fin. La motion a été acceptée par 51 voix (gauche, LJS et le Centre) contre 41 (PLR, MCG et UDC) et 3 abstentions.

Le Conseil d'Etat, qui appelait à refuser cette motion, a six mois pour y répondre. En juin dernier, l'exécutif a décidé d'accélérer la transition vers le principe de scolarisation des élèves frontaliers sur leur lieu de domicile, suscitant une levée de boucliers de la part des familles concernées ainsi que des autorités françaises.

Le canton justifie notamment cette décision par le manque de places dans les écoles et la pression démographique. Un recours, pour lequel l'effet suspensif a été refusé, est pendant devant la justice. Une pétition demandant que les élèves déjà scolarisés à Genève puissent terminer l’intégralité de leur cursus dans le canton vient aussi d'être déposée au Grand Conseil.

Les socialistes ont dénoncé une mesure prise de manière unilatérale, qui met en péril la coopération au sein du Grand Genève. Sur la même longueur d'ondes, les Vert-e-s ont fustigé des économies de "bouts de chandelles", soit un total de 27 millions sur plusieurs années.

Victimes collatérales

Le Centre, parti attaché à la famille, a déposé un amendement visant à "protéger la cohérence du parcours des élèves frontaliers". Une proposition qui a trouvé une majorité. LJS a aussi voté cette motion estimant que les élèves frontaliers ne doivent pas être les victimes collatérales de la crise du logement à Genève.

A droite, le PLR estime que "ce bricolage ne peut pas durer": Genève a une responsabilité par rapport aux élèves du canton, a souligné le député Pierre Nicollier. Pour le MCG, les Genevois qui vont s'installer de l'autre côté de la frontière, avec les avantages qui en découlent, doivent aussi accepter le système d'éducation français qui va avec.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Le Grand Conseil genevois enterre le projet de budget d'Etat 2026

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La majorité de droite du Grand Conseil genevois a refusé jeudi l'entrée en matière sur le projet de budget 2026 de l'Etat (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Genève débutera 2026 sous le régime des douzièmes provisoires. Fustigeant l'absence de réformes structurelles, la majorité de droite du Grand Conseil a refusé jeudi l'entrée en matière sur le projet de budget d'Etat 2026 fortement déficitaire.

L'entrée en matière a été refusée par voix 62 contre 32 (PS et Vert-e-s), mettant fin au débat budgétaire. Le projet de loi soumis en plénière présentait un déficit de 409 millions de francs, alourdi à 767 millions, suite notamment à une réévaluation à la baisse des revenus.

"Ce projet de budget ne constitue pas une base acceptable", a relevé Laurent Seydoux, député LJS et rapporteur de majorité. "Les dépenses du canton sont à niveau tel que la marge d'action est dérisoire", a-t-il ajouté, en soulignant que les "réformes structurelles ne sont toujours pas au rendez-vous".

Le Conseil d'Etat devra représenter un projet de budget au plus tard fin mars 2026. En attendant, l'Etat devra calquer ses dépenses mensuelles sur celles de l'exercice 2025, plus les charges contraintes prévues pour 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Simic à Lausanne, Henauer à Genève la saison prochaine

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Axel Simic revient à Lausanne (© KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ)

Lausanne rapatrie l'un de ses anciens juniors. Le club vaudois a signé pour quatre saisons et dès 2026 l'attaquant Axel Simic qui joue en ce moment à Kloten.

Après avoir disputé 34 matches avec les Lions, l'attaquant fribourgeois de 26 ans est parti à Zurich en 2019. Il a ensuite rejoint Davos une saison puis Kloten dès 2022. Il avait explosé lors de la saison 23/24 en inscrivant 28 points dont 18 buts. Cette saison il en est à 9 points (5 buts) en 23 rencontres.

Genève-Servette a lui renforcé son effectif défensif en vue de la prochaine saison avec l'engagement de Mika Henauer. Le défenseur a signé pour deux saisons chez les Aigles.

Le Bernois de 25 ans, actuellement à Rapperswil depuis 2024, a débuté en National League à Berne. Au total, il a disputé 213 matches pour 59 points.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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