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Genève

Un Appel de Genève pour la libération "immédiate" de Julian Assange

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La compagne de Julian Assange et avocate britannique Stella Morris s'est assise auprès de la statue du fondateur de WikiLeaks et a remercié la ville de Genève pour s'être associée à la demande de libération de son conjoint. (© KEYSTONE/MAGALI GIRARDIN)

Plusieurs institutions et personnalités s'unissent autour d'un Appel de Genève pour la libération "immédiate" de Julian Assange. Dans cette initiative lancée vendredi, elles demandent à la Suisse ou d'autres pays d'accueillir le fondateur de WikiLeaks.

"Nous, citoyens de Genève et d'ailleurs, lançons 'l'Appel de Genève' pour demander la libération immédiate de Julian Assange", affirment les signataires. Parmi les soutiens figurent la maire de Genève Frédérique Perler ou le conseiller aux Etats Carlo Sommaruga (PS/GE).

Les signataires demandent à la justice britannique, qui doit se prononcer sur une demande d'appel américaine, de refuser l'extradition de M. Assange. Ils voient une menace et des "effets dévastateurs" pour la liberté de la presse.

L'Australien, 49 ans, est poursuivi pour avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700'000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines. Il est passible d'une peine jusqu'à 175 ans de prison aux Etats-Unis.

Il a été arrêté en avril 2019 après sept ans où il avait été enfermé à l'ambassade d'Equateur à Londres. Il s'y était réfugié en liberté sous caution. Il a fait l'objet de poursuites pour viol qui ont depuis été abandonnées.

Statue et compagne très émue

La maire de Genève a dénoncé une "persécution judiciaire" qui symbolise les assauts contre les lanceurs d'alerte. Julian Assange "a perdu sa liberté pour défendre la nôtre. C'est inacceptable", a-t-elle dit à la presse, rappelant que Genève est la ville du droit international humanitaire (DIH) et des droits humains.

De son côté, le conseiller aux Etats a ciblé une Suisse "silencieuse" sur la situation du fondateur de WikiLeaks. La politique d'accueil suisse, qui a par le passé ouvert son territoire à ceux qui sont poursuivis pour chercher à défendre les libertés, doit s'élargir aux dissidents numériques, a-t-il insisté.

Une statue de l'Australien a été dévoilée vendredi aux Bains des Pâquis et sera inaugurée officiellement samedi. Très émue, la compagne de M. Assange, la Britannique Stella Morris, s'est assise aux côtés du bronze du père de ses enfants et a remercié la ville et la population genevoise.

Genève symbolise "les valeurs que Julian défend" et qui sont "attaquées" , a-t-elle également affirmé. "Ils sont en train de le tuer", a-t-elle encore expliqué, au sujet des gouvernements américain et britannique.

Appel à Biden avant le sommet de Genève

Plusieurs soutiens de l'Appel ont demandé au nouveau président américain Joe Biden, qui sera à Genève dans moins de deux semaines, de renoncer à demander cette extradition. L'avocat de l'Australien a ciblé un détournement du droit "par des gens puissants" contre des individus et une "accusation politique" qui doit être abandonnée "rapidement".

La justice britannique avait refusé en janvier d'extrader le fondateur de WikiLeaks. Mais l'administration américaine avait fait appel quelques semaines plus tard de cette décision.

Le cas de Julian Assange est "comparable" à l'affaire Dreyfus en France, a estimé de son côté le rapporteur spécial de l'ONU contre la torture, le Zurichois Nils Melzer. L'Australien "a exposé des atrocités", "des crimes de guerre", a-t-il encore ajouté.

"Il n'a perpétré aucun crime", insiste-t-il. Après lui avoir rendu visite à plusieurs reprises, M. Melzer avait relevé que le détenu présentait des "symptômes" de torture. Il avait déjà par le passé demandé à la Suisse d'attribuer un visa humanitaire pour soigner le fondateur de WikiLeaks. Le Grand Conseil genevois avait voté une résolution pour un tel accueil.

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Économie

Le Grand Conseil genevois tient aux infrastructures postales

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Le Grand Conseil genevois tient à un réseau postal de qualité (image d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Les fermetures des bureaux de poste inquiètent le Grand Conseil genevois. Les députés ont voté vendredi deux motions, l'une demande de maintenir un réseau de qualité et l'autre invite à songer à déléguer des prestations administratives aux bureaux postaux.

Ces deux textes ont été approuvés par l'ensemble des partis, à l'exception du PLR. Depuis dix ans, une vingtaine d'offices postaux ont fermé dans le canton et d'autres fermetures sont envisagées. Face à ce constat, le Grand Conseil veut que le gouvernement "s'engage activement" auprès de la Poste pour maintenir un réseau postal de qualité.

"Si la poste est un service public, c'est aussi une entreprise qui doit atteindre une certaine rentabilité", a relevé Delphine Bachmann, cheffe du Département de l'économie. Elle a toutefois assuré que le Conseil d'Etat est déjà en dialogue constant avec la Poste. Elle accueille donc sereinement cette motion qui émane des rangs de l'UDC.

La deuxième motion, qui est issue du Centre, propose d'explorer la piste du partenariat avec la Poste dans le but de déléguer des prestations administratives aux bureaux de poste. L'objectif est d'être plus proche de la population et de maintenir des structures postales existantes. Des projets-pilotes similaires existent déjà dans le Jura et à Neuchâtel.

"La Poste pourrait être un vecteur de facilitation pour les personnes ayant de la peine avec les guichets numériques et les aider", a relevé le centriste Jean-Marc Guinchard. "Il ne s'agit pas de démanteler les services de l'Etat, mais de travailler sur les services de proximité", a-t-il ajouté. Plusieurs députés ont insisté sur l'importance de la poste pour les personnes âgées ou isolées.

"Du luxe"

Pour le PLR, la Poste doit avant tout revoir son modèle d'affaire qui s'érode avec une diminution du trafic des lettres. Selon le député Jacques Béné, "on est actuellement dans le luxe". A Genève, 99% de la population se trouve à moins de 20 minutes à pied ou en transport public d'un office postal, a-t-il relevé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Une grande conférence sur la maladie d'Alzheimer à Genève

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Selon les estimations d'Alzheimer Suisse, 156'900 personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence vivent actuellement en Suisse (image d'illustration). (© KEYSTONE/DPA/SVEN HOPPE)

Genève accueille de mardi à jeudi la 34e Conférence d'Alzheimer Europe, qui rassemble des spécialistes et des personnes concernées par cette maladie. Ils discuteront des récentes découvertes, des nouveaux traitements et des meilleurs diagnostics qui suscitent de l'espoir.

Mais pour l'heure, il n'existe aucun médicament susceptible de guérir ou stopper la maladie d'Alzheimer et les autres formes de démence, relève vendredi l'association Alzheimer Suisse dans un communiqué. La conférence s'intéressera aussi à la manière de créer une société inclusive qui facilite la participation sociale des malades et de leurs proches.

Le savoir des personnes directement concernées par la maladie est systématiquement pris en compte dans l'élaboration des programmes préparés par les sections d'Alzheimer Suisse. Organisée chaque année depuis 1990, cette grande conférence revient en Suisse pour la deuxième fois après 1998.

Environ 156'900 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une autre forme de démence en Suisse, selon des estimations de l'association. On dénombre 33'800 nouveaux cas chaque année. La majorité des personnes atteintes sont des femmes (66%). Plus de 8000 personnes, soit près de 5%, sont atteintes d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée avant leur 65e anniversaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

Vente d'alcool à l'emporter: allègement administratif à l'étude

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Le projet de loi qui visait à simplifier les procédures administratives pour vendre de l'alcool à l'emporter à Genève a été renvoyé en commission (image d'illustration). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

A Genève, une majorité au Grand Conseil se dessinait pour simplifier la procédure qui permet de vendre de l'alcool et du tabac à l'emporter. Mais le projet de loi a finalement été renvoyé jeudi soir en commission pour une étude plus approfondie.

"Le Conseil d'Etat n'a pas été auditionné et les milieux concernés non plus", a déploré la cheffe du Département de l'économie Delphine Bachmann. La conseillère d'Etat a ajouté qu'elle ne soutenait pas cette simplification administrative qui favorise la distribution d'alcool au grand public.

Le projet de modification de la loi sur la remise à titre gratuit et la vente à l'emporter de boissons alcooliques, de produits de tabac et de produits assimilés au tabac (LTGVEAT), issue des rangs du mouvement Libertés et justice sociale (LJS), a été renvoyé en commission dans la foulée. Il visait à alléger les procédures administratives des quelque 2300 commerces qui vendent de l'alcool et du tabac à l'emporter.

Actuellement, l'autorisation est limitée à quatre ans. Elle doit ensuite être renouvelée. Le texte en discussion jeudi prévoyait une autorisation illimitée. "Ce projet de loi n'a pas pour objet de supprimer la demande d'autorisation préalable", a insisté le député LJS Vincent Canonica, auteur du projet de loi et rapporteur de majorité.

"Trop de documents"

Selon M.Canonica, ce renouvellement périodique engendre des charges administratives et financières trop lourdes pour les commerçants. Il s'agit notamment de fournir plusieurs documents, dont un extrait du casier judiciaire, un certificat de bonne vie et moeurs et un certificat de capacité civile.

Mais pour la minorité de gauche, la vente d'alcool et de tabac n'est pas anodine, notamment en termes de protection des mineurs. Les achats-tests donnent des résultats préoccupants, a souligné la socialiste et rapporteure de minorité Sophie Demaurex. La santé ne doit pas être écartée au profit de l'économie, a insisté l'élue socialiste.

Les discussions vont reprendre en commission de la santé. Lors de son premier passage devant la commission de l'économie, le projet de loi était soutenu par LJS, le MCG, le PLR ainsi que l'UDC. Les Verts-e-s et les socialistes s'y opposaient alors que Le Centre s'était abstenu.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Genève

ONU et FIS unis face à la menace climatique sur les sports d'hiver

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Les pentes enneigées vont devenir à terme plus inhabituelles pour les skieurs et la communauté internationale comme la Fédération internationale de ski (FIS) souhaitent davantage montrer les effets du changement climatique aux populations (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le changement climatique menace les sports d'hiver à l'avenir. Face à cette situation, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et la Fédération internationale de ski (FIS) ont signé à Genève un accord sur cinq ans pour relayer le problème auprès des populations.

Des initiatives seront lancées entre scientifiques et sportifs. Un peu moins de 5% des compétitions de la FIS ont récemment été abandonnées en raison des conditions météorologiques.

Mais "les vacances d'hiver gâchées et les rencontres sportives annulées" ne constituent qu'un petit effet du changement climatique, fait remarquer jeudi la secrétaire générale de l'OMM. Le recul des glaciers et la diminution de la couverture de neige et de glace ont déjà des répercussions importantes pour les écosystèmes, les populations et l'économie dans les régions affectées, insiste-t-elle.

Et celles-ci vont se détériorer encore dans le monde entier dans les centaines d'années prochaines. L'OMM et les institutions nationales relaieront des indications météorologiques pour aboutir à des changements concrets.

La FIS reconnaît que ses activités sont menacées à terme. Il faut "donner suite aux indications données par les études scientifiques et les analyses objectives", estime-t-elle. Une première réunion doit aider les stations de ski à mieux anticiper les effets du changement climatique sur la neige.

Selon une étude de l'année dernière dans des dizaines de pays, un réchauffement de 2°C menacerait d'une pénurie de neige plus de la moitié des stations de ski. Avec 4°C, presque toutes seraient exposées à cette situation, disait-elle également.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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